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Bundestag
(de) Deutscher Bundestag

20e législature

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Emblème du Bundestag.
Présentation
Type Chambre basse
Création
Lieu Berlin
Durée du mandat 4 ans
Présidence
Présidente Bärbel Bas (SPD)
Élection
Structure
Membres 598 députés (loi électorale)
736 députés (avec les mandats supplémentaires)
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Composition actuelle.
Groupes politiques

Gouvernement (417)

  • SPD (207)
  • Grünen (118)
  • FDP (92)

Opposition (319)

  • CDU/CSU (197)
  • AfD (78)
  • Linke (38)
    • Linke (28)
    • BSW (10)
  • NI (6)
Élection
Système électoral Représentation proportionnelle personnalisée
Dernier scrutin 26 septembre 2021

Palais du Reichstag

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Photographie du lieu de réunion.
Divers
Site web bundestag.de
Voir aussi Bundesrat
Politique en Allemagne

Le Bundestag (/bundɛstaɡ/[N 1] ; en allemand : /ˈbʊndəsˌtaːk/[N 2] , litt. « Diète fédérale »[1],[2],[3]) est l'assemblée parlementaire de la République fédérale d'Allemagne assurant la représentation du peuple allemand dans son ensemble.

Établi par la Loi fondamentale de 1949, il siège au palais du Reichstag à Berlin depuis . Ses membres, les députés fédéraux, sont désignés lors des élections fédérales allemandes. L'actuelle législature s'est ouverte le .

Le Bundestag doit notamment élire le chancelier fédéral, sur proposition du président fédéral. Il peut aussi renverser le chef du gouvernement par le biais d'une motion de censure constructive.

Histoire

En mars 2023, une loi réduit à terme le nombre de député du Bundestag, qui passent de 736 à 630[4].

Fonctions

Le système politique allemand étant un régime parlementaire, le Bundestag y joue un rôle central :

Siège

Le palais du Reichstag, siège du Bundestag.

Depuis , le Bundestag siège au palais du Reichstag. Situé à Berlin, il a été construit au XIXe siècle et a fait l'objet d'une rénovation complète réalisée par l'architecte britannique Norman Foster. Précédemment, les députés fédéraux se réunissaient et travaillaient à la Bundeshaus à Bonn.

Des bâtiments abritant les bureaux de l'assemblée ont été édifiés à proximité de part et d'autre de la Spree, dans l'axe de la Chancellerie fédérale, et ont été baptisés des noms de Paul Löbe, député du SPD avant la Seconde Guerre mondiale, et Marie-Elisabeth Lüders, députée du FDP ayant combattu pour les droits des femmes sous la République de Weimar.

Fonctionnement

Élection

Présentation schématique du système électoral allemand.

Les députés (en allemand : Mitglieder des Bundestags (MdB)), sont élus pour une législature (en allemand : Wahlperiode) de quatre ans au scrutin majoritaire uninominal et proportionnel par compensation.

Conformément à la loi électorale fédérale, le Bundestag se compose de 598 députés, dont 299 élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans 299 circonscriptions.

Le jour du scrutin, chaque électeur dispose de deux voix :

  • la « première voix » (en allemand : Erststimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription (en allemand : Direktkandidaten im Wahlkreis) ;
  • la « seconde voix » (en allemand : Zweitstimme) lui permet de voter pour une liste de candidats présentée dans le cadre de son État fédéré (en allemand : Landesliste).

À l'issue du dépouillement, l'intégralité des 598 sièges est répartie au scrutin proportionnel de Sainte-Lagüe sur la base des secondes voix entre les partis politiques totalisant plus de 5 % des suffrages exprimés au niveau national ou qui l'ont emporté dans au moins trois circonscriptions. Le seuil de 5 % ne s'applique cependant pas aux partis représentant l'une des minorités officiellement reconnues par le gouvernement allemand Sorabes, Danois, Frisons et Roms pour lesquels seul le quotient électoral s'applique[5].

Une fois la répartition proportionnelle effectuée, les sièges alloués à chaque parti sont pourvus en priorité par les députés fédéraux élus au scrutin majoritaire. Les sièges non pourvus avec les « premières voix » sont ensuite comblés par les candidats présents sur les listes régionales.

Avec un tel mode de scrutin, il est possible pour un parti de remporter plus de sièges au scrutin majoritaire que ce que la répartition proportionnelle lui accorde. Ces mandats, qualifiés de supplémentaires (en allemand : Überhangmandat) sont conservés et des mandats complémentaires (en allemand : Ausgleichsmandat) sont alors attribués aux autres partis afin de rétablir la proportionnalité de la représentation parlementaire. Ainsi lors des élections fédérales du , 111 sièges ont été ajoutés au Bundestag, qui compte donc 709 députés.

Dissolution

Le Bundestag peut être dissous par le président fédéral (Bundespräsident) dans deux cas précis :

  • si au début de la législature ou après le décès ou la démission du chancelier, le Bundestag n'arrive pas à élire de chancelier avec majorité absolue de ses membres (article 63 alinéa 4 de la loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne) ;
  • sur proposition du chancelier, si le Bundestag répond négativement à la question de confiance posée par le chancelier (article 68 alinéa 1). Cette situation s'est déjà présentée en 1972 (chancelier : Willy Brandt, président : Gustav Heinemann) et en 1982 (chancelier : Helmut Kohl, président : Karl Carstens). Dans les deux cas, le chancelier s'est vu refuser la confiance à sa demande, dans le but de provoquer de nouvelles élections, ce qui n'est pas sans poser problème du point de vue du droit constitutionnel. La cour constitutionnelle a limité une telle provocation de refus de la confiance avec décision du .

Le le chancelier Gerhard Schröder a annoncé après la défaite du SPD aux élections régionales de Rhénanie-du-Nord-Westphalie son intention de poser la question de confiance le pour donner au Président « tout pouvoir nécessaire pour résoudre la crise d'État actuelle ».

Comme prévu, le Bundestag a retiré sa confiance à Gerhard Schröder avec le vote du 1er juillet (confiance : 151 voix ; pas de confiance : 296 voix ; abstentions : 148 voix). Ensuite, le chancelier a demandé formellement au Président fédéral Horst Köhler de dissoudre le Bundestag. Le , le Président a décrété la dissolution et fixé les élections au , le premier dimanche après les vacances scolaires et dernier dimanche du délai constitutionnel de soixante jours. La Cour constitutionnelle a rejeté les recours de trois partis mineurs contre la dissolution comme irrecevables le 23 août et ceux des deux députés Jelena Hoffmann (SPD) et Werner Schulz (Verts) comme non fondés le 25 août.

Organes

L'ancienne salle des séances du Bundestag, à Bonn, en 2005.

Les organes les plus importants du Bundestag sont les groupes parlementaires dit Fraktionen. Les groupes parlementaires organisent le travail législatif. Par exemple, ils préparent le travail des commissions, déposent les propositions de loi et d'amendement[N 3], etc.

Chaque groupe parlementaire comprend un président (Fraktionsvorsitzender), plusieurs vice-présidents et un comité directeur qui se réunit chaque semaine. Dans les débats ainsi que lors des votes la discipline de parti (Fraktionsdiziplin) est traditionnellement forte. Ainsi si on assiste aux débats du Bundestag on remarque que le vote se fait généralement par un signe du président du groupe parlementaire. Les partis veillent naturellement à cette discipline en affectant les circonscriptions ou les places sur les listes électorales.

Les organes du Bundestag comprennent également le conseil des doyens (Ältestenrat) et le præsidium (ou présidium). Le conseil est formé du présidium et 23 doyens des groupes parlementaires. Il sert notamment pour les négociations entre partis spécialement sur la présidence aux commissions parlementaires et l'ordre du jour. Quant au présidium, il se compose du président et d'un vice-président pour chaque groupe parlementaire au moins.

À chaque ministère correspond une commission parlementaire (actuellement 23).

Le Bundestag finance, aux termes de la loi, l'Institut allemand des droits humains[6].

Présidents

  • 1949-1950 : Erich Köhler (CDU)
  • 1950-1954 : Hermann Ehlers (CDU)
  • 1954-1969 : Eugen Gerstenmaier (CDU)
  • 1969-1972 : Kai-Uwe von Hassel (CDU)
  • 1972-1976 : Annemarie Renger (SPD)
  • 1976-1979 : Karl Carstens (CDU)
  • 1979-1983 : Richard Stücklen (CSU)
  • 1983-1984 : Rainer Barzel (CDU)
  • 1984-1988 : Philipp Jenninger (CDU)
  • 1988-1998 : Rita Süssmuth (CDU)
  • 1998-2005 : Wolfgang Thierse (SPD)
  • 2005-2017 : Norbert Lammert (CDU)
  • 2017-2021 : Wolfgang Schäuble (CDU)
  • Depuis 2021 : Bärbel Bas (SPD)

Présidium

La présidence de la 20e législature est élue le .

Fonction Nom Parti Land d'élection
Présidente Bärbel Bas SPD Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Vice-présidente Aydan Özoğuz SPD Hambourg
Vice-présidente Yvonne Magwas CDU Saxe
Vice-présidente Katrin Göring-Eckardt Verts Bavière
Vice-président Wolfgang Kubicki FDP Schleswig-Holstein
Vice-présidente Petra Pau Die Linke Berlin

Pour la 19e législature, la présidence est composée comme suit.

Fonction Nom Parti Land d'élection
Président Wolfgang Schäuble CDU Bade-Wurtemberg
Vice-président Thomas Oppermann[7] SPD Basse-Saxe
Vice-président Hans-Peter Friedrich CSU Bavière
Vice-président Wolfgang Kubicki FDP Schleswig-Holstein
Vice-présidente Petra Pau Die Linke Berlin
Vice-présidente Claudia Roth Verts Bavière

Groupes parlementaires

  • Groupe CDU/CSU au Bundestag, présidé par Friedrich Merz (CDU, Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
  • Groupe SPD au Bundestag, présidé par Rolf Mützenich (Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
  • Groupe FDP au Bundestag, présidé par Christian Dürr (de) (Basse-Saxe)
  • Groupe Die Linke au Bundestag, coprésidé par Amira Mohamed Ali et Dietmar Bartsch
  • Groupe Alliance 90 / Les Verts au Bundestag, coprésidé par Katharina Dröge (de) et Britta Haßelmann (de) (toutes deux de Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
  • Groupe AfD au Bundestag, coprésidé par Alice Weidel et Tino Chrupalla.

Commissions parlementaires

Les commissions sont un élément clé du système parlementaire car les débats ne commencent en assemblée plénière que lorsque les objets ont été longuement discutés en leur sein. Formées à la demande d’au moins 25% des députés, ces commissions sont chargées de contrôler ponctuellement l’action gouvernementale sur des sujets précis. Elles peuvent auditionner des experts, rassembler des preuves, puis établissent un rapport, qui sera débattu par le Bundestag[8].

L’opposition joue un rôle important tant lors des questions au gouvernement (Fragestunde) qu'au sein des commissions.

Une particularité linguistique utile à signaler au lecteur francophone est la différence entre Untersuchungsausschuss et Enquetekommission. Un « Untersuchungsausschuss » est une commission d'enquête, alors que son faux ami « Enquetekommission » ne l'est pas, mais une commission parlementaire ad hoc, complétée par des experts externes, créée pour examiner de manière générale un sujet politique (par exemple les « questions éthiques de la biotechnologie »).

Composition antérieure

Liste des élections

  • 1949 : 1er Bundestag, premières élections libres depuis novembre 1932, premier gouvernement avec conservateurs, libéraux et droite
  • 1953 : 2e Bundestag, sortie des communistes
  • 1957 : 3e Bundestag, majorité absolue de la CDU-CSU
  • 1961 : 4e Bundestag, coalition noire-jaune, dernière victoire d'Adenauer remplacé par Erhard
  • 1965 : 5e Bundestag, avancée des sociaux-démocrates qui entrent en 1966 dans une grande coalition dont le chrétien-démocrate Kiesinger prend la tête.
  • 1969 : 6e Bundestag, coalition sociale-libérale, Willy Brandt chancelier
  • 1972 : 7e Bundestag, le SPD devient le premier parti, confirmation de la coalition sociale-libérale.
  • 1976 : 8e Bundestag, confirmation de la coalition de Helmut Schmidt, chancelier depuis 1974.
  • 1980 : 9e Bundestag, dernière victoire de la coalition sociale-libérale. Mais en 1982, les libéraux changent de partenaire, nouvelle coalition entre les conservateurs et les libéraux derrière Helmut Kohl.
  • 1983 : 10e Bundestag, confirmation de la coalition noire-jaune, entrée des Verts.
  • 1987 : 11e Bundestag, confirmation de la coalition, la Chambre du peuple de RDA y est intégrée les deux derniers mois.
  • 1990 : 12e Bundestag, réunification et entrée officielle des socialistes-démocrates.
  • 1994 : 13e Bundestag, cinquième et dernière victoire de Helmut Kohl (cinq sièges d'avance).
  • 1998 : 14e Bundestag, victoire de Gerhard Schröder (coalition rouge-verte).
  • 2002 : 15e Bundestag, coalition confirmée de peu (quatre sièges d'avance).
  • 2005 : 16e Bundestag, entrée de Die Linke, aboutissant à une grande coalition derrière Angela Merkel.
  • 2009 : 17e Bundestag, succès des trois petits partis, première coalition noire-jaune depuis 11 ans.
  • 2013 : 18e Bundestag, la CDU/CSU rate la majorité absolue de cinq sièges, le FDP est exclu pour la première fois du Bundestag.
  • 2017 : 19e Bundestag, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l'extrême droite est représentée au Bundestag avec l'AfD, le FDP fait son retour et le SPD n'a jamais eu une aussi faible représentation depuis .
  • 2021 : 20e Bundestag, le SPD mené par Olaf Scholz arrive en tête, première coalition en feu tricolore avec les écologistes et les libéraux, première coalition à trois partis depuis plus de 60 ans.

Députés

  • Première législature du Bundestag
  • Deuxième législature du Bundestag
  • Troisième législature du Bundestag
  • Quatrième législature du Bundestag
  • Cinquième législature du Bundestag
  • Sixième législature du Bundestag
  • Septième législature du Bundestag
  • Huitième législature du Bundestag
  • Neuvième législature du Bundestag
  • Dixième législature du Bundestag
  • Onzième législature du Bundestag
  • Douzième législature du Bundestag
  • Treizième législature du Bundestag
  • Quatorzième législature du Bundestag
  • Quinzième législature du Bundestag
  • Seizième législature du Bundestag
  • Dix-septième législature du Bundestag
  • Dix-huitième législature du Bundestag
  • Dix-neuvième législature du Bundestag
  • Vingtième législature du Bundestag

Hémicycle

  • Le parlement de la 1re législature.
    Le parlement de la 1re législature.
  • Le parlement de la 2e législature.
    Le parlement de la 2e législature.
  • Le parlement de la 3e législature.
    Le parlement de la 3e législature.
  • Le parlement de la 4e législature.
    Le parlement de la 4e législature.
  • Le parlement de la 5e législature.
    Le parlement de la 5e législature.
  • Le parlement de la 6e législature.
    Le parlement de la 6e législature.
  • Le parlement de la 7e législature.
    Le parlement de la 7e législature.
  • Le parlement de la 8e législature.
    Le parlement de la 8e législature.
  • Le parlement de la 9e législature.
    Le parlement de la 9e législature.
  • Le parlement de la 10e législature.
    Le parlement de la 10e législature.
  • Le parlement de la 11e législature.
    Le parlement de la 11e législature.
  • Le parlement de la 12e législature.
    Le parlement de la 12e législature.
  • Le parlement de la 13e législature.
    Le parlement de la 13e législature.
  • Le parlement de la 14e législature.
    Le parlement de la 14e législature.
  • Le parlement de la 15e législature.
    Le parlement de la 15e législature.
  • Le parlement de la 16e législature.
    Le parlement de la 16e législature.
  • Le parlement de la 17e législature.
    Le parlement de la 17e législature.
  • Le parlement de la 18e législature.
    Le parlement de la 18e législature.
  • Le parlement de la 19e législature.
    Le parlement de la 19e législature.
  • Le parlement de la 20e législature.
    Le parlement de la 20e législature.

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de France retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Prononciation en allemand standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  3. Un groupe informel de 5 % des membres du Bundestag peut également déposer des propositions de loi.

Références

  1. Assemblée nationale, « Les Parlements dans le monde », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. La Documentation française, « L’Allemagne après les élections du 24 septembre 2017 Questions ? Réponses ! », sur ladocumentationfrancaise.fr, (version du 10 octobre 2017 sur Internet Archive)
  3. Encyclopædia Universalis, « Allemagne Les institutions », sur universalis.fr (consulté le ).
  4. « Allemagne: les députés adoptent une loi pour réduire le nombre d'élus au Bundestag » Accès libre, sur RFI,
  5. « Les minorités ont-elles des partis ? », sur deutschland.de, deutschland.de, (consulté le )
  6. (de) Helene Bubrowski et Markus Wehner, « Voraussetzungen für AfD-Verbot sind laut Studie gegeben », FAZ.NET, (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consulté le )
  7. jusqu'au 25 octobre 2020 puis Dagmar Ziegler à partir du 26 novembre 2020
  8. « Quel est le rôle du Bundestag dans le système politique allemand ? | Heinrich Böll Stiftung | Bureau Paris - France », sur Heinrich-Böll-Stiftung (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes