Naissance | Les Champs-Géraux (Côtes-d'Armor) |
---|---|
Nationalité | |
Formation |
Lycée Saint-Martin de Rennes |
Activités |
Homme d'affaires, collectionneur d'œuvres d'art |
Père |
François Pinault (d) |
Mère |
Eugénie Pinault (d) |
Enfants |
Laurence Pinault (d) François-Henri Pinault Dominique Pinault (d) Florence Rogers-Pinault (d) |
Propriétaire de |
Château Latour, château de Château-Grillet, château de la Mormaire |
---|---|
Membre de |
Association française des entreprises privées |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de la Légion d'honneur () Officier de la Légion d'honneur () Commandeur de la Légion d'honneur () Grand officier de l'ordre de l'Étoile d'Italie () Croix de la Valeur militaire Grand-croix de la Légion d'honneur |
François Pinault, né le aux Champs-Géraux (Côtes-d'Armor), est un homme d'affaires milliardaire français, fondateur des sociétés Artémis et Kering.
Actif depuis 1962 dans le négoce de bois, il diversifie ses activités dans les années 1980 en entrant dans le secteur de la distribution (FNAC, La Redoute). Il s'oriente à la fin des années 1990 vers le secteur du luxe.
Son groupe Kering contrôle des marques de luxe comme Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, Bottega Veneta, Boucheron, Alexander McQueen, Brioni et Ulysse Nardin.
Via sa holding Artémis, il est propriétaire du magazine Le Point, des Éditions Tallandier, du Stade Rennais FC, des croisières Ponant, du château Latour, et de la maison d’enchères Christie's.
En 2003, il passe le relais à son fils François-Henri Pinault, et se consacre à sa passion pour l'art contemporain, au travers de la Collection Pinault.
François Pinault est classé 28e fortune mondiale le par Forbes[1], entre 4e et 6e fortune française, et figure parmi les 10 plus grands collectionneurs d'art contemporain au monde.
Biographie
Enfance et débuts
François Pinault est né aux Champs-Géraux, une commune rurale au sud-est de Dinan dans les Côtes-d'Armor, à la limite de l'Ille-et-Vilaine. Son père est un marchand de bois d'origine paysanne. La famille parle le gallo à la maison[2] où sa mère et sa grand-mère font régner une solide foi catholique[3].
En 1947, il devient pensionnaire au lycée Saint-Martin de Rennes. Il quitte l'école à seize ans et rejoint son père dans la scierie familiale. Il étudie au lycée des métiers du bois à Luchon où il est le voisin de chambre de Bernard Magrez[4]. Il quitte ensuite la scierie pour combattre dans les troupes françaises en Algérie de 1956 à 1958[5]. Il est artilleur sur les hauteurs de Blida[6]. De retour d'Algérie, il retourne à l'entreprise familiale. En 1959, à la mort de son père, il vend l'affaire familiale et devient chef d'exploitation chez Gautier Frères, entreprise de bois basée à Rennes[3],[7].
En 1960, François Pinault se marie avec Louisette Gautier, avec qui il a trois enfants — François-Henri, qui a aujourd'hui repris la direction du groupe fondé par son père, Dominique, avocat, et Laurence[8] (tous les trois ont grandi dans un pavillon de la banlieue de Rennes[9]) — et dont il se sépare cinq ans plus tard.
Création d'un empire du bois
En 1962, François Pinault reprend avec l'aide du Crédit lyonnais et l'appui de son beau-père l'entreprise de vente de bois de son beau-père[7], qu'il renomme les Établissements Pinault[10]. Il développe son chiffre d’affaires et parvient à s’émanciper des intermédiaires du bois pour traiter directement avec les scieries nord-européennes[11]. En 1969, les Établissements Pinault importent 35 000 m3 de sapins du Nord[12].
En 1970, François Pinault épouse Maryvonne Campbell, antiquaire à Rennes qui l'introduit au monde de l'art[13]. De par cette union, il est le beau-père de Florence Rogers-Pinault (1963-2021)[14].
En 1973, sous la pression du Crédit lyonnais[15], il vend son entreprise à Venesta International, une holding britannique, pour 25 millions de francs. Il investit 300 000 francs dans le sucre à la bourse du commerce. Avec l'envolée des cours du sucre en 1974[16], il empoche une plus-value 100 millions de francs[17]. Doté d’une nouvelle fortune, il reprend Pinault SA à Venesta, alors au bord du dépôt de bilan, pour 10 millions de francs[3],[18].
Lors du premier choc pétrolier, sentant que la crise menace le secteur du bois, François Pinault se rend chez tous ses fournisseurs étrangers pour rapidement mettre fin à ses contrats d'importation. Les cours du bois s'effondrent quelques mois plus tard et la guerre des prix qui en découle permet à François Pinault de racheter la plupart de ses concurrents en faillite[3],[18].
Reprise d'entreprises en difficulté
À partir de 1978, François Pinault constitue une équipe spécialisée dans les reprises d'entreprises en difficulté et reprend plus de 60 sociétés[19],[20]. Il récupère des affaires de négoce, des menuiseries industrielles et des fabricants d'huisseries, de lambris et de toitures. En 1981, il déménage à Paris[21]. En 1983, il devient membre de l'Association française des entreprises privées (AFEP)[18].
En 1986, il rachète le fabricant de panneaux de bois Isoroy pour 1 franc symbolique. Il y investit 400 millions, dont 130 millions provenant de subventions publiques, supprime 1/4 des postes et revend l'entreprise en 1992[22]. En 1987, il rachète le producteur de papier journal Chapelle Darblay (dans laquelle l'État a injecté 2,3 milliards de francs en six ans) avec un prêt de 300 millions du Crédit lyonnais et en partenariat avec le Canadien Cascades[23]. Chapelle Darblay consomme un million de stères de bois par an, un débouché juteux pour la société Pinault[24]. En 1990, Pinault SA revend Chapelle Darblay aux groupes suédois Stora et finlandais Kymmene pour 1,4 milliard de francs[25].
Virage vers la distribution spécialisée et le luxe
Le , Pinault SA fait son entrée à la bourse de Paris[26]. En , Pinault SA rachète la CFAO, puis les deux entités fusionnent l'année suivante. Parmi les perles de la CFAO, la CDME (distribution de matériel électrique) qui devient Rexel, société stratégique du groupe[27]. CFAO possède également l'enseigne de supermarchés La Ruche méridionale qui est cédée à Casino en 1990[28].
En 1991, lorsque Bernard Arnault restructure son groupe autour de ses activités luxe, il cède Conforama au groupe de François Pinault[29]. En 1992, celui-ci rachète la holding détenant le Printemps pour 5,3 milliards de francs. Il utilise un montage pour éviter une OPA en faisant perdre les droits de vote doubles de certains actionnaires[30]. Le , Pinault SA devient Pinault Printemps avec un chiffre d'affaires annuel de 70 milliards de francs, mais affichant un endettement qui annonce des cessions à venir[31].
En 1992, François Pinault crée également Artémis, société qui contrôle Pinault SA à 54,6 % et qui est contrôlée par Financière Pinault à 75,5 %, elle-même détenue à 55 % par la famille Pinault[32]. Le Crédit lyonnais (via Clinvest) entre à hauteur de 20 % au capital de Financière Pinault[33], et 24,6 % dans Artémis[34]. La même année, Artémis rachète les junk bonds de la compagnie d’assurance-vie californienne Executive Life alors en dépôt de bilan avec l'appui financier d'Altus (filiale du Crédit lyonnais). Les titres reprennent de la valeur à la faveur d’un retournement de conjoncture économique[35].
En 1994, François Pinault fusionne Pinault-Printemps avec La Redoute pour créer le groupe Pinault-Printemps-Redoute[36]. Il reprend 64,6 % de la Fnac[37] et entre au conseil d’administration du Crédit lyonnais[38]. Sa société Artémis rachète le magazine Le Point en 1997[39], la maison de ventes aux enchères Christie's en 1998[40], puis le magazine financier L'Agefi en 2000[41]. En 1998, Artémis rachète le Stade rennais FC. En , Vincent Bolloré cède à Artémis les 12,61 % de parts qu'il détient dans Bouygues, ce qui fait monter à 16 % la participation du holding de François Pinault dans Bouygues[42]. Le , interrogé par le Canard enchaîné, François Pinault avoue s'être exonéré de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en ayant souscrit à un emprunt de 140 millions de francs pour acquérir de nouvelles actions de ses propres sociétés, une « astuce fiscale » qui mène le gouvernement à réviser certaines lois[43],[44].
En , l'homme d’affaires réussit un coup d'éclat en reprenant, dans la même journée, 40 % de la marque de luxe Gucci, et 100 % de Sanofi Beauté, qui possède Yves Saint Laurent. Ces acquisitions signent le virage de son groupe vers le secteur du luxe[45]. Les autres activités financières sont cédées progressivement. En 2013, PPR devient Kering, groupe de luxe français propriétaire de Gucci, Yves Saint-Laurent, Bottega Veneta, Boucheron (acheté en 2000), Alexander McQueen (2001)[46]…
Il est connu pour avoir été en conflit avec Bernard Arnault afin de s'emparer de certaines entreprises (Gucci et Yves Saint Laurent, par exemple)[47],[48],[49].
Passation de pouvoir
À partir du milieu de l'année 2000, François Pinault partage la gestion de Financière Pinault avec son fils François-Henri[50], structure qu’il cède en donation-partage à chacun de ses 3 enfants le [51].
En , il cède la présidence d'Artémis à son fils François-Henri[50], ainsi que son poste de vice-président du conseil de surveillance de Pinault-Printemps-Redoute[52].
En 2005, Pinault-Printemps-Redoute devient PPR. Le , son fils François-Henri devient président du directoire de PPR[53],[54]. Il poursuit alors la stratégie de recentrage du groupe autour des activités luxe engagée sous la gouvernance de son père et renomme le nouvel ensemble Kering en 2013[55]. En 2018, le groupe Kering enregistre un chiffre d’affaires de 13,66 milliards d’euros, en progression de 26,3 % par rapport à l’année précédente[56].
Art contemporain
François Pinault est un collectionneur d'art avec une collection estimée à 1,4 milliard de dollars[57]. Il figure parmi les dix plus grands collectionneurs d'art contemporain au monde[58]. Dans les années 1970, François Pinault achète son premier tableau, Cour de ferme par Paul Sérusier, puis enchaîne les acquisitions de tableaux de peintres du début du XXe, prenant goût à l'art moderne et contemporain vers la fin des années 1980. En 1990, il achète le tableau Losangique II de Piet Mondrian pour $8,8 millions[59]. Il constitue dans les années 1990 une importante collection privée d'art contemporain. En 1998, il rachète la maison britannique de ventes aux enchères Christie's pour 1,2 milliard d'euros[40].
En 2000, François Pinault annonce son intention de bâtir un musée sur l'île Seguin pour y héberger sa vaste collection[60]. Le projet implique de vastes remaniements d'urbanisme pour la ville de Boulogne-Billancourt, ce qui ralentit le plan initial. La complexité du projet couplée aux contentieux avec les riverains et l'attentisme de Pinault retardent le lancement des travaux[59],[61]. En 2003, un article du Journal des Arts s'inquiète de l'absence de structure juridique de la « Fondation Pinault » et de la vente de 2 œuvres d'art censées figurer à son inventaire (un Klein et un Rothko) alors que son projet sur l'île Seguin a déjà donné lieu à de nombreuses subventions publiques, et qu'un organisme lié à l'art ne peut pas vendre son inventaire s'il bénéficie d'aides publiques. Selon Libération, le projet est en fait porté par la société privée Luba, filiale d'Artémis, et non par une fondation, qui n'aurait été créée qu'en cas de concrétisation du projet. En 2005, il renonce à son projet sur l'île Seguin[61],[62].
François Pinault reprend ensuite 80 % du Palazzo Grassi situé sur les bords du Grand Canal à Venise[61]. En , après un an de rénovation menée par l'architecte japonais Tadao Andō, il inaugure le Palazzo Grassi avec la toute première exposition de sa collection intitulée Where are we going?[63]. En , après une forte lutte contre la fondation Guggenheim[64],[65], François Pinault reprend la Punta della Dogana, qui rajoute 5 000 m2 de surface d'exposition aux espaces du Palazzo Grassi[66]. Tadao Andō transforme l'ancien entrepôt en musée d'art contemporain. La réouverture a lieu en [67]. En 2013, il lance la rénovation du Teatrino, petit théâtre adjacent au Palazzo Grassi, totalement en ruine. La rénovation est confiée à l’architecte japonais Tadao Andō qui y conçoit un auditorium de 225 places[68].
En 2015, François Pinault inaugure à Lens la première résidence d'artistes de Pinault Collection[69].
Au mois d', François Pinault officialise avec la mairie de Paris le projet de transformer la Bourse de commerce de Paris en musée d'art contemporain[70]. La rénovation du bâtiment est financée par François Pinault et s'élève à 120 millions d’euros. Dix expositions par an sont prévues[71]. Son ouverture a lieu en [72]. Il nomme Emma Lavigne à la direction générale du musée en [73].
Pinault Collection développe une activité de prêts d'œuvres à l'international, et organise des expositions comme à Lille, Moscou, Dinard, Essen, et à Rennes dans l'ancien Couvent des Jacobins[74]. Il dément cependant un quelconque engagement dans le projet de transformation du Palais des arts et de la piscine de Rennes en centre d'art contemporain[75].
François Pinault se serait déguisé à plusieurs occasions en manutentionnaire pour entrer dans les foires avant leur ouverture[76] comme à la foire de Bâle de 2006 où il s'est muni d’un faux badge de galeriste pour repérer les œuvres intéressantes avant l'ouverture de la foire[77]. Il entretient un lien étroit avec le monde de l'art, réputé proche des artistes Jeff Koons, Cy Twombly, Richard Serra, Damien Hirst et Cindy Sherman[59]. L'artiste italien Maurizio Cattelan aurait déjà dessiné sa pierre tombale[54]. L'artiste polonais Piotr Uklański a créé un crâne radiographié, colorisé et bombé de François Pinault[78].
Bloomberg estime sa collection à 5 000 œuvres d'art représentant une valeur de 1,2 milliard d'euros, une estimation que Pinault Collection qualifie d'incorrecte sans donner de détails supplémentaires[79].
- Palais Grassi, Venise.
- Punta della Dogana, Venise.
- Bourse de commerce de Paris.
Autres activités
Préservation du patrimoine et investissements immobiliers
En 1990, à la suite de l'incendie de la forêt de Paimpont en Bretagne, François Pinault finance le projet de nettoyage et de reboisement[80]. En 2000, il fournit une aide financière importante pour venir en aide aux îles bretonnes touchées par la propagation de pétrole à la suite du naufrage de l'Erika[81].
En 2000, François Pinault reprend le Théâtre Marigny et place Robert Hossein à la direction artistique[82]. En 2018, après cinq années de fermeture pour des travaux s’élevant à 20 millions d’euros, le théâtre rouvre ses portes[83].
En , à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris, la famille Pinault annonce son intention de débloquer 100 millions d'euros pour sa reconstruction[84], une promesse concrétisée en avec un premier paiement de 10 millions d'euros[85]. En , dans le cadre de la mission patrimoine de Stéphane Bern, il donne 150 000 euros pour la rénovation de l'église Saint-Léon de La Baussaine[86],[87]. À Dinard, il fait l'acquisition de la villa Greystones en 2012 (architecte : Michel Roux-Spitz - classée monument historique en )[88] et de la villa Bel-Esbat en 2022 (architecte : Alexandre Angier)[89].
Pendant l'été 2021 il rachète l'hôtel de Cavoye, rue des Saint-Pères à Paris pour 80 millions d'euros. Bâti au XVIIème siècle, c'était l'ancienne résidence de Bernard Tapie[90].
Sa présidence principale est l'hôtel de Clermont-Tonnerre situé rue du Bac dans le 7e arrondissement de Paris qu'il a acquis en 2014 pour 52 millions d'euros[91].
Il possède également plusieurs autres biens immobiliers comme le Château de la Mormaire dans les Yvelines[92], une villa à Saint-Tropez et le Palazzo Grassi à Venise qui sert de musée à sa collection d'art.
Vignobles et grands crus
En 1993, François Pinault rachète 94,5 % du vignoble du Premier cru Château Latour (Pauillac (AOC))[93]. Il reprend le domaine vigneron René Engel, renommé Domaine d'Eugénie à Vosne-Romanée en 2006, le domaine produit six vins sur cinq appellations[94], puis en monopole le Château-Grillet (Château-grillet (AOC))[95] en 2011. En 2012, il s'offre une ouvrée du prestigieux Grand Cru Montrachet achetée au Château de Puligny-Montrachet[96]. En 2013, il rachète le domaine californien de la Napa Valley Araujo Estates Wines (Calistoga) rebaptisé Eisele Vineyard[97]. En 2018, Artémis reprend le monopole Grand cru Clos-de-tart (Côtes de Nuits)[98]. Le 2022 Artémis Domaines fait l'acquisition de la Maison Bouchard Père & Fils en Bourgogne, 130 hectares dont 12 en Grand cru et 74 en Premier cru, ainsi que du domaine William Fèvre (Chablis), par son union avec les Maisons & Domaines Famille Henriot (champagne) propriétaires depuis 1995 et qui deviennent actionnaire minoritaire de la nouvelle entité [99],[100] En , il rachète à 100% la maison de champagne Jacquesson[101],[102].
Presse et production
En 1993, François Pinault coproduit le documentaire Bosna ! sorti en 1994[78]. Il est propriétaire de l'hebdomadaire Le Point, magazine d'actualités de centre-droit et de tradition libérale. En 2013, il participe à 2% au capital de la société de production cinématographique Cinémaphore de Julie Gayet et Charles Gillibert[103].
Fortune
La capitalisation boursière de Kering, qu'il contrôle à hauteur de 41 % via Artémis, est de 73,8 milliards d'euros au [104]. Le magazine Forbes estime sa fortune familiale à 55,1 milliards de dollars et le classe 32e fortune mondiale[105]. En 2020, le patrimoine familial de François Pinault est estimé à 32 milliards d'euros par le magazine Challenges[106] en augmentation par rapport aux années précédentes, et ce, malgré la pandémie de Covid-19, qui a fortement affecté la consommation mondiale et donc le secteur du luxe[107].
En 2021, le magazine Forbes estime sa fortune à 42,3 milliards de dollars et le classe 27e fortune mondiale[108].
Relations politiques
Lorsque Valéry Giscard d'Estaing passe en campagne à Rennes en 1974, il s'arrête à la maison de Pinault à Bruz (la Droulinais). Pinault s'affiche vif partisan de Jean-Jacques Servan-Schreiber, puis se rapproche de la Jeune Chambre économique qui se caractérise par son désir de renverser la vieille garde rennaise[109].
En 1976, il rencontre Jacques Chirac à qui il rend service en rachetant le fabricant d'étagères Bruynzell implanté dans la circonscription du futur président[110],[111]. Les deux hommes deviennent proches. Jacques Chirac et sa femme Bernadette ont passé les dernières années de sa vie dans un hôtel particulier parisien mis à disposition par l'homme d'affaires et où l'ancien président est décédé[111],[112]. Outre Jean-Marie Le Pen[113] et Dominique de Villepin, il entretenait aussi quelques amitiés au PS[114]. Il aurait plaidé la cause de Nicolas Sarkozy auprès de Jacques Chirac après que Sarkozy a rejoint Édouard Balladur pour la présidentielle de 1995[115]. En 2012, il annonce son intention de voter pour François Hollande[116], avec qui il serait ami depuis 2011 selon Le Canard enchaîné[117].
Lors d'un entretien accordé à M, le magazine du Monde le , il déclare que le président Emmanuel Macron « ne comprend pas les petites gens [et] mène la France vers un système qui oublie les plus modestes »[118]. Le lendemain, Benjamin Griveaux répond : « De la part de quelqu’un qui pendant longtemps n’a pas payé d’impôts, je ne suis pas certain qu’il comprenne lui-même les petites gens. »[119]. Le surlendemain, François Pinault parle d'une « petite phrase largement tronquée » et affirme avoir « la plus grande admiration pour l'action conduite par le président depuis son arrivée à la tête de l'État »[120].
Controverses
Démêlés fiscaux
Selon Pierre-Angel Gay et Caroline Monnot, en , à la suite d'une plainte de la Fédération des importateurs, François Pinault verse 2,25 millions de francs de réparation à la Commission des infractions fiscales en raison de nombreux versements effectués sur des comptes offshore basés dans des paradis fiscaux[121]. De la fin des années 1980 à 1992, François Pinault met en place un système de double facturation avec les sociétés offshore Pan Atlantic (domiciliée à Manhattan) et Seabex (domiciliée à Londres) qui alimentent un compte en Suisse échappant au contrôle renforcé des changes mis en place par le gouvernement socialiste[121],[122].
En 2001, dans le cadre de l'affaire Executive Life, des documents de 1994 remontent à la surface qui l'identifient comme propriétaire de la Forest Product International (FPI), société de droit néerlandais qui détient anonymement 1/3 de la Financière Pinault depuis 1976[123]. Il règle le différend avec le ministre des Finances Laurent Fabius en payant près de 450 millions d’euros au fisc français[124].
Contentieux juridiques
Dans les années 1970, la Fédération française des importateurs de bois porte plainte contre François Pinault pour avoir mis sur le marché des planches de 60 × 170 cm vendues sous étiquette 65 × 180 cm. François Pinault doit accepter une transaction pour régler l’affaire[125].
Au début des années 1990, François Pinault vend ses activités bois et meubles pour investir dans la distribution, des cessions qui mettent au jour plusieurs irrégularités dans les comptes des sociétés cédées[126] : En 1988, Christian Martin porte plainte contre François Pinault au pénal à la suite de la découverte de créances fictives et de faux stocks dans les comptes de la société Guermonprez quelques semaines après son rachat à Pinault SA, puis accepte une transaction de 700 000 francs pour retirer sa plainte[127]; En 1992, les mêmes irrégularités comptables émergent lors de la revente de la société Lafa-Ranger par François Pinault à Bernard Roques et Claude Caplan[128] (anciens secrétaire général et directeur juridique du groupe Pinault) ce qui mène un tribunal arbitral à le condamner à payer 100 millions de francs d’indemnités[129],.
En 1992, la vente d’Isoroy au groupe allemand Glunz donne lieu également à contestation. Le contentieux, arbitré secrètement par un tribunal suisse, a là encore donné lieu à la condamnation des méthodes du groupe Pinault, et au versement de dédommagements de 71 millions de francs[130].
Entre 1997 et 2001, la justice californienne enquête sur le montage mis en place pour l’acquisition d'Executive Life Insurance Company, rappelant que la loi américaine interdit plus de 25 % de participation d’une banque dans une compagnie d’assurance, et suspectant François Pinault d’agir en faux-nez pour le Crédit lyonnais[131],[132]. En 2004, Artémis écope d’une amende de $110 millions, mais François Pinault en sort blanchi[59].
Marchandisation de l'art
L’exposition Jeff Koons – Versailles de 2008 met principalement en avant trois artistes que François Pinault collectionne. Sur six œuvres de Koons prêtées à l'événement, trois sont ensuite vendues à Christie's avec une cote augmentée[133]. Cependant, selon Artnet, la cote des œuvres de Jeff Koons aurait plutôt baissé entre 2008 et 2009[134]. Le rôle de Jean-Jacques Aillagon, alors directeur du château de Versailles, est critiqué dans la mesure où ce proche de François Pinault a alterné les passages entre structures privées de François Pinault et structures publiques, alternance potentiellement porteuse de conflits d'intérêts[135],[136],[137]. Aillagon réfute cette critique sur son blog[138].
Distinctions
- Grand-croix de la Légion d'honneur (2017)[139], Grand officier (2011)[140], Commandeur (2007), Officier (1997), Chevalier (1988)[141]
- Croix de la Valeur militaire (1958)[6]
- Grand officier de l'ordre de l'Étoile d'Italie (2016)[142]
- Autres : « Breton de l'année » par Armor Magazine (2006), Personnalité la plus influente du monde de l'art par le magazine Art Review (2007)[143]
Dans la fiction
Dans le téléfilm La Dernière Campagne (2013), son rôle est interprété par Jean-Baptiste Malartre.
Notes et références
- ↑ (en) « François Pinault & family », sur Forbes (consulté le ).
- ↑ Antoine Bosshard, « François Pinault, portrait d'un Rockefeller à la française, saint patron de la Bretagne », Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le ).
- 1 2 3 4 Benjamin Locoge et Gilles Martin-Chauffier, « Un corsaire à la tête du monde », Paris Match, (ISSN 0397-1635, consulté le ).
- ↑ « Comment Bernard Magrez, figure française du vin, veut devenir un champion de l’innovation », sur lejdd.fr, (consulté le )
- ↑ Raphaëlle Bacqué, « François Pinault, le collectionneur », M, le magazine du Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- 1 2 « no 9 : François Pinault, l'un des rares patrons à arborer une médaille militaire », sur Le Journal du Net (consulté le ).
- 1 2 « François Pinault » , L'Humanité, (ISSN 0242-6870, consulté le ).
- ↑ « Les enfants de François Pinault », sur Journal du net.
- ↑ Airy Routier, « La vie après la vie de François Pinault », Challenges, (ISSN 0751-4417, consulté le ).
- ↑ « François Pinault », sur Patrimoine-ParisBreton.org, (consulté le ).
- ↑ Gay, p. 32.
- ↑ Gay, p. 30.
- ↑ Étienne Dumont, « François Pinault est-il vraiment un "artiste contemporain"? », Bilan, (consulté le ).
- ↑ Tom Spencer, « François Pinault en deuil : mort de sa fille Florence », sur www.purepeople.com, (consulté le ).
- ↑ Gay, p. 42.
- ↑ Emmanuel Garessus, « La petite histoire des matières premières (2/10). En 1974, une bulle oubliée faisait caraméliser les cours du sucre », Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le ).
- ↑ Gay, p. 45.
- 1 2 3 « Parcours d'un chasseur », L'Express, (ISSN 0014-5270, consulté le ).
- ↑ Pascal Galinier, « François Pinault, ou la mutation du capitalisme français », Le Monde, .
- ↑ « François Pinault constitue une équipe spécialisée dans les reprises d’entreprises en faillite », sur Boursilex.
- ↑ Pascal Galinier, « Un autodidacte devenu empereur », Le Monde, .
- ↑ « Arnault et Pinault, deux réussites hors normes », Les Échos, .
- ↑ « M. Pinault devient président de la Chapelle-Darblay », Le Monde, (consulté le ).
- ↑ « L'audace d'entreprendre », sur Le Figaro, (consulté le )
- ↑ « Chapelle-Darblay vendue aux Scandinaves », L'Humanité, .
- ↑ « Pinault est coté », sur Boursilex, .
- ↑ Stephen Decam, « Le CFAO, de son centenaire à la fin du siècle (1987-1999). Un nouveau mariage avec le négoce en Afrique noire », Persee, (lire en ligne).
- ↑ « La politique de recentrage de la CFAO M. François Pinault vend La Ruche méridionale à Casino », Le Monde, (lire en ligne).
- ↑ Benedicte Epinay et Valérie Leboucq, « Bernard Arnault cède le contrôle de Conforama à Pinault », Les Échos, (lire en ligne).
- ↑ Maus Frères : une dynastie suisse discrète, Le Figaro, 7 novembre 2012
- ↑ « France: Alliance Pinault-Printemps entravée par l'endettement », L'Économiste, (lire en ligne).
- ↑ Benedicte Epinay, « Pinault prépare une diversification avec Altus », Les Échos, (lire en ligne).
- ↑ « Le Crédit Lyonnais entré dans le capital de Pinault », L'Économiste, (lire en ligne).
- ↑ Jacqueline Coignard, « Artémis: la bonne affaire de Pinault. Pour 4 milliards, il récupère les parts du Lyonnais dans son holding », Libération, (lire en ligne).
- ↑ Jean-Baptiste Jacquin, « Artémis, la machine de guerre de Pinault », L'Express, (lire en ligne).
- ↑ Nicolas Barré, « Fusion Pinault-Printemps-Redoute: un avertissement de la COB », Les Échos, (lire en ligne).
- ↑ Anne Bauer, « La FNAC est enfin tombée dans l'escarcelle du groupe Pinault », Les Échos, (lire en ligne).
- ↑ « Juin 1994 », Boursilex.com, (lire en ligne).
- ↑ Jean-Christophe FéraudJ, « François Pinault rachète « Le Point » à Havas pour près de 200 millions », Les Échos, (consulté le ).
- 1 2 D'après L'Express du 13 avril 2000 cité par Aymeric Mantoux dans Voyage au pays des ultra-riches, Éditions Flammarion Capital, 2010 (ISBN 978-2-8104-0287-8), p. 84.
- ↑ Nathalie Bensahel, « Pinault, de bas en haut », Libération, (consulté le ).
- ↑ Claude Barjonet, « Vincent Bolloré fait de François Pinault le premier actionnaire de Bouygues », Les Échos, .
- ↑ « Un impôt capital », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Laurent Mauduit, « L'impôt de solidarité sur la fortune est soumis à une révision législative », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Nathalie Bensahel, « Pinault coiffe Arnault en beauté. Il rachète à sa barbe Gucci et Sanofi Beauté (YSL). Et se pose en concurrent de LVMH. », Libération, (lire en ligne).
- ↑ « Comment Pinault est devenu Kering, géant du luxe », L'Expansion, (consulté le ).
- ↑ « « It's a dream » ou la journée des milliards », sur Le Monde, .
- ↑ Pascal Galinier, « Quand deux milliardaires sortent leurs griffes », sur 7 juin 2000.
- ↑ Nicolas Cori, « Portrait : Francois Pinault », sur Les Jours.
- 1 2 Pierre-Angel Gay, « François-Henri Pinault : « Je deviens aujourd'hui président d'Artémis » », Les Echos, (consulté le ).
- ↑ « François Pinault a organisé sa succession avec le fisc français », La Tribune, .
- ↑ « Document de référence 2003 », sur Bnains.org, .
- ↑ « Le fils de François Pinault à la tête de PPR », Le Parisien, .
- 1 2 Airy Routier, « La vie après la vie de François Pinault », Challenges, .
- ↑ Ivan Letessier, « PPR se rebaptise Kering », Le Figaro, (consulté le ).
- ↑ « Kering : des résultats 2018 en nette hausse », Capital, (lire en ligne).
- ↑ Les plus grands collectionneurs privés d'art, Le Journal du Net, 30 mai 2014.
- ↑ David Bensoussan, « François Pinault, le parrain de l’art contemporain », Challenges, .
- 1 2 3 4 (en) Susan Adams, « The Artful Billionaire », Forbes, .
- ↑ « Une fondation Pinault pour l’art contemporain sur l’île Seguin », Le Journal des arts, .
- 1 2 3 Frédérique Deschamps, « Pinault lache l'île Seguin pour Venise », Libération, .
- ↑ « La Fondation Pinault tarde à s’arrimer sur l’île Seguin - 27 juin 2003 - Le Journal des Arts - no 174 », sur Le Journal Des Arts (consulté le ).
- ↑ « Pinault dévoile sa collection au Palazzo Grassi », La Croix, .
- ↑ « Pinault peut savourer », Le Monde, 8 mai 2007.
- ↑ « François Pinault gagne la bataille de Venise » Le Figaro du 6 avril 2007
- ↑ « Pinault signe l'acte de concession de la « Pointe de la Douane » », Batiactu, .
- ↑ Milena Chessa, « La pointe d’architecture contemporaine de Tadao Ando à Venise », Le Moniteur, .
- ↑ Marco Sabadih, « Venise : François Pinault reprend en main un troisième site », sur France Info, .
- ↑ « Lens : François Pinault inaugure sa résidence d'artistes au cœur de la cité minière », France 3 Hauts-de-France, .
- ↑ David Bensoussan, « Révélations sur les finances de Pinault collectionneur », Challenges, .
- ↑ « Collection Pinault à Paris: dix expositions par an et l’annonce d’un partenariat avec Pompidou », Le Figaro, .
- ↑ (en-US) « Bourse de Commerce-Pinault Collection to Open in Paris as Lockdown Ends », sur www.artforum.com (consulté le ).
- ↑ « Bourse de Commerce : Emma Lavigne nommée directrice générale par François Pinault », sur Connaissance des Arts, (consulté le ).
- ↑ « Rennes. La collection choc de François Pinault s’expose enfin », Le Mensuel de Rennes, .
- ↑ Pierre Momboisse, « Dinard. François Pinault « n'a pris aucun engagement » pour un projet de centre d’art contemporain », sur Ouest-France, (consulté le ).
- ↑ Jean-Gabriel Fredet, Requins, caniches et autres mystificateurs, Albin Michel, , p. 218.
- ↑ Nicole Vulser, « Les truffiers de l’art contemporain », Le Monde, .
- 1 2 « François Pinault : portrait en mouvement », sur La Règle du Jeu, (consulté le ).
- ↑ « Un regard sur la collection d'une des figures les plus influentes du monde de l'art », L'Écho, .
- ↑ « François Pinault vient au secours de la forêt de Paimpont », L'Ouest en Mémoire (INA), .
- ↑ « Aide substantielle de F. Pinault à Bretagne Vivante », Le Télégramme, .
- ↑ « Théâtre Marigny », Théâtres Parisiens.
- ↑ Martine Robert, « Fermé cinq ans, le Théâtre Marigny rouvre après 20 millions d'euros de travaux », Les Échos, .
- ↑ Stéphane Grammont, « Le breton François Pinault va donner 100 millions pour Notre Dame de Paris : la tradition du mécénat », France 3 Bretagne, .
- ↑ « Notre-Dame de Paris : François Pinault concrétise sa promesse de 100 millions d'euros pour la restauration de la cathédrale », France Info, (consulté le ).
- ↑ Tanguy Homery, « La Baussaine. François Pinault donne 150 000 € pour la rénovation de l’église », Ouest-France, (consulté le ).
- ↑ « La Baussaine. Inauguration des premiers travaux de l’église », Ouest-France, .
- ↑ Dinard. La Villa Greystones de François Pinault classée monument historique, Ouest-France, 12 octobre 2019.
- ↑ « François Pinault s’offre la maison d’Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac) », sur Boursorama, (consulté le ).
- ↑ « Le patrimoine immobilier colossal de François Pinault », sur Challenges, (consulté le ).
- ↑ « Le patrimoine immobilier colossal de François Pinault », sur Yahoo Finance (consulté le ).
- ↑ Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, « Chez les Pinault, une transmission orchestrée par l’incontournable patriarche », sur Le Monde, (consulté le ).
- ↑ « Pinault s'offre château-latour », Les Échos, (lire en ligne).
- ↑ « En 2006, François Pinault fait l’acquisition du domaine René Engel », Le Figaro, (lire en ligne).
- ↑ Dominique Largeron, « L'homme d'affaires François Pinault s'offre Château Grillet », Entreprises, (lire en ligne).
- ↑ « François Pinault s’offre du montrachet », Le Bien public, (lire en ligne).
- ↑ « Pinault (François Pinault) vigneron 2016 », sur Dico du Vin.
- ↑ « Le-Clos-de-Tart, joyau de Bourgogne acheté par Pinault », sur La Revue du Vin de France.
- ↑ Alexis Cappellaro, « À Beaune, la maison Bouchard Père & Fils passe sous pavillon Pinault », .
- ↑ Jacques Dupont, « Vin : Artémis Domaines et Maisons & Domaines Henriot, le mariage de l’année », .
- ↑ https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/francois-pinault-achete-le-champagne-jacquesson_AD-202212200450.html
- ↑ https://www.terredevins.com/actualites/business/la-famille-pinault-entre-au-capital-du-champagne-jacquesson
- ↑ « L'actrice Julie Gayet associée du milliardaire François Pinault », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- ↑ Disko, « Kering en bourse : cours de l'action, dividendes, capital », sur kering.com (consulté le ).
- ↑ #24 François Pinault & family, Forbes, 16 juillet 2021 (consulté le 16 juillet 2021)
- ↑ « La fortune de François Pinault et sa famille - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges (consulté le ).
- ↑ « [Covid-19, la bataille de la production] Le luxe privé de clients - Luxe », usinenouvelle.com, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Théodore Laurent, « MILLIARDAIRES 2021 | #3 : François Pinault (et sa famille) », sur Forbes France, (consulté le ).
- ↑ Pierre-Angel Gay et Caroline Monnot, « François Pinault milliardaire ou les secrets d'une incroyable fortune », sur Les Echos, (consulté le )
- ↑ « Pinault renfloue le fabricant d’étagères Bruynzell », sur Boursilex.
- 1 2 « Jacques Chirac par François Pinault : "Je retiens mes sanglots" », sur parismatch.com (consulté le ).
- ↑ « Jacques Chirac : Emmanuel et Brigitte Macron se sont recueillis sur sa dépouille », sur purepeople.com (consulté le ).
- ↑ Gay, p. 72-183.
- ↑ Comment Sarkozy cherche à contrôler les médias, Marianne, no 464 Semaine du 11 mars 2006 au 17 mars 2006.
- ↑ Sarkozy et les patrons, Le Point, 26/08/2004, no 1667.
- ↑ Les étranges liens de Julie Gayet et François Pinault, valeursactuelles.com, 13 janvier 2014.
- ↑ « François Hollande mis en garde par François Pinault au sujet de Julie Gayet », (consulté le ).
- ↑ « François Pinault, le collectionneur », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Benjamin Chabert, « La réponse cinglante du gouvernement à la critique de François Pinault sur Macron », sur Capital.fr, (consulté le ).
- ↑ « "Macron ne comprend pas les petites gens" : François Pinault déplore une phrase "tronquée" et dit "sa grande admiration pour l'action" du président », sur Franceinfo, (consulté le ).
- 1 2 Gay, p. 64.
- ↑ Gay, p. 65-66.
- ↑ « François Pinault pris la main dans la holding », L'Obs, (lire en ligne).
- ↑ « Pinault organise sa succession », L'Obs, (lire en ligne).
- ↑ Gay, p. 34.
- ↑ « Quand Pinault abandonne le bois pour servir les ambitions du groupe », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Gay, p. 77.
- ↑ Gay, p. 165
- ↑ Renaud Lecadre, « Pinault et ses douloureux chèques du bois », sur Libération, (consulté le ).
- ↑ Gay, p. 167.
- ↑ (en-US) John Tagliabue, « Fraud Case Over Bank Strains U.S.-French Ties », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « L'expertise l'affaire Crédit lyonnais Executive life », L'Humanité, (lire en ligne).
- ↑ « Aillagon remplacé par Catherine Pégard à la direction du château de Versailles », sur humanite.fr, .
- ↑ (en-US) « Charting Jeff Koons's Sky-High Market », sur news.artnet.com, (consulté le ).
- ↑ Après avoir été ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon a travaillé pour la société Palazzo Grassi SPA à Venise ainsi que pour la société Pinault Collection. Puis, de retour dans le public, il a dirigé l’établissement public de Versailles, où il a organisé l’exposition de Koons. Il est ensuite redevenu salarié de François Pinault comme administrateur délégué du Palazzo Grazzi et directeur de Pinault Collection alors que son chef de cabinet Martin Bethenod est Directeur général de la société Collection Pinault-Paris
- ↑ Jean-Gabriel Fredet, Requins, caniches et autres mystificateurs, Albin Michel, , p. 226.
- ↑ Vincent Noce, « Aillagon, Versailles lui est compté », sur Libération (consulté le ).
- ↑ « « Droit de réponse » - TV5 Monde », sur Jean-jacques-aillagon.typepad.fr, .
- ↑ Décret du 14 avril 2017 portant élévation et nomination aux dignités de grand'croix et de grand officier
- ↑ Décret du 30 décembre 2011 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.
- ↑ « François Pinault - Nominations au Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.ch (consulté le ).
- ↑ (it) « François Pinault nominato Grande Ufficiale dell’Ordine della Stella Italiana », Arte Magazine, (consulté le ).
- ↑ « François Pinault, un milliardaire discret féru d'art », Fashion Network, (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
- 1992 : Les Nouveaux Condottieres, dix capitalistes des années Mitterrand, Christine Kerdellant, éditions Calmann-Lévy
- 1995 : Patrons et hommes… d'affaires, article collectif, Les Dossiers du Canard no 55
- 1997 : La République des vanités, Nazanine Ravai, éditions Grasset
- 1998 : François Pinault, Pierre Daix, éditions de Fallois
- Caroline Monnot et Pierre-Angel Gay, François Pinault milliardaire, Les secrets d'une incroyable fortune, Balland, (ISBN 9782702837429)
- 2001 : Les guerres du luxe, Stéphane Marchand, Fayard
- 2003 : François Pinault, une enfance bretonne, Jean Bothorel, éditions Laffont
- 2003 : François Pinault, l'empire menacé, François Roche, éditions du Carquois
- 2007 : Portrait de l'homme d'affaires en prédateur, Michel Villette et Catherine Vuillermot, éditions La Découverte
- Vivant Elsa, « Inconstance du collectionneur ou calcul de l'entrepreneur ? : L'échec du projet de fondation François Pinault, révélateur des évolutions des mondes de l'art et de la production urbaine », Politix, De Boeck Supérieur, no 88, , p. 250 (ISBN 9782804105235, DOI 10.3917/pox.088.0187, lire en ligne, consulté le )
Filmographie
- Le Musée et le Milliardaire anticonformiste, documentaire d'Olivier Lemaire diffusé le sur Arte
Articles connexes
- Kering
- Pinault Collection
- Artémis
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Revue Pinault Collection
- La collection de François Pinault par monts et par vaux