La haute couture est le secteur professionnel dans lequel exercent les créateurs de vêtements de luxe. Aujourd'hui, elle s'organise autour de « maisons de haute couture », des enseignes pour certaines assez anciennes, auxquelles de nombreux grands couturiers ont collaboré au fil des années. Elle joue un rôle d'avant-garde et ses œuvres préfigurent la mode.
En France, d'où elle est originaire, la « haute couture » est une appellation juridiquement protégée[n 1] émanant d'un décret de 1945[n 2]. Les maisons de haute couture doivent répondre à un certain nombre de critères : travail réalisé à la main dans les ateliers de la maison, deux ateliers, nombre d'employés, l'unicité de pièces sur-mesure, deux défilés dans le calendrier de la haute couture chaque année[1], nombre de passages par défilé (au moins vingt-cinq), utilisation d'une certaine surface de tissu. De plus, Didier Grumbach[n 3] précise que « chaque couturier postulant pour devenir membre doit être parrainé ».
Le statut « haute couture » n'existe qu'à Paris[2].
Histoire
Préambule
« La mode est pour la France ce que les mines d'or du Pérou sont pour l'Espagne[3]. »
— Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi Louis XIV au XVIIe siècle
La prééminence française dans la mode date sans doute du XVIIe siècle, époque à laquelle les arts, l'architecture, la musique et la mode de la Cour de Louis XIV à Versailles sont admirés et imités par l'Europe entière. Lorsque le chemin de fer et les bateaux à vapeur le permettent, il devient courant pour les dames de la haute société européenne de faire le voyage à Paris pour y acheter vêtements et accessoires. Les tailleurs et les modistes français ont alors la réputation d'être les plus talentueux, et leurs créations sont les plus recherchées.
Rose Bertin, marchande de modes, peut-être considérée comme l'une des premières grandes personnalités de la haute couture française[n 4]. En 1770, cette jeune créatrice de mode ouvre sa maison de couture à l'enseigne « Le Grand Mogol » dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris ; une audace rare dans un univers d'entrepreneurs essentiellement masculins. Introduite auprès de la reine Marie-Antoinette, elle s'impose rapidement comme la faiseuse de mode de la Cour, gagnant en cela le titre flatteur et envié de « Ministre des Modes » auprès de la souveraine. Sous son impulsion créatrice, la haute couture française explose de diversité et d’invention : coiffure à la belle poule, pouf aux sentiments, chapeau feu l’Opéra, à la Montgolfier ou à la Philadelphie…
Prince des tailleurs et tailleurs des princes, Louis Hippolyte Leroy règne sur la mode française sous le Premier Empire. Fournisseur attitré de Napoléon Ier et de son épouse Joséphine de Beauharnais, il dessine et coupe les costumes de l'Empereur et de l'Impératrice pour leur sacre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1804. À la tête d'une prospère et luxueuse maison de couture située rue de Richelieu à Paris (comprenant salon d’essayage, atelier, boutique), il devient le premier couturier vedette de son époque, refusant de vendre aux provinciales ou aux dames ne se déplaçant pas en personne chez lui dans leur propre voiture[n 5]. Paris est déjà le temple de la mode avec plus de 2 400 tailleurs référencés[4].
Invention de la haute couture
Sous Napoléon III, Paris se transforme en « la ville lumière », et son prestige attire les talents de l'Europe entière. Un jeune couturier d'origine anglaise, Charles Frederick Worth (1826–1895), s'installe dans la capitale française. Après un premier apprentissage auprès de la maison Gagelin, il ouvre sa propre maison de couture rue de la Paix, à proximité de la renommée place Vendôme. Innovant et original, il introduit de nouvelles pratiques commerciales : c'est la naissance du défilé de mode sur mannequin vivant (alors appelé sosie) et du concept de « collection », également mis en œuvre dans les grands magasins naissants comme Au Bon Marché d'Aristide Boucicaut (surnommé « Au Bonheur des Dames »). La légende, ses nombreuses inventions, et l'autopromotion agressive de Charles Frederick Worth lui font par la suite s'octroyer le titre de « père de la haute couture », bien qu'il ne fût ni le premier ni le seul, à œuvrer dans l'univers de la haute couture parisienne[n 6]. Worth crée en 1868 une Chambre syndicale de la confection et de la couture pour dames et fillettes, destinée à protéger ses membres contre les copies, où la distinction entre couture et confection n'est pas clairement établie[5]. En 1911, l'organisation prend le nom de Chambre syndicale de la couture parisienne[6]. Mais dès les années 1880, le terme de « haute couture » est établi[7].
En 1914, les sœurs Callot, Paul Poiret, Jacques Worth, Jeanne Paquin, Louise Chéruit, Jenny Sacerdote, Paul Rodier et le soyeux Bianchini-Férier forment le Syndicat de défense de la grande couture française, dont Paul Poiret prend la présidence, suivi par Georges Dœuillet, avec pour objectif de défendre leurs modèles contre les copies non autorisées[8]. Dans une « profession de foi » adressée au New York Times en 1915, Poiret fustige en particulier les méthodes des « acheteurs américains »[9].
Les générations suivantes de la haute couture française incluent Jean Patou, Madeleine Vionnet, Lanvin, Gabrielle Chanel, Schiaparelli, Balenciaga ou Dior.
À partir de 1947, la haute couture révolutionnée par Christian Dior[10], vit son second « âge d'or »[11].
Au milieu des années 1960, un groupe de jeunes stylistes apparus dans le sillage de Christian Dior créèrent leurs propres maisons parisiennes. Les plus célèbres sont Yves Saint Laurent, Pierre Cardin, André Courrèges et Emanuel Ungaro. Plus tard au XXe siècle apparaissent notamment Christian Lacroix, Jean-Paul Gaultier ou Thierry Mugler : dans les années 1980, après une longue période de déclin, la haute couture retrouve son dynamisme.
Aujourd'hui, la haute couture n'est plus l'activité essentielle, en termes économiques, pour la dizaine de grandes maisons parisiennes qui la pratiquent encore. D'abord parce qu'elle n'est pas rentable[12] : les exigences de ce métier (travail long, réalisé à la main dans des ateliers français, etc.) ont pour conséquence des prix inabordables au commun des mortels. Certaines robes se négocient plus de 100 000 euros.
Cette activité permet de faire subsister nombre de fournisseurs, dont l'entreprise est généralement artisanale et ancienne[13], à l'instar du brodeur Lesage ou du plumassier Lemarié. Élisabeth Ponsolle des Portes du Comité Colbert souligne par ailleurs qu'« il me paraîtrait normal que la haute couture soit considérée pour ce qu'elle est : un patrimoine français détenu par des artisans d'excellence »[14].
Mais si elle n'est pas rentable, la haute couture sert de vitrine pour diffuser l'image de marque des maisons, ce qui leur permet de commercialiser du prêt-à-porter vers une clientèle plus large ainsi que, de plus en plus, des accessoires et des parfums, deux activités extrêmement rentables. Certaines maisons sont connues pour avoir poussé à l'extrême cette logique de la licence et du merchandisage, comme Pierre Cardin, dont le prestige dégringola rapidement, le surnombre et la mauvaise qualité des produits portant sa griffe dévalorisant peu à peu le prestige de sa marque.
Enfin, depuis les années 1960, la scène de la mode s'est internationalisée, et les clientes ont pris l'habitude de prêter attention également aux créateurs de prêt-à-porter de New York ou de Milan, Paris conservant cependant son rôle de capitale de la mode.
Collections
Chaque année, deux collections haute couture sont présentées au travers des défilés de mode inscrits dans le calendrier officiel de la Fédération française de la couture du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode. La présentation des collections printemps/été se déroule durant le mois de janvier de l'année correspondante, et celle des collections automne/hiver au début du mois de juillet pour la saison de l'année suivante. La France est historiquement la première à avoir organisé ces défilés, suivie de l'Italie présentant du prêt-à-porter[15].
Organisation
La Chambre syndicale de la haute couture est de nos jours l'une des trois composantes de la Fédération française de la Couture du Prêt-à-porter des Couturiers et des Créateurs de mode, créée en 1973 et présidée par Didier Grumbach jusqu'en 2014, qui compte une centaine de membres au total ; on trouve au sein de cette fédération la Chambre pour le Prêt-à-porter des Couturiers et des Créateurs de Mode créée en 1973 également, pour le prêt-à-porter féminin, et celle de la Mode masculine datant de la même année. Cette dernière chambre, composée de 35 membres, est présidée par Thierry Andretta de chez Lanvin[16]. La Chambre Syndicale du Prêt-à-porter des Couturiers et des Créateurs est dirigée par Ralph Toledano. Par ailleurs, la Fédération française de la couture est adhérente de la Confédération française des métiers d’art, qui existe depuis 1947.
L'École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne[17], située maintenant rue Réaumur à Paris[18], est fondée en 1927 et a vu passer en son sein nombre de couturiers prestigieux comme André Courrèges, Yves Saint Laurent, ou Valentino, ainsi que la génération plus récente comme Alexis Mabille, Julien Fournié, Stéphane Rolland ou Maxime Simoëns[19].
Ateliers
À partir d'un croquis ou d'un moulage sur mannequin du couturier, les créations sont réalisées dans un atelier. Les maisons de haute couture disposent traditionnellement de deux ateliers : un de « flou » et un de « tailleur » : le « flou » pour les matières fluides, permettant de réaliser robes du soir ou de cocktail ; le « tailleur » pour les vêtements structurés comme les manteaux, vestes, pantalons, jupes droites. Ces ateliers peuvent être composés de quelques personnes, et jusqu'à une centaine pour certaines maisons comme Dior[20].
Liste des membres
Liste officielle des maisons de haute couture :
Membres permanents
- Adeline André, depuis 1997 lorsqu'elle débuta comme « membre invité », bien qu'elle n'ait pas défilé ni en [21] ni en .
- Alexandre Vauthier
- Alexis Mabille (membre invité depuis [22], devient membre permanent en [23])
- Chanel
- Christian Dior
- Franck Sorbier
- Giambattista Valli (également responsable de la Gamme rouge chez Moncler depuis 2008),
- Givenchy
- Jean Paul Gaultier
- Julien Fournié, maison fondée à Paris en 2009, "membre invité" depuis , membre permanent depuis .
- Louis Vuitton[24]
- Maison Martin Margiela (pour sa ligne artisanale depuis )[23]
- Maurizio Galante[25] depuis , bien qu'il ne défile qu'à périodicité irrégulière.
- Schiaparelli, maison fondée dans les années 1930, retour parmi les défilés après une interruption de 60 ans, membre invité depuis 2013, membre permanent depuis [26].
- Stéphane Rolland
- Rabih Kayrouz, "membre invité" depuis , membre permanent depuis .
Membres correspondants
- Azzedine Alaïa, qui défile très rarement.
- Elie Saab
- Giorgio Armani (avec la ligne Armani Privé)
- Valentino
- Versace avec la ligne Versace Atelier, la maison italienne a cessé à partir de 2004 de faire défiler ses collections couture pour des raisons économiques, et est revenu à la haute couture depuis début 2012
- Viktor & Rolf, membre invité à partir de 1997, ayant ensuite préféré défiler uniquement dans le calendrier du prêt-à-porter, pour revenir en tant que « membre correspondant » du calendrier haute couture en .
Membres invités
Cette catégorie qui existe depuis 1998, pour lancer de nouvelles marques françaises et étrangères de luxe permet aux créateurs de s'exposer pendant une période propice et de défiler en parallèle des grandes maisons dans des lieux moins connus.
Janvier 2012
Janvier 2013
- Alexandre Vauthier[27] (depuis )
- Bouchra Jarrar (depuis )
- Julien Fournié[27] (depuis )
- Hervé L. Leroux, plus connu sous le nom de Hervé Léger, créateur de la marque Herve Leger (en),
- Béatrice Demulder Ferrant (ex-Lefranc-Ferrant, composé de Mario Lefranc et Béatrice Ferrant),
- Rad Hourani, maison canadienne,
- Yiqing Yin (depuis )
- Zuhair Murad[28].
Juillet 2013
Janvier 2014
- Alexandre Vauthier[27] (depuis )
- Bouchra Jarrar (depuis )
- Julien Fournié[27] (depuis )
- On Aura Tout Vu (membre invité en à l'origine, réintégré dix ans après membre invité après avoir été le seul « membre mode-accessoires » durant un temps)[29] - [30], maison d'accessoires (bijoux) et de couture, composée de Yassen Samouilov et Livia Stoianova, qui défile durant la semaine de la Haute Couture à Paris[31]. Avant de créer leur propre ligne, On Aura Tout Vu était entreprise de création et fabrication d'accessoires pour les grandes maisons de haute couture.
- Rad Hourani (depuis )
- Ralph & Russo[32]
- Schiaparelli[32]
- Serkan Cura[32]
- Zuhair Murad[28] (depuis )
Juillet 2014
- Alexandre Vauthier[27] (depuis )
- Bouchra Jarrar (depuis )
- Dice Kayek
- Fred Sathal
- Julien Fournié[27] (depuis )
- On Aura Tout Vu (depuis )
- Rad Hourani (depuis )
- Ralph & Russo[32] (depuis )
- Schiaparelli[32] (depuis )
- Serkan Cura[32] (depuis )
- Stéphanie Coudert (déjà membre invitée une fois en )
- Zuhair Murad[28] (depuis ).
Janvier 2015
Juillet 2015
Janvier 2016
Juillet 2016
Janvier 2017
- Antonio Grimaldi
- Aouadi (depuis )
- Galia Lahav
- Georges Hobeika
- Guo Pei (depuis )
- Hyun Mi Nielsen
- Iris Van Herpen depuis
- Maison Rabih Kayrouz
- Ralph & Russo[32] (depuis )
- Ulyana Sergeenko (depuis )
- Vêtements (depuis )
- Xuan
- Yuima Nakazato (depuis )
- Zuhair Murad (depuis ).
Janvier 2020
- Julie de Libran
- Rahul Mishra
- Imane Ayissi
Joaillerie
- Boucheron
- Chanel Joaillerie
- Chaumet
- Dior Joaillerie
- Van Cleef & Arpels
Correspondants, invités et autres
Les membres « correspondants » sont des membres étrangers.
La création de ce titre date de 1997. Le titre de « membre invité » leur est attribué à la suite d'un vote du comité de direction de la Chambre syndicale de la haute couture parisienne qui leur permet d'accéder à ce club très fermé. Les membres « invités » ne disposent pas de l'appellation « haute couture » mais seulement de l'usage du terme « couture ». Leur éventuel passage au titre de « membre complet » ne se base pas seulement sur l'ancienneté, car, même en remplissant toutes les conditions nécessaires, il faut au moins deux ans de défilés réguliers en tant qu'invité pour prétendre devenir membre permanent et satisfaire à nouveau à un vote du comité de direction.
Calendrier OFF
Le Calendrier OFF est un calendrier parallèle à celui de la Fédération de la haute couture. Il réunit les maisons de couture (et non pas de haute couture, label protégé) qui souhaitent présenter leurs collections au même moment que celles des grands couturiers.
C'est seulement après plusieurs saisons en Off, et un parrainage par au moins un des membres permanents haute couture, que la maison peut demander un accès en calendrier officiel, en tant que « membre invité ».
Anciens membres
De nombreuses maisons ont fait de la haute couture et ont abandonné cette activité pour diverses raisons :
- Agnès-Drecoll, fusion des maisons Agnès et Drecoll
- Anne Valérie Hash appellation Haute couture obtenue en janvier 2008
- Anny Blatt
- Balenciaga, la haute couture a cessé lors du retrait de Cristobal Balenciaga, en 1968.
- Callot Sœurs
- Carven de 1946 jusqu'en 1995[33] ; (de nos jours, la maison Carven est membre de la Chambre Syndicale du Prêt-à-Porter, après avoir été un temps « Membre invité » dans les années 2000)
- Castillo (Antonio del Castillo), a lancé sa propre maison de couture après avoir créé chez Paquin dans les années 1940 et chez Lanvin pendant les années 1950 et 1960.
- Nino Cerruti
- Charles Montaigne
- Christian Lacroix
- Courrèges
- Dominique Sirop[21] jusqu'en 2010[34]
- Elsa Schiaparelli, la maison Schiaparelli a cessé ses activités haute couture après le retrait de la créatrice, en 1954.
- Emanuel Ungaro jusqu'en 2004[21],
- Germaine Lecomte, fondatrice de la maison du même nom de 1920 à 1957.
- Givenchy (abandonne la Haute couture après le défilé de janvier 2010[35], pour y revenir quelque temps après, puis de nouveau la quitter avant les défilés de janvier 2012[36])
- Guy Laroche jusqu'en 1995[33]
- Grès
- Hanae Mori (ハナエモリ, 森英恵)
- Hermès
- Jacques Fath
- Jacques Heim
- Jacques Griffe
- Jean-Charles de Castelbajac pour sa seule collection en 2000[37].
- Jean Dessès
- Jean Hercey
- Jean-Louis Scherrer[21]
- Jean Patou
- Jeanne Lafaurie
- Jeanne Lanvin
- Jeanne Paquin
- Jenny Sacerdote
- Jules-François Crahay
- Lecoanet Hemant
- Lucien Lelong
- Lola Prusac
- Loris Azzaro (de nos jours, la maison Azzaro est membre de la Chambre syndicale du prêt-à-porter)
- Louis Féraud
- Lucile Manguin
- Mad Carpentier
- Madeleine de Rauch
- Madeleine Vionnet
- Madeleine Vramant
- Maggy Rouff
- Mainbocher
- Marcel Dhorme
- Marcel Rochas
- Marcelle Alix
- Marcelle Chaumont
- Marcelle Dormoy
- Martial et Armand
- Molyneux
- Nina Ricci
- Olivier Lapidus, première collection en juillet 1989 pour la marque Ted Lapidus.
- O'Rossen
- Paco Rabanne
- Philippe & Gaston
- Philippe Venet
- Pierre Balmain
- Pierre Cardin
- Raphaël, installé avant la Seconde Guerre mondiale avenue George-V dans l'immeuble où Hubert de Givenchy installera ses ateliers quelques décennies plus tard[38].
- Redfern
- Robert Piguet
- Serge Lepage
- Ted Lapidus
- Thierry Mugler en 1992, le créateur est le premier « Membre invité » de la Chambre
- Torrente, dont le dernier directeur artistique pour la haute couture a été Julien Fournié jusqu'en 2004. La fondatrice, Rose Mett, est la sœur de Ted Lapidus (père d'Olivier Lapidus).
- Vera Boréa
- Yves Saint Laurent ; cette activité a cessé lors du retrait du couturier en 2002.
Mode-accessoires
- Loulou de la Falaise (2009 / joaillerie)
- Maison Michel (2009 / chapeaux)
- Massaro (2009 / bottier, la maison appartient à Chanel depuis 2002)
Anciens membres invités (extrait)
Divers créateurs (liste non exhaustive) ont également été invités durant quelques saisons : Laurent Mercier, Adam Jones en 2008, Alexandre Matthieu, composée d'Alexandre Morgado et Matthieu Bureau, la marque est « membre invité » en 2009, Cathy Pill en 2008, Felipe Oliviera Baptista en 2007[21], Jean-Paul Knott en 2008, Josep Font en 2008, Lefranc Ferrant en 2008, Marc Le Bihan en 2008, Maxime Simoëns[27], membre invité jusqu'en , Richard René en 2008, Stéphane Mahéas[39], Udo Edling, WuYong[1], Josephus Thimister (en) en 2010[40]…
Notes et références
Notes
- ↑ « L’appellation haute couture est une appellation juridiquement protégée dont ne peuvent se prévaloir que les entreprises figurant sur une liste établie chaque année par une commission siégeant au ministère de l’Industrie et qui fait l’objet d’une décision ministérielle. » — Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode
- ↑ Le décret de 1945 a été assoupli en 2001 par le ministère de l'Industrie
- ↑ Président, depuis 1998, de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode.
- ↑ « On pourrait faire valoir que Marie-Antoinette et son « Ministre de Modes », Rose Bertin introduisit la haute couture à Paris et donc en fit la capitale de la mode de luxe. » Traduction de l'anglais : « It could be argued that Marie-Antoinette and her "Ministre de Modes", Rose Bertin established haute couture in Paris and thus made it the capital of fine fashion » Valerie Steele - The Berg Companion to Fashion (2010)
- ↑ « On vît apparaître le premier grand couturier, en la personne de Louis Hippolyte Leroy, ambitieux autant que génial, haut en couleur et aimant la publicité. […] Dans ses ateliers de la rue de Richelieu, ce premier homme régnant sur la haute couture produisait des modèles coûteux, souvent uniques, qu'il vendait qu'à la haute société, refusant de faire des affaires avec provinciales ou des dames ne se rendant pas chez lui dans leur propre voiture. » Thierry Lenz - Nouvelle histoire du Premier Empire, Tome 3 : La France et l'Europe de Napoléon 1804-1814 (2007)
- ↑ « Bien que Worth n'était ni le premier ni le seul créateur à organiser son entreprise de cette façon, son auto-promotion agressive lui a valu le titre de « père de la haute couture » et le premier couturier. » Traduction de l'anglais : « Although Worth was not the first or only designer to organize his business in this way, his aggressive self-promotion earned him the titles "father of haute couture" and "the first couturier. » (en) Worth sur le site du Metropolitan Museum of Art de New York, consulté le 1er octobre 2012.
Références
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- ↑ Huffingtonpost.fr, Paris haute couture (lien consulté le 16 août 2020).
- ↑ Source: CNRS, Paris et la mode : une histoire ancienne
- ↑ Source: La vie des Français au temps de Napoléon sur le site de l'association culturelle "Les Amis du Patrimoine Napoléonien"
- ↑ (en) Yuniya Kawamura, The Japanese revolution in Paris fashion, Berg, , p. 40
- ↑ (en) Regina Lee Blaszczyk, Producing Fashion : Commerce, Culture, and Consumers, University of Pennsylvania Press, (lire en ligne), p. 65
- ↑ Olivier Saillard (dir.), Anne Zazzo (dir.), Sylvie Lécallier, Alexandra Bosc et al. (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, , 287 p. (ISBN 978-2-08-128605-4), « Le couturier et ses clientes dans la seconde moitié du XIXe siècle », p. 22
- ↑ (en) Valerie Steele, The Berg Companion to Fashion, Berg, (lire en ligne), p. 307
- ↑ (en) « Paul Poiret Assails American Buyers ; Issues Diatribe as Profession of Faith of New Dressmakers' Syndicate. "VVulgarizing Our Models" Fifth Avenue Couturiers Accused of Stealing Styles and Clients and Cutting Prices », New York Times, (lire en ligne)
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- ↑ Gérard Caron, « Stéphane Mahéas. La haute couture, un design encore accessible ? », sur admirabledesign.com, (consulté le )
- ↑ (en) Hilary Alexander, « Paris Haute Couture: season opens with Josephus Thimister's 'anti-war' collection », Fashion, sur telegraph.co.uk, The Daily Telegraph, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- (fr) François-Marie Grau, La haute couture, Presses universitaires de France, Paris, 2000, 127 p. (ISBN 2-1305-1048-5)
- (fr) Leila Le Cavorzin-Mille et Jean-François Anème, Haute couture : artisans-paruriers & couturiers, Neva éd., 2005, 103 p. (ISBN 2-3505-5019-2)
- (fr) Janie Samet, Chère haute couture, Plon, Paris, 2006, 318 p. (ISBN 2-2592-0312-4)
- (en) Mary Lynn Stewart, Dressing modern Frenchwomen : marketing haute couture, 1919-1939, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 2008, 305 p. (ISBN 978-0-8018-8803-8)
- Olivier Saillard et Anne Zazzo (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture : [exposition, Paris, Hôtel de Ville, Salle Saint-Jean, mars-juin 2013], Paris, Skira, , 287 p. (ISBN 978-2-08-128605-4)
- Guénolée Milleret (préf. Alexis Mabille), Haute couture : Histoire de l'industrie de la création française des précurseurs à nos jours, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-14098-9, lire en ligne)
Exposition
- « Paris Haute Couture », Hôtel de ville de Paris, au (100 pièces des collections du musée Galliera) présentation en ligne
Articles connexes
- Conseil des créateurs de mode américains
- Comité Colbert
- Semaine des défilés
- La mode sous l'occupation - New Look
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Jean Paul Cauvin, « Haute Couture : réveille-toi ! », sur puretrend.com, (consulté le )
- [image] « Paris Photo expose les clichés haute couture de Cathleen Naundorf », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
- Carine Bizet, « Haute couture, les mystérieuses clientes », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
- Interview d'Olivier Saillard in : Stéphanie Chayet, « Olivier Saillard : « Ouvrons la haute couture » », sur Le Monde (consulté le )