Nom de naissance | Ingrid Bergman |
---|---|
Naissance |
Stockholm (Suède) |
Nationalité | Suédoise |
Décès |
(à 67 ans) Londres (Royaume-Uni) |
Profession | Actrice |
Films notables |
Casablanca Hantise Les Enchaînés Stromboli Voyage en Italie |
Site internet | http://www.ingridbergman.com |
Ingrid Bergman [ˈɪŋːrɪd ˈbærjman][1] est une actrice suédoise, née le à Stockholm et morte le à Londres.
Elle avait déjà tourné quelques films en Suède lorsque le producteur David O. Selznick lui propose en 1939 de reprendre le rôle principal du remake américain d'Intermezzo, ce qui la fait connaître dans son pays. Sa carrière internationale est lancée et sa popularité s'accroît de films en films : Casablanca, Pour qui sonne le glas, Hantise (1944), qui lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice, puis Jeanne d'Arc en font la star mondiale la plus désirée et la mieux rémunérée.
Elle connaît son apogée avec trois films d'Alfred Hitchcock : La Maison du docteur Edwardes, Les Enchaînés et Les Amants du Capricorne.
Elle fait scandale lorsqu'elle part rejoindre le metteur en scène Roberto Rossellini, laissant derrière elle son mari et sa fille. Elle tournera avec lui Stromboli (1950). Les attaques conjointes de groupements religieux, d'associations féministes et même de politiciens la font bannir du cinéma américain pendant sept ans. En 1956, elle tourne à Paris dans Elena et les Hommes de Jean Renoir, puis à Londres dans Anastasia d'Anatole Litvak, qui lui vaudra un deuxième Oscar.
Ingrid Bergman est considérée comme l’une des plus grandes actrices de l’histoire du cinéma. En 1999, le classement « AFI’s 100 Years… 100 Stars » de l’American Film Institute l'a classée quatrième au panthéon des plus grandes actrices du cinéma américain.
Biographie
Enfance
Ingrid Bergman naît le à Stockholm. Sa mère, Friedel Henrietta Adler[2], qui est allemande, avait perdu auparavant un premier enfant mort-né et un deuxième mort sept jours après sa naissance. Friedel Bergman née Adler meurt d'une jaunisse lorsque sa fille a tout juste trois ans[3]. Son père, Justus Bergman, qui est suédois, élève sa fille seul et meurt d'un cancer, le : elle a alors quatorze ans[3]. Elle est ensuite confiée à l'une de ses tantes, puis passe son adolescence chez un de ses oncles[3].
Formation et débuts
Ingrid Bergman entre à la Kungliga Dramatiska Teatern (Dramaten) de Stockholm pour un an, période pendant laquelle elle fait ses débuts au cinéma. Elle interprète une femme de ménage dans The Count of the Old Town (en), sous la direction de Gustaf Molander — avec qui elle tournera à six autres reprises[3] dont Intermezzo en 1936 — , ce qui changera sa vie.
C'est grâce à ce film, où elle interprète une jeune professeur de piano dont tombe amoureux le père de son élève, qu'elle est remarquée par le producteur d’Autant en emporte le vent, David O. Selznick. Ce dernier produit l'adaptation américaine d'Intermezzo où Ingrid Bergman tient à nouveau le rôle principal. Le film est un succès et lui ouvre les portes d'Hollywood. Elle est décrite comme un « illustre cadeau de la Suède à Hollywood. » Selznick lui propose d'américaniser son nom, ce qu'elle refuse, et lui fait signer un contrat d'une durée de sept ans. Ils ne feront que deux films ensemble au cours de cette période[3]. Le producteur loue ainsi l'actrice à plusieurs studios. Il la négociera notamment 125 000 dollars à la Warner pour Casablanca[4].
Carrière internationale
Dès lors, Ingrid Bergman tourne avec les plus grands acteurs hollywoodiens sous la direction de réalisateurs fameux. Si elle tourne relativement peu de films, elle reste fidèle à quelques réalisateurs, comme Alfred Hitchcock. Elle tient la vedette dans quelques longs métrages comme La Famille Stoddard de Gregory Ratoff, La Proie du mort de W. S. Van Dyke ou encore Docteur Jekyll et M. Hyde de Victor Fleming. Ces différents rôles lui permettent d'améliorer son jeu d'actrice[5].
En 1942, dans Casablanca, elle incarne le personnage d'Ilsa Lund, qui séduit Rick Blaine, joué par Humphrey Bogart. Il s'agit de son rôle le plus célèbre qui fait d'elle une star mondialement connue[6].
Deux ans plus tard, Ingrid Bergman obtient sa première présélection pour l'Oscar de la meilleure actrice avec Pour qui sonne le glas (For Whom the Bell Tolls) de Sam Wood, où elle côtoie Gary Cooper. La statuette est finalement obtenue par Jennifer Jones. Ingrid Bergman gagne néanmoins la récompense l'année suivante pour son rôle d'épouse psychologiquement fragile, victime d'un leurre machiavélique dans Hantise (Gaslight) de George Cukor. Elle reçoit sa troisième nomination consécutive pour l'Oscar de la meilleure actrice avec le film Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's) en 1945.
En 1946, elle donne l'une de ses interprétations les plus marquantes, aux côtés de Cary Grant, dans le film d'espionnage Les Enchaînés (Notorious) d'Alfred Hitchcock. Jeanne d'Arc (Joan of Arc) de Victor Fleming lui vaut une nouvelle présélection en 1948.
C’est à cette époque qu’Ingrid Bergman a une aventure amoureuse avec le photographe Robert Capa longtemps demeurée secrète et racontée dans le roman documentaire ‘´L’amour était presque parfait’´de Jean-Michel Thénard paru en 2023.
En 1949, Ingrid Bergman rencontre le réalisateur Roberto Rossellini dont elle admirait les films. Alors qu'elle joue dans son film Stromboli (1950), ils tombent amoureux et elle quitte l'Amérique et son mari, Petter Lindström, à qui elle laisse la garde de leur fille, Pia, et s'installe en Italie avec Rossellini, qui pour elle a rompu avec Anna Magnani, ce qui provoque un scandale aux États-Unis[7]. Elle l'épouse et le couple a trois enfants.
Elle tourne quatre autres films sous la direction de Rossellini, ouvrant la période dite des « Bergman-films » et marquant une étape décisive dans leurs carrières respectives : Europe 51, Voyage en Italie, La Peur et Jeanne au bûcher. Avec le rôle principal dans Anastasia d'Anatole Litvak (1956) (qui en fait l'héritière inconnue de la couronne des Romanov, massacrés après la révolution russe), Bergman fait son grand retour à Hollywood et remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour la seconde fois de sa carrière.
Cette récompense a donc valeur de pardon accordé par le « métier » à la star pour ses escapades italiennes. La comédienne, revenue au zénith, alterne plusieurs rôles dans des films américains et européens. Elle obtient le troisième et dernier Oscar de sa carrière, le seul en tant qu’actrice dans un second rôle, pour sa participation au Crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express) en 1975. Deux ans plus tard, elle interprète le personnage de Charlotte, pianiste virtuose mais mère indigne, dans Sonate d'automne (Autumn Sonata) d'Ingmar Bergman, pour lequel elle reçoit sa septième nomination aux Oscars. Ce dernier rôle pour le grand écran est considéré comme l'une de ses prestations les plus abouties.
Elle a présidé le jury au Festival de Cannes en 1973.
Mort
En 1982, le jour de son soixante-septième anniversaire, Ingrid Bergman meurt à Londres des suites d'un cancer du sein détecté neuf ans plus tôt[8]. Son corps est incinéré au cimetière de Kensal Green. Une partie de ses cendres est dispersée en mer à Fjällbacka en Suède, l'autre partie est inhumée au Norra begravningsplatsen (« cimetière du Nord ») de Stockholm.
Elle est morte seulement quelques jours après sa compatriote, l'actrice suédoise Ulla Jacobsson, également atteinte d'un cancer, et deux semaines avant une autre actrice de légende, Grace Kelly, dans un accident de voiture.
Pour le premier anniversaire de sa mort, plusieurs de ses amis et parents vinrent l'honorer au Festival du cinéma de Venise. Parmi eux, Gregory Peck, Audrey Hepburn, Charlton Heston, Walter Matthau, Roger Moore, Olivia de Havilland, Claudette Colbert et le prince Albert de Monaco étaient présents.
Vie privée
Le premier mari d’Ingrid Bergman, Petter Aron Lindström, né en 1907, est le père de sa fille Pia (pour Petter Ingrid Aron), née le . Il rejoindra Ingrid Bergman aux États-Unis et obtiendra son diplôme de médecin à Rochester.
Dans son autobiographie, Ma Vie (My Story), qui fut un livre à succès, Bergman révèle sa liaison avec le photographe de guerre Robert Capa qui dura deux ans. Il travaillait alors comme photographe de mode et de plateau pour l'American International Pictures, notamment pour le film d’Alfred Hitchcock Les Enchaînés. Hitchcock s'inspira de l’idylle du couple pour écrire le scénario de Fenêtre sur cour[9].
Avec le metteur en scène de théâtre Lars Schmidt, qui fut son mari de 1958 à 1975, elle possédait, sur la côte suédoise, une île nommée Danholmen.
Elle fut un temps la belle-mère de Martin Scorsese, lorsque celui-ci épousa sa fille, Isabella Rossellini.
Ingrid Bergman parlait couramment le suédois, l'allemand, le français, l'anglais et l'italien. Elle n'avait aucun lien de parenté avec son compatriote le réalisateur suédois Ingmar Bergman.
Relation avec Rossellini
C'est en 1948, après avoir vu Rome, ville ouverte, qu'Ingrid Bergman écrivit à Roberto Rossellini pour lui proposer de travailler avec elle :
« Cher M. Rossellini,
J'ai vu vos films Rome, ville ouverte et Païsa, et les ai beaucoup appréciés. Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle très bien anglais, qui n'a pas oublié son allemand, qui n'est pas très compréhensible en français, et qui en italien ne sait dire que « ti amo », alors je suis prête à venir faire un film avec vous. »
— Ingrid Bergman
Elle accepta le rôle du film qu'il avait alors en préparation, Stromboli. Ils se marièrent le et eurent trois enfants : le un fils, Roberto Ingmar Rossellini ; le les jumelles Isabella Rossellini (future actrice) et Isotta (qui sera professeur d'université). Cette relation suscita un scandale : Bergman, enceinte au moment de son mariage, fut présentée comme « l'apôtre de la dégradation d'Hollywood » et contrainte à quitter les États-Unis d'Amérique. Au cours des années suivantes, elle apparut dans quatre autres films de Rossellini, dont Voyage en Italie (1954), film très important, considéré par plusieurs critiques des Cahiers du cinéma comme étant le premier « film moderne ». Rossellini et Bergman ont divorcé le .
Filmographie
Cinéma
Année | Titre du Film | Réalisateur | Rôle | Détails |
---|---|---|---|---|
1932 | Landskamp (sv) | Gunnar Skoglund (sv) | non créditée | |
1935 | Le Conte du pont au moine (sv) (Munkbrogreven) | Edvin Adolphson | Elsa Edlund | |
Bränningar (sv) | Ivar Johansson (sv) | Karin Ingman | ||
Swedenhielms | Gustaf Molander | Astrid | ||
La nuit de la Saint-Jean (sv) (Valborgsmassoafton) | Gustaf Edgren | Lena Bergström | ||
1936 | Intermezzo | Gustaf Molander | Anita Hoffman | |
På Solsidan (sv) | Gustaf Molander | Eva Bergh | ||
1938 | Dollar | Gustaf Molander | Julia Balzar | |
Quatre Filles courageuses (Die vier Gesellen) | Carl Froelich | Marianne Kruge | ||
Visage de femme (En kvinnas ansikte) | Gustaf Molander | Anna Holm, aka Anna Paulsson | ||
1939 | Une seule nuit (sv) (En enda natt) | Gustaf Molander | Eva Beckman | |
Intermezzo ou Envol vers le bonheur ou La rançon du bonheur (Intermezzo: A Love Story) | Gregory Ratoff | Anita Hoffman | ||
1940 | Quand la chair est faible (Juninatten) | Per Lindberg (sv) | Kerstin Norbäc - aka Sara Nordanå | |
1941 | La Famille Stoddard (Adam Had Four Sons) | Gregory Ratoff | Émilie Gallatin | |
La Proie du mort (Rage in Heaven) | W. S. Van Dyke | Stella Bergen Monrell | ||
Docteur Jekyll et M. Hyde | Victor Fleming | Ivy Peterson | ||
1942 | Casablanca | Michael Curtiz | Ilsa Lund | |
1943 | Pour qui Sonne le Glas (For Whom the Bell Tolls) | Sam Wood | María | |
1944 | Hantise (Gaslight) | George Cukor | Paula Alquist Anton | Oscar de la meilleure actrice, Golden Globe |
1945 | La Maison du docteur Edwardes (Spellbound) | Alfred Hitchcock | Dr Constance Petersen | |
L'Intrigante de Saratoga (Saratoga Trunk) | Sam Wood | Clio Dulaine | ||
Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's) | Leo McCarey | Sœur Mary Benedict | Golden Globe | |
1946 | American Creed | Elle-même | Court-métrage | |
Les Enchaînés (Notorious) | Alfred Hitchcock | Alicia Huberman | ||
1948 | Arc de triomphe (Arch of Triumph) | Lewis Milestone | Joan Madou | |
Jeanne d'Arc (Joan of Arc) | Victor Fleming | Jeanne d'Arc | ||
1949 | Les Amants du Capricorne (Under Capricorn) | Alfred Hitchcock | Lady Henrietta Flusky | |
1950 | Stromboli (Stromboli) | Roberto Rossellini | Karin | |
1952 | Europe 51 (Europa '51) | Roberto Rossellini | Irene Girard | |
1954 | Voyage en Italie (Viaggio in Italia) | Roberto Rossellini | Katherine Joyce | |
La Peur (La paura) | Roberto Rossellini | Irene Wagner | ||
Jeanne au bûcher (Giovanna d'Arco al rogo) | Roberto Rossellini | Jeanne d'Arc | ||
1956 | Elena et les Hommes | Jean Renoir | Elena Sokorowska | |
Anastasia | Anatole Litvak | Anastasia | Oscar de la meilleure actrice, Golden Globe | |
1958 | Indiscret (Indiscreet) | Stanley Donen | Anna Kalman | |
L'Auberge du sixième bonheur (The Inn of the Sixth Happiness) | Mark Robson | Gladys Aylward | ||
1961 | Aimez-vous Brahms ? (Goodbye Again) | Anatole Litvak | Paula Tessier | |
1964 | La Rancune (The Visit) | Bernhard Wicki | Karla Zachanassian | |
La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) | Anthony Asquith | Gerda Millett | ||
1967 | Stimulantia | Hans Abramson (sv), Hans Alfredson... | Mathilde Hartman | Film à sketches (multiples réalisateurs) |
1969 | Fleur de cactus (Cactus Flower) | Gene Saks | Stephanie Dickinson | |
1970 | La Pluie de printemps (A Walk in the Spring Rain) | Guy Green | Libby Meredith | |
1973 | From the Mixed-Up Files of Mrs. Basil E. Frankweiler | Fielder Cook | Mrs. Frankweiler | |
1974 | Le Crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express) | Sidney Lumet | Greta Ohlsson | Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, Golden Globe |
1976 | Nina (A Matter of Time) | Vincente Minnelli | Comtesse Sanziani | |
1978 | Sonate d'automne (Höstsonaten) | Ingmar Bergman | Charlotte Andergast |
- Ingrid Bergman dans Docteur Jekyll et M. Hyde (1941).
- Ingrid Bergman et Humphrey Bogart dans Casablanca (1942).
- Ingrid Bergman dans Hantise (1944).
- Ingrid Bergman en 1945.
- Gary Cooper et Ingrid Bergman dans L'Intrigante de Saratoga (1945).
- Avec Cary Grant dans Les Enchaînés (1946).
- Ingrid Bergman en 1954.
Télévision
Année | Titre du téléfilm | Réalisateur | Rôle | Détails |
---|---|---|---|---|
1959 | Startime: The Turn of the Screw | John Frankenheimer | Governess | |
1961 | 24 Hours in a Woman's Life | Silvio Narizzano | Clare Lester | |
1963 | Hedda Gabler | Alex Segal | Hedda Gabler | |
1966 | The Human Voice | Ted Kotcheff | (monologue) | |
1977 | Great Performances: Childhood | Invitée | ||
1979 | The American Film Institute Salute to Alfred Hitchcock | Elle-même | ||
1982 | Une femme nommée Golda (A Woman Called Golda) | Alan Gibson | Golda Meir |
Téléfilms
- 1959 : The Turn of the Screw de John Frankenheimer
- 1961 : Twenty-Four Hours in a Woman's Life de Silvio Narizzano
- 1963 : Hedda Gabler d'Alex Segal
- 1966 : The Human Voice de Ted Kotcheff
- 1982 : Une femme nommée Golda (A woman called Golda) d'Alan Gibson
Théâtre
- 1940 : Liliom de Ferenc Molnár, mise en scène de Vinton Freedley – Forty-Fourth Street Theatre, New York (États-Unis).
- 1941 : Anna Christie d'Eugene O'Neill, mise en scène de John Houseman et Alfred de Liagre Jr. – Lobero Theatre, Santa Barbara (États-Unis).
- 1946 : Jeanne de Lorraine (Joan of Lorraine) de Maxwell Anderson, mise en scène Margo Jones – Alvin Theatre, New York (États-Unis).
- 1953 : Jeanne d'Arc au bûcher, oratorio d'Arthur Honegger et Paul Claudel, mise en scène Roberto Rossellini – Théâtre San Carlo, Naples (Italie).
- 1956 : Thé et sympathie de Robert Anderson, avec Jean-Loup Philippe, mise en scène Jean Mercure, Théâtre de Paris, Paris (France).
- 1962 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mise en scène Raymond Rouleau – Théâtre Montparnasse, Paris (France).
- 1965 : A Month in the country (Un mois à la campagne) de Tourgueniev, mise en scène Michael Redgrave – Yvonne Arnaud Memorial Theatre, Guilford (Grande-Bretagne).
- 1967 : More Stately Mansions d'Eugene O'Neill, mise en scène José Quintero – Broadhurst Theatre, New York (États-Unis).
- 1971 : Captain Brassbound's conversion (La conversion du capitaine Brassbound) de George Bernard Shaw – Cambridge Theatre Londres (Grande-Bretagne) et, en 1972, Opera House, Kennedy Center, Washington, D.C. (États-Unis).
- 1975 : The constant wife (L'Épouse fidèle) de Somerset Maugham, mise en scène John Gielgud – Schubert Theatre, New York (États-Unis).
- 1979 : Waters of the Moon de Norman Charles Hunter, mise en scène Patrick Garland – Haymarket Theatre, Londres (Grande-Bretagne).
Distinctions et hommages
Emmy Award
Ingrid Bergman est honorée d'un Emmy Award à titre posthume en tant que meilleure actrice, pour le feuilleton télévisé Une femme nommée Golda (A Woman Called Golda), retraçant la vie de la Première ministre israélienne Golda Meir.
Oscar du cinéma
- 1944 : nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour Pour qui Sonne le Glas
- 1945 : Oscar de la meilleure actrice pour Hantise
- 1946 : nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour Les Cloches de Sainte-Marie
- 1949 : nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour Jeanne d'Arc
- 1957 : Oscar de la meilleure actrice pour Anastasia
- 1975 : Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Le Crime de l'Orient-Express
- 1979 : nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour Sonate d'automne
Golden Globe Award
- 1945 : lauréate du Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour Hantise
- 1946 : lauréate du Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour Les Cloches de Sainte-Marie
- 1957 : lauréate du Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour Anastasia
- 1959 : nommée au Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie romantique pour Indiscret (1958)
- 1959 : nommée au Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour L'Auberge du sixième bonheur (1958)
- 1970 : nommée au Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie romantique pour Fleur de cactus (1969)
- 1979 : nommée au Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour Sonate d'automne (1978)
- 1983 : lauréate du Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour A Woman Called Golda (1982)
Primetime Emmy Awards
- 1960 : lauréate du Primetime Emmy Awards de la meilleure actrice dans une série TV pour Startime (1959–1961)
- 1961 : nommée au Primetime Emmy Awards de la meilleure actrice dans un téléfilm pour Twenty-Four Hours in a Woman's Life (1961)
- 1982 : lauréate du Primetime Emmy Awards de la meilleure actrice dans un téléfilm pour A Woman Called Golda (1982)
BAFTA Awards
- 1959 : nominée au BAFTA Awards de la meilleure actrice étrangère dans un film dramatique pour L'Auberge du sixième bonheur (1958)
- 1975 : lauréate du BAFTA Awards de la meilleure actrice dans un second rôle dans un film dramatique pour Le crime de l'Orient-Express (1974)
Bambi Awards
- 1950 : nominée au Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans un drame historique pour Jeanne d'Arc (1948)
- 1951 : lauréate du Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans pour le drame Les Amants du Capricorne (1949)
- 1951 : lauréate du Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans pour le drame romantique Stromboli (1950)
- 1952 : lauréate du Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans pour le drame romantique Les Enchaînés (1946)
- 1953 : lauréate du Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans pour le film dramatique Europe 51 (1952)
- 1954 : lauréate du Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans pour le film dramatique Voyage en Italie (1954)
- 1955 : nominée au Bambi Awards de la meilleure actrice internationale dans pour le film dramatique La peur (1954)
David di Donatello Awards
- 1957 : lauréate du David di Donatello Awards de la meilleure actrice étrangère pour Anastasia
- 1979 : lauréate du David di Donatello Awards de la meilleure actrice étrangère pour Sonate d'automne (1978) partagée avec Liv Ullmann
Italian National Syndicate of Film Journalists
National Board of Review
National Society of Film Critics Awards
- 1979 : lauréate du National Society of Film Critics Awards de la meilleure actrice pour le film musical Sonate d'automne (1978)
New York Film Critics Circle Awards
- 1944 : nominée au New York Film Critics Circle Awards de la meilleure actrice pour le film dramatique Hantise
- 1946 : lauréate du New York Film Critics Circle Awards de la meilleure actrice pour le film romantique La Maison du docteur Edwardes (1945)
- 1946 : lauréate du New York Film Critics Circle Awards de la meilleure actrice pour le drame familial Cloches de Ste Marie (1945)
- 1956 : lauréate du New York Film Critics Circle Awards de la meilleure actrice pour le film dramatique Anastasia
- 1978 : lauréate du New York Film Critics Circle Awards de la meilleure actrice pour le drame musical Sonate d'automne (1978)
Venice Film Festival
- 1952 : lauréate de la Coupe Volpi lors du Venice Film Festival de la meilleure actrice pour le drame Europe 51 (1952)
Autres distinctions
- 1946 : lauréate du prix de la Star Féminine la plus populaire lors de la cérémonie des Photoplay Awards
- 1947 : lauréate du prix de la Star Féminine la plus populaire lors de la cérémonie des Photoplay Awards
- 1948 : lauréate du prix de la Star Féminine la plus populaire lors de la cérémonie des Photoplay Awards
- 1958 : lauréate du prix de la Star Féminine lors de la cérémonie des Laurel Awards
- 1959 : lauréate du prix de la Star Féminine lors de la cérémonie des Laurel Awards
- 1960 : lauréate du prix de la Star Féminine lors de la cérémonie des Laurel Awards
- 1976 : lauréate du César d'honneur lors de la 1ere cérémonie des César Awards
Hommages
- Ingrid Bergman fut élue comme étant la quatrième plus grande actrice de l'histoire du cinéma américain par l'American Film Institute dans son AFI's 100 Years...100 Stars.
- Elle possède une étoile sur le Hollywood Walk of Fame, au 6759 Hollywood Boulevard.
- Une variété de rose rouge hybride de thé porte son nom, 'Ingrid Bergman (1984, Poulsen).
- Son grand ami Cary Grant accepta pour elle son Oscar pour le film Anastasia à la 29e cérémonie annuelle des Oscars.
- Elle inspira Woody Guthrie, qui écrivit une chanson en son honneur après avoir vu le film Stromboli[10]. Celle-ci était restée à l'état de texte, jusqu'à ce que Billy Bragg la mette en musique.
- Elle fut choisie comme modèle par Andy Warhol pour ses célèbres sérigraphies (Ingrid with hat, 1983).
- À l’occasion de sa 68e édition, le Festival de Cannes rendit hommage à Ingrid Bergman en la choisissant pour figurer sur son affiche, succédant ainsi à Marcello Mastroianni.
- Une section des pelouses des jardins de l'Avenue-Foch (16e arrondissement de Paris) lui rend hommage (entre les nos 49 et 61 de l'avenue Foch)[11].
À noter
Festival du film de Venise en 1952
Bien qu'annoncée comme la gagnante du prix de la meilleure actrice pour son rôle dans Europe 51 lors de la cérémonie de clôture, Bergman ne reçut pas le prix parce qu'elle était doublée par Lidia Simoneschi dans la version originale du film, et les règlements du festival stipulaient qu'un interprète doublé devait être disqualifié de la compétition. Les règles furent modifiées par la suite et, sous la direction artistique de Gillo Pontecorvo, le prix fut décerné à Bergman à titre posthume, et reçu par son fils Robertino Rossellini lors de la cérémonie de clôture de l'édition du festival 1992.
Voix françaises
- Paula Dehelly dans :
- Docteur Jekyll et M. Hyde
- Hantise
- La Maison du docteur Edwardes
- Les Enchaînés
- Jeanne d'Arc
- La Rolls-Royce jaune
- Fleur de Cactus
- Éléonore Hirt dans :
- Pour qui sonne le glas (1er doublage)
- L'Auberge du sixième bonheur
- Le Crime de l'Orient-Express
- Claire Guibert dans :
- Les Amants du Capricorne
- Anastasia
et aussi :
- Vivette Galy dans Casablanca (1er doublage)
- Évelyne Séléna dans Casablanca (2e doublage)
- Monique Thierry dans Tombe les filles et tais-toi (extrait de Casablanca)
Notes et références
- ↑ Prononciation en suédois standard retranscrite selon la norme API.
- ↑ (en) Charlotte Chandler, Ingrid: Ingrid Bergman, A Personal Biography, Simon & Schuster, New York, 2007, p. 21. (ISBN 0-7432-9421-1).
- 1 2 3 4 5 (en) Biographie de Ingrid Bergman, 1re partie - The Official Ingrid Bergman Website.
- ↑ Bertrand Tessier, Loïc Sellin, Le grand Atlas Hitchcock, Atlas, , p. 194.
- ↑ (en) Biographie de Ingrid Bergman, 2e partie - The Official Ingrid Bergman Website.
- ↑ (en) From quintessential "good girl" to Hollywood heavyweight - The Official Ingrid Bergman Website.
- ↑ « Ingrid Bergman et Roberto Rossellini : l'improbable affaire Stromboli », sur www.telerama.fr, (consulté le )
- ↑ « Ces célébrités mortes le jour de leur anniversaire », sur Le Dauphiné libéré,
- ↑ Jean Lebrun, « Robert Capa », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 15 mars 2013.
- ↑ « "Ingrid Bergman" by Woody Guthrie », sur woodyguthrie.org (consulté le ).
- ↑ « Jardins de l’Avenue-Foch », sur paris.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Marine Baron, Ingrid Bergman, le feu sous la glace, Les Belles Lettres, 2015
- Ingrid Bergman et Alan Burgess, Ma Vie, Éditions Fayard, 1980, (ISBN 2-213-00907-4)
- Isabella Rossellini et Lothar Schirmer, Ingrid Bergman, Actes sud, 2013
- Ziolkowska-Boehm, Aleksandra, Ingrid Bergman and her American Relatives, Lanham, MD: Hamilton Books, 2013
- Bertrand Meyer-Stabley, La Véritable Ingrid Bergman, Pygmalion, 2002
- Donald Spoto, Ingrid Bergman, Presses de la Cité, 1997
- Laurence Leamer, Ingrid Bergman, Perrin, 1991
- Christian Dureau, Ingrid Bergman, Visual, 1982
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- César du cinéma
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (ko + en) Korean Movie Database
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- American National Biography
- Britannica
- Brockhaus
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire universel des créatrices
- Enciclopedia De Agostini
- Hrvatska Enciklopedija
- Larousse
- Nationalencyklopedin
- Munzinger
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Svenskt kvinnobiografiskt lexikon
- Universalis
- Visuotinė lietuvių enciklopedija
- (en) Dossier complet sur Reel Classics
- (en) Site officiel
- Archives de la Télévision suisse romande : Ingrid Bergman présente son film La Visite de la vieille dame en 1964.