AccueilFrChercher

Jausiers
Jausiers
Le village.
Blason de Jausiers
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye - Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Jacques Fortoul
2020-2026
Code postal 04850
Code commune 04096
Démographie
Gentilé Jausiérois
Population
municipale
1 137 hab. (2020 en augmentation de 0,26 % par rapport à 2014)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 25′ 07″ nord, 6° 43′ 53″ est
Altitude Min. 1 195 m
Max. 3 027 m
Superficie 107,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barcelonnette
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Barcelonnette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Jausiers
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Jausiers
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Jausiers
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Jausiers

    Jausiers est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle se trouve dans la vallée de l'Ubaye.

    Ses habitants sont appelés les Jausiérois[1],[2].

    Géographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Jausiers et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
    Col de la Bonette via la route de la Bonette.

    La commune de Jausiers, seconde localité de la vallée de l'Ubaye en nombre d'habitants, occupe un emplacement stratégique à 1 250 m d’altitude[3]. Elle se situe en effet à l'intersection de trois routes : celle venant d'Italie (par le col de Larche), celle venant des Hautes-Alpes (par le col de Vars), la route de la Bonette (ou de Nice) (par le col de la Bonette-Restefond), sans compter la RD 900 (ancienne route nationale 100), route vers la Haute-Provence.

    Elle est à la limite entre la haute et la moyenne vallée de l’Ubaye. La commune proprement dite se situe sur la D 900, au pied du rocher du Chastel qui porte son clocher.

    Le village a une organisation concentrique :

    • le cœur du village se compose de l'église, la mairie, une unique rue piétonne comportant les commerces principaux ;
    • autour, diverses zones d'habitations, résidences, l'ancienne caserne du 11e bataillon de chasseurs alpins, la gendarmerie, et la Maison des produits de pays (magasin vendant des produits du terroir) ;
    • des quartiers excentrés : les Magnans, au pied du château de même nom, le Moulin (au sud), Cocody (sur la route de Restefond, quartiers de petits chalets de bois originaux à louer).

    Par ailleurs, un certain nombre de hameaux dépendant du village :

    Hameau des Sanières.
    • les Sanières : hameaux à l'ouest, au nord de la D 900 ;
    • les Davis, Hauts et Bas, à km à l'ouest près de la D 900 ;
    • Lans, hameau d'altitude, sur la route de Restefond, à plus de 1 400 mètres d'altitude, où vivent plus de soixante habitants ;
    • l'Ubac : village qui n'est plus abandonné depuis quelques années avec une famille y habitant en permanence, à l'entrée du vallon des Sagnes. Situé dans une belle forêt de résineux appelé le "Grand Bois".

    Géologie

    Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, les vallées de la commune sont envahies par les glaciers de l’Ubaye et ses glaciers affluents, dans la vallée du torrent d'Abriès et celles du Riou Versant et du torrent de Terres Plaines. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts[4].

    Les marnes noires[5].

    Relief

    Le village est au pied de deux montagnes : Pointe Fine (2 581 mètres) et Cuguret (2 912 mètres), un peu plus loin la Tête de Siguret (3 032 m) ; sur la route de Restefond, on trouve la Croix de l'Alpe (2 591 mètres), le Gerbier (reconnaissable à son sommet carré à 2 772 mètres), l'Empeloutier (somment arrondi à 2 820 mètres) et le Jas du Chamois (sommet vaguement rectangulaire à 2 811 mètres). Le col de Restefond est à 2 692 m d’altitude, le col de la Bonette (2 715 mètres) et avec la route de la Bonette forment la plus haute route d'Europe (2 802 mètres). La cime de la Bonette culmine à 2 860 mètres.

    • Montagnes à Jausiers.
    • Jausiers, le sommet de "Pointe Fine" en arrière-plan.
      Jausiers, le sommet de "Pointe Fine" en arrière-plan.
    • ... et par temps couvert.
      ... et par temps couvert.
    • robines mises à nu par l’érosion. Ici le village de Faucon près de Jausiers.
      robines mises à nu par l’érosion. Ici le village de Faucon près de Jausiers.
    • Vue panoramique de la vallée de l'Ubaye depuis l'Empeloutier.
      Vue panoramique de la vallée de l'Ubaye depuis l'Empeloutier.
    • La tête de l'Empeloutier qui domine le vallon de Clapouse.
      La tête de l'Empeloutier qui domine le vallon de Clapouse.

    Hydrographie

    Jausiers est traversé par l'Ubaye, une rivière de 70 km qui prend sa source au col de Longet. Plusieurs torrents se jettent en elle sur le territoire de la commune :

    • le torrent d'Abriès ;
    • le torrent des Sanières ;
    • le Riou-Versant (réunion en face de la Chalanette des torrents de Clapouse, venant de Restefond, et de Terres Pleines).

    Environnement

    La commune compte 800 ha de bois et forêts, soit seulement 7,4 % de sa superficie[1].

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartient Jausiers est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune de Jausiers est également exposée à quatre autres risques naturels[7] :

    • avalanche ;
    • feu de forêt ;
    • inondation (dans la vallée de l’Ubaye, qui inonde le village en 1957[8]) ;
    • mouvement de terrain.

    La commune de Jausiers est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[9]. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[10].

    Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’avalanche, d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[9] mais le Dicrim n’existe pas[11].

    La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle en 2008 pour des inondations et des coulées de boue[7].

    La commune a été victime de nombreux tremblements de terre ; la liste de ceux qui ont eu une intensité macro-sismique ressentie supérieure à V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets) suit (les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre)[12] :

    • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de VI et demi et dont l’épicentre était situé à Bussana Vecchia[13],
    • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de VI et demi et dont l’épicentre était situé à Saint-Clément-sur-Durance[14],
    • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de V et dont l’épicentre était situé dans le Piémont italien[15],
    • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de V et dont l’épicentre était situé à Barcelonnette[16],
    • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de V et dont l’épicentre était situé dans le Piémont italien[17],
    • le séisme du , d’une intensité ressentie à Jausiers de VII (occasionnant des destructions) et dont l’épicentre était situé à Saint-Paul-sur-Ubaye[18].

    La commune compte également un mouvement de terrain actif. Il s'agit d'un pan de la montagne de Roche-Plombée, au-dessus du ravin des Sanières (au nord-ouest du village). L'effondrement, commencé en 2011, se réactive à partir du et concerne une zone de 500 mètres de large sur 300 mètres de haut[19] sur l'adret du ravin. Le glissement dure une partie du mois d'août sans obstruer totalement le torrent[20].

    Le , un séisme de magnitude 4,8 a été ressenti dans la région[21]. L’épicentre se situait à 10 km au nord-ouest de Jausiers, dans le massif du Parpaillon[22].

    Toponymie

    Hameau des Sanières au mois de juillet.
    • Jausiers : Le nom de la commune apparaît pour la première fois dans les textes vers 1151-1152 (in Gauserio). Son nom serait tiré d’un nom propre germanique, Gauzerius[23]. Le nom du village est Joousiér en valéian[24],[25] et le gentilé des habitants est, en valéian, lous Joousierencs[24],[25]
    • Sanières : Le nom du quartier vient des « sagnes » (= roseaux) qui veut dire prairies marécageuses (Francois Arnaud)[26]. Il nous dit qu'en valéian, il se dit « Saniéras » et se décompose en deux termes locaux « Sagna »-« iéra » que l'on traduit « aire des sagnes ». Anciennement beaucoup de zones de sources et d'eaux sourdant difficiles à capter ont disparu, ou disparaissent avec les drainages. Le temps a passé et là, il n'est plus très clair du lieu précis où se trouvaient ces « sagnes » transformés en prés.
    • Magnan: Vient de la culture du ver à soie. C'est le lieu de sa culture qui est la magnanerie, où l'on pratique la sériciculture, l'exploitant est le magnan. L'ancienne caserne de Jausiers était une usine de magnanerie.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Jausiers
    La Condamine-Châtelard La Condamine-Châtelard, Meyronnes Larche
    Faucon-de-Barcelonnette,
    Enchastrayes
    Jausiers Larche
    Uvernet-Fours Saint-Dalmas-le-Selvage
    (Alpes-Maritimes)
    Saint-Étienne-de-Tinée
    (Alpes-Maritimes)

    Urbanisme

    Typologie

    Jausiers est une commune rurale[Note 1],[27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[28],[29].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[30],[31].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (43,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,6 %), forêts (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (1,2 %), prairies (1 %)[32].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 1,2 % 134
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 1,0 % 103
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 2,5 % 271
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,6 % 285
    Forêts de conifères 22,9 % 2484
    Forêts mélangées 1,2 % 134
    Pelouse et pâturages naturels 19,7 % 2132
    Landes et broussailles 1,4 % 148
    Forêt et végétation arbustive en mutation 3,6 % 390
    Roches nues 25,0 % 2710
    Végétation clairsemée 18,9 % 2044
    Source : Corine Land Cover[33]

    Histoire

    Des traces d’occupation de l’âge du fer (sépultures) ont été retrouvées au XIXe siècle[34].

    Dans l’Antiquité tardive, Jausiers fait partie de la vallis Moccensis[35], d’après le nom de la famille romaine des Moccii, qui devait posséder des domaines importants dans les vallées[36] : elle dépend, sur le plan religieux, de l’archevêché de Turin[37]. Le nom évolue ensuite en vallis Muscio (XIIe siècle), vallium Mucii (XIIIe siècle), puis au XIVe siècle, en Vallis Montii, c’est-à-dire le Val-des-Monts, district de la vallée de Barcelonnette qui a existé jusqu’au XVIIIe siècle[35].

    Le fief dépend des comtes de Provence jusqu’en 1388, avant de passer aux comtes de Savoie jusqu’en 1713 (traité d'Utrecht[38]). Ce traité rattache toute la vallée de l'Ubaye à la France.

    Le village vivait en partie de l’industrie de la soie, du XVIe au XXe siècles. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[39]. Le hameau de Lans a été pillé durant les guerres de la Révolution par un escadron hongrois de l'armée autrichienne.

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Jausiers[40].

    Comme de nombreuses communes du département, Jausiers se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà sept écoles dispensant une instruction primaire aux garçons (au chef-lieu, et dans les principaux hameaux : les Sanières, les Payans, la Frache, Lans et la Chalanette)[41]. La loi Falloux (1851) imposant une école de filles dans les communes de plus de 800 habitants, Jausiers en possède trois en 1861[42] (nombre qui redescend à deux en 1872[43]). La deuxième loi Duruy (1877) lui permet, grâce aux subventions de l’État, de reconstruire quatre de ses écoles, au chef-lieu, aux Sanières, à Lans et à la Frache[44].

    Quelques petites industries se sont développées au XIXe siècle[38].

    La commune de Jausiers est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 53 morts. Une souscription publique afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[45].

    De à , à l'initiative du député local André Honnorat, Jausiers a accueilli le "Bataillon universitaire serbe" (avec une petite annexe à Mont-Dauphin). Constitué de lycéens et d'étudiants évacués de leur pays après qu'il fut envahi, fin 1915-début 1916, par les armées austro-hongroises, allemandes et bulgares, ce bataillon avait pour objectifs de les conduire au baccalauréat et/ou de leur apporter une formation militaire pour devenir officiers de réserve, et participer ainsi à la future libération de leur pays. 300 à 400 élèves y passèrent, pour une durée de séjour de quelques mois[46],[47],[48].

    En , 68 réfugiés espagnols, arrivés en France lors de la Retirada, sont accueillis et hébergés à la Frache[49]. Plus tard, les réfugiés espagnols sont recrutés dans les compagnies de travailleurs étrangers. En , la 95e CTE arrive des Hautes-Alpes pour travailler aux fortifications du sous-secteur de Jausiers, du côté du col de Restefond[50].

    En 1962, la commune accueille à nouveau des réfugiés : des familles de harkis sont installées dans un hameau de forestage et effectuent des travaux d’entretien de la forêt pour le compte des Eaux et Forêts[51].

    En 1982, le maire lance une station de ski à la Frache. Elle est dotée de trois remonte-pentes, et dispose de km de pistes. Aux 1,8 million de francs de l’aménagement initial, se rajoutent en 1983 1,4 million pour les canons à neige. La station emploie jusqu’à 15 salariés, mais ne parvient pas à l’équilibre budgétaire, et ferme en 1992. Deux remonte-pentes sont démontés[52].

    Héraldique

    Blason de Jausiers Blason
    D'argent à un coq d'or becqué, crêté et membré de gueules, soutenu de deux épis de blé aussi d'or passés en sautoir[53].
    Détails
    Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Économie

    Maison des produits du terroir.

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 502 personnes, dont 21 chômeurs[54] (26 fin 2011[55]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (81 %)[56] et travaillent majoritairement hors de la commune (55 %)[56].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 27 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié[57].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 14 en 2010. Il était de 13 en 2000[58], de 28 en 1988[59]. Sur ces 14 agriculteurs, 60 % sont de jeunes agriculteurs[60]. Actuellement, ces exploitants sont soit des élevages ovins, soit des polyculteurs[58]. En dehors d'un apiculteur, la totalité sont éleveurs ovins avec un petit peu de brebis et de chèvres laitières. Tous les alpages de la commune sont réservés aux éleveurs de Jausiers[60]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a baissé, de 1 202 ha à 873 ha[59], avant de retrouver en 2010 un niveau équivalent de celui 1988, à 1 218 ha, mais avec une SAU par exploitation qui a doublé entre-temps, à 87 ha[58].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 22 établissements, employant 21 salariés[57].

    Une zone artisanale regroupe 10 entreprises dont 7 sont liées au bâtiment. Une partie non négligeable des ressources communales provient de deux micro-centrales hydro-électriques[60].

    Le petit « plus » de la commune est une biscuiterie complètement artisanale, rouverte depuis (environ) 2012 appelée : La réserve de l'écureuil. Jausiers possède aussi une galerie d'Art et un petit commerce de céramique superbe. Le moulin d'Abriès est le seul moulin encore en activité sur la centaine qui existait au XIXe siècle dans la vallée de l'Ubaye. Il fonctionne depuis 1713 et commercialise toujours sa farine de blé et d'épeautre[61]; les visiteurs se pressent pour découvrir ses entrailles et les explications détaillées du propriétaire.

    • Le moulin d’Abriès.
    • Vieilles meules.
      Vieilles meules.
    • Écrasement du blé.
      Écrasement du blé.
    • Bluterie.
      Bluterie.

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 72 établissements (avec 44 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 25 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 24 personnes[57].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est moyennement importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[62], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande[63]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    • au moins quatre hôtels en 2008[64] (un hôtel non classé[65], un hôtel classé une étoile, deux classés deux étoiles[66] et une résidence hôtelière[67]). Les hôtels classés avaient une capacité de 44 chambres (non comptés l’hôtel non classé et la résidence hôtelière)[68] ;
    • un camping classé deux étoiles[69] avec une capacité de 36 emplacements[70] ;
    • plusieurs meublés, labellisés[71] ou non labellisés[72] ;
    • des chambres d’hôtes[73] ;
    • plusieurs hébergements collectifs[74].

    Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[75] : au nombre de 669, elles représentent plus de la moitié des logements. Parmi les résidences secondaires, 437 possèdent plus d’un logement[70],[68].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Liste des maires

    L'ancienne mairie, près de l’église
    L'ancienne mairie, près de l’église.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 Édouard Caire[76]
    années 1980 Jean-Laurent Cogordan
    mars 1989[77] mars 2008 Jean-Pierre Aubert[78] PS[79] Maire de Barcelonnette de 2008 à 2014
    mars 2008 2020 Lucien Gilly[80] - [81] PS[82] - [83] Conseiller général du canton de Barcelonnette (2004-2015)
    mai 2020 En cours Jacques Fortoul Retraité

    Intercommunalité

    Jausiers a fait partie, de 1993 à 2016, de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye, puis depuis le de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.

    Jumelage

    Depuis 1995, Jausiers est jumelée avec Arnaudville, en Louisiane (États-Unis), fondé au début du XIXe siècle par les frères Arnaud de Jausiers.

    Enseignement

    La commune est dotée d’une école primaire[84].

    Une brigade de gendarmerie de proximité est implantée à Jausiers[85]. Elle est doublée d'un peloton de surveillance et d'intervention (PSIG)[86].

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[87]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[88].

    En 2020, la commune comptait 1 137 habitants[Note 3], en augmentation de 0,26 % par rapport à 2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    1 8701 6731 6611 8521 6901 9031 8852 0041 893
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    1 8301 6921 7171 6151 5131 5201 4121 6251 583
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    1 7591 7971 7951 9241 1201 0251 0221 4781 019
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
    9906966286817478608961 0021 013
    2009 2014 2019 2020 - - - - -
    1 0951 1341 1321 137-----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[89] puis Insee à partir de 2006[90].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315
    144 feux
    (Source : Baratier, Duby & Hildesheimer[38])

    Lieux et monuments

    Moulin d'Abriès
    Moulin d'Abriès.

    Architecture civile et fonctionnelle

    • Moulin d'Abriès (moulin à eau reconstitué en état de marche, se visite l'été, vente de farine) ;
    • ancienne filature de soie, route de Saint-Paul-sur-Ubaye[91].

    Sur la place de l’église, une maison date de 1748. Dans la Grand-Rue, une maison est datée de 1784, et voisine avec des constructions de style roman, mais probablement du XVIIe siècle[92].

    La fontaine des Sanières, avec un bassin de forme ovale, date de 1793[93]. Une autre date de 1808[94].

    Villas des Mexicains

    Château des Magnans
    Le Château des Magnans.

    La commune compte plusieurs villas « mexicaines », construites par des habitants ayant fait fortune au Mexique au XIXe siècle et au début du XXe siècle, dont :

    • le château des Magnans : construit entre 1903 et 1913, ce manoir a une architecture gothique de fantaisie, inspirée de celle du château de Neuschwanstein, construit en Bavière par Louis II de Wittelsbach, mais aussi aux châteaux toscans tel que le château de Vicchiomaggio. Il est orné d’un dessus-de-porte en bas-relief de Clodion, représentant un cortège de bacchantes et un vitrail de Louis Balmet. C’est un monument historique inscrit[95] ;
    • la villa de la Sapinière, de style classique, est en bel appareil à refends ; elle est dotée d’un porche soutenu par des colonnes ornées de rosaces[96] ;
    • la villa Campecina, aux formes épurées, construite en 1912[97] ;
    • la villa Javelly, construite en 1913, encadrée de deux tours, de style composite (Art nouveau, art pittoresque et italianisant)[98] ;
    • la villa Laugier, construite en 1892, dont le décor date de 1904 : elle est un précédée d’un porche dorique, sous le balcon. Le décor de peintures murales s’étend dans toutes les pièces intérieures, mais aussi à l’extérieur, orné de trompe-l'œil[99].

    Particularismes constructifs anciens

    Le plâtre, nous l'avons oublié pendant une cinquantaine d'années, était utilisé en extérieur pour les enduits, les tableaux, les sur-épaisseurs décoratives, mais aussi pour monter des murs, hourder et bancher. On peut voir de nombreux exemples sur toute la vallée de l'Ubaye et aussi beaucoup à Jausiers. Le four des Magnans, restauré en 2003, a utilisé uniquement du gypse local, transformé en plâtre sur le lieu même du chantier[100].

    Architecture militaire

    Fortification
    Fortification.

    Deux éléments appartiennent au système Séré de Rivières :

    • la batterie de Cuguret (type Séré de Rivières), est construite en 1884-1886, puis complétée par un poste optique (1889) et d’une caserne (1891). L’enceinte est rectangulaire, avec des tenailles à l’avant, et précédée d’un fossé, doté de caponnières bétonnées. La porte est défendue par un pont-levis. Le logement est assuré par des casemates voûtées. L’artillerie était placée sur un terre-plein[101] ;
    • la caserne de Restefond est construite en 1901-1906 à 2 793 m d’altitude[102]. Elle comprend quatre bâtiments défensifs et de logement, construits autour d’une cour centrale, et sept bâtiments utilitaires (écuries, pavillon des officiers, infirmerie, cuisine) construits en 1912-1913, plus quelques bâtiments provisoires. Les murs extérieurs des bâtiments sont crénelés et renforcés de bastionnets[103].

    La ligne Maginot des Alpes a laissé plusieurs éléments, dont certains ont participé victorieusement à l’arrêt de l’offensive italienne en 1940 :

    • l’ouvrage mixte de Restefond, construit de 1931 à 1935 et de 1936 à 1939[104] ;
    • l’ouvrage mixte des Granges-Communes, en appui du précédent, pour abriter de l’infanterie. Construit en 1940, il est complété en 1956-1957[105] ;
    • un point d’appui aux Sagnes, inachevé, commencé alors qu’un ouvrage fortifié était prévu. Il ne comporte que deux tourelles de mitrailleuses[106].

    Art religieux

    Au chef-lieu, église paroissiale

    Elle est placée sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste et patronnée par saint Nicolas de Myre, datée du XVIIe siècle (selon Raymond Collier) ou du siècle suivant (selon les Monuments historiques), de style classique, est classée monument historique[107]. Elle est longue de 26 m, large de 18 m. Sa nef est formée de quatre travées et haute de 18 m ; dans chaque travée, s’ouvrent deux chapelles (nord et sud). La naissance de la voûte est ornée d’une frise de denticules et de rinceaux. Les chapiteaux sont d’ordre corinthien. Le chœur est voûté d’arêtes rayonnantes. La façade occidentale est d’aspect monumental, notamment avec le fronton triangulaire et la porte ornée de rinceaux, de rosaces, de tores de lauriers[108]. Elle possède deux cadrans qui encadrent le portail et la niche contenant la statue de saint Nicolas, datant du XVIIIe siècle et restaurés en 1993[109].

    Elle comporte neuf autels, avec neuf retables, datables du XVIIe au XIXe siècles :

    • le maître autel est en marbre sculpté, avec notamment une statue de saint Nicolas de Myre encadrée de prêtres, une Nativité pastorale, peinte au XVIIIe siècle, des statues de saint Pierre et saint Paul ;
    • les autels des chapelles ont des retables également sculptés :
      • du côté nord, de l’entrée vers le chœur : sainte Anne, peinture du XVIIIe siècle ; autel en bois du XIXe siècle, et sculpture de saint Antoine l'Ermite ; autel en bois peint et doré, du début du XIXe siècle, avec une Vierge à l’Enfant, accompagnée des saints Jacques, Laurent sur le gril ; autel gothique du XIXe siècle, orné d’un tableau de Saint-Jean-Baptiste (1605) ;
      • du côté sud : autel en bois peint et doré, orné de rinceaux, avec une Donation du rosaire ; autel en bois doré et peint, composite (VIIe – XIXe siècles), avec un tableau rassemblant les Âmes du Purgatoire, la Vierge à l’Enfant et saint Joseph à la fleur de lys ; autel en bois peint, du XIXe siècle, avec une Annonciation ; le dernier autel, en pierre sculptée, est orné d’un saint Blaise (XVIIe siècle), reconnaissable à l’ange qui lui présente un peigne à carder[110].

    La chaire, en bois est soutenue par un ange et ornée de rinceaux[111].

    Au chef-lieu, chapelle de la confrérie des pénitents blancs

    La chapelle de la confrérie des pénitents blancs se trouve dans la rue principale, en plein cœur du centre, côté sud, imbriquée entre deux maisons. Désacralisée vers 1995, elle sert maintenant aux activités culturelles. La confrérie avait été créée en 1641 (1620, plus ancienne et plus grande est celle de Saint-Paul-sur-Ubaye). C'est du hameau de Lans que cette idée de la création de la confrérie est née. Le contexte était alors à la redynamisation catholique qu'on nomme maintenant « la Contre-réforme ». Elle prenait en Ubaye un caractère particulier avec de très vives tensions. Sous l'impulsion du pouvoir Savoyard et refusant très souvent d'abjurer, les protestants furent quasiment chassés en 1634, anticipant ainsi les départs en Dauphiné à la suite de la révocation de l'édit de Nantes de 1685.

    Une étude a été publiée en 1993[112]. La confrérie se place sous le vocable de « Notre-Dame-de-Gonfalon de Rome ». Premier recteur Pierre Fortoul ; Vice-recteur Jean Reynaudy (notaire). L'étude des premiers participants montre une petite dominante de notables, mais toutes les populations sont représentées. En 1645, ils bâtissent la chapelle. Elle est incendiée en 1691 par les troupes françaises. Guerre de la Ligue d'Augsbourg de 1688 à 1697. La répression contre les protestants catalyse un sentiment anti-français). Elle est restaurée entre 1698 et 1700.

    Autres

    • L’église (autrefois paroissiale) des Sanières, placée sous le vocable de saint Sébastien, est construite en 1832[113],[114].
    • L’église (autrefois paroissiale) de Lans est placée sous le vocable de l’Annonciation selon l’Atlas historique[38] et de Notre-Dame-du-Bois[114].
    • Un pèlerinage a lieu sur la montagne de Notre-Dame-des-Prés-Hauts, vers une chapelle isolée en pleine montagne[114].
    • Chapelles des écarts (certaines ont disparu) [114] :
    • la chapelle Saint-Jacques au hameau du Serret, à Lans ;
    • chapelle au Serre de Lans ;
    • chapelle Saint-Antoine à la Chalanette, sur le même versant ;
    • chapelle Saint-Sébastien à la Frache ;
    • chapelle au Forest-Haut ;
    • chapelle aux Davids-Hauts ;
    • Église Saint-Nicolas de Myre
    • La façade.
      La façade.
    • La nef.
      La nef.
    • Le campanile.
      Le campanile.
    • Évènement musical (flûte et piano).
      Évènement musical (flûte et piano).
    • Delphine Mocochain à la flûte traversière le 1er août 2008.
      Delphine Mocochain à la flûte traversière le .

    Art funéraire

    Le cimetière contient plusieurs tombeaux ornés par un artiste anonyme[115].

    Musées

    • Musée de l'Eau
    • Musée de la vallée.

    Activités sportives et de loisirs

    Plusieurs sites naturels et équipements permettent de pratiquer différents sports dans la commune de Jausiers. Des navettes gratuites permettent d'accéder à tous les sites de la vallée. Les activités praticables à Jausiers sont :

    • Petite, grandes randonnées, escalade ;
    • Vélo routier (col de Restefond) ;
    • Auto et moto grand tourisme ;
    • VTT (long parcours, chemins aménagés) ;
    • Canoé et rafting: 52 kilomètres et 60 rapides. L'Ubaye est une belle (mais dangereuse!) rivière de France pour les sports d’eau vive : pas de barrage hydroélectrique, un débit naturel, un dénivelé navigable de 690 m pour 52 km. Elle reste la seule à proposer toutes les classes de rapides, de la classe I à la classe VI. Les pratiquants de sports d’eau vive, kayakistes, rafteurs et nageurs sont unanimes sur la liberté, la beauté et la variété de l’Ubaye. De mai à septembre, l’Ubaye bouillonne, elle s’offre à toutes les pratiques ;
    • Chasse - Pêche - Cueillettes ;
    • Quad et 4x4 ;
    • Vole-à-voile : Si le décollage se pratique à l'aérodrome de Saint-Pons, c'est sur Jausiers que les spécialistes reconnaissent les obstacles encadrant les gorges amont de L'Ubaye (entre Pointe-fine et Cuguret-Siguret), la meilleure pompe des thermiques ascendants d'Europe.

    Pratiques hivernales

    En hiver, à Jausiers et dans les montagnes alentour, il est possible de pratiquer :

    • le chien de traîneau ;
    • le ski de fond, dont un parcours se situe dans le parc du Mercantour ;
    • la motoneige ;
    • le ski alpin dans 4 stations.

    Pratiques estivales aménagées et encadrées

    • Équitation.
    • L'espace du « Plan d'eau » est un espace de loisirs très complet avec de nombreuses activités praticables comportant aussi un lieu de restauration-bar. Il est en régie municipale.
    • Baignade surveillée (espace balisé enfant et grand lac).
    • Parcours aérien dans les arbres pour enfants et préadolescents grimpe d'arbres.
    • Jeux aménagés pour très jeunes enfants.
    • 2 courts de tennis goudronnés.
    • 1 grand mur d'escalade (avec 5 voies) aménagé pour l'initiation et l'entrainement.
    • 2 terrains de volley-ball.

    Espaces naturels

    Tour des Sagnes
    Tour des Sagnes.
    • Vallon du Pis (route de Restefond, au pied du Jas du Chamois). Belle cascade. De là, on peut atteindre un promontoire — La Sea — dominant Jausiers, reconnaissable grâce à sa forme en encoche et à sa croix de La Sea. Il faut compter environ 30 minutes de marche en partant de la route.
    • Lac, cascades et vallon de Terres Pleines (riches, fertiles).
    • Alpages des Prés Hauts (départ : Lans)
    • Massif de Pointe Fine
    • Tour des Sagnes (montagne en forme de tour, dans le vallon du même nom. Environ 2 h de marche pour un randonneur moyen, en passant par le « Grand Bois », mais accès possible en voiture l'été.)

    Cadrans solaires

    Sur l’ancienne caserne, un cadran solaire date du XVIIIe siècle, sans légende ; sur la maison Caire, le cadran datait de 1739, mais a disparu ; sur la maison Bosc, le cadran, représentant un paon (symbole d’immortalité) peint sur une ardoise, date de 1842, avec la devise « Ibit homo in domum aeternitatis suae », (en latin : l’homme ira dans la demeure de son éternité)[116].

    Aux Sanières, les cadrans sont tous exceptionnels :

    • un datant du XVIIIe siècle, restauré en 1993 ;
    • celui de la maison Graugnard, qui date de 1821, est représenté sous un rideau de théâtre peint ;
    • le plus récent date de 1995, et porte la devise « Je ne compte que les heures heureuses »[117].

    Aux Mathis, un cadran date de 1739[118].

    Personnalités liées à la commune

    • Les frères Arnaud ;
    • Jean Caire (1855-1935), artiste peintre, né et mort dans la commune.
    • Philippe Blatter (1949-), ancien militaire, fondateur de la voie de l'inconscient, habite dans la commune.

    Jumelages

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Références

    1. 1 2 Roger Brunet, « Canton de Barcelonnette », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
    2. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 20/07/2008.
    3. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, relié, 72 p. (non paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
    4. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
    5. Géologie de Jausiers
    6. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    7. 1 2 3 Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 26 juillet 2012
    8. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 24
    9. 1 2 Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96
    10. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
    11. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 26 juillet 2011
    12. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Jausiers », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 26 juillet 2012
    13. BRGM, « fiche 1130045 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
    14. BRGM, « fiche 50043 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
    15. BRGM, « fiche 1130122 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
    16. BRGM, « fiche 40091 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
    17. BRGM, « fiche 1130108 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
    18. BRGM, « fiche 40109 », Sisfrance, consulté le 26 juillet 2012
    19. « Un large pan du ravin des Sanières est en cours d'effondrement à Roche-Plombée », La Provence, 9 août 2013, p. 10
    20. S. A., « L'effondrement du ravin des Sanières se poursuit », La Provence, 9 août 2013, p. 10
    21. Philippe Larue, Sylvie Arnaud, « Séisme à Jausiers », La Provence, 7 avril 2014.
    22. Réseau Sismalp, « Page spéciale essaim de séismes 2012-2014 »
    23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne). § 14833, p. 848
    24. 1 2 François Arnaud, Gabriel Maurin, Le langage de la vallée de Barcelonnette, Paris : Champion, 1920 - Réédité en 1973, Marseille : Laffitte Reprints
    25. 1 2 Jean-Rémy Fortoul, Ubaye, la mémoire de mon pays : les gens, les bêtes, les choses, le temps, Barcelonnette : Sabença de la Valeia/Mane : Alpes de Lumière, 1995. 247 p., (ISBN 2-908103-17-6) ; (ISBN 2-906162-28-0)
    26. page 79 du correctif C.ét. Maj. 1906
    27. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    28. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    29. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    31. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    32. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    33. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    34. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p 10
    35. 1 2 Guy Barruol, « Rigomagus et la vallée de Barcelonnette », Provence historique, 1964, tome 14, Actes du 1er congrès historique Provence-Ligurie, Vintimille- Bordighera, 2-5 octobre 1964, p. 49.
    36. Guy Barruol, op. cit., p. 49.
    37. Guy Barruol, p. 48.
    38. 1 2 3 4 Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 179
    39. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
    40. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
    41. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
    42. Labadie, op. cit., p. 16.
    43. Labadie, op. cit., p. 18.
    44. Labadie, op. cit., p. 11.
    45. Sylvie Arnaud, « Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens », La Provence, 11 novembre 2013, p. 11.
    46. Roger Hournac et Yves Revest, Le Bataillon Universitaire Serbe à Jausiers / Mont-Dauphin : pendant la Grande Guerre - (1916-1917), Sabença de la Valeia, 04400 Barcelonnette, coll. « Cahiers de la vallée », , 32 p. (ISBN 2908103613 et 9782908103618, OCLC 798382559, BNF 42628979, présentation en ligne).
    47. Jean-Christophe Labadie, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, « Guide des sources de la Grande Guerre 1914-1918 » [PDF], , p. 81, 85, 145.
    48. Ubaye en cartes, « La jeunesse serbe réfugiée en France pendant la première guerre mondiale ».
    49. Josette Lesueur, Gérard Lesueur, Les travailleurs espagnols en Ubaye, 1939-1940, Barcelonnette, Sabença de la Valeia, 2010, collection « Cahiers de la Vallée », (ISBN 2-908103-54-0), p. 10
    50. Josette Lesueur, Gérard Lesueur, op. cit., p. 16
    51. Abderahmen Moumen (dir.), "Ils arrivent demain"- Ongles, village d'accueil des familles d'anciens Harkis, 1962-1971, éd. Mairie d'Ongles, 2008, (ISBN 9782917395035), p. 42.
    52. V. B. V., « Histoire et mémoire de la petite station de la Frache », La Provence, 13 novembre 2013, p. 11.
    53. « Jausiers », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    54. Insee, Dossier local - Commune : Jausiers, p. 5 (mis à jour le 28 juin 2012)
    55. Insee, Dossier local, p. 8
    56. 1 2 Insee, Dossier local, p. 7
    57. 1 2 3 Insee, Dossier local, p. 16
    58. 1 2 3 Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio)
    59. 1 2 Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio)
    60. 1 2 3 L'économie de Jausiers
    61. Le moulin d'Abriès
    62. Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, décembre 2008, p. 6
    63. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 7
    64. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 11
    65. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 13
    66. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 16
    67. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 19
    68. 1 2 Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio)
    69. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 21, 23 et 25
    70. 1 2 Insee, Dossier local, op. cit., p. 17
    71. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 32
    72. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 36
    73. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 38
    74. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 30
    75. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 44
    76. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 1er avril 2014.
    77. Sylvie Arnaud, « Jean-Pierre Aubert présente ses 22 colistiers », La Provence, 22 février 2014, p. 12.
    78. Jean-Pierre Aubert est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Lionel Jospin (PS) à l’élection présidentielle de 1995, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1995, page 5736, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
    79. Delphine Chayet, « Les enveloppes, des "gouttes d’eau selon les maires" », Le Figaro, publié le 11 septembre 2008, mis à jour le 10 septembre 2008, consulté le 4 juillet 2012
    80. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Jausiers à Montfort (liste 4), consulté le 8 mars 2013
    81. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
    82. Fédération PS des Alpes-de-Haute-Provence, « Les Elus », PS04, consulté le 4 juillet 2012
    83. François de Bouchony, « Le parti socialiste a besoin de conforter son ancrage municipal », La Provence, 3 février 2014, p. 3.
    84. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
    85. Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.
    86. Préfecture, « Présentation du groupement de gendarmerie départementale  », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, 3 janvier 2012, mis à jour le 15 juillet 2013, consulté le 15 novembre 2014.
    87. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    88. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    89. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    90. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    91. Raymond Collier, op. cit., p 416
    92. Raymond Collier, op. cit., p 370-371
    93. Raymond Collier, op. cit., p 427
    94. Raymond Collier, op. cit., p 429
    95. Arrêté du 2 juin 1986, Notice no PA00080406, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    96. Raymond Collier, op. cit., p 396
    97. Notice no IA04000414, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    98. Notice no IA04000415, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    99. Notice no IA04000416, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    100. ateliers.paysage.free.fr/chantierJausiers.htm
    101. Notice no IA04000007, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    102. Raymond Collier, op. cit., p 335
    103. Notice no IA04000009, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    104. Notice no IA04000010, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    105. Notice no IA04000008, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    106. [Notice no IA04000006, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    107. Arrêté du 11 janvier 1921, Notice no PA00080407, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
    108. Raymond Collier, op. cit., p 226-227
    109. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p 54
    110. Raymond Collier, op. cit., p 472
    111. Raymond Collier, op. cit., p 517
    112. Société d'étude AHP, dans Annales de HP, n°325
    113. Raymond Collier, op. cit., p 380
    114. 1 2 3 4 Daniel Thiery, « Jausiers », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 3 décembre 2011, consulté le 26 juillet 2012
    115. Raymond Collier, op. cit., p 447
    116. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p
    117. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 54-58
    118. Raymond Collier, op. cit., p 448

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
    • Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)

    Articles connexes

    Liens externes