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Peuls
Fulɓe
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Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Femme peule nigérienne
Populations importantes par région
Drapeau du Nigeria Nigeria 16 000 000[1]
Drapeau de la GuinĂ©e GuinĂ©e 4 900 000[1]
Drapeau du SĂ©nĂ©gal SĂ©nĂ©gal 3 600 000[1]
Drapeau du Cameroun Cameroun 2 900 000[1]
Drapeau du Mali Mali 2 700 000[1]
Drapeau du Niger Niger 1 600 000[1]
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso 1 200 000[1]
Drapeau du BĂ©nin BĂ©nin 860 000[1]
Drapeau du Tchad Tchad 580 000[1]
Drapeau de la CĂŽte d'Ivoire CĂŽte d'Ivoire 423 000[1]
Drapeau de la Mauritanie Mauritanie 400 000[1]
Drapeau de la Gambie Gambie 312 400[1]
Drapeau de la GuinĂ©e-Bissau GuinĂ©e-Bissau 320 000[1]
Drapeau du Togo Togo 95 000[1]
Population totale entre 50 et 65 millions[2] - [1]
Autres
Langues Peul (également appelée poular, fulfulde)
Religions Islam (sunnisme prédominant)


Les Peuls, appelés aussi Foulani, Fulbhés, Fulfulde, Pular ou encore Fellata selon les pays, sont un peuple traditionnellement pasteur établi dans toute l'Afrique de l'Ouest et au-delà de la bande sahélo-saharienne, soit au total une quinzaine de pays différents[3] et pour un total estimé entre 25 et 65 millions de personnes selon les critÚres retenus[4],[1].

ParticuliĂšrement nombreux au Nigeria, au Niger, dans le nord et ouest du Cameroun[5], au Mali, au SĂ©nĂ©gal, en Mauritanie et en GuinĂ©e, ils sont Ă©galement prĂ©sents au Tchad, en Gambie, au Burkina Faso, au BĂ©nin, en GuinĂ©e-Bissau, en Sierra Leone, au Ghana, en CĂŽte d'Ivoire, au Togo et au Soudan. Ils sont souvent minoritaires, Ă  l'exception de la GuinĂ©e, oĂč ils reprĂ©sentent la communautĂ© la plus importante du pays avec 53,4 % de la population[6].

Leur dispersion et leur mobilité a favorisé les échanges et les métissages avec d'autres populations subsahariennes. Le socle de leur identité est toutefois la religion musulmane, la compétence pastorale, une tendance à l'endogamie et la langue peule[7]. Ils comptent, en tout état de cause, de multiples groupes.

Ethnonymie

Le terme « Peul Â» est la transcription française du mot wolof pĂ«'l qui dĂ©signe ce peuple selon l'orthographe la plus utilisĂ©e dans les textes français contemporains (on rencontre encore parfois « Peulh Â», notamment dans la toponymie de villages et localitĂ©s par exemple au Burkina Faso, ou encore « Peuhl Â») ou encore prononcĂ© [poullo], pluriel ’« Fulbhe Â» [FoulbĂ©] dans d'autres endroits.

Les Peuls se dĂ©signent eux-mĂȘmes sous le nom de « Pullo Â» (sing.) (prononcĂ© [poullo]), dont le pluriel est « Fulɓe Â»[8]. Pullo peut Ă©galement ĂȘtre Ă©crit sous diffĂ©rentes orthographes : Pulli, Pullo, Pulo, Poules, Pouli (terme qui, au temps de l'imamat du Fouta-Djalon islamisĂ©, dĂ©signait les Peuls non convertis Ă  la religion islamique). Fulɓe pourra pour sa part ĂȘtre Ă©crit Fulbhe (en utilisant une digramme bh comme en GuinĂ©e), Fulbe ou FoulbĂ©.

En haoussa, on les désigne sous le nom de Foulani[9] (Filani, Fulani, Fellani), terme repris en anglais et en arabe.

Ils sont également appelés Fellata (Fellaata, Fulata, Felata), Fufulde (Fulfede), Foulankunda (Fulakunda), Foulanke (Fulanke), Foula (Foulah, Fulah, Fula, Fullah, Fellah, Ful, Foule[10], Foulhs, Phouls, Fouli, Foullah, etc.), Pulaar (Poular), PoullÎri, Futa, Hilani, Peuls Pandé[11].

Selon une hypothĂšse, le mot « Pullo Â» viendrait du verbe « fullade Â» (Ă©parpiller, disperser au souffle)[12]. Cependant, il s'agit sans doute lĂ  d'une Ă©tymologie populaire sans fondement scientifique et, Ă  l'heure actuelle, il n'existe aucun consensus quant Ă  l'Ă©tymologie du nom ou de ses dĂ©rivĂ©s[13].

Population

Éleveurs peuls du Gourma, Sud de Gao, Mali

Un archipel peul

On parle pour dĂ©crire le peuplement peul Ă  travers la bande sahĂ©lienne d'« archipel peul Â», car ils sont dissĂ©minĂ©s en Ăźlots d'importance trĂšs variable. Ces Ăźles ou des Ăźlots [...] Ă©mergĂšrent au XIXe siĂšcle dans les remous des djihads qui aboutirent Ă  l'Ă©tablissement des thĂ©ocraties peules[14]. De façon gĂ©nĂ©rale, le peuplement peul s'est par ailleurs effectuĂ© par vagues successives, dans diffĂ©rentes rĂ©gions, Ă  diffĂ©rentes Ă©poques[15].

Les locuteurs de peul sont aujourd’hui entre 50 et 80 millions. Ils ont conservĂ© une langue remarquablement homogĂšne, quoique gĂ©nĂ©ralement non Ă©crite et ce malgrĂ© la dispersion de ce peuple sur la plus grande partie du Sahel.

Nord-est du Burkina Faso

Au nord-est du Burkina Faso se trouve un espace peul, hĂ©ritage de l'ancien Ă©mirat du Liptako fondĂ© en 1809-1810[16], et plus connu sous le nom de « rĂ©gion de Dori Â»[16].

Une autre région historique peule est celle de Djelgoji, correspond à peu prÚs à la province du Soum actuelle[16]. Les Peuls de cette province, les Djelgobe, sont venus de régions maliennes proches, le Macina et le Kunaari (région de Mopti), entre le XVIIe et le XVIIIe siÚcle[16].

Les autres principales zones d'implantation sont la province du Yagha et partiellement celle de l'Oudalan[17].

Habitat de l'ethnie peulh
Habitat peulh lors du Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO)

Nord du Nigeria

Au Nigeria, lors du recensement de 1963, ils reprĂ©sentaient 8,6 % de la population, dont environ 40 % de la population de l'État de Kano, 65 % de l'État du Nord-Est[18]. On y distingue les Foulanis (Peuls) Bidas, qui sont Ă©tablis dans les villes haoussas depuis le XVe siĂšcle et ont la main de façon presque exclusive sur les postes Ă  responsabilitĂ© depuis la djihad d’Ousman dan Fodio, et les Foulanis Bororos, qui sont des pasteurs semi-nomades[18].

Cette distinction recoupe celle fait traditionnellement entre les groupes pastoraux, nomades et « paĂŻens Â», constituĂ©s de Peuls dits « rouges Â», des Peuls sĂ©dentaires et islamisĂ©s, dits Peuls « noirs Â», qui prirent la tĂȘte des guerres saintes (djihad) au XIXe siĂšcle qui aboutirent Ă  la naissance d'États, comme l'imamat du Fouta-Toro (SĂ©nĂ©gal-Mauritanie), l'empire du Macina (Mali) ou l'empire de Sokoto (Nigeria)[19]. Cette typologie dichotomique est toutefois en grande partie remise en cause aujourd'hui[19].

Mali

Il y a également des communautés importantes au Mali surtout dans la région de Mopti, notamment dans le Macina (cercles de Tenenkou,Djenné,Mopti et Youwarou)et constituent la deuxiÚme ethnie aprÚs les Bambaras[20]. On distingue ainsi chez les Peuls nomades les Seedoobe (du Mali), Weiheebe de l'Hayre les Djelgobe (venus du Burkina Faso) et surtout les Toleebe (venus du Niger)[21].

Tchad

Au Tchad, la population peule (FoulbĂ©, Bororo) autochtone est estimĂ©e Ă  environ 250 000 personnes.

Les Peuls Wodaabe (ou Bororos), sont notamment connus pour la fĂȘte de la beautĂ© du Geerewol[22]. Les Saanorabe et les DiagbĂ© sont un sous-groupe peul connu pour sa bravoure et la quantitĂ© trĂšs Ă©levĂ©e de leurs troupeaux de vaches Na'i (zĂ©bu).

Sénégal

On les trouve au Sénégal et en Mauritanie mais aussi dans le sud du Sénégal et en Gambie.

Les Habobe constituent l'un des dizaines de sous-groupes peuls du Sénégal.

On en recense aussi au Sierra Leone, en Gambie, en GuinĂ©e-Bissau et dans le nord du Cameroun[5], toujours dans la partie sahĂ©lienne de ces pays, lĂ  oĂč la vie pastorale est possible. En GuinĂ©e et GuinĂ©e-Bissau, une proportion importante de la population est peule.

CĂŽte d'Ivoire

L‘immigration des Ă©leveurs peuls dans le nord de la CĂŽte d’Ivoire a commencĂ© dĂšs l’époque coloniale, dans les annĂ©es 1930[23].

Toutefois, les sécheresses des premiÚres années de la décennie soixante-dix, qui frappent durement le bétail des Peuls du Niger comme de Mauritanie, provoquent un mouvement inédit de repli vers les savanes méridionales, un mouvement qui s'accélÚre avec la sécheresse de 1984[24].

DÚs lors, les Peuls font irruption au nord de la CÎte d'Ivoire et leur cheptel connaßt un essor dans ce nouveau pays, suscitant des réactions violentes des populations locales[24]. Ces Peuls transhumants immigrés des régions sahélo-soudaniennes ont suscité des réactions de rejet des Sénoufos dans leur zone de population dans les années 1990, tout en évitant celle des Lobi d'un cÎté et des Malinké[24].

En revanche, les autoritĂ©s ivoiriennes ont Ă  l'Ă©poque soutenu de facto l’installation des Ă©leveurs et de leur cheptel depuis le dĂ©but des annĂ©es 1970 en investissant considĂ©rablement en infrastructures et en suivi sanitaire[23]. Entre 1974 et 1994, afin de rĂ©soudre les problĂšmes de ravitaillement en viande dans les grandes villes du pays, les autoritĂ©s ivoiriennes dĂ©finissent une politique pastorale dans le cadre de laquelle est encouragĂ©e la sĂ©dentarisation des Ă©leveurs peuls burkinabĂ© et maliens, dĂ©jĂ  prĂ©sents dans le pays[25].

Le cheptel transhumant finira par reprĂ©senter le tiers du cheptel bovin national en 1994[23] et le cheptel dans le Nord, 65 % du cheptel national[25].

Soudan

Des Peuls, sous le nom de Fellata, se sont Ă©tablis au Soudan sur le chemin du pĂšlerinage Ă  la Mecque.

Les juifs d'Afrique ?

L'Ă©crivain et penseur malien Amadou HampĂątĂ© BĂą (1900-1991), lui-mĂȘme Peul, Ă©voquant la maniĂšre dont ils sont perçus par d'autres communautĂ©s, a Ă©tabli une comparaison avec les juifs, dans la mesure oĂč, comme les juifs avant la crĂ©ation d'IsraĂ«l, ils sont dispersĂ©s dans de nombreux pays, oĂč ils suscitent de la part des autres communautĂ©s des reproches rĂ©currents qui ne diffĂšrent guĂšre selon le pays : ils sont souvent perçus comme enclins au communautarisme, au nĂ©potisme, et prompts Ă  trahir.

Les conflits classiques qui, dans leurs zones de transhumance, opposent périodiquement ces éleveurs nomades aux agriculteurs sédentaires, ainsi que le fait qu'ils soient, davantage que la plupart des autres ethnies, présents dans un nombre important de pays (et sont donc au contact de populations diverses), contribuent sans doute à expliquer cette réputation trop souvent entretenue par les populations auxquelles les opposent des différends.

L'idée qu'ils sont des vecteurs privilégiés du djihadisme est, elle, beaucoup plus récente et s'explique par leur rÎle dans la montée récente du terrorisme dans le centre du Mali (région du Macina, boucle du Niger).

Communautés dans le monde

Langue

Histoire

Henri Allouard - Jeune femme Peul.

Origines

Tradition

Les traditions orales ou Ă©crites recueillies auprĂšs des Peuls mentionnent pour la plupart autour d’une union entre Oqba, l’Arabe, et Tadjimaou, la princesse noire. Ces deux personnages auraient engendrĂ© quatre enfants, les ancĂȘtres des quatre clans peuls : Barry (ou Sangare), Diallo (ou Kane), Sow (ou Sidibe), Bah (ou Balde ou Diakhite). Cette origine est tout Ă  fait incertaine, Oqba s'identifiant probablement Ă  Oqba ibn Nafi, le conquĂ©rant arabe mort en 683, qui n'a jamais traversĂ© la totalitĂ© du Sahara. Cette ascendance permet en revanche aux Peuls islamisĂ©s de revendiquer des racines arabes prestigieuses[14].

Théories multiples

L'origine (ou les origines) des Peuls a donné naissance à une littérature abondante de qualité inégale, qu'il est difficile de résumer.

L'historien Cheikh Anta Diop a liĂ© les Peuls Ă  l'Égypte, comme il l'a fait pour les SĂ©rĂšres et Wolofs[26]. La thĂ©orie de Diop a cependant Ă©tĂ© rĂ©futĂ©e par d'autres chercheurs dont le professeur Russell G. Schuh[27],[28],[29].

AndrĂ© Arcin les fait venir de la lisiĂšre nord du Sahara jusque dans le sud marocain. Tauxier prĂ©conise la route du sud de l'AlgĂ©rie et les ferait Ă©migrer de leur pays d'origine (moyenne Égypte) vers le VIe siĂšcle avant l'Ăšre chrĂ©tienne. BĂ©ranger-FĂ©raud, Verneau et d'autres indiquent, Ă©galement la route septentrionale comme Ă©tant celle de leurs migrations[30]. Le Sahara est exclu car jugĂ© comme Ă©tant un pays dĂ©sertique et inhabitable, difficile Ă  traverser pour une population dont l'Ă©conomie principale est l'Ă©levage. Seul Motel les fait venir du sud Sahara[31]. Cette premiĂšre migration d'est en ouest leur fera atteindre la vallĂ©e du fleuve SĂ©nĂ©gal vers le VIIIe siĂšcle de notre Ăšre (Lhote).

Apport des études génétiques

Une Ă©tude gĂ©nĂ©tique publiĂ©e en 2019[32] montre que les populations foulanis sont issues d'un mĂ©lange entre un groupe d’Afrique de l’Ouest et un groupe ayant Ă  la fois des ancĂȘtres europĂ©ens et nord-africains. Ainsi, les Peuls de ZiniarĂ© au Burkina Faso ont des fractions d'ascendance d'origine d'Afrique de l'Ouest Ă  raison de 74,5 %, 21,4 % d'origine europĂ©enne et 4,1 % d'origine est-africaine. Une structure gĂ©nĂ©tique similaire est observĂ©e parmi tous les autres groupes de Foulanis, Ă  l'exception des Foulanis de Gambie. Ce mĂ©lange doit probablement ĂȘtre associĂ© aux pratiques d'Ă©levage adoptĂ©es dans le passĂ©, car il a entraĂźnĂ© des adaptations gĂ©nĂ©tiques dont notamment l'Ă©lĂ©ment de contrĂŽle du gĂšne LCT permettant aux porteurs de digĂ©rer le lactose tout au long de leur vie. Cet allĂšle T-13910 LP chez les individus peuls analysĂ©s dans cette Ă©tude repose sur un fond europĂ©en d'haplotype ce qui exclut une Ă©volution parallĂšle convergente[32].

L'identification des fragments d'ascendance spĂ©cifiques flanquant des segments de type europĂ©en conforte l'opinion selon laquelle l'ascendance europĂ©enne dans les gĂ©nomes peuls est couplĂ©e Ă  leur composante nord-africaine. Ces deux ancĂȘtres gĂ©nĂ©tiques se sont mĂ©langĂ©s dans le nord-ouest du continent africain depuis au moins 3 000 ans. Une Ă©tude de 2018 a Ă©tabli un lien entre la diffusion de populations par le dĂ©troit de Gibraltar aux migrations nĂ©olithiques et au dĂ©veloppement nĂ©olithique en Afrique du Nord. Cette ascendance mixte d'origine gibraltarienne avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ©e dans le pool gĂ©nique mitochondrial des Foulanis qui relie les Foulanis au sud-ouest de l'Europe Ă  partir des haplogroupes d'ADNmt H1cb1 et U5b1b1b[32]. La lignĂ©e paternelle R1b-V88 montre des estimations d'Ăąge similaires indiquant le moment oĂč les premiers Ă©leveurs se sont installĂ©s dans la ceinture Sahel / savane[33].

L'Ă©tude dĂ©duit que la proportion de non-Africains chez les Foulanis a Ă©tĂ© introduite par le biais de deux mĂ©langes datĂ©s pour le premier entre 1500-2138 ans et le second entre 237–368 ans. Le premier mĂ©lange supposĂ© entre les ancĂȘtres ouest-africains des Peuls et un groupe nord-africain ancestral a probablement favorisĂ©, voire catalysĂ© des changements dans le mode de vie de ces populations et a par consĂ©quent conduit l'expansion des Peuls dans la ceinture Sahel / savane. Ce point de vue est compatible avec les traces du pastoralisme dans la savane ouest-africaine (nord du Burkina Faso, en particulier), commençant il y a environ 2000 ans selon des donnĂ©es archĂ©ologiques. Le deuxiĂšme Ă©vĂ©nement d'adjonction remonte Ă  une Ă©poque plus rĂ©cente, provenant d'une source de l'Europe du sud-ouest. Cet Ă©vĂ©nement peut probablement ĂȘtre expliquĂ© par un flux de gĂšnes ultĂ©rieur entre les Foulanis et des populations nord-africaines (qui supportent des proportions de mĂ©langes avec les EuropĂ©ens en raison du flux de gĂšnes par Gibraltar) ou encore par l'expansion coloniale europĂ©enne en Afrique[32].

À l'ouest rĂ©gion du Sahel

  • VIe siĂšcle av. J.-C. ? - VIIIe siĂšcle apr. J.-C. : arrivĂ©e de pasteurs peuls dans le Hodh de la Mauritanie actuelle en passant par le nord du Sahara encore vert (gravures rupestres du Tassili et du Hoggar).
  • IXe siĂšcle : dans la lĂ©gende Foutanke, le royaume des Dia Ogo.

Tous les historiens soulignent l'importance de cette population en Afrique de l'Ouest qui se sĂ©dentarise et crĂ©Ă©e de puissants royaumes thĂ©ocratiques tremplins pour la guerre sainte ou djihad, contre les animistes et les peuples jugĂ©s moins musulmans (Haoussas) : le Macina au Mali, le royaume du Fouta-Toro au SĂ©nĂ©gal et le Fouta-Djalon en Moyenne-GuinĂ©e, l'Empire de Sokoto fondĂ© par le modibbo Ousmane dan Fodio au NigĂ©ria et les sultanats et lamidats du Nord Cameroun[34].

De l'autre cÎté du fleuve Niger

  • XIe siĂšcle : fondation de l'empire almoravide englobant le Maroc et la Mauritanie, les tribus peules qui s'Ă©taient converties mais avaient abandonnĂ© la religion musulmane, furent contraintes de se convertir Ă  nouveau. PersĂ©cutĂ©es par ces religieux, elles durent fuir vers le sud ; un premier groupe trouva refuge en SĂ©nĂ©gambie et au Boundou, un second groupe se rĂ©fugia dans le Bas-SĂ©nĂ©gal, crĂ©ant par la suite l'empire du Tekrour, futur Royaume du Fouta-Toro. Le troisiĂšme groupe gagna le Macina et fut rejoint par les tribus foulas qui s'Ă©taient dirigĂ©es vers le Nil[35].
  • XIIIe siĂšcle : dans le Tekrour, d'autres Peuls se mĂȘlent surtout aux SĂ©rĂšres et aux Tekrouri. Les Peuls nomadisent sur un axe ouest-est et atteignent les rĂ©gions du Fouta-Djallon en GuinĂ©e, jusqu'Ă  atteindre les rĂ©gions du lac Tchad et le nord du Cameroun. C'est ainsi qu'ils se sont Ă©tendus sur une bonne partie de la bande sahĂ©lienne, du SĂ©nĂ©gal au Soudan.
  • XVe siĂšcle : Sonni Ali Ber, empereur de l'Empire songhaĂŻ de Gao, grand maĂźtre du Soudan Occidental, rattache le Macina, territoire Ă  majoritĂ© peule, Ă  l'empire de Gao.
  • XVIe siĂšcle : Koli Tenguella dit Puli, Ă  la fois Peul et MalinkĂ©, Ă  la tĂȘte de son armĂ©e, repousse les Maures, soumet le du Royaume du Fouta-Toro aprĂšs plusieurs tentatives, soumet Ă©galement les Wolofs et les SĂ©rĂšres, annexe l'empire toucouleur (Tekrour), conquiert toutes les contrĂ©es s'Ă©tendant entre le Haut-Niger Ă  l'est, le Bas-SĂ©nĂ©gal au nord et Ă  l'ouest, le Fouta-Djalon au sud[36]. Koly Tenguella une fois roi (Silatigui) du Fouta-Toro, installe sa dynastie, les DeniankobĂ©.

Mouvements djihadistes et naissance d'États peuls

Durant le premier tiers du XIXe siĂšcle, des changements particuliĂšrement importants interviennent en Afrique de l'Ouest avec la mise en place de gouvernements musulmans Ă  l'issue de luttes ouvertement prosĂ©lytes prĂ©sentĂ©es comme des actions de djihad[37]. Ces djihad sont menĂ©s par des membres des Ă©lites intellectuelles et religieuses peules mĂȘme s'il ne s'agit pas d'un phĂ©nomĂšne ethnique[37].

Ces mouvements de rĂ©forme islamique (jihad) ont bouleversĂ© l'ensemble du monde peul et ses voisins Ă  partir du XVIIIe siĂšcle et jusqu'au premier tiers du XIXe[37]. Les États qui en sont issus regroupent la majoritĂ© de la population peule couvrent de trĂšs vastes rĂ©gions de la zone soudano-sahĂ©lienne[7].

Ainsi, des lettrĂ©s musulmans se sont posĂ©s en rĂ©formateurs-conquĂ©rants dans le Fouta Boundou (fin XVIIe siĂšcle), premier l’État musulman dĂ©clarĂ© comme tel, puis avec la crĂ©ation de l'imamat du Fouta-Djalon (1725)[37]. Ensuite, le djihad s’étendit jusqu’au Fouta Toro entre 1769 et 1776, ce qui aboutit Ă  l’installation d’un autre imamat sur le fleuve SĂ©nĂ©gal (1776)[37].

Imamat du Fouta-Djalon

Stadt der Fulier und ihrer Pflanzungen, d’aprùs Francis Moore, 1802

CrĂ©ation de l'État thĂ©ocratique du Fouta-Djalon en Moyenne-GuinĂ©e au XVIIIe siĂšcle.

Arrivée de tribus maures arabisées Brakna et Trarza au Fouta-Toro, le Walo et le Cayor au XVIIIe siÚcle. Les troupes de Tashomba, appuyées de Marocains et de Hormans (métis de Marocains et de Noirs), mettent à sac le Fouta-Toro et renversent le régime des Deniankobé. Ils le remplacent par un régime maraboutique (tribus Zénaga). Guerres intestines entre les différents membres de la famille régnante, pillages et razzias fréquentes dans les villages agricoles, appauvrissent rapidement le pays. Mise en place de différents Syratiks au profit soit des Brakna, soit des Trarza. L'action des Maures dans cette région est un échec économique et social. Sous l'influence grandissante des tribus maraboutiques, retrait des Maures en 1786[38].

XVIIIe siÚcle - Les Dialloubé (pluriel de Diallo) gouvernent les Peuls du Macina[39]. Amadu Bari reçoit la banniÚre du djihad des mains du Toucouleur Usman dan Fodio, et le titre de cheikou[40].

Emirat de Liptako

Royaume du Boundou

Royaume du Fouladou

Royaume du Fouta-Toro

Empire de Sokoto

Emirat de Jelgooji

Emirat de l'Adamaoua

Empire Toucouleur

Empire du Macina

Carte représentant le califat de Sokoto au XIXe siÚcle.

L'Empire peul du Macina (1818-1862), avec Amadu Bari Ă  sa tĂȘte, conquiert Tombouctou, contrĂŽle Jelgooji, Liptako, ainsi que le confluent du Sourou et de la Volta Noire au sud-ouest de l'actuel Burkina Faso. Le XIXe siĂšcle voit les conversions de SĂ©kou Amadou et cette islamisation leur permet d'avoir une certaine unitĂ© politique. Seuls les Peuls Bororos, Wodaabe « les bannis Â», en rĂ©chappent. Les « convertis Â» fondent alors un empire, l'Empire peul du Macina au Mali, le royaume peul et mandingue du Fouladou, en GuinĂ©e le Fouta-Djalon et au Nigeria l'Empire de Sokoto. Tous les États Ă  part les deux Fouta, nĂ©s au XIXe siĂšcle, ont Ă©tĂ© trĂšs Ă©phĂ©mĂšres, malgrĂ© cela c'est ce qui leur a permis durant ce siĂšcle, d'Ă©tablir une certaine unitĂ© des fulbĂ©, ce qui n'avait jamais Ă©tĂ© le cas avant.

1811 - Les Peuls remportent une grande victoire sur les Gourmantché, à Dori. Dix ans plus tard, Ilorin, sur la cÎte du Bénin, devient un émirat peul, aprÚs la lutte menée par Mallam Alimi. En revanche battus à Kissi par les Touaregs en 1827, les Peuls doivent abandonner l'Oudalan, région située au nord-est du Burkina Faso.

1868 - Écrasement de l'État paĂŻen rival du Ngaabu (actuelle GuinĂ©e-Bissau) par al-hajj Umar puis Samory TourĂ©.

Résistance peule durant la période coloniale

La colonisation est tardive (Haut-Niger 1854, le Fouta-Djalon en 1896, RiviĂšres du Sud en 1866) et relativement brĂšve (Ă  peine 100 ans). Le gouverneur de la GuinĂ©e française est Faidherbe. D'emblĂ©e, les Peuls apparaissent aux yeux des EuropĂ©ens comme des MahomĂ©tans armĂ©s, au mĂȘme titre que leurs voisins Maures et Touaregs.

Leur sociĂ©tĂ© extrĂȘmement hiĂ©rarchisĂ©e parait dĂšs l'abord, trop complexe aux yeux des EuropĂ©ens et difficile Ă  percer (problĂšme de la langue)[41]. La France engage[42] une politique « diplomatique Â» et commerciale avec les diffĂ©rents États peuls indĂ©pendants.

À la crĂ©ation d'un Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'Afrique-Occidentale française visant Ă  harmoniser la politique française, les trois colonies concernĂ©es par le Fouta Djalon sont le SĂ©nĂ©gal, le Soudan et la GuinĂ©e. On assiste dĂšs lors Ă  une rĂ©sistance diplomatique : plusieurs traitĂ©s sont signĂ©s[43], notamment le « traitĂ© de commerce et d'amitiĂ© Â» (1881) entre les Almamys et Bayol qui marque la premiĂšre tentative directement impĂ©rialiste de la France Ă  l'Ă©gard du Fouta-Djalon : principalement pour contrer les intĂ©rĂȘts anglais dans la rĂ©gion de la Sierra Leone[44]. En signant des traitĂ©s avec la France et l'Angleterre Ă  la fois, en 1881, en leur refusant de ce fait l'exclusivitĂ© du commerce, les dirigeants du pays, les Almamys, affichent leur indĂ©pendance Ă  l'Ă©gard des deux puissances impĂ©rialistes et d'un mĂȘme mouvement, tentent de les neutraliser : d'abord en rejetant la version française du traitĂ©[45].

La rĂ©cusation de toute notion de contrĂŽle et d'ingĂ©rence, le refus opiniĂątre de laisser une puissance Ă©trangĂšre empiĂ©ter sur la souverainetĂ© de l'État, non seulement en 1881, mais Ă©galement lors de tentatives expansionnistes ultĂ©rieures (colonne Plat 1887-1888, colonne Levasseur 1888, colonne AudĂ©oud 1888)[46], la mission Briquelot en 1888-1889, Ă  l'initiative d'Archinard, tente vainement de convaincre les Almamys des intentions pacifiques de la France.

Cette rĂ©sistance s’appuie sur un concept lapidaire mais clair : « Le Fuuta Djaloo doit ĂȘtre aux Peuls et la France aux Français. Â» Ce principe nationaliste rĂ©itĂ©rĂ© prive la France d'une base « lĂ©gale Â» d'intervention.

Le rejet par les Almamys de toute notion de protectorat s'accompagne d'une résistance militaire, consistant à entraver l'expansion de la France au Soudan en s'alliant à Samory Touré, le principal adversaire de la France. En cela, la France se révéla à peu prÚs impuissante à peser sur les relations entre Samory Touré et les Almamys. D'autant plus que, depuis l'autonomie des RiviÚres du Sud (), celle-ci mÚne une politique d'expansion pacifique à l'égard du Fuuta Djaloo, remettant à plus tard l'éventualité d'une occupation militaire, tandis qu'Archinard multiplie les lettres d'apaisement à l'égard des Almamys.

Pour prĂ©server sa souverainetĂ©, le Fuuta Djaloo sait aussi habilement exploiter les conflits franco-français et franco-anglais. Jusqu'au dĂ©cret du instituant le Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'Afrique occidentale française, explicitement voulu pour harmoniser la politique française, trois colonies sont concernĂ©es par le Fouta Djalon : le SĂ©nĂ©gal, le Soudan et la GuinĂ©e. Chacune d'entre elles active sa propre politique Ă  l'Ă©gard de l'Ă©tat peul encore indĂ©pendant. Frictions et conflits divisent en permanence les trois colonies.

Si les Almami font parfois preuve de naĂŻvetĂ© en politique, ils savent trĂšs bien tirer avantage de ces mĂ©sintelligences. Ils instrumentalisent les contradictions franco-françaises pour retarder la mainmise sur leur pays. On assiste Ă©galement chez le « petit peuple Â» peul Ă  une rĂ©sistance sociale : comme le « rachat » de captifs ou l'interception des caravanes - la politique de la France Ă  l'Ă©gard des captifs Ă©tant faite d'ambiguĂŻtĂ©. Elle consiste en particulier Ă  inciter les captifs Ă  s'enfuir de chez leurs propriĂ©taires peuls, pour les dĂ©tourner Ă  son propre profit. Beeckman : Il serait indispensable de prĂ©venir aux commandants du Soudan de ne pas recevoir aussi facilement les fugitifs du Fuuta Djallon qui servent Ă  peupler les villages de libertĂ© au dĂ©triment de notre nouvelle possession, qui a cependant besoin de tous ses bras pour la culture.[47]

Las, les Français fourbissent le concept de fĂ©odalitĂ©, inadaptĂ© mais commode, paradigme nĂ©gatif pour stigmatiser, ouvrir le procĂšs du rĂ©gime, justifier l'intervention militaire et l'occupation du pays, en se servant des rancƓurs et des frustrations du petit peuple opprimĂ©[48]. Le , les Français dĂ©font Bokar Biro, le neveu de Soriya Ibrahima, qui lui avait succĂ©dĂ© aprĂšs sa mort en (alternance Amadu / Bokar Biro, 1891-1896) Ă  la bataille de PorĂ©daka[49].

Contrairement aux autres colonies françaises, ilsne seront pas intĂ©grĂ©s dans l'armĂ©e. Officiellement pour des raisons « physiques Â»[50]. La rĂ©sistance peule est documentĂ©e sur le plan historique par un certain nombre d'Ă©tudes et d'ouvrages, textes, lettres manuscrites par des Peuls eux-mĂȘmes et archivĂ©es, aux Archives nationales du SĂ©nĂ©gal (ANS) et en France[51],[52]. En GuinĂ©e, le rĂ©fĂ©rendum du sonnera la fin de la pĂ©riode coloniale.

Post-indépendance

À partir des annĂ©es 1960, la montĂ©e des nouvelles gĂ©nĂ©rations non soumises Ă  l'esclavage, permettent aux jiyaabe et aux descendants des BourourĂ© d'autrefois, de jouer un rĂŽle politique indĂ©niable dans diffĂ©rents pays. Au SĂ©nĂ©gal, Mamadou Dia, Ă©lu prĂ©sident du Conseil de Gouvernement en , le demeure aprĂšs la proclamation de l'indĂ©pendance du pays en 1960, mais, accusĂ© d'une tentative de coup d'État en 1962, il est destituĂ©. DĂšs 1960, Ahmadou Ahidjo, se trouva Ă  la tĂȘte du Cameroun. C'est aussi le temps de brefs sursauts nationalistes. De 1983 Ă  1987, Thomas Sankara prĂ©side aux destinĂ©es du Burkina Faso. En GuinĂ©e, les opposants peuls au rĂ©gime politique dictatorial de SĂ©kou TourĂ© sont persĂ©cutĂ©s, entraĂźnant au dĂ©but des annĂ©es 1970 la fuite d'un million de Peuls. Aujourd'hui, la diaspora peule concerne les États-Unis, le Canada, l'Angleterre, la France, le Portugal, les Ăźles du Cap-Vert et les pays africains limitrophes.

Guerre du Sahel

Au Mali, en 2012, des Peuls du HayrĂ© et du Seeno, Ă  l’est de Mopti, ont rejoint le Mouvement pour l’unicitĂ© et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) dans le seul but de faire le djihad[53].

Religion

Les Peuls sont aujourd'hui presque tous musulmans.

La conversion des Peuls est tardive par rapport à l'islamisation du Soudan médiéval[54]. Une partie des Peuls d'Afrique de l'Ouest a en revanche été ensuite parmi les propagateurs de l'islam sunnite, notamment avec des personnages de l'ethnie Tekrour (TooroBé), comme Usman dan Fodio (1754 - 1817), fondateur de l'empire de Sokoto (DÚm du Sokoto), Sékou Amadou (1776- appr. 1844), fondateur de l'empire peul du Macina, Modibbo Adama (1786-1844), fondateur du royaume peul de l'Adamawa.

Sur le plan socio-géographique, les Peuls conquérants pratiquant le djihad sont souvent des familles peules sédentaires (en particulier en Afrique de l'Ouest) et métissées avec les populations avec lesquelles ils cohabitent.

Création d'écoles coraniques, propagateurs de confréries soufies, soufisme[55].

Culture

Village peul aux environs de Ndioum (Nord du Sénégal)

On ne saurait caractériser ce peuple sans évoquer son rapport à la langue, son nomadisme, et par conséquent son métissage[56], et son attachement à certaines valeurs socioculturelles.

Littérature orale

La transmission orale des traditions et des légendes est trÚs importante chez les Peuls. Enseignée auprÚs des adolescents par les personnes les plus ùgées et en particulier les femmes par le moyen de chants, de comptines. La langue est encore essentiellement orale et transmise par les femmes. Elles véhiculent l'histoire du peuple, ses exploits, ses rites et ses vertus.

GoĂ»t prononcĂ© pour les langues, la poĂ©sie, les louanges, les Ă©popĂ©es (joutes verbales : KirlĂ© au plur. ; HiirdĂ© au sing.), dĂ©veloppement d'une littĂ©rature. Dans cette transmission orale des traditions, n'oublions pas de mentionner le rĂŽle important que jouent les griots (historiens). La plupart des Peuls sont polyglottes. La beautĂ© est recherchĂ©e, la probitĂ©, la sagesse, l'intelligence et la discrĂ©tion figurent parmi les rĂšgles Ă  suivre du pulaaku, ces rĂšgles souples rĂ©gissant la « pulanitĂ© Â».

Les Ă©popĂ©es semi-historiques sont un genre trĂšs dĂ©veloppĂ© de la littĂ©rature orale peule. L'une des plus connues est l'Ă©popĂ©e de SilĂąmaka et PoullĂŽri, qui met en scĂšne deux hĂ©ros peuls luttant contre la domination du royaume bambara aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Une autre Ă©popĂ©e peule est la geste de Ham-BodĂȘdio, dit Hama-le-Rouge, beau-fils de Da Monzon, roi de SĂ©gou, dont il devient l'ennemi en raison de la discorde persistante entre Peuls et Bambaras Ă  l'Ă©poque[57]. Il existe de nombreuses autres Ă©popĂ©es peules, plus ou moins proches d'Ă©vĂ©nements historiques rĂ©els ou optant pour des pĂ©ripĂ©ties relevant du merveilleux. Certaines Ă©voquent les conflits survenus dans la rĂ©gion du Macina, notamment Ă  l'Ă©poque de l'empire peul du Macina[58]. L'Ă©popĂ©e de BoĂ»bou Ardo Galo se situe ainsi au XIXe siĂšcle, Ă  l'Ă©poque oĂč la rĂ©gion du Macina voit la confrontation entre les diffĂ©rentes factions peules, parfois rivales entre elles, et la diffusion de l'islam, dont les valeurs morales divergent de celles du pulaaku peul[59].

La poésie peule montre une grande variété de formes. Dans la région du Macina, certaines formes poétiques sont pratiquées par les jeunes bergers tandis que d'autres sont maßtrisées par tous les poÚtes[60]. La culture musulmane a donné naissance à une poésie mystique[61].

Les contes dans la culture peule peuvent ĂȘtre racontĂ©s de façon informelle au cours de soirĂ©es entre amis, oĂč ils peuvent ĂȘtre dits par des narrateurs de sexe, d'Ăąge et de mĂ©tiers variĂ©s[62].

Artisanat

Un groupe de femmes peuls au Niger.

L'artisanat peul est Ă©galement important : couvertures munja. La manufacture est l'affaire des « actants Â». Les nomades peuls ne sont pas artisans, ils passent des commandes chez les autochtones des pays qu'ils traversent. Les nomades fabriquent eux-mĂȘmes les calebasses, les chapeaux coniques, leurs tabliers de cuir. Les Peuls sĂ©dentaires pratiquent l'artisanat, un artisanat typiquement peul, mais on peut trouver dans certaines zones des fusions de styles ethniques. Les Peuls sont d'excellents tisserands[63]. Ils tissent le coton et la laine avec un mĂ©tier Ă  tisser dont l'importation viendrait d'Asie d'aprĂšs Henri Lhote. Ce sont, Ă  l'image des Touaregs, des orfĂšvres. Ils sculptent des bijoux en or et en fer qu'ils associent au cuir et Ă  des perles. Le sens esthĂ©tique chez les Peuls est trĂšs poussĂ© et cĂ©lĂšbre[64]. Chez les Peuls sĂ©dentaires, il existe des castes d'artisans : les maboulĂ©, qui sont des tisserands ; les wailoubĂ©, qui s'occupent des productions en mĂ©tal, alors que leurs femmes pratiquent la poterie ; les garankobĂ©, qui s'occupent du cuir; les laobĂ©s, qui travaillent le bois.

Parure d'une vieille femme peule (in Colonel Frey, CĂŽte occidentale d'Afrique, 1890)

Habillement

On ne dispose d'aucune reprĂ©sentation en dehors de celle de MĂ©dinet Habou sur l'habillement et l'allure gĂ©nĂ©rale des ancĂȘtres des Peuls. NĂ©anmoins, la plume d'autruche que l'on voit portĂ©e par des Wodaabes durant certaines de leurs cĂ©rĂ©monies n'est pas sans rappeler une cĂ©lĂšbre et unique reprĂ©sentation d'un Libyen peinte sur la tombe de SĂ©ti Ier (tunique fermĂ©e Ă  l'Ă©paule, tresse devant l'oreille et coiffure de plume). Les Peuls ont des tatouages faciaux qui leur sont propres. Les nomades portent Ă©galement des tabliers de cuir colorĂ©s de dessins gĂ©omĂ©triques et des tuniques sans manches, les yeux sont cernĂ©s de khĂŽl. Le « chapeau point Â» est Ă©galement une exclusivitĂ© peule. Coiffures en gourdes, en cimier, Ă  cadenettes sont visibles sur les peintures du Sahara relevĂ©es par Henri Lhote et sont dites « sahariennes Â».

Chapeau de berger peul.
Groupe de femmes peules.

Les hommes peuls nomades portent une tunique, le bolare, de couleur brune qui arrive Ă  mi-mollet, un bĂąton, un chapeau de paille conique, un tablier de cuir, des boucles d'oreille. Ils ont la tĂȘte enturbannĂ©e, comparable au taguelmoust des Touaregs, et portent un pantalon bouffant. Le chapeau conique (typiquement peul) est portĂ©, et souvent y est accrochĂ©e une plume d'autruche. Les talismans ou gris-gris, sont portĂ©s pour se protĂ©ger des djinns. Les femmes portent le pagne, bleu indigo, et le boubou de couleur trĂšs foncĂ©e, parfois noire.

Un tengada, chapeau traditionnel peul de forme conique.

Les Peuls sĂ©dentaires adoptent parfois le style des ethnies avec lesquelles ils cohabitent. Chez les hommes le chapeau conique est portĂ©, ou bien aussi un bonnet souvent de couleur blanche, le couffounĂ©, parfois rond ou carrĂ©. Ils portent une courte tunique, par-dessus laquelle ils mettent un grand boubou, souvent de couleur blanche, bleu foncĂ©, le dolokĂ©. Les femmes portent le pagne, et le boubou, et attachent sur leurs tĂȘtes un morceau de tissu qui est la version fĂ©minine du turban, moussor.

Les femmes peules pratiquent le tatouage des lÚvres et des gencives à l'indigo, des paumes de la main et des pieds. Elles percent leurs oreilles et y insÚrent des anneaux d'or, ou des boucles d'oreille d'or imposantes et torsadées. Elles mettent un petit anneau en or ou en argent aux narines. Les jeunes filles ont à leurs poignets et à leurs chevilles, plusieurs anneaux d'argent ou de cuivre symbolisant leur richesse.

Les Peuls sont un peuple Ă  cheveux longs, lisses Ă  ondulĂ©s[65] permettant un type de coiffure particulier oĂč les cheveux sont ramenĂ©s sur le sommet du crĂąne, formant une coiffure en « gourde Â» cĂ©lĂšbre chez les Wodaabe et les Bororos. Les femmes bororos ramĂšnent en chignon leurs cheveux Ă  l'avant, le reste des cheveux est sectionnĂ© en plusieurs parties qu'elles tressent, et qui retombent sur les cĂŽtĂ©s de la figure et Ă  l'arriĂšre de la tĂȘte. Les mĂ©tissages ont multipliĂ© les styles de coiffures. Celles-ci sont nombreuses, en forme de losange, triangle, et plusieurs noms leur sont donnĂ©s. MalgrĂ© la diversitĂ© des coiffures chez les femmes peules, le plus souvent les hommes et les femmes sont coiffĂ©s de la mĂȘme façon.

Certains hommes (sĂ©dentaires ou nomades) laissent leurs cheveux longs, puis se rasent le crĂąne vers l'Ăąge de 50 ans. Chez les femmes, l'art de la coiffure est trĂšs dĂ©veloppĂ©. Pour la coiffure elles se servent de piĂšces de monnaie, de cauris, de beurre de karitĂ©, de perles. Les femmes portent des Saris comme les femmes Touaregs au Sahel, des robes multicolores Ă  volants, des pagnes et des blouses indigo clair au Burkina Faso. Chaque groupe possĂšde ses propres couleurs Ă  base d'indigo plus ou moins clair, ses propres liserĂ©s, le graphisme est souvent Ă  base de frises, de triangles, de losanges colorĂ©s. Les femmes sĂ©dentaires rĂ©alisent des coiffures en cimier. Les Peuls rasent parfois leurs cheveux suivant la mode arabe de piĂ©tĂ©, les femmes portent deux ou trois nattes simples avec un voile fin Ă  l'arriĂšre de la tĂȘte, simple ou richement dĂ©corĂ©. Le « cheveu Â» est trĂšs investi chez les Peuls, et si leur nature le permet, la femme prĂ©fĂšre les porter aussi longs que possible. Cependant, la coiffure fĂ©minine sera toujours « nattĂ©e Â», richement dĂ©corĂ©e ou semi-couverte en public.

Femmes peules en tenue traditionnelle.
Femmes peules (Paoua).
Jeune fille en habit traditionnel peul (Mali).

Le pulaaku

Pulaaku[66] (ou Pulaagu dans certaines rĂ©gions) signifie « ĂȘtre Peul Â»[67] et est parfois traduit par « foulanitĂ© Â». Il s'agit d'« un ensemble de rĂšgles trĂšs subtiles Â»[68], morales et sociales, un « code de comportements jugĂ©s spĂ©cifiquement Peul Â»[69], voire « l’idĂ©al projetĂ© dans la maniĂšre d’ĂȘtre peul Â»[70].

« Le pulaaku se retrouve chez tous les groupes Peuls, dans toutes les rĂ©gions. C'est une preuve de stabilitĂ© de la catĂ©gorie et une premiĂšre indication sur sa signification et sa fonction qui, manifestement ne relĂšve pas seulement du besoin d'identification liĂ© Ă  des contextes historiques particuliers. Dans cette acception trĂšs gĂ©nĂ©rale, on peut parler de la « pulanitĂ© » en tant que conscience d'une identitĂ© durable, conscience unissant les Peuls, indĂ©pendamment de toute explicitation au niveau du contenu — Elizabeth Boesen[71]. »

L'indianiste Stein ajoutera une note enrichie Ă  la notion de segmentary state Ă©laborĂ©e par Aidan Southall, Ă  propos du pulaaku comme critĂšre de sĂ©lection Ă  chaque niveau de pouvoir. Il note par exemple, l'absence de « sĂ©nioritĂ© Â» (contrairement aux successions et Ă©lections des groupes africains et au groupe de culture moyen-orientale proches) mais Ă  « l'empilement d'Ă©lection Â» par le conseil de mĂȘme niveau et de confirmation ou d'intronisation par le niveau supĂ©rieur.

« DĂšs lors, la langue elle-mĂȘme, serait le pivot de plusieurs champs de signification, au tuilage des sons correspondants aux glissements de sens et le chevauchement des institutions et des groupes. En tĂ©moigne le fait que dans les sociĂ©tĂ©s peules oĂč la « mise en caste » est la plus poussĂ©e, les groupes sociaux sont moins cloisonnĂ©s que ne le laissaient penser les taxinomies Ă©thiques Ă©laborĂ©es dans les annĂ©es 1960[72]. »

Parmi ces valeurs peules figure la « suavitĂ© Â» (beldum) qui n’existerait que chez les Fulbe (bele sey to Pullo), et qui se concrĂ©tise non seulement dans leur hospitalitĂ© et leur gĂ©nĂ©rositĂ©, mais dans tout leur comportement.

On observe Ă©galement une rĂ©ticence Ă  dire « non Â» (e woodi). C’est ainsi qu’un Peul n’opposera jamais un « non Â» ferme, il dira e woodi (c'est bien). Or, quand un Peul donne gentiment son accord, cela ne veut souvent pas dire grand-chose. Ils dĂ©crivent leur comportement comme Ă©tant forcĂ© : le sentiment de honte, leur pudeur (semteende) ne leur laisse pas le choix. Le comportement peul n'aurait en quelque sorte aucun rapport avec autrui, mais avant tout avec lui-mĂȘme.

La vie nomade a développé un caractÚre indépendant et une hypersensibilité ne favorisant pas le contact avec autrui.

La sociĂ©tĂ© peule est fortement hiĂ©rarchisĂ©e : l'aĂźnĂ© est respectĂ© et mĂȘme craint.

Les formules de politesse et les rĂšgles du savoir-vivre sont nombreuses et trĂšs importantes : le vouvoiement est prĂ©dominant.

Enfin, savoir « tenir Â», « se tenir Â», le contrĂŽle et la maĂźtrise de soi sont une part fondamentale de la bonne Ă©ducation peule : il est malsĂ©ant de s'enthousiasmer, de manifester bruyamment, de rĂ©clamer et de quĂ©mander. Ce comportement diffĂ©rencie le Peul « noble Â» ou « libre Â» de celui d'origine servile.

Organisation politique et intégration spatiale

On dĂ©crit parfois les Peuls comme « fonciĂšrement individualistes Â». « ĂŠtre Peul Â», ce serait ĂȘtre libre. Se rĂ©aliser en effet, ne peut se faire ni sous le joug de, ni sous la sĂ©duction de, ni mĂȘme sous les conseils de
 La « pulanitĂ© Â» est autonome. Il n'y a pas de communautarisme chez les Peuls, mais il y a des revendications culturelles et identitaires, des clans, des individualitĂ©s, des groupes Ă©pars. Le chef ou une autoritĂ© quelconque, est Ă©lu Ă  la participation active. On observe ainsi une alternance politique (Fouta-Djallon) au XVIIe - XIXe siĂšcle et des audits sont rĂ©alisĂ©s dĂšs le XVIe siĂšcle pour certains groupes. Le Moyen Âge verra l'avĂšnement des chefferies aux petits chefs autoproclamĂ©s : impĂ©rialismes, servitudes, multiplicitĂ© des contacts de populations ont favorisĂ© des contextes d'acculturation, exclusion et / ou marginalisation chez certains groupes. Les actes dĂ©lictueux sont sanctionnĂ©s par une radiation pure et simple de la sphĂšre identitaire. Infiltrations et tactiques de replis : les Peuls se soumettent gĂ©nĂ©ralement aux lois des pays qu'ils traversent.

Les jeunes Peuls peuvent s’organiser en classes d’ñge ou waaldĂ©s, Ă©lĂ©ment d'initiation au monde pour les jeunes et les adolescents, qui s'y regroupent par affinitĂ© et y apprennent Ă  s'organiser, parfois dĂšs la fin de l'enfance. Ce phĂ©nomĂšne est dĂ©crit dans l'ouvrage Amkoullel l'enfant peul d’Amadou HampĂątĂ© BĂą[73].

Fromage peul.

Habitat

Les Peuls habitent dans plusieurs types d'« habitations Â» rĂ©parties suivant les zones gĂ©ographiques et le type d'Ă©conomie (sĂ©dentaires, semi-nomades ou nomades).

Les sédentaires habitent dans des quartiers appelés Wuro[74].

La maison ronde est appelée Suudu, (pl. Cuudi). Elle est à plan circulaire et dans la plupart des cas en paille tressée.

Maisons peules (Ibel, Sénégal).
Village peul.

Les empires mauresques du Moyen Âge, les migrants en Europe, la colonisation ont amenĂ© d'autres types de construction. En Moyenne-GuinĂ©e, les Peuls vivent dans des maisons en ciment, au toit fait de briques, avec petit jardin attenant, et entourĂ©es de barriĂšres ou d'une clĂŽture formant une concession appelĂ©e galle.

L'élévation du site est aussi fréquente que significative. Autrefois, les nobles habitaient en hauteur sur une colline, tandis que les autres habitations étaient construites au flanc ou au bas des coteaux. De fait l'habitat du Peul sédentaire est souvent situé à flanc de colline, de montagne ou à leurs sommets.

Les groupes nomades vivent sous des huttes rondes de branchages recouverts de couvertures en laine, jamais sous une tente. Parfois il n'y a mĂȘme pas de constructions, seulement une rangĂ©e de branchages rapidement liĂ©s, et plantĂ©s dans le sable du dĂ©sert pour constituer une haie de fortune[75].

Habitat peul.

Élevage

La plupart des Peuls en milieu rural sont essentiellement Ă©leveurs et leur mode de vie est rythmĂ© par les besoins saisonniers de l'Ă©levage. La vache tient une grande place, non seulement dans l'alimentation et l'Ă©conomie des mĂ©nages, mais aussi dans les relations sociales et dans la mythologie. La colonisation a entraĂźnĂ© une sorte de confusion sur l'Ă©conomie pastorale. La vache fut considĂ©rĂ©e comme un animal de prestige par les Occidentaux puisque chaque famille tentait d'en avoir le plus possible et refusait de s'en sĂ©parer comme bĂȘtes Ă  viande, c'est-Ă -dire d'entrer dans une « Ă©conomie rationnelle Â», de marchĂ©.

Un petit garçon peul en train de rassembler des zébus (région de Mopti, Mali, 1986)

L'Ă©levage de bovins zĂ©bu (bos indicus) est principalement pratiquĂ© pour le lait. Il est extensif c'est-Ă -dire pratiquĂ© avec un minimum d'investissement monĂ©taire (avec dĂ©penses limitĂ©es aux vaccins et aux mĂ©dicaments) et par l'utilisation de pĂąturages librement accessibles. Dans un troupeau moyen l'effectif est de cinquante tĂȘtes environ, dont les trois quarts sont des femelles. Ces femelles permettent de reconstituer le troupeau rapidement en cas d'Ă©pidĂ©mie. Les taureaux mĂąles sont consommĂ©s lors de rites prĂ©cis et constituent la dot traditionnelle. Les animaux d'une mĂȘme ferme sont en gĂ©nĂ©ral conduits ensemble aux pĂąturages. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils soient la propriĂ©tĂ© collective des habitants de cette ferme - ni d'ailleurs la propriĂ©tĂ© privĂ©e d'une seule personne. Tous, femmes et enfants peuvent dĂ©tenir des animaux dans un mĂȘme troupeau. La descendance de la vache offerte comme don de naissance au mari par le grand-pĂšre maternel de l'Ă©pousĂ©e sera hĂ©ritĂ©e par les enfants de celle-ci[76].

Un bƓuf bien dĂ©corĂ© par les Peuls au village.

L'animal de prestige est le cheval. Il n'est prĂ©sent que chez les Peuls sĂ©dentaires des bassins du fleuve Niger et SĂ©nĂ©gal et autour du lac Tchad. Par son entretien dĂ©licat, le cheval demande du pĂąturage ou une coopĂ©ration avec des cĂ©rĂ©aliers sĂ©dentaires. Le cheval peul est un petit cheval appelĂ© aussi poney, dont la petite taille retint l'attention des premiers lettrĂ©s arabes qui visitĂšrent le Bilad-al-Sudan (Cuoq 1975 ; Mauny 1961). AppelĂ© parfois cheval steppique, il est pour beaucoup de spĂ©cialistes, le descendant des premiers chevaux attelĂ©s introduit dans le massif de l'AĂŻr et de l'Adrar des Ifoghas au premier millĂ©naire de notre Ăšre[77]. Rare Ă  l'Ă©tat « pur Â» aujourd'hui, nombre de ces chevaux sont croisĂ©s avec le barbe lourd et grand cheval rustique du Maghreb. Il sert au gardiennage des bƓufs. D'autres croisements avec des purs-sangs arabes donnent des chevaux plus fins et racĂ©s pour la cavalerie ou la parade.

Un groupe de vaches dans un paysage sahélien avec un berger peul - Mossi Plateau, Burkina Faso, 1981.

Cuisine

Le lait et le mil sont les bases de la cuisine des Peuls. On y trouve donc des préparations lactées, des préparations céréaliÚres, des préparations mixtes, des sauces, des viandes et poissons et des douceurs et en-cas comme Abaakuru[78] ou encore le bonbon aleewa[78] ou bonbon Haoussa.

Souvent, le rĂ©gime des Peuls suit presque un lacto-vĂ©gĂ©tarisme. La consommation de la viande de bƓuf en particulier est exclue, sauf en de rares occasions (mariage, naissance, visites importantes). En revanche, le lait de vache, jument, chamelle (rare) est consommĂ© sous toutes ses formes hormis le fromage non acclimatĂ© : kĂ©tugol (crĂšme de lait) kosam (lait caillĂ©), tiakurĂ© (petit lait) nĂ©bam (beurre en motte ou clarifiĂ©), komboĂŻri (soupe au lait).

Une vendeuse peule au marché.

Dans les villes, la nourriture est plus diversifiĂ©e : fruits secs, dattes, miel, riz, mil, couscous, fonio, maĂŻs, taro, patates douces, manioc, oranges, mangues, lĂ©gumes du jardin, poissons frais, viennent agrĂ©menter des plats en sauces.

Chaque groupe peul réparti par région, cuisine des plats locaux (plusieurs sortes de couscous ou lacciri en Guinée (préparé avec de la farine de maïs, de mil, ou de riz), des plats de céréales comme le fooyo préparé avec le grain de fonio, ou le kuuya préparé avec de la farine de manioc.

Le petit gibier autrefois chassĂ© Ă  l'arc, petites perdrix sauvages gerlal, et pintades sauvages jongal, sont les viandes prĂ©fĂ©rĂ©es des Peuls, largement devant le mouton consommĂ© lors des fĂȘtes musulmanes ou plus couramment le poulet. NĂ©anmoins, la frugalitĂ© reste une valeur importante (pratique du jeĂ»ne), la consommation de viande est toujours rare et vue comme exceptionnelle - pas de consommation de porc. Les repas sont espacĂ©s d'un jour sur deux en moyenne et la journĂ©e elle-mĂȘme peut ne comporter qu'un plat unique (mĂȘme dans une sociĂ©tĂ© d'abondance). Le lait et le thĂ© Ă  la menthe sont les boissons les plus courantes et consommĂ©es tout au long de la journĂ©e.

Paoua - Peul calabashes used for cheese production.
Paoua - Peul woman sitting in front of calabashes.

Vie matrimoniale

Les Peuls sont endogames semi-agnatiques. La femme n'est pas voilée et il n'y a pas de lévirat[79].

Il existe quatre mariages traditionnels peuls avec quatre divorces correspondants :

  • le premier mariage est dĂ©cidĂ© par les parents ; ce mariage (dewgal) a lieu vers 21 ans[80] ;
  • le deuxiĂšme, aprĂšs un divorce ou un veuvage ;
  • le troisiĂšme, le « mariage-don Â» (politique) ;
  • enfin, le culnol, concubinage d'un noble avec une kordo, femme de condition servile, est d'importation arabe.

Un cinquiĂšme mariage islamique a Ă©tĂ© rajoutĂ© aux alentours du XVIe siĂšcle. Il est rendu par le cadi, juge musulman, et possĂšde deux divorces associĂ©s. Les « Peuls rouges Â» sont monogames[81]. Les Peuls sont monogames dans l'ensemble.

Il existe trois formes de divorce (cergal) chez les Peuls :

  • la rĂ©pudiation (la femme retourne chez ses parents) ;
  • le divorce par consentement mutuel ou arrangement familial (le plus frĂ©quent) ;
  • le divorce judiciaire (exceptionnel)[82].

Les Peuls peuvent divorcer plusieurs fois, et ils contractent souvent plusieurs mariages au cours de leur vie 2 ou 3 ; la polygamie est minoritaire et se rencontre surtout chez les Peuls urbains et islamisĂ©s[83]. RĂšgles du cousinage (cousins de lait endam et cousins de noms, cousins de clans).

Quatre femmes peules (Diafarabé, Mali, 1993).

Chez les Peuls Wodaabe, les enfants sont mariĂ©s trĂšs jeunes car il existe un mythe fondateur du garçon et de la petite fille. Mais la jeune fille a le droit de vivre sa vie de cĂ©libataire jusqu'Ă  ses dix-huit ans. Chez les Bororos, lors du worso « fĂȘtes du Printemps Â», les hommes dansent le guerewol (photo), durant cette cĂ©rĂ©monie, les femmes peuvent choisir un fiancĂ©. Les Wodaabe sont des monogames « successifs Â» avec nombreux divorces ou sĂ©parations. Le concubinage est interdit et rapidement scellĂ© par un teegal, des « Ă©pousailles Â». On note une survivance d'une ancienne gynĂ©cocratie, l'hĂ©ritage est utĂ©rin (matrilinĂ©aire).

Pastoralisme

DerniĂšrement, les Arabes du Tchad, descendus de façon massive dans les savanes de ce pays, ont poussĂ© les pasteurs peuls Ă  descendre en Centrafrique, CĂŽte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria) oĂč la rĂ©ussite de ce pastoralisme sur de nouvelles bases Ă©cologiques en savanes humides est le plus grand dĂ©fi actuel des pasteurs peuls[84].

En 2005, l’UNESCO procĂ©da Ă  l’inscription de « l’espace culturel du ÆŽaaral et du degal Â» Ă  la liste des « chefs-d’Ɠuvre du patrimoine oral et immatĂ©riel de l’humanitĂ© Â»[85].

Organisation sociale

Les sociétés peules, comme plusieurs autres communautés ethnolinguistiques de la région (Touareg, Soninké, Songhaï, Bidhùn, Bamana, Wolof, etc.), sont structurées selon une hiérarchie statutaire, composée de différents groupes généralement endogames[86].

Il existe deux grandes classes sociales, qui ont toutefois tendance Ă  disparaĂźtre dans les zones urbaines : les nobles ou rimɓe, et les « non nobles Â» ou ñeeñɓe.

Les clans ou tribus

Les Peuls, en dehors de cette hiĂ©rarchie statutaire, sont regroupĂ©s en de nombreux clans ou tribus appelĂ©s legni :

  • les fulbes Oudah : Originaire du Soudan et prĂ©sents au Tchad, au Nigeria, et en Centrafrique. Ils vivent et se marient entre eux, pour eux c'est une raison de garder leur authenticitĂ© et l'homogĂ©nĂ©itĂ© du sang. Ils possĂšdent des grands troupeaux de bovins et d'ovins. C'est eux qui ont crĂ©Ă©s la race d'ovins Oudah.
  • les fulbe ururbe ou worworbe : PrĂ©sents partout, au SĂ©nĂ©gal, Fouta-Djallon, Mali, Niger, Mauretanie, Burkina Faso, ce sont les Peuls de l'ouest, Ă  l'est ils prennent le nom de burure ou bororo'en. Ils sont parmi les premiers Peuls qui se sont sĂ©dentarisĂ©s ;
  • les fulbe laace : Ce sont des Peuls qu'on trouve spĂ©cialement au SĂ©nĂ©gal, dans la rĂ©gion du djolof. Ils sont liĂ©s aux Wolofs avec qui ils cohabitent, (interpĂ©nĂ©tration linguistique), ils gardent les troupeaux des Wolofs, on les trouvait aussi dans le Sine-Saloum, et le Ferlo oĂč ils nomadisaient. On les appelle aussi fulbe jeeri, nom qu'on donne en gĂ©nĂ©ral Ă  tous les fulbe de cette partie du SĂ©nĂ©gal ;
  • les fulbe jaawBe : La plus grande des leyyi peules. Ils sont particuliĂšrement prĂ©sents au SĂ©nĂ©gal, Mauritanie et Mali, ils pratiquent l'Ă©levage bovin et ovin, mais aussi la pĂȘche, pour les jaawBe dalli, ils se fixent parfois prĂšs des fleuves, il y a de nombreux sous-groupes jaawbe. Ils sont Ă  l'origine de la caste peule des jaawamBe, rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre de fins stratĂšges dans l'ancien Royaume du Fouta-Toro. Bien qu'on trouve tous les patronymes peuls (Diallo; Sow, Ba et surtout Barry gardiens du temple) chez les Jaawbe, le patronyme dominant chez les Jaawbe est Dia (Jah), Le Ardo Jaawbe est toujours choisi dans la famille Jah ;
  • les fulbe cuutinkoobe : Peuls originaires de l'ancienne rĂ©gion du Diara entre l'est sĂ©nĂ©galais, et l'ouest malien, ils sont un sous-groupe de la grande famille peule des raneebe, la plupart d'entre eux sont de patronymes Diallo, les cuutinkoobe, Ă©taient Ă  l’origine des jaawBe, ils sont prĂ©sents au sud du SĂ©nĂ©gal, GuinĂ©e-Bissau, GuinĂ©e ;
  • les fulbe yirlaabe : Ce sont les Peuls les plus Ă  l'est, Tchad, nord-est Nigeria, Adamaoua dans le Nord du Cameroun. Les yirlaabe ou ngiril, sont trĂšs prĂ©sents Ă  l'Ouest Ă©galement. Ils sont tous originaires du Fouta-Toro ;
  • les fulbe wodaabe : Surtout prĂ©sents au Niger aujourd'hui et originaires du Diafunu, certains se nomment diafunu'en, ancienne rĂ©gion englobant le Sahel mauritanien, le Macina au Mali, le Nord-Est du SĂ©nĂ©gal. Ce sont les Peuls ayant le plus conservĂ© leurs traditions nomades et leur culture, ce sont Ă©galement les plus rustiques, ils sont restĂ©s trĂšs proches de la nature, ils sont de grands bouviers, et mĂȘme s'ils sont majoritairement musulmans, ils pratiquent un islam trĂšs sommaire. Ils sont prĂ©sents au SĂ©nĂ©gal oĂč ils sont dissĂ©minĂ©s un peu partout et oĂč l'on trouve de nombreux sous-groupes, au Fouta-Djalon, oĂč beaucoup se sont sĂ©dentarisĂ©s. Dans cette leyyi, les sĂ©dentaires islamisĂ©s sont appelĂ©s wolarBe.

Ces clans sont parfois divisĂ©s en plusieurs fractions et sous-fractions appelĂ©es kinde, selon leurs patronymes, les rĂ©gions oĂč ils habitent, les animaux qu'ils Ă©lĂšvent bovin, ovin, l'ancĂȘtre (chef clanique) dont ils se rĂ©clament. Il existe encore d'autres clans, dont les kolyaabe de koli Tenguella, les yaalalbe. Les castes sont les mĂȘmes, pour toutes les leyyi. Certains clans peuls sont liĂ©s par le jongu, un lien de parentĂ©, qui les oblige Ă  l'entraide, au respect mutuel.

Il existe 31 groupes nomades, 48 groupes semi-nomades et 29 groupes sĂ©dentarisĂ©s[87].

Patronymes peuls

Tout Peul porte au minimum un nom, un prĂ©nom officiel (Ă©noncĂ© publiquement et souvent prĂ©dĂ©terminĂ© s'il s'agit de l'aĂźnĂ©) suivi de celui de son pĂšre (avec entre les deux le mot ɓii - enfant (de) - qui reste sous-entendu). Mais il n'est pas rare qu'il en ait cinq ou six. Ainsi, les anthroponymes peuls se prĂ©sentent dans cet ordre aprĂšs les prĂ©noms mentionnĂ©s plus haut[88] :

  • autres prĂ©noms ;
  • surnoms (choisis parce que la liste des prĂ©noms musulmans est restreinte et pour contourner les interdictions d'Ă©nonciation) ;
  • nom clanique : celui des grands clans, qui recouvrent une rĂ©alitĂ© souvent vague et variable : Jallo pour les Jalluuɓe, Boli pour les Wolarɓe, Dicko pour les Ferooɓe, etc.) ; il est le moins utilisĂ© Ă  l'intĂ©rieur du groupe mais souvent le plus prĂ©sent Ă  l'extĂ©rieur du groupe et dans l'Ă©tat civil ;
  • titre : les plus courants sont moddibbo (le marabout), Almamy (l'imam), El Haaj (le pĂšlerin).

Il est peu fréquent, voire interdit, d'utiliser le nom d'une personne en sa présence[88].

Associations peules

  • La M’BOroro Social CUltural & Development Association (MBOSCUDA), une association crĂ©e en 1987 qui a pour objectifs le dĂ©veloppement Ă©conomique, social et culturel des M’Bororo
  • Le Tabital Pulaaku International (TPI, dont le nom signifie « pĂ©renniser la culture peule Â»), une association crĂ©e en 2002 sous l’impulsion de l’écrivain sĂ©nĂ©galais Cheikh Hamidou Kane. Son premier objectif est la sauvegarde de langue peule.

Personnalités

Un grand nombre de personnalités africaines contemporaines sont d'origine peule.

Sénégal

  • Ayuba Suleiman Diallo
  • Maba Diakhou Ba
  • Baba Maal
  • Mamadou Dia, homme politique
  • Mamadou Mahmoud N'Dongo, Ă©crivain, rĂ©alisateur, photographe, et dramaturge
  • Macky Sall, prĂ©sident du SĂ©nĂ©gal
  • YĂ©rim Habib Sow, homme d’affaires
  • Malick Sy
  • Ahmadou Bamba
  • Oumar Tall
  • Alpha Yaya Molo BaldĂ©, cheif
  • Kalidou Koulibaly, footballeur international
  • Souleymane Baal, grande figure de la rĂ©volution tooroodo
  • Koli Tenguella, fondateur de la premiĂšre dynastie peule DeniankĂ©
  • Omar Daf, footballeur international

Mauritanie

  • Ba Mamadou M'BarĂ©

Nigeria

  • Muhammadu Buhari, prĂ©sident du Nigeria (1942-)
  • Umaru Musa Yar'Adua, prĂ©sident du Nigeria (1951-2010)
  • Shehu Shagari, prĂ©sident du Nigeria (1925-2018)
  • Amina J. Mohammed, femme politique nigĂ©riane, actuelle vice-secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale des Nations unies (1961-)
  • Usman dan Fodio, rĂ©formateur religieux, Ă©crivain et homme d'État, fondateur de l'empire de Sokoto (1754-1817)
  • Muhammed Bello, second sultan de l'empire de Sokoto, succĂ©dant Ă  son pĂšre Usman dan Fodio (-1837)
  • Modibbo Adama, Ă©mir de Yola
  • Murtala Muhammed, militaire et homme d'etat nigĂ©rian (1938-1975)
  • Shehu Musa Yar'Adua, militaire et homme politique nigĂ©rian (1943-1997)
  • Nana Asma’u, princesse et poĂ©tesse du XIXe siĂšcle, fille d'Usman dan Fodio
  • Tijjani Muhammad-Bande, diplomate et prĂ©sident de la 74e session de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies (1957-)
  • Mohammed Barkindo, ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole (1959-2022)
  • Nasir Ahmad El-Rufai, homme politique nigĂ©rian qui a Ă©tĂ© gouverneur de l'État de Kaduna de 2015 Ă  2023.  Il a Ă©tĂ© ministre du Territoire de la capitale fĂ©dĂ©rale de 2003 Ă  2007. El-Rufai a Ă©galement Ă©tĂ© directeur du Bureau des entreprises publiques .  Il est membre co-fondateur du parti au pouvoir All Progressives Congress

Gambie

  • Hassan Bubacar Jallow

Guinée

  • Abdulrahman Ibrahim Ibn Sori, prince et esclave
  • Djibril Tamsir Niane
  • Katoucha Niane
  • Addi BĂą
  • Kesso Barry
  • Tierno MonĂ©nembo, Ă©crivain
  • Cellou Dalein Diallo, homme politique (1952-)
  • Boubacar Diallo Telli, premier secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Organisation de l'unitĂ© africaine
  • Barry Diawadou (1916-1973), personnalitĂ© politique ayant siĂ©gĂ© Ă  l'AssemblĂ©e nationale française
  • Ibrahima Kaba Bah, rĂ©sistant au rĂ©gime du prĂ©sident SĂ©kou TourĂ©, auteur de traductions en langue peule (1931-)
  • Hamidou Diallo, basketteur
  • Ousmane Gaoual Diallo, Ministre
  • Rabiatou Serah Diallo, ancienne prĂ©sidente du CNT
  • Siradiou Diallo, homme politique
  • Abdoul Salam Sow, footballeur
  • Binta Laly Sow, artiste musicienne
  • Doumams, membre de la Sexion d'assaut

Burkina Faso

  • Tahirou Barry, ministre de la Culture et du Tourisme, candidat aux Ă©lections prĂ©sidentielles
  • Alpha Barry, ministre des Affaires ÉtrangĂšres (1970-)
  • Hama Arba Diallo (en), secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint des Nations-unies

Mali

  • Abdoulaye SĂ©kou Sow
  • Adame Ba KonarĂ©, Ă©crivain
  • SĂ©kou Amadou, fondateur de l’empire peul du Macina
  • Amadou HampĂątĂ© BĂą, Ă©crivain
  • Ahmadou Tall
  • BarĂ©ma Bocoum
  • Adama Ouane
  • Mahmoud Dicko, imam wahhabite qui a prĂ©sidĂ© de 2008 Ă  le Haut Conseil islamique malien (HCIM)
  • Amkoullel, rappeur, animateur tĂ©lĂ©.

Cameroun

  • Ahmadou Ahidjo, prĂ©sident du Cameroun
  • Baba Ahmadou Danpullo, homme d'affaires le plus riche d'Afrique francophone
  • Goggo Addi
  • Marafa Hamidou Yaya, ministre d’État chargĂ© de l’administration territoriale, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique
  • Youssoufa Daoua, ancien sĂ©nateur, politicien
  • Nana Bouba, homme d'affaires
  • Bello Bouba Maigari, ministre du tourisme et des loisirs
  • Mohamadou Abbo Ousmanou, homme d'affaires
  • DjaĂŻli Amadou Amal, Ă©crivaine

Centrafrique

Niger

  • Amadou Cheiffou, ingĂ©nieur de navigation aĂ©rienne et ancien premier ministre du Niger du au
  • Amadou Boubacar CissĂ©, nĂ© le Ă  Niamey, est un haut-fonctionnaire et homme politique nigĂ©rien.
  • Oumarou Abdourahamane, homme politique nigĂ©rien, dĂ©putĂ© national.
  • AĂŻchatou Diori, premiĂšre dame du Niger de 1960 Ă  1974, Ă©pouse de Hamani Diori.

Autres

  • Omar Sy, acteur - France
  • Black M, rappeur - France
  • Neneh Cherry Sierra Leone, SuĂšde
  • Manuel Serifo Nhamadjo, ancien prĂ©sident de la GuinĂ©e-Bissau
  • Amadou Diallo (1975-1999) Liberia
  • Aissatou Bella Diallo, prĂ©sentatrice - France
  • Umaro Sissoco EmbalĂł, prĂ©sident de la GuinĂ©e Bissau
  • Alejandro Balde,footballeur - Espagne
  • Umu Hawa Tejan-Jalloh (1949-), avocate sierra-lĂ©onaise.

Notes et références

  1. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Jacques Leclerc, « Â« RĂ©partition des Peuls d'Afrique Â» dans L'amĂ©nagement linguistique dans le monde, Â», sur axl.cefan.ulaval.ca
  2. ↑ Le Monde 2021.
  3. ↑ Atlas des minoritĂ©s dans le monde, 2008 / Cartes de la rĂ©partition gĂ©ographique des Peuls, Roland breton, 2008 (ISBN 978-2-7467-10917)
  4. ↑ Dougoukolo Alpha Oumar Ba-KonarĂ©, « En Afrique, le fantasme d’une « communautĂ© peule Â» radicalisĂ©e Â», sur lemonde.fr, (consultĂ© le )
  5. 1 2 Abel MoumĂ© Etia, Le FoulbĂ© du Nord-Cameroun, Bergerac, impr. de H. Trillaud, , 22 p. (lire en ligne)
  6. ↑ (en) CIA World Factbook, Guinea
  7. 1 2 DaniĂšle Kintz, « ArchĂ©types politiques peuls Â», Journal des Africanistes, vol. 55, no 1,‎ , p. 93–104 (DOI 10.3406/jafr.1985.2089, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. ↑ La lettre ɓ reprĂ©sente une consonne injective bilabiale voisĂ©e. Sa prononciation en peul se distingue de celle du b ordinaire dans cette langue
  9. ↑ Linguistique - Arame Fal, Rosine Santos et Jean L. Doneux, Dictionnaire wolof-français, Karthala, Paris, 1990, p. 169
  10. ↑ Tel que le mot est orthographiĂ© dans l’EncyclopĂ©die de Diderot
  11. ↑ Source RAMEAU, BnF
  12. ↑ Jean-Marie Mathieu. note p. 21 in Les Bergers du soleil, l'Or Peul, Ă©d. DESIRIS, 1998,Paris
  13. ↑ (en) Shaw, Thomas McDonald, The Fulani matrix of beauty and art in the Djolof region of Senegal, Lewiston (N.Y.), Edwin Mellen Press, 1994., 126 p. (ISBN 0-7734-9395-6), p. 49-50.
  14. 1 2 Botte, Boutrais et Schmitz, Figures peules, Paris, Karthala, , 541 p. (ISBN 978-2-86537-983-5 et 2-86537-983-3, lire en ligne), p. 211.
  15. ↑ Le peuplement du Niger actuel ne se rattache qu'en partie Ă  la conquĂȘte musulmane : leur pĂ©nĂ©tration pourrait se diviser en trois Ă©pisodes : fixation ancienne colonie de Say, conquĂȘte guerriĂšre et religieuse de l'empire de Sokoto sur les États noirs voisins, infiltration pacifique de groupes sĂ©dentaires et nomades. Les nomades actuels ne sont arrivĂ©s pour la plupart qu'au XXe siĂšcle. Ainsi Ă  l'Ă©poque de l'Ă©tablissement des Français, il n'y avait que 1 200 Peuls dans la rĂ©gion de Tahoua. (voir Peuls Nomades, M. Dupire, Ă©d. Karthala, 1996- p. 20-37)
  16. 1 2 3 4 Botte, Boutrais et Schmitz, Figures peules, Paris, Karthala, , 541 p. (ISBN 978-2-86537-983-5 et 2-86537-983-3, lire en ligne), p. 267-286.
  17. ↑ Maurice Bazemo, L'affranchissement chez les Peul de la rĂ©gion sahĂ©lienne du Burkina Faso : la rĂ©alitĂ© (Actes des colloques du Groupe de recherche sur l'esclavage dans l'antiquitĂ©, 30-1), vol. Volume I, Besançon, Presses universitaires de Franche-ComtĂ©, (lire en ligne), p. 153-158.
  18. 1 2 Robert Cornevin, « Une extrĂȘme diversitĂ© ethnique Â», Le Monde diplomatique,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  19. 1 2 Jean Schmitz, « Les peuls, islam, pastoralisme et fluctuations de peuplement Â», Cahier des sciences humaines, vol. 4, no 26,‎ , p. 499-504 (lire en ligne)
  20. ↑ Ndarinfo, « Dossier: Qui sont les Peuls ? Â», sur NDARINFO.COM (consultĂ© le )
  21. ↑ International Crisi Group, « Mali central : la fabrique d’une insurrection ? Â», ICG Report, no 238,‎ (lire en ligne)
  22. ↑ EncyclopĂ©die Afrique Jeunes (ACCT), Les Peuples et les langues, Livresud NEA Togo, octobre 1993 (ISBN 2-909587-0-X) Ă©ditĂ© erronĂ© (BNF 37063728)
  23. 1 2 3 VĂ©ronique Ancey, Le modĂšle ivoirien en questions : crises, ajustements, recompositions, Paris, Karthala-ORSTOM, (lire en ligne), « Les Peuls transhumants du Nord de la CĂŽte d’Ivoire entre l’État et les paysans : la mobilitĂ© en rĂ©ponse aux crises Â», p. 669-688
  24. 1 2 3 Jean Boutrais, « Pour une nouvelle cartographie des Peuls Â», Cahiers d'Études africaines, vol. 34, no 133,‎ , p. 137–146 (DOI 10.3406/cea.1994.2044, lire en ligne, consultĂ© le )
  25. 1 2 Youssouf Diallo, « Les Peuls, les SĂ©noufo et l'État au nord de la CĂŽte d'Ivoire. ProblĂšmes fonciers et gestion du pastoralisme. Â», Bulletin de l'APAD, no 10,‎ (ISSN 1950-6929, DOI 10.4000/apad.1131, lire en ligne, consultĂ© le )
  26. ↑ (en) Cheikh Anta Diop. The African origin of civilization: myth or reality. L. Hill, 1974. p. 155-191. (ISBN 1556520727)
  27. ↑ (en) Russell G. Schuh, « The Use and Misuse of Language in the Study of African History Â», Ufahamu: A Journal of African Studies, 25(1),‎ (lire en ligne).
  28. ↑ Constraints on Pulaar phonology. University Press of America, 1997. p. 22-24. (ISBN 0761806113)
  29. ↑ Taal, Ebou Momar. Senegambian Ethnic Groups: Common Origins and Cultural Affinities Factors and Forces of National Unity, Peace and Stability. 2010
  30. ↑ L'extraordinaire aventure des Peuls, H. Lhote, PrĂ©sence africaine/doc/1959
  31. ↑ Voir carte des diffĂ©rentes migrations peules, p. 93 in L'Afrique 50 cartes et fiches d'Étienne Smith, Ă©d. Ellipses, 2009
  32. 1 2 3 4 (en) Mårio Vicente et al., Population history and genetic adaptation of the Fulani nomads: inferences from genome-wide data and the lactase persistence trait, BMC Genomics, volume 20, Article numéro: 915, 2019
  33. ↑ (en) Iva Kulichová et al., Internal diversification of non‐Sub‐Saharan haplogroups in Sahelian populations and the spread of pastoralism beyond the Sahara, onlinelibrary.wiley.com, 24 juillet 2017
  34. ↑ EncyclopĂ©die Afrique Jeunes (ACCT), Les Peuples et les langues (p. 18), LivreSud et NEA Togo, octobre 1993 (ISBN 2-909587-0-X) Ă©ditĂ© erronĂ© (BNF 37063728)
  35. ↑ p. 12 Parlons Pular, Anne Leroy et Alpha Oumar Kona Balde, Ă©d. L'Harmattan, 2002
  36. ↑ p. 12 Parlons Pular
  37. 1 2 3 4 5 Paul E. Lovejoy, « Les empires djihadistes de l’Ouest africain aux XVIIIe et XIXe siĂšcles Â», Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 128,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  38. ↑ Oumar Kane, Les Maures et le Futa-Toro au XVIIIe siĂšcle, cahiers d'Études Africaines, 54, XIV-2 p. 237-252
  39. ↑ Voir l'Histoire du royaume du Macina et la gĂ©nĂ©alogie de la dynastie Diallo (avant l'islamisation, du XVe jusqu'au XIXe siĂšcle environ), rĂ©cits recueillis auprĂšs de griots Peuls par Maurice Delafosse, Haut SĂ©nĂ©gal-Niger, 1912, 3 tomes (t. 1 : Le pays, les peuples, les langues ; t. 2 : L'histoire ; t. 3 : Les civilisations), rĂ©Ă©ditĂ© chez Maisonneuve & Larose en 1972 - Tome 1 pages 228 et 229, Tome II pages 223 et suivantes
  40. ↑ Islam « Chef Â» en arabe, seeku en peul
  41. ↑ Christiane Seydou, « Langue et identitĂ©. LĂ©gendes d’origine des Peuls Â», Cahiers de littĂ©rature orale, no 83,‎ , p. 79–99 (ISSN 0396-891X, DOI 10.4000/clo.4714, lire en ligne, consultĂ© le )
  42. ↑ MADIEGA YĂ©nouyaba Georges, NAO Oumarou, Burkina Faso. Cent ans d'histoire, 1895-1995 (2 tomes), KARTHALA Editions, , 2206 p. (ISBN 978-2-8111-3759-5, lire en ligne)
  43. ↑ Histoire - Un traitĂ© avec les Anglais fut signĂ© le 30 mars, avec les Français le 5 juillet de la mĂȘme annĂ©e

  44. ↑ Archives nationales du SĂ©nĂ©gal, 15 G 40. & p. 101 in & p. 130 in Figures Peules
  45. ↑ Histoire - Sur la rĂ©sistance Ă  l'expansion française entre 1881 et 1896, Ă  l'occupation militaire, voir McGowan Winston Franklin, Fula resistance to French expansion into Futa Djalon, 1889-1896, Ă©d. Journal of African History, 22 (1), 1981 ; et Barry IsmaĂ«l, Le Fuuta Djaloo face Ă  la colonisation, UniversitĂ© Paris -VII, thĂšse de doctorat, Ă©d. L'Harmattan, 1997 : p. 95-149
  46. ↑ Histoire - note d'AudĂ©oud concernant la politique agressive de Gallieni : « Elles visent Ă  mettre au pas le Fuuta Djalon, et Ă  braver en face ces Peuls plein de morgue et dont la suffisance envers les Officiers français dĂ©passe toute borne. Â»
  47. ↑ Histoire - R.de Beeckman Gouverneur de la GuinĂ©e française, Timbo, 20 novembre 1896, ANS, 7 G 78; demande rĂ©itĂ©rĂ©e le 12 dĂ©cembre (ANS, 7 G 83)
  48. ↑ p. 130 in Figure Peule
  49. ↑ p. 102-131 in Figures peules, Roger Botte, Jean Boutrais, Jean Schmitz, ed.Karthala, 1999
  50. ↑ Histoire - Les critĂšres physiques pour entrer dans l'armĂ©e française sont ceux des mĂ©lano-africains (voir Peuls nomades de Marguerite Dupire Ă  ce sujet : p. 12 cit. Le recrutement militaire Ă©liminait bon nombre de Peuls authentiques, en raison de facteurs inhĂ©rents Ă  leur condition physique (leur gracilitĂ© leur confĂ©rait des indices corporels Ă©liminatoires) [
]Si bien que des observateurs peu avertis ont classĂ©, sans rĂ©serve, sous des noms Peuls, des MĂ©lano-Africains vivant au contact des Peuls, ressortissant peu ou prou de leur sociĂ©tĂ©, et se dĂ©clarant sous ce titre bien que n'ayant trĂšs peu ou pas, dans leurs veines, de sang Peul). Ce sont les mĂȘmes mesures que celles demandĂ©es par les Compagnies nĂ©griĂšres. Les quelques Ă©lĂ©ments Peuls des fameux tirailleurs SĂ©nĂ©galais sont en majoritĂ©, des ethnies transversales SoninkĂ©s, Tekrours, LaobĂ©.
  51. ↑ Ce sera par exemple, le refus de parader au nom du nouveau vainqueur. Ainsi, des journaux français relatent cette anecdote, concernant l'exposition coloniale de 1889 organisĂ©e par la France, (on y verra des Maures et des Touaregs en habits d'apparats), pas de Peuls, au grand dam des journaux de l'Ă©poque
anec. p. 78 in Figures Peules & Une Ă©tude sociologique des Wodaabe Marguerite Dupire
  52. ↑ Histoire- Sur les variations d'apprĂ©ciation des Français voir : Conakry, Rapport sommaire sur la situation politique [
] du 20 octobre au 20 novembre 1892, ANS, 7 G 33 ; Faranah, Rapport politique du 31 juillet 1893, du 1er novembre 1893 et du 12 aoĂ»t 1894, ANS, 7 G 35 ; Heremakono, Bulletin politique, 5 juin 1895, ANS, 7 G 38 & sur la rĂ©sistance de la population en gĂ©nĂ©ral, Barry Koumba G., La conquĂȘte coloniale de l'Ă©mirat peul du Liptaako : consĂ©quences sur la vie des populations, UniversitĂ© de Dakar, mĂ©moire, 1984, Dakar
  53. ↑ RĂ©mi Carayol, « Mali : dans le Macina, un jihad sur fond de rĂ©volte sociale Â», Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  54. ↑ p. 8 in Figures Peules
  55. ↑ L'islam est un Ă©lĂ©ment fondamental dans l'Ă©mancipation, le changement et l'Ă©volution du statut des esclaves (jiyaabe). Voir. p. 151-157-158 in Figures Peules - Les Peuls du Macina, du Fouta-Toro et du Sahel (Hodh) soudĂ©s par leur foi musulmane commune nouvellement embrassĂ©e, et par les rites de la Qadiriyya (confrĂ©rie religieuse fondĂ©e Ă  Bagdad au XIe siĂšcle, prĂŽne une pratique rigoriste et mystique et l'extase y est considĂ©rĂ©e comme l'aboutissement d'une rythmique prĂ©cise. Sa devise est « charitĂ© Â» (concerne les Peuls du Fuuta-Toro, du Sahel et du Macina au XVIIe siĂšcle (rite malĂ©kites, prĂ©sent au Fuuta-Djalon dĂšs 1725) p. 101 Les bergers du Soleil s'implantent solidement en GuinĂ©e, sous les ordres de chefs tels qu'Ibrahima Sambego, dit Sori et Karamoko Alfa, dit Alfa BĂą.
  56. ↑ Ndarinfo, « Dossier: Qui sont les Peuls ? Â», sur NDARINFO.COM (consultĂ© le )
  57. ↑ Jacques Chevrier, L'Arbre Ă  palabres, Paris, Hatier, coll. « Monde noir Â», 2005 (1re Ă©dition : 1986).
  58. ↑ Christiane Seydou (Ă©d.), Les Guerres du Massina. RĂ©cits Ă©piques peuls du Mali, Paris, Karthala, 2014. Voir aussi, Christiane Seydou (Ă©d.), HĂ©ros et personnages du Massina. RĂ©cits Ă©piques peuls du Mali, Paris, Karthala, Ă©dition bilingue peul-français, 2014.
  59. ↑ Christiane Seydou (Ă©d.), L'Ă©popĂ©e peule de BoĂ»bou Ardo Galo. HĂ©ros et rebelle, Paris, Karthala, 2010.
  60. ↑ Christiane Seydou (Ă©d.), Bergers des mots. PoĂ©sie peule du Massina, Paris, Karthala, coll. Classiques africains, 1991.
  61. ↑ Christiane Seydou (Ă©d.), La PoĂ©sie mystique peule du Mali, Paris, Karthala, 2008.
  62. ↑ Christiane Seydou, Contes peuls du Mali, Paris, Karthala, 2005 (contes enregistrĂ©s dans les annĂ©es 1970 et 1980).
  63. ↑ p. 2 Henri Lhote, L'extraordinaire aventure des Peuls/doc/ prĂ©sence africaine/ 1959
  64. ↑ L'art Peul de Jacqueline Delange, Cahiers d'Ă©tudes africaines, 1963, no 13.
  65. ↑ H. Lhote, p. 3 in L'extraordinaire aventure des Peuls/doc/ PrĂ©sence africaine, 1959
  66. ↑ Linguistique- Le suffixe aaku (parfois aagu pour certaines rĂ©gions) est propre aux mots abstraits tels que sukkanaaku : « jeunesse Â» ou dimaaku : « noblesse Â»
  67. ↑ Sociologie - « ĂȘtre peul Â», titre du chapitre II dans Aboubacar Barry, « Le sujet nomade : lieux de passage et liens symboliques Â», Paris ; Budapest ; Turin, L'Harmattan, 2003, p. 66
  68. ↑ (A. Barry, « Le sujet nomade Â», op. cit., p. 69
  69. ↑ Sociologie - (JosĂ© van Santen, « Garder du bĂ©tail, c’est aussi un travail Â» : les relations entre les pasteurs Peuls et agriculteurs, du centre BĂ©nin et du Nord-Cameroun Â» in Youssouf Diallo et GĂŒnther Schlee (dir.), « L'EthnicitĂ© peule dans des contextes nouveaux Â», Karthala, 2000, p. 146
  70. ↑ Sociologie - Alpha Ousmane Barry, « Mode d’expression poĂ©tique et stratification sociale dans l’État thĂ©ocratique du Fouta Djallon Â», Presses universitaires de Franche-ComtĂ©, 2004, p. 140
  71. ↑ Sociologie- Elizabeth Boesen, « Pulaaku, Sur la foulanitĂ© Â» in Roger Botte et Jean Boutrais (Ă©d.), « Figures peules Â», Karthala, 1999, 539 p.
  72. ↑ Sociologie - p. 30 in « Figures peules Â»
  73. ↑ Extraits du livre de Amadou HampĂątĂ© BĂą et analyse p. 10-19
  74. ↑ DaniĂšle Kintz, « Ce que disent les anthroponymes peuls Â», Langage & sociĂ©tĂ©, vol. 36, no 1,‎ , p. 27–40 (DOI 10.3406/lsoc.1986.2052, lire en ligne, consultĂ© le )
  75. ↑ Culture - note p. 208 Thomas Bierschenk in Figures Peules, ed. karthala, 1999
  76. ↑ Ethnologie- Le mode d'extraction du lait chez les Peuls est presque unique au monde. Cependant, il a Ă©tĂ© comparĂ© Ă  deux autres peuples :cit.p. 527 (IV : 3) 
la mĂȘme coutume a Ă©tĂ© signalĂ© ailleurs [que chez les Scythes], en Asie Centrale et chez les Peuls, peuple pasteur de l'Afrique in HĂ©rodote l'enquĂȘte, Livres I Ă  IV, Ă©d. Folio classique, 2006
  77. ↑ p. 62-64 in Figures Peules
  78. 1 2 Henri Tourneux, Les prĂ©parations culinaires chez les Peuls du DiamarĂ© (Cameroun), 30 p. (lire en ligne), p. 12
  79. ↑ « Le veuvage Â». p. 50-51 in Les Peuls du Dallol Bosso, coutumes et mode de vie de Boubacar Hama BeĂŻdi, Ă©d. SĂ©pia, 1993
  80. ↑ Moyenne en zone urbaine Ă©tablie par Marguerite Dupire Organisation sociale des peuls in Étude d'ethnographie comparĂ©e, ed.Plon, 1970, Paris. L'espĂ©rance de vie en Afrique Ă©tant de 53 ans en moyenne.ConsĂ©quence des difficultĂ©s Ă©conomiques, les mariages surviennent de plus en plus tard. Autrefois ils arrivaient vers 15-17 ans
  81. ↑ Sociologie - p. 392-393, Amadou AmpĂątĂ© BĂą
  82. ↑ « Le divorce Â». p. 51-59 in Les Peuls du Dallol Bosso coutumes et mode de vie de Boubacar Hama BeĂŻdi, Ă©d. SĂ©pia, 1993
  83. ↑ -p. 249, Marguerite Dupire
  84. ↑ Sociologie- p. 49-50, Jean Boutrais, « Figures Peules Â», ed. Karthala, 1999, France.
  85. ↑ AnaĂŻs Leblon, « Le patrimoine pastoral au prisme de la dĂ©centralisation politique. Les fĂȘtes du yaaral et du degal au Mali Â», GĂ©ographie et cultures, no 79,‎ , p. 11–28 (ISSN 1165-0354, DOI 10.4000/gc.362, lire en ligne, consultĂ© le )
  86. ↑ (en-GB) Marie Brossier, CĂ©dric Jourde et Modibo Ghaly CissĂ©, « Relations de pouvoir locales, logiques de violence et participation politique en milieu peul (rĂ©gion de Mopti) Â», sur Centre FrancoPaix en rĂ©solution des conflits et missions de paix, (consultĂ© le )
  87. ↑ Marguerite Dupire, Peuls Nomades
  88. 1 2 DaniĂšle Kintz, « Ce que disent les anthroponymes peuls Â», Langage & sociĂ©tĂ©, no 36,‎ , p. 27-40 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Bibliographie

Littérature

  • Amadou HampĂątĂ© BĂą, Contes initiatiques peuls, Pocket, 2000, 416 p.
  • Amadou HampĂątĂ© BĂą et Germaine Dieterlen, Koumen : texte initiatique peul, Cahiers de l'Homme, 2010, 95 p.
  • Fatimatou BaldĂ©, Contes peuls, Lyon, Baudelaire, 2010, 110 p.
  • Christiane Seydou, Contes peuls du Mali, Karthala, 2005, 482 p.
  • Christiane Seydou, ÉpopĂ©e peule de BoĂ»bou ardo Galo, Karthala, 2010, 279 p.
  • Christiane Seydou, L'Ă©popĂ©e peule du Fuuta Jaloo. De l'Ă©loge Ă  l'amplification rhĂ©torique, Karthala, 2011, 360 p.
  • Les aventures de Kataboum : conte bilingue français-peul, L'Harmattan, 1997, 24 p.
  • Abel MoumĂ© Etia, Le FoulbĂ© du Nord-Cameroun, Bergerac, Imprimerie GĂ©nĂ©rale, 1948, 22p
  • Mamadou Ba, Analyse philosophique des formes symboliques peules. Memoire de Master, Ucad; 2016.

Études

Généralités

  • Alain DaniĂ©lou, La Civilisation des diffĂ©rences, Kailash, 2004 ( (ISBN 2842680979)
  • Thierno Diallo, Sur l’origine et la dispersion du peuple peul avant le XIXe siĂšcle, Paris, universitĂ© de Paris, 1964 (diplĂŽme d’études supĂ©rieures, publiĂ© en 1972, Dakar, universitĂ© de Dakar, Annales FacultĂ© des Lettres, no 2, p. 118-193
  • Marguerite Dupire, Organisation sociale des Peul. Étude d’ethnographie comparĂ©e, Paris, Plon, 1970, 624 p. (thĂšse de doctorat)
  • Henri Lhote, « L'extraordinaire aventure des Peuls Â», PrĂ©sence africaine, no 22, octobre-, p. 48-57
  • Aboubacry Moussa Lam, De l'origine Ă©gyptienne des peuls, PrĂ©sence africaine, 1993, 463 p. (ISBN 2708705709)
  • Alain Le Pichon, Souleymane Balde et Diawne Diamanka, Le Troupeau des songes. RĂ©cits, Maison des Sciences de l'Homme, (ISBN 2735104117)
  • Oumar Niang, RĂ©flexion sur l'origine des termes Fulbe, pullo et aussi Wolof, Bambara, Soninke), 2018,
  • Oumar Niang, Les patronymes Fulbe (peuls), origine mythique et symbolique, 2017, https://www.ndarinfo.com/Les-patronymes-fulbe-peuls-origine-mythique-et-symbolique-Par-Oumar-NIANG_a20377.html [archive].
  • Oumar Niang : Traditions, Valeurs et symboles liĂ©s au mythe de caamaaba, 2016, https://pulaar.org/2016/11/07/traditions-valeurs-et-symboles-lies-au-mythe-de-caamaaba/ [archive].
  • Oumar Niang : Quelques repĂšres sur l'origine des termes : Tekrur (Tekrour), Takrur, Tukloor, Haalpulaar, par Niang Oumar
  • Roger Botte, Jean Boutrais, Jean Schmitz Figures Peules, Karthala, 1999
  • Alain Anselin, La Question Peule, Karthala

Peuls du Sénégal

  • Cheikh Ba, Les Peuls du SĂ©nĂ©gal : Ă©tude gĂ©ographique, Paris, universitĂ© de Paris-VII, 1982, 541 p. (thĂšse d'État, publiĂ©e)
  • Oumar Ba, Les Peuls du Fouta Toro Ă  travers leur tradition nationale orale et Ă©crite, Paris, universitĂ© de Paris, 1973, 1724 p. (TDU)
  • Oussouby TourĂ© et JoĂ«l Arpaillange, Peul du Ferlo, Paris, L’Harmattan, 1986, 77 p.

Peuls de Guinée

  • Gilbert Vieillard, Notes sur les Peuls du Fouta-Djallon (GuinĂ©e française), Institut français d'Afrique noire, 1940

Peuls du Niger

  • Boubacar Hama BeĂŻdi, Les Peuls du Dallol Bosso : coutumes et mode de vie, SĂ©pia, 1993, 188 p.
  • Sandrine Loncke, Les peuls Bororos : nomades du Sahel, Vilo, 2000

Peuls de Mauritanie

  • Sophie Caratini, Les sept cercles, Une odyssĂ©e noire, Thierry Marchaisse, 2015

Peuls de CĂŽte d'Ivoire

  • Philippe Bernardet, Association agriculture-Ă©levage en Afrique : les Peuls semi-transhumants de CĂŽte d'Ivoire, Éd. l'Harmattan, 1984

Peuls du Mali

  • Youssouf Tata CissĂ©, L'Empire du Mali : Les Peuls du Manding, Fondation SCOA pour la recherche scientifique en Afrique noire, s.d.

Peuls du Burkina Faso

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes