AccueilFrChercher

L’expression casus belli est une locution latine, signifiant littéralement « cas de guerre », qui désigne un acte de nature à motiver, pour le gouvernement d’une nation, une déclaration de guerre[1].

Dans la plupart des cas, il peut s'agir de querelles de succession, du franchissement d'une frontière ou d'une zone démilitarisée par des troupes, d'atteintes physiques à la personne d'un ou de plusieurs ressortissants, d'aide à un mouvement terroriste ou factieux, d'arraisonnement de navire, d'attentat terroriste, de remise en cause d'engagements internationaux, etc. Il existe des casus belli provenant de griefs multiples, l'accumulation des sujets de conflit rendant plus sérieuse la solution belliciste.

Le motif réel d'une guerre, lorsqu'il n'est pas légitime, est souvent dissimulé derrière un casus belli factice. Des incidents de frontières, des événements violents fortuits, comme un assassinat politique ou un attentat, provoqués ou montés de toutes pièces (opérations dites sous fausse bannière) ont souvent été utilisés par les nations pour justifier, par la voie d'une propagande, leur initiative d'un conflit armé ouvert présentée comme une riposte nécessaire (ou pour obtenir l'entrée en guerre d'un allié à leur côté) à l'encontre d'un pays tiers.

Exemples

Antiquité

Moyen Âge

Période moderne

Période contemporaine

Attaque des tours du World Trade Center qui conduisit à la Guerre d'Afghanistan, de 2001 à 2014.

Autres : Mythologie grecque ou fictions

  • Le roi de Troie, Laomédon, ne tenant pas sa promesse de donner des chevaux immortels[3] refuse l'hospitalité envers les marins Argonautes[4], Héraclès lui mène la guerre.
  • L'enlèvement d'Hélène par Pâris est la cause de la guerre de Troie dans l'Iliade[5].
  • Morris, créateur de Lucky Luke, décide dans le tome Le Juge (caricature du juge Roy Bean) d'égratigner cette expression fort employée en justice pour se moquer du langage souvent incompréhensible des avocats. Lors d'un jugement, le juge dit qu'il y a là un casus belli, ce qui fait répondre à l'accusé Bad Ticket : « Je ne connais pas ce Casus Belly dont vous parlez et je ne lui ai rien fait ! ».

Notes et références

  1. Le Grand Robert, art Casus belli.
  2. Ignacio Ramonet, « Armes d'intoxication massive », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 32.
  4. Darès le Phrygien, Histoire de la destruction de Troie [détail des éditions] [lire en ligne], II et III.
  5. Par exemple, Apollodore, Épitome [détail des éditions] [lire en ligne], III, 1.

Articles connexes

  • Jus ad bellum
  • Casus fœderis