Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne | |
Icône de l'exposition. | |
Général | |
---|---|
Type-BIE | Universelle |
Catégorie | Expo de seconde catégorie |
Bâtiment | Palais de Chaillot |
Surface | 101 hectares |
Fréquentation | 31.040.955 visiteurs |
Tarifs | 6 francs Jours populaires : 3 francs Jours de gala : 12 francs |
Participants | |
Nombre de pays | 54 |
Localisation | |
Pays | France |
Ville | Paris |
Site | Palais de Chaillot, Champ-de-Mars, Seine |
Coordonnées | 48° 51′ 44″ nord, 2° 17′ 17,7″ est |
Chronologie | |
Date d'ouverture | |
Date de clôture | |
Éditions Universelles | |
Précédente | Exposition universelle de 1935 , Bruxelles |
Suivante | Foire internationale de New York 1939-1940 , New York |
Éditions spécialisées | |
Précédente | Exposition spécialisée de 1936 , Stockholm |
Suivante | Exposition Aéronautique Internationale de la ligue de défense aérienne de Finlande 1938 , Helsinki |
L'Exposition universelle de 1937, officiellement Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne, qui se tient à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937, est la première exposition universelle organisée en France selon les règles de la Convention de Paris de 1928 sur les expositions internationales. C'est également le dernier événement de ce genre à avoir eu lieu à Paris et en France.
Organisation
Préparation de l'Exposition
Les pavillons du Troisième Reich (à gauche) et de l'URSS (à droite) se font face de part et d'autre de la tour Eiffel.
La loi du 6 juillet 1934 décide l'organisation d'une Exposition internationale à Paris. Le , Edmond Labbé est nommé commissaire général par le gouvernement français. Il a, parmi ses collaborateurs, Henri Giraud et Paul Léon. Edmond Labbé doit rassembler différentes propositions du Parlement français dans un projet d'exposition cohérent. Il choisit de démontrer que l'art et la technique ne s'opposent pas mais que leur union est au contraire indispensable : « le Beau et l'Utile doivent être, dit-il, indissolublement liés ». Dans un contexte de crise économique et de tensions politiques internationales, l'Exposition de 1937 doit également promouvoir la paix : la couleur bleue doit dominer.
Le projet est, à l'origine, regardé comme modeste : l'Exposition s'installe principalement sur le Champ-de-Mars et dans les jardins du Trocadéro. Les terrains font l'objet de deux agrandissements successifs et s'étendent de l’esplanade des Invalides et du pont de l'Alma jusqu'à l'île aux Cygnes[1], avec des annexes prévues aux portes de l'Ouest de Paris.
De l'avis des architectes modernes, la préparation de l'Exposition internationale pour 1937 avait été mal engagée, ce qu'avait exprimé Robert Mallet-Stevens en démissionnant du comité préparatoire. C’est l'arrivée au pouvoir du Front populaire qui relance la participation de l’avant-garde à cette manifestation, alors que le contexte politique international est préoccupant et que le retour à l’ordre stylistique triomphe. Mallet-Stevens, qui intervient pour soutenir à nouveau les tenants de l'architecture moderne au sein du comité d'organisation, se voit alors confier cinq pavillons. Outre deux pavillons significatifs de la politique du gouvernement : celui de la Solidarité nationale et celui de l’Hygiène, dont il organise l’accès par deux rampes majestueuses, le long de la Seine, trois autres bâtiments lui sont commandés par des établissements industriels et commerciaux : le palais de l'Électricité et de la Lumière[2], particulièrement spectaculaire la nuit, le pavillon du monopole des tabacs et allumettes (suivant affiche) et celui des Cafés du Brésil. Il conçoit également, avec les frères Jean et Joël Martel, le Signal des Ciments français, qui prolonge leur expérience des arbres en « ciment armé » de l’Exposition de 1925.
La plupart des bâtiments et aménagements sont temporaires, à quelques exceptions près[4] :
- le palais de Chaillot remplace l'ancien palais du Trocadéro, qui a été détruit en 1935 ;
- la tour Eiffel est modernisée par la suppression des arcades du premier étage et la pose d’un nouvel éclairage ;
- le palais de Tokyo est construit sur les terrains de la manutention militaire et de l'ambassade de Pologne ; celle-ci est démolie et l'hôtel de Sagan acheté par l'État français est offert à la Pologne en compensation. Le palais de Tokyo reçoit d'une part le musée d'Art moderne de Paris et le musée national d'Art moderne d'autre part, dont les collections étaient jusqu'alors exposées au palais du Luxembourg ;
- le palais d'Iéna, construit pour abriter le musée national des Travaux publics qui ferme seize ans plus tard faute de visiteurs, accueille ensuite le Conseil économique et social ;
- la largeur du pont d'Iéna est doublée, cette fois par une construction en dur.
En 1936, les mouvements sociaux nés du Front populaire entraînent de grands retards dans les travaux (sauf pour le pavillon de l'URSS) et de nombreux incidents sur les chantiers : grèves, blocages. L'ouverture est prévue symboliquement le , date importante pour un gouvernement de Front populaire. Tout retard ferait en effet l'objet de moqueries de la part de la droite. Le gouvernement cherche un homme énergique pour la faire respecter : il nomme Max Hymans comme nouveau commissaire général. Il faut payer des sur-salaires pour faire travailler les ouvriers le soir et le dimanche. Max Hymans remplit sa mission, ce qui contribue à former sa réputation d'homme énergique. Certains des bâtiments ne sont pas terminés. D'autres, appelés à durer, ne le seront qu'après l'Exposition, sans que le public ne le remarque, comme le palais d'Iéna, œuvre d’Auguste Perret, qui ne sera terminé qu'en 1946[5]. Le jour de l'ouverture, les deux pavillons principaux, qui se font symboliquement face de part et d’autre de la tour Eiffel, sont terminés et reçoivent la médaille d'or de l'Exposition : celui de l'Allemagne du Troisième Reich et celui de l'URSS. Mais finalement l'Exposition ouvre le , avec moins d'un mois de retard sur le calendrier prévu. Le Triomphe de la volonté de Leni Riefenstahl y est présenté en grande pompe et reçoit le prix du meilleur documentaire.
Plan général de l'Exposition
États et territoires représentés
Les États souverains, la France et ses colonies, ainsi que des territoires placés sous mandat, disposent chacun d'un pavillon, pour un total de 55 bâtiments. Les sections étrangères se répartissaient dans les jardins du Trocadéro, autour des fontaines, et de l'autre côté du pont de l'Alma, aux pieds de la tour Eiffel et jusqu'à l'avenue bordant l’École militaire. Les colonies françaises sont regroupées sur l'île aux Cygnes. Un pavillon du « Comité de la Terre d'Israël » intitulé « Pavillon d'Israël en Palestine » et un restaurant roumain sont également présents.
« Cette rencontre est le dernier espoir pour la paix en Europe. Cinquante nations y sont représentées, mais l'image mythique de cette manifestation reste pour le monde entier celle de deux tours qui se font face : le pavillon de l'Allemagne hitlérienne et de la Russie stalinienne, chacune couronnée de motifs sculpturaux symboliques et agressifs : l'aigle nazi, et le couple de kolkhoziens brandissant la faucille et le marteau[7]. »
- Afrique-Équatoriale française
- Afrique-Occidentale française
- Algérie
- Allemagne
- Argentine
- Australie
- Autriche
- Belgique
- Brésil
- Bulgarie
- Canada
- Comité de la Terre d'Israël
- Congo belge
- Danemark
- Estonie, Lettonie et Lituanie
- États pontificaux
- États du Levant
- Égypte
- États-Unis
- Espagne
- Finlande
- Grande-Bretagne
- Grèce
- Guadeloupe
- Haïti
- Hongrie
- Indes françaises
- Indochine
- Irak
- Israël en Palestine
- Italie
- Japon
- Luxembourg
- Madagascar
- Maroc
- Martinique
- Mexique
- Monaco
- Norvège
- Pays-Bas
- Pologne
- Portugal
- Pérou
- Réunion
- Roumanie
- Siam
- Suède
- Suisse
- Tchécoslovaquie
- Tunisie
- Union d'Afrique du Sud
- URSS
- Uruguay
- Venezuela
- Yougoslavie
Principales réalisations françaises
Palais et pavillons
L'année de cette Exposition universelle est aussi celle des « grands travaux » de Robert et Sonia Delaunay, en même temps que celle des tensions sociales et internationales.
« L'Allemagne, l'URSS, l'Espagne, l'Italie, et même la France, se défient dans un concours de néo-classicisme grandiloquent, avec des bâtiments lourds et agressifs à l'opposé de l'objectif initial de l'Exposition qui était de regrouper tout ce qui unit les hommes et rien de ce qui les sépare[8]. »
La France n'est pas plus novatrice que les autres pays, à l'exception de quelques réalisations comme le Palais de l'air et le Palais des chemins de fer décorés par Robert et Sonia Delaunay, ainsi que le Pavillon de la lumière de Robert Mallet-Stevens[8] pour lequel Raoul Dufy réalise La Fée Électricité, considéré comme le plus grand tableau du monde jusque dans les années 1970, en hommage aux pionniers de l'électricité. Un disjoncteur de 500 000 volts (record mondial de la puissance) a été installé devant la fresque[9].
Situé dans l'axe du champ-de-Mars, le pavillon de la lumière en ferme la perspective par un mur incurvé de six cents mètres carrés, dont la surface est recouverte de perles, ce qui permet, le soir, de projeter des films en Cinémascope dont le procédé est dû au professeur Henri Chrétien[9].
Léon Blum a voulu que l'avant-garde soit présente durant cette manifestation. Il confie la décoration du palais des chemins de fer et du palais de l'air à Robert et Sonia Delaunay à la condition qu'ils fassent travailler cinquante peintres chômeurs. L'entreprise, gigantesque, est constituée d'une peinture de 780 m2 pour le palais de l'air, et d'une composition de 1 772 m2 pour le palais des chemins de fer auxquelles s'ajoutent des bas-reliefs de couleur et un panneau de 150 m2. Réunis dans un garage de la porte Champerret, les artistes ont vécu et travaillé en commun. Il y a notamment Jean Bertholle, Léopold Survage, Pierre Hodé, Roger Bissière, Jean Le Moal et Alfred Manessier[8].
Le pavillon de l'Éducation nationale était décoré d'une peinture de Gabriel Moiselet (1885-1961), L'Activité dans les écoles supérieures de jeunes filles, qui réalisa également le décor du Comité olympique.
Le Palais de la ville de Paris
Sous la direction de l'architecte Charles Halley[12],[13], chargé du Programme d’aménagement du commissariat général et des salons de réceptions de la ville de Paris, dans le palais de Tokyo, occupé actuellement par le musée d’Art moderne de la ville de Paris, Gaston Suisse, assisté de Jean Durand, réalisa un ensemble de 128 panneaux laqués[14].
L’escalier d’honneur et la grande galerie de plus de 200 m2, permettant d'accéder aux salons de réception où les officiels recevaient les personnalités, furent décorés d’un ensemble présentant « l’art et la technique » dans la France de 1937[15]. Pour ce travail, Gaston Suisse réalisa neuf ensembles qui, chacun, symbolisait un des thèmes abordés : les transports terrestres, intercontinentaux, la métallurgie, l’électricité, la technologie moderne, l’agriculture, le travail du bois, de la pierre, et l’artisanat d’art[16].
Les décors muraux des pavillons
Pour le palais des chemins de fer, Robert et Sonia Delaunay exécutent plusieurs grandes peintures murales de 225 mètres carrés chacune[17], parmi lesquelles : Voyages lointains[18]. Sonia Delaunay a créé d'autres peintures monumentales de très grand format pour le palais de l'air, aujourd'hui conservées en Suède à Lund au musée des Esquisses, notamment Moteur d'avion et Hélice et tableau de bord ; elle obtiendra la médaille d'or[19]. De ses peintures monumentales, il reste également Portugal conservée à Paris au musée national d'Art moderne, dont un dessin, Étude pour Portugal, peinture murale, gouache sur papier, 38,5 × 93 cm, est également conservé au National Museum of Women in the Arts de Washington[20].
Robert Delaunay aborde ainsi l'art mural à grande échelle. Dès 1935, il avait été pressenti pour participer à cette gigantesque exposition, mais, contrairement à de nombreux artistes, il n'a fait aucun acte de candidature. L'attention a été attirée sur lui grâce à une exposition intitulée Revêtements muraux en relief et en couleurs de Robert Delaunay réalisée cette même année par la revue Art et Décoration. Il s'en explique dans la revue Commune : « Moi artiste, moi manuel, je fais la révolution dans les murs. En ce moment, j'ai trouvé des matériaux nouveaux qui transforment le mur, non seulement extérieurement mais dans sa substance même. Séparer l'homme de l'art ? Jamais. Je ne peux pas séparer l'homme de l'art puisque je lui fais des maisons[21]. » Pour la décoration du palais du chemin de fer, il reproduit à grande échelle son tableau Rythme sans fin, avec la volonté de mettre l'avant-garde à portée de tous[22].
Les travaux de Sonia et Robert Delaunay et des autres artistes ayant œuvré dans les deux pavillons ont été présentés au centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, qui conserve dix panneaux monumentaux et plusieurs dessins et maquettes des deux artistes[23], à l'occasion de la rétrospective Robert Delaunay tenue du au [24] et de l'exposition Sonia Delaunay au musée d'Art moderne de la ville de Paris du au .
Pour le théâtre de Chaillot, de nombreux panneaux muraux, toujours en place, furent également commandés aux artistes, notamment ceux de l'escalier du foyer confiés aux nabis Pierre Bonnard, Édouard Vuillard et Ker-Xavier Roussel.
D'autres furent commandés à Fernand Léger, qui en confiera la réalisation à grande échelle à son élève Asger Jorn.
Pour le pavillon du Luxembourg, dans le salon d’honneur, quatre grandes peintures, deux de sept mètres de long représentant les châteaux de Vianden et de Bourscheid, et deux de cinq mètres représentant les châteaux de Esch-sur-Sûre et de Bourglinster (lb), furent réalisées par Paul Jouve[25], reliées entre elles par des arbres stylisés.
Le pavillon des Temps nouveaux
Conçu par Le Corbusier et Pierre Jeanneret, cet édifice n'avait aucun rapport avec l'architecture quelque peu « antiquisante » des pavillons de l'URSS, de l'Allemagne et même de certaines réalisations françaises parmi les plus spectaculaires. Le Corbusier avait proposé de construire en grandeur réelle une unité d'habitation pour trois mille habitants, permettant de montrer aux visiteurs toutes les techniques nouvelles en ce domaine (isothermie, insonorisation, chauffage…)[26]. Une telle réalisation ne pouvait être financée que si le bâtiment restait en l'état après l'Exposition et, de fait, se trouvait définitivement utilisé. Le Parlement et la direction générale des Beaux-Arts donna son aval au projet, mais se réserva le droit, en tant que propriétaire du terrain, de tout démolir après l'Exposition[27].
L'ambitieux projet fut réduit à un pavillon de toile, sorte de tente dite pavillon des Temps nouveaux[28], soutenue par des pylônes d'acier, et située sur un terrain annexe de la porte Maillot[27].
Centre régional
Le Centre régional, situé à l'ouest du Champ-de-Mars, sur le quai de Seine, entre l'île aux Cygnes et la tour Eiffel, regroupe les pavillons de vingt-cinq régions françaises.
Les panneaux de la fontaine du « pavillon landais » se trouvent square des Anciens-Combattants à Mont-de-Marsan.
Le peintre Yvan Gallé a décoré le pavillon de la région Poitou. Il orna le pavillon d'une monumentale huile sur toile de huit mètres sur deux, qui représente la côte Atlantique de Nantes à Bordeaux encadrée de deux galions[29] et intitulé logiquement La côte Atlantique[30]. Le tableau a été vendu en 2008 chez Drouot.
Pierre-Gaston Rigaud réalise la fresque Lot et Garonne - Gers avec son fils Jean pour le pavillon de Guyenne et de Gascogne et ils reçoivent une médaille d'or[31].
Le pavillon de la Normandie est dû, entre autres, au Dieppois Georges Feray et au Coutançais André Robinne.
Le pavillon de la Bretagne se trouve le long des berges de la Seine. Le bâtiment est dessiné par l'architecte rennais Charles Coüasnon[32]et la scénographie des salles est de Joseph Gauthier, Louis Garin, Jacques Motheau et René-Yves Creston. Le portail en ferronnerie par Edgar Brandt a été conservé et se trouve maintenant à Rennes, à l'entrée de la Chambre de métiers et de l'artisanat d'Ille-et-Vilaine[33]. Il accueille une mappemonde de faïence de 1,60 m de diamètre réalisée par René-Yves Creston. À la fin de l'exposition, le pavillon est démonté, et remonté en 1938 à Seraincourt (Val-d'Oise) pour servir de mairie[34].
Centre des métiers
Le Centre des métiers, situé à l'est du Champ-de-Mars, sur le quai de Seine à l'emplacement actuel du musée du quai Branly, regroupe :
- l'agriculture ;
- l'ameublement ;
- l’architecture privée ;
- les arts graphiques ;
- les arts plastiques ;
- la bijouterie ;
- le bronze ;
- la céramique et la verrerie ;
- la décoration ;
- la ferronnerie ;
- le luminaire ;
- la parure et la mode ;
- la maroquinerie ;
- un restaurant de prestige ;
- le thermalisme ;
- le tourisme ;
- la tapisserie ;
- les vitraux.
Entreprises
Un grand nombre d'entreprises et de corporations françaises, publiques et privées, mais aussi étrangères, possèdent un pavillon :
- Banque transatlantique ;
- Bata ;
- Brun ;
- Byrrh ;
- Café Martin ;
- Cafés du Brésil ;
- Cinzano ;
- Club des architectes ;
- Comité bananier ;
- Comité des vins ;
- Hachette ;
- Larousse ;
- Lefèvre-Utile ;
- Lever ;
- Liebig ;
- Manufacture des Gobelins ;
- Grands Magasins du Louvre ;
- Nestlé ;
- Palais du Froid, architecte Maurice Fournier ;
- Pernod ;
- Philips ;
- Saint-Gobain ;
- Société des artistes décorateurs (SAD) ;
- Sarlino ;
- Service d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes ;
- Tiranty ;
- Union corporative des artisans français (UCAF) ;
- Union des artistes modernes (UAM).
Le planétarium
L'Exposition permet la construction du premier planétarium de France, alors que ce type d'installation existe depuis une dizaine d'années, par exemple à Stockholm ou Chicago. À la suite d'un débat portant sur son emplacement, il n'est finalement pas intégré au sein du complexe de pavillons mais positionné dans le parc d'attractions[35]. Il est dirigé par Reysa Bernson, une astronome ayant consacré une intense activité à l'éducation astronomique notamment de la jeunesse. Il accueille 800 000 visiteurs en six mois, et ce succès contribue à l'installation d'autres planétariums en France dans les années ultérieures[36].
Les pavillons étrangers
Pavillon de l'Allemagne
Haut de 54 mètres, couronné d'un aigle tenant une croix gammée dans ses serres, le pavillon de l'Allemagne a été conçu par Albert Speer, architecte en chef du Parti nazi et futur ministre des Armements du Reich, et aménagé intérieurement par Woldemar Brinkmann. Il a fallu des tonnes de matériaux et un nombre impressionnant d'ouvriers allemands venus par trains entiers d'outre-Rhin pour construire ce mastodonte d'acier recouvert de pierre. Les maquettes du pavillon sont visibles sur le site de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine de Paris[37].
« Comment imaginer, devant la pauvreté architecturale de ce néo-classicisme factice et grandiloquent que l'Allemagne était encore, il y a peu de temps, la patrie du Bauhaus[8]. »
« Le Pavillon du IIIe Reich est un des deux pavillons vedettes, énormes, qui se font face comme un défi : le pavillon de l'Allemagne surmonté d'un aigle énorme, livré aux mains de l'architecte Albert Speer en contradiction avec l'inventivité du Bauhaus[38], et le pavillon de l'URSS de Boris Iofane, prototype de l'architecte stalinien que domine un gigantesque couple musclé brandissant une faucille et un marteau[26]. »
Des années après l'exposition, Speer dira dans ses mémoires : « Les emplacements étaient répartis de telle manière que le pavillon allemand et le pavillon soviétique devaient se faire face, trait d’ironie de la direction française de l’Exposition. Le hasard voulut qu’au cours d’une de mes visites à Paris, je m’égare dans une salle où se trouvait la maquette secrète du pavillon soviétique. Sur un socle très élevé, une sculpture d’une dizaine de mètres de hauteur s’avançait triomphalement vers le pavillon allemand. Voyant cela, je conçus un cube massif, rythmées par de lourds pilastres, paraissant arrêter cet assaut, tandis que, du haut de la corniche de ma tour, un aigle, la croix gammée dans ses serres, toisait du regard le couple soviétique »[39].
Groupes sculptés
Devant le pavillon, deux ensembles de sculptures, l'un La Camaraderie à gauche et l'autre, La Famille à droite, sont les œuvres de Josef Thorak, Autrichien, sculpteur officiel du Reich[40]. Elles sont fondues en 1949[41].
Pavillon de l'Espagne
La présentation de Guernica a lieu dans le pavillon de la Seconde République espagnole, mais elle n'est pas célébrée comme une réussite. La réception de cette œuvre est fort mauvaise, car la plupart des œuvres récentes du peintre étaient inconnues du grand public. D'autre part, les dirigeants républicains espagnols jugeaient l'œuvre « anti-sociale, ridicule, et tout à fait inadéquate à la saine mentalité du prolétariat. Il fut même question de la retirer du pavillon. Elle fut jugée formaliste par les communistes[42] ». Aragon fit état de sa réserve, et la pire critique vint de Clement Greenberg, alors marxiste : « Cette immense peinture fait penser à un fronton portant une scène de bataille, qui serait passé sous un rouleau compresseur en mauvais état[43]. »
Calder expose, devant Guernica, la Fontaine de mercure, une fontaine perpétuelle dans laquelle coule du mercure, actuellement conservée à la fondation Miró, en hommage aux mineurs des mines de mercure de la ville espagnole d'Almadén qui résistaient alors au franquisme[44],[45]. Juan Navarro Ramón expose une toile intitulée Te vengaremos, aujourd'hui conservée à Barcelone au musée national d'Art de Catalogne. Joan Mirò affirmera son opposition à Franco en réalisant un pochoir-affiche Aidez l'Espagne, ainsi qu'un grand panneau intitulé El Segador (le Faucheur), incarnation de la révolte des paysans catalans[46].
Pavillon de la Finlande
Son concepteur est le designer Alvar Aalto[47]. Les architectes français collaborateurs d'Aalto sont : Albert Drouet[48] Alphonse Jouven[49], Bier et Éric Bagge[50]. Alvar Aalto fait partie avec Le Corbusier du congrès international d'architecture moderne (CIAM) qui se tient cette même année à Paris[27].
Pavillon d'Israël en Palestine
Le pavillon du Comité de la Terre d'Israël, dont le fronton portait « Pavillon d'Israël en Palestine » présentait des documents sur la structure politique et sociale de la patrie juive de Palestine, sur le développement économique, l'agriculture, l'industrie, la vie intellectuelle, les recherches techniques et le tourisme. Il y était évoqué les figures de Lord Arthur Balfour, de Dizengoff, le fondateur de Tel Aviv, du baron Edmond de Rothschild et du poète Haïm Nahman Bialik[51].
Pavillon du Portugal
Le pavillon du Portugal, alors connu sous le nom d'Estado Novo pendant le régime salazariste, fut imaginé et créé par l'architecte, photographe et peintre portugais Francisco Keil do Amaral[52]. Ce dernier a souhaité concilier modernisme et traditionalisme, en montrant que la production du pays avait su évoluer sans que le progrès industriel n'anéantisse l'héritage culturel et ancestral portugais, représenté à travers la mise en avant de divers objets typiques de l'artisanat de chaque régions du Portugal. Le pavillon a été officiellement inauguré le [53] sous le nom « Pavillon des Temps Nouveaux » (Pavilhão dos Novos Tempos) et Antonio Ferro en fut le commissaire d'exposition[54]. Le pavillon aborde une forme compacte avec des touches Art déco et symétriques, avec des balcons à l'étage supérieur et un large couloir au rez-de-chaussée. Son volume est plus élevé dans le bloc central et le tout est marqué par les armoiries du Portugal, couronnées par de fines colonnades où sont dépeintes des croix du Christ, qui se fondent dans un jeu de lignes perpendiculaires[55].
Le bâtiment se trouvait juste à côté de celui de l'Allemagne, en bord du quai de la Seine où était ancré des reproductions de rabelo, des barques qui transportent les tonneaux de vin du porto sur le Douro, tout en côtoyant diverses terrasses et esplanades[56]. L'intérieur du pavillon abritait une salle des colonies portugaises, une salle d'exposition sur l'artisanat, une salle sur les découvertes scientifiques récentes ainsi que sur la synthèse des produits agricoles et d'une salle sur le tourisme. Dans le salon d'honneur trônait une statue du président de la République portugaise, le général Óscar Carmona. En 1942, le régime portugais remettra le pavillon à l'honneur avec un film commémoratif et documentaire d'António Lopes Ribeiro[57],[58].
Pavillon de l'Italie
« Il est construit dans le style d'un décor de cinéma pompeusement artificiel qui entend rappeler les fastes de la Rome antique[8]. »
On peut en voir plusieurs facettes sur le site de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine[59]. Conçu par Marcello Piacentini, cette réalisation était, selon Hugo Delarbre, un succès en termes de propagande et un bel exemple de l'esthétique fasciste dans le style licteur[60]. Il est surmonté d'une statue équestre symbolisant le génie de l'Italie[61].
Pavillon du Japon
Le pavillon japonais, avec sa structure métallique légère ajourée de portiques et claustras élevée sur de fins pilotis et sa passerelle d'accès, a été réalisé par Junzō Sakakura, un disciple de Le Corbusier, qui deviendra le fer de lance du mouvement moderne au Japon, après avoir obtenu le Grand Prix de l'exposition pour ce pavillon national[62].
Pavillon de Luxembourg
Construit par l'architecte luxembourgeois Nicolas Schmit-Noesen dans les jardins conçus par l’architecte paysagiste urbaniste Henry Luja[63], le pavillon du grand-duché du Luxembourg, d'une conception volontairement sobre dans ses lignes extérieures, met en valeur ses parties artistiques. Sa façade principale supporte un grand bas-relief réalisé par les artistes luxembourgeois Pierre Blanc, Kratzenberg, Nossbuch et Deitz. « La décoration de la porte principale est formée de figures allégorique représentant le travail de la terre, le travail du sous-sol et le travail du fer réalisées par Gustave Frémont »[64].
À l'intérieur, dans la salle d’honneur du pavillon, sur grand fond doré et gravé, se détache le portrait en pied de S.A.R Mme la grande-duchesse de Luxembourg par le peintre Hubert-Denis Etcheverry, entouré par quatre grandes peintures de Paul Jouve, qui revêtent les panneaux latéraux. Elles reproduisent quatre vieux châteaux forts : Vianden, Bourscheid, Esch-sur-Sûre et Bourglinster (lb)[65].
Pavillon de l'URSS
Il fait face au pavillon de l'Allemagne. On ne trouve, dans cette architecture, aucune trace de la période constructiviste russe. Le pavillon de l'URSS, long de 160 m, a été conçu par Boris Iofane[66] et Vera Moukhina, qui a réalisé la sculpture. Il a une façade recouverte de marbre sur laquelle est inscrit « 1917-1937 » pour bien marquer que l'histoire de ce pays a commencé il y a vingt ans[8].
Le film soviétique Les Marins de Kronstadt de Efim Dzigan a reçu le grand prix de l'Exposition[67].
500 ouvrages sont exposés dans le pavillon, destinés à relayer l'idéologie soviétique dans les domaines économiques, technologiques, artistiques ou encore pédagogiques[68].
Statues
Le pavillon de l'URSS est surmonté du groupe sculpté L'Ouvrier et la Kolkhozienne (taille 25 m) de Vera Moukhina qui, après l'exposition, a été exposé sur un piédestal au Centre panrusse des expositions à Moscou[69]. En 2007, le gouvernement russe décide de créer une reproduction du pavillon soviétique, en y replaçant la sculpture, reproduction inaugurée en 2009[70].
Les statues en béton destinées à l'ornement du pavillon soviétique furent déplacées au château de Baillet, puis détruites pendant l'Occupation et les morceaux déposés après guerre dans la glacière du parc. Redécouvertes en 2004, elles sont restaurées et présentées au public en 2010 au parc de la Villette[71].
Congrès et expositions connexes
Lors de l'exposition se tient un Congrès international des activités féminines[72].
Une exposition Constantin Guys est organisée au musée des Arts décoratifs, par Armand Dorville[73].
Les représentations de l'Exposition
L'Exposition est un moment attendu avec ferveur, si l'on en croit la presse de l'époque. Plusieurs numéros du magazine Regards en font leur sujet principal au printemps 1937 : la préparation de l'Exposition, de jour comme de nuit, fait ainsi la une et le sujet de plusieurs pages dans le numéro du 8 avril 1937. Il en est encore question dans celui du 15 avril. Le 20 mai 1937, Regards consacre à nouveau plusieurs pages à l'Exposition, présente les principaux bâtiments et offre un plan à ses lecteurs. L'Exposition fait encore la une du numéro suivant (27 mai 1937)[74].
Le cinéma n'est pas en reste : l'Exposition est le sujet d'un film sonore de 21 minutes produit par Les Films Populaires[75], à la teneur très politique sous couvert d'une présentation « touristique » des pavillons (l'aigle surmontant le pavillon allemand est montré comme le symbole de la menace hitlérienne, tandis que la statue équestre de Mussolini est tournée en ridicule). L'Exposition est encore au centre de deux films emblématiques du Front Populaire (Le Temps des cerises[76], de Jean-Paul Le Chanois, et Les Bâtisseurs[77], de Jean Epstein, sortis respectivement en 1937 et 1938), ainsi que de la comédie policière belge Les Gangsters de l'expo, d'Émile-Georges De Meyst (1937).
- Diplôme de la médaille d'or reçu par la Société Tapis France Orient de Marseille dirigée par Zareh Tchouhadjian.
- Max Hymans et Albert Lebrun dans la cour de la Sorbonne à l'occasion de l'Exposition de 1937.
- Diplôme de Grand Prix reçu par l'architecte soviétique Andreï Kriatchkov, notamment pour son immeuble des cent-appartements à Novossibirsk.
Vestiges de l'exposition
Notes et références
- ↑ « L'Exposition internationale de 1937 à l'Île des Cygnes », résumé d'un article de Philippe Virat in Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris – no 31.
- ↑ La lanterne présentée au sein du palais de l'électricité équipera le nouveau feu de Créac'h en 1939, qui devient alors le plus puissant du monde. C'est un feu à 2 éclats réguliers blancs 10 secondes, équipé en temps normal de 4 lampes à incandescence de 3 000 W et pour les périodes de brume de 4 lampes à arc qui faisaient passer la puissance de 5 à 500 millions de candelas.
- ↑ Huile sur toile, 217 x 189 cm.
- ↑ Paris, Exposition internationale des arts et techniques de 1937, base Mémoire de la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, sur mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr.
- ↑ Le Palais d'Iéna deviendra le musée national des Travaux publics ; il est aujourd'hui le siège du Conseil économique, social et environnemental, après avoir été le siège de l’Assemblée de l’Union française, puis après 1958 celui de la Communauté française.
- ↑ Archives L'Illustration.
- ↑ Gilles Néret 1987, p. 61.
- 1 2 3 4 5 6 Ferrier et Le Pichon 1988, p. 358.
- 1 2 Ferrier et Le Pichon 1988, p. 359.
- ↑ Emmanuel Bréon, Gaston Suisse Splendeur du laque art déco, Paris, Somogy éditions d'art, (ISBN 978-2757206362), p. 194-219.
- ↑ Dans cet ensemble, Gaston Suisse rend hommage aux artisans et aux artistes, qui par la qualité de leur travail assurent à la France un rayonnement international. On reconnaît dans cette évocation de la dinanderie. Au premier plan, le poisson vagues créé par René Lalique en 1922.
- ↑ Charles Halley, Programme d’aménagement du commissariat général dans le musée d’art moderne de la ville de Paris, quai de Tokyo, Travaux d’art, Paris, 12 octobre 1936, « Musées d'art moderne : achats de la ville de Paris (divers), correspondance, plans, etc » F/12/12180, Exposition internationale de 1937 à Paris, F/12/12114-F/12/13086, Fond du Ministère du Commerce et Industrie, Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine.
- ↑ Julie Alves, Gaston SUISSE (1896 – 1988) La commande du décor Art et Technique pour la Grande Galerie du Commissariat Général de l’Exposition internationale de 1937 auMusée d’Art moderne de la Ville de Paris., Université Panthéon Sorbonne Paris 1 Master 2 histoire du patrimoine et des musées, , 141 p..
- ↑ Dominique Gagneux, Musée d'Art Moderne. Collection ART DECO., Paris Musée, Les collections de la ville de Paris, (ISBN 978-2-7596-0188-2), p. 66.
- ↑ Exposition internationale des Arts et des Techniques dans la vie moderne, Paris 1937, Catalogue général officiel. Tome II. Catalogue par pavillons, Paris, 1937.
- ↑ « Gaston Suisse ».
- ↑ Le Rider et al 1977, p. 141.
- ↑ « Voyage lointain » sur anetcha-parisienne.blogspot.fr.
- ↑ Damase 1991, p. 171.
- ↑ « Étude pour Portugal » sur nmwa.org.
- ↑ Commune, no 22, , p. 1125.
- ↑ Michel Hoog, dans Delaunay, Flammarion, p.91.
- ↑ Œuvres conservées à Paris au musée national d'Art moderne réalisées par Robert et Sonia Delaunay pour l'Exposition de 1937.
- ↑ Rétrospective Robert Delaunay et Exposition de 1937.
- ↑ « Paul Jouve Livre d'or de l'exposition de 1937 »
- 1 2 Michel Ragon 1987, p. 27.
- 1 2 3 Michel Ragon 1987, p. 28.
- ↑ Le pavillon des temps nouveaux
- ↑ Vestiges exposition internationale arts et techniques Paris 1937
- ↑ Tableau la côte Atlantique de Yvan Gallé à Drouot
- ↑ l'entrée des officiels et de PG Rigaud dans le pavillon
- ↑ Charles Coüasnon, sur INHA.fr.
- ↑ « Rennes portail de la Maison des métiers », sur collections.musee-bretagne.fr (consulté le ).
- ↑ « À Seraincourt, le pavillon de la Bretagne fait office de mairie », sur LE PARISIEN journal, (consulté le ).
- ↑ Andrée Bergeron et Charlotte Bigg, « D’ombres et de lumières. L’exposition de 1937 et les premières années du Palais de la découverte au prisme du transnational », Revue germanique internationale, no 21, , p. 187–206 (ISSN 1253-7837, DOI 10.4000/rgi.1529, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Jean-Michel Faidit, « Reysa Bernson et son œuvre fondatrice pour les Planétariums en France », L'Astronomie - bulletin de la Société Astronomique de France, , p. 40-45.
- ↑ Vues du pavillon de l'Allemagne.
- ↑ L'école du Bauhaus, fermée par les Nazis en 1933 ; cette école avant-gardiste avait innové dans tous les domaines : peinture, architecture, design, son influence continua de se répandre dans les milieux d'avant-garde après 1933 Laclotte et Cuzin 1987, p. 58.
- ↑ « Histoire du Canada. By <italic>Robert Lacour-Gayet</italic>. [Les grandes études historiques.] ([Paris:] Fayard. 1966. Pp. 605) », The American Historical Review, (ISSN 1937-5239, DOI 10.1086/ahr/73.2.627-a, lire en ligne, consulté le )
- ↑ La Camaraderie et La Famille par Josef Thorak.
- ↑ Frédéric Therin, « Les deux chevaux de la Chancellerie d'Hitler ont été retrouvés… », sur Le Point, (consulté le ).
- ↑ Pierre Daix 1995, p. 425.
- ↑ Clement Greenberg, (1993). The collected essays and criticism, volume 4 : Modernism with a vengeance, 1957-1969, University of Chicago Press, 1993, réédition 1995 John O'Brian, 358 pages, (ISBN 9780226306247), p. 236.
- ↑ Vestiges de l'Exposition universelle de 1937, en ligne
- ↑ (es) Alexander Calder
- ↑ Jacques Tiberi, « Portrait de la Catalogne, sous le pinceau de Joan Mirò », sur Le Zéphyr, (consulté le ).
- ↑ La maquette est visible sur le site de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine Pavillon de la Finlande.
- ↑ Alber Drouet, sur AGORHA.
- ↑ « Alphonse Jouven », base Léonore, ministère français de la Culture.
- ↑ Éric Bagge sur AGORHA.
- 1 2 Terre d'Israël (Palestine) sur le site des Expositions universelles.
- ↑ André Dias Dantas, Os pavilhões brasileiros nas exposições internacionais, Universidade de Sao Paulo, Agencia USP de Gestao da Informacao Academica (AGUIA), (lire en ligne).
- ↑ « [Exposition internationale des arts et techniques, Paris 1937 : discours jour de l'inauguration du pavillon du Portugal (10 juin 1937)] : [photographie de presse] », sur Gallica, (consulté le ).
- ↑ « Mort de M. Antonio Ferro ancien secrétaire à la propagande du Portugal », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (pt) Teressa João Baptista Neto, Arquiteturas Expositivas e Identidade Nacional : Os pavilhões de Portugal em Exposições Internacinais entre a Primeira Republica e o Estado Novo, Lisbonne, Université de Lisbonne, , 251 p. (file:///C:/Users/dmendezfernendez/Downloads/ArquiteturasExpositivas_HiComp.pdf), page 73-74.
- ↑ « Restos de Colecção: Portugal na Exposição Internacional de Paris », sur Restos de Colecção, 24 de outubro de 2011 (consulté le ).
- ↑ (pt) Frederico Lopes / Marco Oliveira / Guilherme Nascimento, « Noite Portuguesa na Exposição de Paris », sur CinePT-Cinema Portugues (consulté le ).
- ↑ António Lopes Ribeiro, Portugal na Exposição de Paris de 1937, Secretariado da Propaganda Nacional (SPN) (lire en ligne).
- ↑ Le pavillon de l'Italie
- ↑ Hugo Delarbre 2012, p. 131-132.
- ↑ Hugo Delarbre 2012, p. 133.
- ↑ Junzô Sakakura, une architecture pour l'homme, exposition du 26 avril au 28 juillet 2017 à la Maison de la culture du Japon à Paris, site mcjp.fr.
- ↑ Jean-Luc Mousset, Un petit parmi les Grands. Le Luxembourg aux Expositions universelles de Londres à Shanghai, Publications du Musée national d’histoire et d’art Luxembourg, , 371 p. (ISBN 978-2-87985-101-3)
- ↑ Paul Bastian, « Exposition de Paris 1937 Arts et Technique supplément LXVI », L’Illustration, no 4917, , p. 3-4
- ↑ Livre d'or de l'Exposition Internationale de 1937. Le pavillon du Grand Duché du Luxembourg, Luxembourg, Édité par le commissariat général du gouvernement luxembourgeois. 1937.
- ↑ Pavillon de l'URSS sur culture.gouv.fr.
- ↑ « Les Marins de Kronstadt - 1936 », sur cinefiches.com (consulté le ).
- ↑ Benjamin Guichard, « Une archéologie du pavillon soviétique à l’Exposition universelle de 1937 », bulac.hypotheses.org, 6 octobre 2017.
- ↑ « Duel architectural à l’Exposition universelle de Paris de 1937 - Histoire analysée en images et œuvres d’art | https://histoire-image.org/ », sur L'histoire par l'image (consulté le )
- ↑ Restauration de l'ouvrier et la kolkhozienne sur acasculpture.blogspot.fr.
- ↑ Des héros soviétiques dans la glacière sur inrap.fr.
- ↑ Yves Verneuil, « La Société des agrégées, entre féminisme et esprit de catégorie (1920-1948) », Histoire de l’éducation, n°115-116, 2007, p. 195-224.
- ↑ (BNF 33529187).
- ↑ Tous ces numéros sont consultables gratuitement sur Gallica.
- ↑ Le film, nommé Paris 1937, l'Exposition internationale des Arts et techniques, est visible en ligne sur le site de Ciné-Archives.
- ↑ Le Temps des cerises sur le site de Ciné-Archives.
- ↑ Les Bâtisseurs visible en ligne sur le site de Ciné-Archives.
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages collectifs
- Exposition internationale (1937 ; Paris), Exposition internationale. Paris, 1937 : Arts et techniques dans la vie moderne. Le Guide officiel, mai-novembre, Paris, Éditions de la Société pour le développement du tourisme, , 212 p., In-8 (OCLC 313880193, BNF 33899352)
- Bertrand Lemoine (dir.), Paris 1937 : Cinquantenaire de l'Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne, à l'occasion de l'exposition au musée d'Art moderne de la ville de Paris du au , Institut français d'architecture et Paris Musées, 510 p. (ISBN 2-85346-041-X)
- Jean-Louis Ferrier (dir.) et Yann Le Pichon (dir.), L'Aventure de l'art au XXe siècle, Paris, éditions du Chêne-Hachette, , 898 p. (ISBN 2-85108-509-3) préface de Pontus Hultén
- Michel Laclotte, Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture, Paris, Larousse, , 991 p. (ISBN 978-2-03-511307-8)
- Sur les traces des Expositions universelles à Saint-Cloud, catalogue de l'exposition du musée des Avelines (25 mars au 31 mai 2009), Saint-Cloud, 2009
Autres
- Sylvain Ageorges, Sur les traces des Expositions universelles de Paris-1855-1937, Éditions Parigramme, 2006
- Pierre Daix, Dictionnaire Picasso, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 956 p. (ISBN 2-221-07443-2)
- Jacques Damase, Sonia Delaunay, mode et tissus imprimés, Paris, Jacques Damase, , 176 p. (ISBN 2-904632-34-4)
- Gilles Néret, L'Art des années 30 : peinture, sculpture, architecture, design, décor, graphisme, photographie, cinéma, Paris, Éditions du Seuil, , 248 p. (ISBN 2-02-009695-1)
- Michel Ragon, Le Temps de Le corbusier, Paris, Hermé, , 219 p. (ISBN 2-86665-064-6) préface de Pontus Hultén
- Pierre Francastel, Du cubisme à l'art abstrait, cahiers inédits de Robert Delaunay, Paris, École pratique des hautes études, , 408 p.
- Georges Le Rider, Florence Callu, Jean Toulet, Sabine Coron, Sonia & Robert Delaunay : [exposition], Bibliothèque nationale, [Paris, 15 décembre 1977-29 janvier 1978], Paris, éditions de la Bibliothèque nationale de France, , 177 p. (ISBN 2-7177-1388-3)
- Michel Hoog, Delaunay, Flammarion, coll. « Les maîtres de la peinture moderne », , 98 p.
- (en) Guillaume Evrard, « Producing and Consuming Agricultural Capital: The Aesthetics and Cultural Politics of Grain Elevators at the 1937 Paris International Exposition », dans Robert J. Balfour (ed.), Culture, Capital and Representation, Basingstoke, Palgrave-Macmillan, (ISBN 978-0-230-29119-5, lire en ligne), p. 148-168
- Hugo Delarbre, Construire l'Exposition de 1937, perception et réception de l'évènement au miroir de l'architecture, Grenoble, Université Pierre Mendès France, , 180 p. (lire en ligne)
- Christian-Philippe Chanut, Histoire française des foires et des Expositions universelles, Paris, Baudouin, 1980
Articles connexes
- Expositions universelles de Paris
- Tournoi international de l'Exposition Universelle de Paris 1937
Liens externes
- Site officiel du BIE
- Photos de l'Exposition de 1937
- Site consacré aux vestiges des Expositions universelles, coloniales, et internationales de Paris Pages très documentées sur l'Exposition de 1937.
- Vestiges des Expositions universelles Ces vestiges sont photographiés dans leurs emplacements d'origine et actuels.
- Timbre-poste émis à l'occasion de l'Exposition universelle de 1937 voir le timbre.
- Les archives relatives à l'Exposition internationale de 1937 sont conservées aux Archives nationales sur le site de Pierrefitte-sur-Seine.