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Métamorphoses
Auteur Ovide
Pays Rome antique
Genre Poésie narrative mythologique
Version originale
Langue latin
Titre Metamorphōseōn librī
Lieu de parution Rome antique
Date de parution Ier siècle
Frontispice de l'édition de George Sandys, Londres, 1632.

Les Métamorphoses (en latin Metamorphōseōn librī, « Livres des métamorphoses ») sont un long poème latin d'Ovide, dont la composition débute probablement en l'an 1. L'œuvre comprend quinze livres (près de douze mille vers) écrits en hexamètres dactyliques et regroupe plusieurs centaines de récits courts sur le thème des métamorphoses issus de la mythologie grecque et de la mythologie romaine, organisés selon une structure complexe et souvent imbriqués les uns dans les autres. La structure générale du poème suit une progression chronologique, depuis la création du monde jusqu'à l'époque où vit l'auteur, c'est-à-dire le règne de l'empereur Auguste.

Fameux dès l'Antiquité, le poème devient un classique de la littérature latine traduit dans le monde entier et connaît une postérité abondante jusqu'à l'époque actuelle. Il a suscité de nombreux commentaires et analyses et a inspiré de nombreux artistes de l'Antiquité jusqu'à nos jours.

Historique

Ovide compose les Métamorphoses au tout début du Ier siècle, sous le règne de l'empereur Auguste. Cette période historique est marquée par la fin des guerres civiles qui ont meurtri les Romains, et par l'avènement de l'Empire qui est, nonobstant la sauvegarde des institutions républicaines et la volonté de marquer le retour à un âge d'or, l'expression en réalité d'un pouvoir personnel[1]. Néanmoins, l'empereur Auguste œuvre beaucoup au développement des arts, notamment de la littérature, en protégeant de nombreux poètes tels Virgile et Horace qui contribuent à propager cette idée de renouveau[1]. Ce soutien aux écrivains consécutif à la prise du pouvoir par Auguste procède d'une recherche d'unification des sujets de l'Empire derrière une culture, un patrimoine commun. L'enjeu idéologique exige alors la création d'une mythologie impériale, à la dimension politique évidente.

Les Métamorphoses sont rédigées alors qu'Ovide est déjà un poète reconnu (il a publié plusieurs recueils poétiques, dont Les Amours et L'Art d'aimer). Les Métamorphoses ne sont pas totalement terminées lorsqu'il est exilé à Tomis (l'actuelle Constanța en Roumanie, au bord de la mer Noire), peut-être en raison de son précédent ouvrage L'Art d'aimer, où il se permet de critiquer le régime en place et mène la licence à un point qui put déranger la volonté augustéenne de restaurer un certain ordre moral. C'est dans cet exil qu'il termine ses jours à une date imprécise, sans doute autour de l'an 17 ou 18.

Au-delà du contexte politique, l'époque littéraire est particulièrement féconde. Ce Ier siècle est marqué par la réalisation des monuments de la littérature latine, comme l’Énéide de Virgile, qui s'inspire des mythes helléniques pour composer un poème fondateur dans la culture romaine. Cette réécriture de la matière grecque est omniprésente chez Ovide, qui s'inspire semblablement de l’Iliade et de l’Odyssée d'Homère ainsi que de la Théogonie d'Hésiode[1]. Par ailleurs, les Métamorphoses sont le seul poème d'Ovide composé en hexamètres dactyliques, vers habituellement réservé à l'épopée.

Projet de l'auteur

Le projet de l'auteur est complexe et novateur. Ce manifeste poétique endosse le vers de l'épopée sans pour autant en avoir les mêmes objectifs. Ovide ne souhaite pas comme Virgile écrire un texte à la gloire d'Auguste ou à la gloire de Rome. Le poète choisit de mettre en scène des métamorphoses dont il puise l'origine dans les récits mythologiques, les récits épiques et les tragédies[1]. Le terme de métamorphose est déjà en lui-même inédit car il a été sans doute créé par Ovide lui-même (le mot apparaît pour la première fois dans cet ouvrage)[2]. Avant lui, on utilisait le terme de transformation mais non de métamorphose[2]. Il implique donc un mode de réécriture différent de ce qui a précédé dans le temps. Ce terme de métamorphose est donc double : à la fois récit de transformation et à la fois genre littéraire par la transformation du récit en lui-même[3]. C'est ce dernier point qui rend l’œuvre d'Ovide inédite[2]. Le poète a métamorphosé l'épopée, la tragédie et la poésie en un récit poétique unique et complexe dont la réécriture est le point commun. Le projet apparait alors clairement de créer un catalogue de métamorphoses non pas pour expliquer l'organisation du monde comme ont pu le faire les textes précédents dont il s'inspire mais pour donner une vision du monde[2].

Structure et résumés

Livre I

Mythe Vers Résumé
Chaos primordial — Origine du monde 5-75 Depuis le chaos, à partir d'un processus de séparation et de différenciation, élaboré par « un dieu et la nature en progrès » (v. 21, trad. D. Robert), jusqu'à la création de l'homme.
Création de l'homme par Prométhée 76-88
Les quatre âges de l'humanité 89-150 Est décrite l'évolution de l'humanité, du plus harmonieux au plus brutal : l'« âge d'or », l'« âge d'argent » (après que Jupiter eut pris possession du monde), l'âge de bronze (à peine décrit) et l'âge de fer, marqué par l'impiété, l'immoralité, l'avidité qui engendrent la violence et la guerre. Les Géants, qui cherchent à pénétrer l'Olympe, sont écrasés par « le père tout-puissant » et leur sang imbibe la terre d'où surgissent les nouveaux hommes « avides de cruauté, de meurtre et de violence » (trad. D. Robert).
Gigantomachie 151-162
Voie lactée 168-171
Jupiter et Lycaon 169-239 Jupiter convoque l'assemblée des dieux pour l'informer de son désir d'anéantir l'espèce humaine, à cause de sa malfaisance. Il raconte d'abord les crimes de Lycaon (son impiété, sa tentative de tuer Jupiter et de lui faire manger de la chair humaine) et sa punition (sa transformation en loup). Enfin les dieux se demandent qui leur rendra hommage si la race humaine n'est plus.
Le Déluge Renonçant à employer le feu de peur d'embraser les cieux, Jupiter décide d'inonder le monde pour décimer l'espèce humaine, grâce aux vents et aux flots. Alors « il n'y a plus de différence entre mer et terre » (v. 291, trad. D. Robert).
Deucalion et Pyrrha 244-312 ; 313-415 Un radeau, avec un homme, Deucalion, et son épouse Pyrrha, êtres justes, échappe au déluge. Les deux s'inquiètent de la survie de l'espèce humaine et prie Thémis de les éclairer : « Jetez derrière votre dos les os de votre grande mère » (v. 383, trad. D. Robert). Perplexes et choqués, ils comprennent que la grande mère est la nature, et les os, les pierres, qu'ils lancent alors. « Les cailloux lancés par les mains de l'homme deviennent une espèce masculine tandis qu'une féminine est créée par le jet de la femme » (v. 411-413, trad. D. Robert).
Apollon et Python 416-451 Dans les décombres du déluge, du mélange du chaud et de l'humide, surgissent différents êtres dont un énorme serpent, Python, qu'Apollon tue. Comme commémoration, il institue le concours des pythiques.
Apollon et Daphné 452-567 Enorgueilli de son exploit, Apollon se moque de Cupidon. Celui-ci, pour se venger, décoche deux flèches: une en or sur le dieu pour le faire tomber éperdument amoureux de la nymphe Daphné; et une en plomb sur cette dernière afin de lui rendre impossible toute forme d'amour envers Apollon. Il cherche alors à la convaincre de ne pas lui résister, puis cherche à la prendre de force, mais Daphné se transforme, grâce à son père Pénée, en un laurier.
Jupiter et Io 568-667 ; 724-747 Inachos, dieu fleuve d'Argolide, est inconsolable de la disparition de sa fille Io. Celle-ci a été séduite et déshonorée par Jupiter, puis transformée en génisse pour cacher l'infidélité du dieu à son épouse Junon. Celle-ci se fait offrir la génisse et la fait garder par Argos aux mille yeux.
Mercure et Argos 668-688 ; 713-723 Jupiter, finalement, envoie son fils Mercure pour endormir la vigilance d'Argos.
Pan et Syrinx 689-712 Pour cela, Mercure raconte la façon dont la naïade Syrinx s'est métamorphosée en roseau pour échapper à Pan. Argos finalement s'assoupit et Mercure lui tranche la tête. De ses cent yeux, Junon fait le plumage de son paon. Elle chasse ensuite Io en Égypte où cette dernière retrouve sa forme première, à la suite des prières de Jupiter à son épouse.
Épaphos et Phaéton 748-779 Io donne naissance, en Égypte, à Épaphos qui accuse un jour Phaéton de ne pas être, comme il s'en vante, le fils de Phébus-Apollon. Phaéton demande alors des explications à sa mère Clymène qui confirme son origine divine et lui enjoint d'aller demander confirmation lui-même à son père.

Livre II

Mythe Vers Résumé
Phaéton 1-400 Arrivé à la demeure de Phoebus - lequel est entouré des divinités du Temps - Phaéton lui demande, comme faveur, de pouvoir, un jour entier, conduire le « char de feu » (le char du soleil). Phoebus cherche à l'en dissuader, mais en vain. Phaéton s'élance alors sur le char mais perd presque aussitôt le contrôle. Le char descend vers la terre où tout est carbonisé. Pour éviter que tout retourne au chaos, Jupiter abat le char et le pilote. Phaéton est alors enterré en Hespérie où sa mère vient le pleurer. Ses sœurs, les Héliades, sont, de chagrin, transformées en arbres dont les branches saignent quand elles sont cassées (cf. Dante, Enfer).
Jupiter et Callisto 401-530 Jupiter, en allant réparer les dégâts causés par Phaéton sur la terre, aperçoit la nymphe Callisto, suivante de Phoebé (Diane). Il se transforme en cette dernière pour l'approcher, puis la viole. Plus tard, Callisto est chassée par Diane qui s'aperçoit qu'elle n'est plus vierge. Elle donne alors naissance à Arcas puis est métamorphosée en ourse par la jalouse Junon.
Arcas Arcas, le petit-fils de Lycaon, rencontre un jour sa mère métamorphosée en ourse. Pris de peur, il veut la tuer mais Jupiter l'en empêche et les transporte tous deux au ciel et en fait des constellations voisines. Junon, dépitée, demande à Océan d'interdire à Callisto de se baigner dans ses eaux.
Apollon et Coronis 531-632 Le corbeau, oiseau de Phoebus, découvre un jour l'infidélité de la belle Coronis envers son maître, et vole l'en avertir. Il est arrêté en route par la corneille qui cherche à l'en empêcher en lui racontant ses propres mésaventures (sa transformation en corneille pour avoir voulu dénoncer un méfait à Athéna). Le corbeau n'en veut rien savoir mais il subit l'ingratitude d'Apollon : ce dernier, à la suite de la dénonciation, a tué Coronis sans savoir que celle-ci était enceinte. Il sauve alors le fils de cette dernière et le porte à la grotte du centaure Chiron, « l'homme-cheval » (v. 633) et transforme le corbeau de blanc en noir.
Ocyrhoé 633-675 La fille du centaure, Ocyrhoé, qui sait l'avenir, arrive sur ces entrefaites et prophétise pour le nourrisson (« tu auras le pouvoir de restituer leur âme ôtée par la mort », v. 644-645, trad. D. Robert) et pour son père (« les dieux feront de toi un patient de la mort », v. 653, trad. D. Robert), puis est métamorphosée en jument.
Mercure et Battos 676-707 En vain Chiron implore Mercure car ce dernier est en train de voler les génisses de Pylos. Le vieux Battus le voit et lui promet le silence contre une génisse. Revenu sous une autre forme, Mercure le transforme en pierre car Battus l'a trahi pour deux génisses.
Mercure, Hersé et Aglauros 708-832 Traversant les champs de Minerve, Mercure aperçoit les jeunes vierges qui lui sont dévolues. Il s'éprend de l'une d'elles, Hersé. Dans le temple de Minerve, il demande l'aide d'une des amies d'Hersé, Aglauros, contre de l'or. Minerve, furieuse de cette trahison, se rend chez l'Envie pour qu'elle infecte Aglauros. Ce que l'Envie fait. Aglauros se consume alors d'envie face au bonheur d'Hersé, puis se métamorphose en pierre noire.
Jupiter et Europe 833-875 De retour chez son père, Mercure reçoit mission de mener les taurillons du pays de Sidon vers la rive. Ainsi Jupiter peut se transformer en taureau blanc pour enlever la belle Europe sur les flots. Ce qu'il fait.

Livre III

Mythe Vers Résumé
Cadmus et la fondation de Thèbes 1-137 Le père d'Europe ordonne, sous peine d'exil, à son fils Cadmus de retrouver sa fille. Convaincu d'avance de son exil, Cadmus demande à Apollon son destin : trouver la génisse qui le conduira au lieu où fonder une nouvelle cité. Là il y combat et tue un dragon dont les dents plantées au sol deviennent les premiers habitants de Thèbes.
Diane et Actéon 138-259 Le petit-fils de Cadmus, Actéon, un jour qu'il chasse avec ses chiens, tombe par mégarde sur Diane prenant son bain nue. Pour le punir de son méfait, elle le métamorphose en cerf qui va être dévoré par ses propres chiens.
Vengeance de Junon contre Sémélé 259-315 Junon, heureuse du malheur arrivé à la famille de Cadmus frère d'Europe s'en prend à son autre fille, Sémélé, enceinte de Jupiter. Elle la convainc métamorphosée en sa vieille servante de demander à Jupiter, sous le sceau du serment, de la prendre comme Junon. Jupiter promet et s'avance la foudre à la main, ce qui tue Sémélé. Jupiter cependant coud le fœtus (= le futur Bacchus) dans sa cuisse jusqu'à la naissance de ce dernier.
Tirésias 316-338 Jupiter et Junon, en désaccord pour savoir qui de la femme ou de l'homme a la jouissance la plus forte, demandent à Tirésias de les départager car ce dernier a été sept années durant femme pour avoir dérangé le coït de deux grands serpents. Il prend le parti de Jupiter, ce pour quoi Junon le rend aveugle. En contrepartie, Jupiter lui offre le don de prescience.
Narcisse et Écho 339-510 La première à user du don de Tirésias est Liriopé. la mère de Narcisse, à qui il est dit que son fils vivra vieux « s'il ne se connaît pas » (v. 347). À seize ans, après avoir repoussé tous ses prétendants dont Écho qui en devient simple voix, le beau Narcisse se voit dans une source et tombe amoureux de lui-même. Quand il le comprend, il meurt de désespoir et se métamorphose en narcisse.
Penthée, contempteur de Bacchus 511-564 ; 692-734 Seul Penthée se moque des prédictions de Tirésias qui lui prédit d'être déchiqueté s'il n'honore pas Bacchus. Quand le dieu entre dans Thèbes, Penthée fait arrêter un fidèle de Bacchus, Acoetès, qui fait le récit de sa vie, ce pour quoi il n'obtient pas de grâce. Penthée, au moment de mettre à mort Acoetès, se métamorphose en sanglier et est démembré par sa propre mère et ses tantes.

Livre IV

Mythe Vers Résumé
Les filles de Minyas À Thèbes, les filles de Minyas refusent d'interrompre leur travail de filage pour honorer Bacchus. Elles se racontent des histoires pour passer le temps.
Pyrame et Thisbé 55-166 Pyrame et Thisbé s'aiment depuis l'enfance mais leurs parents s'opposent à leur mariage. Les deux amants décident de s'enfuir et se donnent rendez-vous, une nuit, sous un mûrier blanc. Thisbé arrive d'abord mais doit se cacher dans une grotte à cause d'une lionne à la gueule ensanglantée qui déchiquète le voile que Thisbé a laissé tomber. Pyrame arrive et, voyant le voile, se tue d'un coup d'épée. Le sang qui gicle éclabousse de noir les mûres. Thisbé arrive et se tue aussi. Les mûres resteront noires.
Mars, Vénus et Vulcain 169-189 Le dieu du Soleil (Apollon) ayant supris l'adultère de Mars et Vénus l'a rapporté à Vulcain, l'époux de Vénus. Ce dernier les a piégés, pour se venger, pendant leurs ébats amoureux avec un filet invisible, leur infligeant la risée des autres dieux.
Apollon et Leucothoé 190-255 À son tour, Vénus se venge du Soleil en lui inspirant une folle passion pour la jeune Leucothoé : Apollon, oubliant son amour pour Clytie, s'introduit auprès de Leucothoé sous les traits de sa mère pour abuser d'elle.
Apollon et Clytie 256-270 Clytie raconte la chose au père de Leucothoé qui la punit en l'ensevelissant sous un tas de sable. Apollon, désespéré, ne peut que la métamorphoser en arbre à encens. Quant à Clytie, son désespoir la fait dépérir et elle est changée en héliotrope.
Salmacis et Hermaphrodite 285-388 Alors qu'Hermaphrodite, réputé exceptionnellement beau, se baigne dans une source de Carie, Salmacis, nymphe de la source, s'éprend de lui. Tombée follement amoureuse et ne pouvant se contenir, elle étreint le jeune homme contre elle, puis tout en tentant d'abuser de lui, celle-ci implore dieux et déesses d'unir leurs corps pour toujours. Son vœu est exaucé et tous deux ne forment plus qu'un seul être, bisexué, à la fois mâle et femelle. Il est dès lors pourvu des deux sexes.
Les filles de Minyas 389-415 Les filles de Minyas cessent de raconter leurs histoires. Pour se venger d'elles Bacchus les punit en verdissant leur laine et leur maison, puis en brulant leur demeure. Elles sont ensuite transformées en oiseaux nocturnes, les Vespérides.
Junon, Ino et Athamas 416-542 Ino, tante de Bacchus et sœur de Sémélé, est mariée à Athamas. Junon est jalouse du bonheur d'Ino, elle veut se venger de Sémélé, amante de Jupiter, et de Bacchus, pour le mal qu'il a répandu. Junon descend aux enfers rencontrer les Erinyes, vengeuses des crimes familiaux. Tisiphone, l'une d'elles, promet à Junon de la venger, elle lance sur Ino et Athamas des poisons qui égarent leur raison. Athamas dans sa folie prend sa femme pour une lionne et son fils Léarque pour un lionceau et le tue. Junon est réjouit de s'être vengée de la femme qui a pris soin de Bacchus dans son enfance. Ino monte sur un rocher avec le fils qui lui reste avant de se jeter et de se tuer. Venus, grand mère d'Ino, demande à Neptune de les changer en dieux, ce qu'il fait. Les compagnes d'Ino maudissent Junon, celle ci les transforment en pierres et en oiseaux. Cadmus, père d'Ino, quitte Thèbes à cause des malheurs qui lui arrivent et va habiter en Illyrie. Il demande aux dieux de le changer en serpent si ses malheurs lui viennent du serpent qu'il a tué avant de fonder la ville de Thèbes. il est métamorphosé en serpent. Sa femme Hermione est changée en serpent avec lui.
Persée et Andromède, Méduse, Pégase 167-273
Tityos 457-458
Tantale 458-459
Sisyphe 460
Ixion 461
Danaïdes 462-463
Cadmos et Harmonie 563-603
Jupiter et Danaé 610-611
Persée et Atlas 626-662
Persée et Andromède 663-768
Persée et Méduse 769-803

Livre V

Histoires de Phinée, Hippocrène, les Piérides, le rapt de Proserpine, Aréthuse, Lyncos.

Livre VI

Histoires d'Arachné, Niobé, Marsyas, Pélops, Philomèle et Procné, Borée et Orithye, les Boréades.

Livre VII

Médée, Thésée, Minos, Éaque, les Myrmidons, Céphale et Procris.

Livre VIII

Nisus et Scylla, Ariane et le Minotaure, Dédale et Icare, le Sanglier de Calydon, Méléagre et Althée, Érysichthon, Philémon et Baucis.

Livre IX

Le mythe d'Hercule, Nessos, Galanthis, Dryope et Lotis, Iolaüs, Biblis et Caunus, Iphis et Ianthé.

Livre X

Histoires d'Orphée, Eurydice, Hyacinthe, Pygmalion, Myrrha, Adonis, Atalante, Cyparissus.

Livre XI

Mort d'Orphée, Midas, Alcyone et Céyx, Esaque.

Livre XII

Iphigénie, le combat des Centaures contre les Lapithes, Achille.

Livre XIII

Le siège de Troie, Glaucus ; Ulysse et Polyphème ; guerre en Italie ; Charybde et Scylla ; Énée ; Acis et Galatée.

Livre XIV

Scylla, Énée, Romulus.

Livre XV

Pythagore, Hippolyte, Esculape, César.

Analyse

Les auteurs dont s'inspire Ovide sont des poètes de l'époque hellénistique qui songèrent à regrouper les légendes grecques présentant les métamorphoses des dieux ou des mortels de la mythologie. Parmi ces poètes il faut citer Nicandre de Colophon (IIIe-IIe siècle av. J.-C.), Antigone de Caryste et Parthénios de Nicée (Ier siècle av. J.-C.). Le renouveau du pythagorisme donne aussi une certaine actualité à la doctrine du transformisme.

Ovide met en scène des centaines de récits de métamorphoses (environ 250) depuis le Chaos originel jusqu'à l'apothéose d'Auguste César, de façon soit développée soit allusive. Le plus difficile est de donner à cette matière hétérogène une certaine unité. Ovide y parvient, non sans artifices, en s'inspirant des catalogues et des généalogies archaïques (comme le Catalogue des femmes d'Hésiode). Toutes les qualités d'Ovide, verve naturelle, art du développement, effets de surprise, adresse dans les transitions, élégance et légèreté de touche se retrouvent dans les Métamorphoses mais avec un dosage particulier afin de correspondre à la durée du poème. Ainsi Ovide recherche le pittoresque avec bonheur et pousse parfois jusqu'à un réalisme brutal comme dans ce portrait de la Faim (VIII, v. 790-799) :

« (...) Elle cherchait la Faim : elle la vit dans un champ pierreux, d'où elle s'efforçait d'arracher, des ongles et des dents, de rares brins d'herbe. Ses cheveux étaient hirsutes, ses yeux caves, sa face livide, ses lèvres grises et gâtées, ses dents rugueuses de tartre. Sa peau sèche aurait laissé voir ses entrailles ; des os décharnés perçaient sous la courbe des reins. Du ventre, rien que la place ; les genoux faisaient une saillie ronde énorme, et les talons s'allongeaient, difformes, sans mesure... »

La psychologie des personnages est variée et s'accompagne quand c'est nécessaire des ressources de la rhétorique voire de la déclamation (dispute d'Ajax et d'Ulysse autour des armes d'Achille (XIII). Quant aux combats, ils ont parfois l'allure épique des grandes épopées. Cependant, Ovide ne renonce pas à sa frivolité ni à la malice du poète qui ne souhaite pas être dupe de son récit, ce qui nuit parfois à l'harmonie d'ensemble de l'œuvre. Enfin Ovide, bien qu'il ait été en contact avec le pythagorisme qui ne cesse à cette époque de faire des progrès dans la haute société romaine, ne le fait intervenir qu'à son dernier chant[1].

Ovide a donc créé une nouvelle modalité narrative qui unifie l'ensemble de l’œuvre malgré des contextes variés[3]. Le point commun entre tous ces récits est la métamorphose et la modalité narrative utilisée. L'écriture est toujours une comparaison à un modèle épique, poétique ou tragique. La métamorphose intervient comme une pause narrative descriptive qui permet à l'écriture poétique de prendre toute son ampleur[3]. Elle permet de passer du récit individuel au récit immobile fixé dans l'éternité. La poésie d'Ovide devient donc étiologique car malgré la diversité et l'hétérogénéité des récits, elle fixe des points communs grâce aux recours à une série de figures communes, comme des lieux, des arbres, des animaux[2]. Grâce à Ovide ce mode narratif est entré dans la culture littéraire par la recherche de réinventer et réenchanter le monde[2].

Éditions

  • Consulter la liste des éditions de cette œuvre
    Page de titre des Métamorphoses dans une édition italienne de 1556. Hayden White Rare Book Collection.

Texte latin

Le texte antique est perdu, mais il existe plus de quatre cent manuscrits du Moyen-Âge, complets ou fragmentaires, qui nous sont parvenus. Une liste non exhaustive a été compilée par Franco Munari.

Les éditions modernes de référence sont celles éditées par William Scovil Anderson (Bibliotheca teubneriana, 1977) et par Richard John Tarrant (Oxford Classical Texts, 2004).

Traductions

Parmi les nombreuses traductions françaises de l'œuvre complète, on peut noter celles de : Jean de Vauzelles (1557), Pierre Du Ryer (1693), Antoine Banier (1732), Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle (1767), Barrett (1777), Ange-François Fariau de Saint-Ange (1800), Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave (1806-07), Joseph Cabaret-Dupaty (1862), Georges Lafaye (1925-30), Joseph Chamonard (1936), Danièle Robert (2001), Olivier Sers (2009), Marie Cosnay (2017).

Postérité et évocations artistiques

Dans l'Antiquité

Au IIe siècle, l'auteur de langue latine Apulée rédige un roman qu'il intitule « Onze livres de métamorphoses », en latin Metamorphoseon libri XI, dont le titre devient plus tard L'Âne d'or. L'évocation à l’œuvre d'Ovide est évidente tant par le titre choisi que par l'intrigue. En effet, L'Âne d'or met en scène les aventures du personnage Lucius, transformé en âne par accident.

Les Métamorphoses d'Antoninus Liberalis, seraient postérieures au texte d'Ovide, et reprennent des fables attribuées à des auteurs plus anciens.

Au Moyen Âge

La postérité des Métamorphoses d'Ovide est marquée par la parution des "Ovide moralisés". Le XVIe siècle correspond à l'apogée de cette littérature[4],[5]. A cette époque, est composé L'Ovide moralisé, une traduction anonyme des Métamorphoses qui amplifie le texte latin et lui ajoute des commentaires expliquant chacune des histoires dans un sens allégorique[6].

À l'époque moderne

  • Au XVIIe siècle, les Métamorphoses inspirèrent deux œuvres au poète baroque espagnol Luis de Góngora, la Fable de Pyrame et Thisbé et Fable de Polyphème et Galatée. Les Métamorphoses furent également une source d'inspiration majeure en peinture, depuis la renaissance, le baroque et jusqu'à l'époque contemporaine ; la plupart des peintres majeurs ayant travaillé sur ces thèmes, depuis Diego Vélasquez, Pierre Paul Rubens) jusqu'au XXe siècle avec Salvador Dalí (Métamorphose de Narcisse) et Pablo Picasso (Illustration des Métamorphoses par le peintre).
  • La deuxième moitié du XVIIe siècle marque une mutation dans la conception et les usages faits des Métamorphoses d’Ovide[7]. La traduction commentée de Pierre du Ryer est une des dernière grande édition érudite[8], dans la veine de celle de Nicolas Renouard[9] en début de siècle. En 1617, Renouard publie un ouvrage illustré de vignettes gravées. Donc, à partir des années 1650, la portée morale des récits est parfois annihilée dans des ouvrages parodiques comme celui de Louis Richier, Ovide Bouffon[10]. Dans sa dédicace au comte de Saint Aignan, Richier justifie la perspective burlesque de son œuvre, « Pour le regard d’Ovide, je ne crois pas luy faire tort de traiter en burlesque un sujet qui n’a rien de serieux que dans l’esprit de nos mythologistes »[11]. En parallèle de ce mouvement de réécriture parodique, se développe une conception galante et lyrique de la lecture des Métamorphoses[7]. Le portrait d’Ovide de Mademoiselle de Scudéry dans Clélie[12] le place comme source et modèle à suivre de l’esthétique poétique amoureuse.
  • En 1671, Nicolas de Fer édite un Jeu des Métamorphoses d’Ovide. Ce jeu de cinquante-deux peut servir à jouer aux cartes ou au jeu de l’oie. Sur chacune des cartes, Cochin a gravé la scène capitale de la métamorphose de la carte, accompagnée d’un bref récit. L’utilisation des fables d’Ovide comme support ludique rompt avec la tradition érudite des commentaires des Métamorphoses. « Un rapport de familiarité avec Ovide » est établi, sans délaisser l’aspect pédagogique de la fable[7].
  • Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Métamorphoses sont l'inépuisable source d'innombrables œuvres lyriques, de Lully à Gluck et Grétry en passant par Haendel, Dittersdorf ou [11]Rameau.
  • Les Métamorphoses d'Ovide, en latin et en françois est une édition in-quarto en quatre volumes publiés entre 1767 et 1771 chez Noël-Jacques Pissot et traduite par l'abbé Banier de l'Académie royale des Inscriptions & Belles-Lettres. La publication fait date grâce au nombre important de planches et à la qualité des illustrations qui furent données par les plus grands dessinateurs de l'époque dont François Boucher, Charles Eisen, Hubert-François Bourguignon dit Gravelot et Jean-Michel Moreau le Jeune entr'autre. Pierre-François Basan et Noël Le Mire assurèrent la traduction gravée de l'ensemble.
  • Au début du XIXe siècle, le livre d'Ovide influence fortement le poète panthéiste Maurice de Guérin.

À l'époque contemporaine

  • La Métamorphose, nouvelle de Franz Kafka publiée pour la première fois en 1915.
  • En 1951, le compositeur britannique Benjamin Britten compose six pièces pour hautbois intitulées Six métamorphoses d'après Ovide. Elles s'inspirent des métamorphoses de six personnages : Pan, Phaéton, Niobé, Bacchus, Narcisse et Aréthuse.
  • En 1971, le groupe anglais de musique rock progressive Genesis publie l'album Nursery Cryme où figure le morceau The Fountain of Salmacis, qui parle d'Hermaphrodite, le fils d'Hermès et d'Aphrodite, et de la malédiction jetée sur lui à la suite de sa relation avec la nymphe Salmacis.
  • En 2000, l'artiste japonaise Yoko Tawada écrit Opium pour Ovide, une adaptation contemporaine de 22 des Métamorphoses d'Ovide à des femmes allemandes d'aujourd'hui.
  • Le collectif LFKs et son metteur en scène, cinéaste, écrivain et plasticien Jean Michel Bruyère ont réalisé, sur le mythe de Diane et Actéon, une série de 600 courts-métrages et moyen-métrages, une installation 360° interactive, Si poteris narrare licet [13] en 2002, une installation 360° en 3D La Dispersion du Fils[14] (de 2008 à 2016) et une performance en plein air, Une Brutalité pastorale[15] (2000).
  • En 2006 la musicienne Patricia Barber a édité chez Blue Note Records Mythologies, un album consacré à sa vision des Métamorphoses.
  • Les Métamorphoses d'Ovide, adaptation jeunesse par Laurence Gillot, Nathan, 2011.
  • L’artiste plasticien, Jean-Claude Meynard, réalise en 2014-2015, une série d’expositions internationales en référence aux Métamorphoses d’Ovide. Sous l’intitulé « Métamorphoses, Hybrides et autres mutations », il crée un Bestiaire fractal à partir d'algorithmes de silhouettes humaines, une mythologie nouvelle en écho à la première phrase d'Ovide: « une métamorphose des formes en des corps nouveaux... ». En 2018, son livre « L’Animal fractal que je suis »[16] développera largement ce concept.
  • Le film Métamorphoses, du réalisateur français Christophe Honoré, sorti en 2014, s'inspire librement de quelques-uns des récits de métamorphoses qui figurent dans le poème d'Ovide.

Notes et références

  1. 1 2 3 4 5 Ovide, (43 av. J.-C.-17 ou 18) et Georges Lafaye, Les Métamorphoses, Gallimard, (ISBN 2-07-038564-7, OCLC 30440796, lire en ligne)
  2. 1 2 3 4 5 6 « Conférence livres X, XI, XII »
  3. 1 2 3 « Ovide et les Mythes »
  4. Jean Seznec, La Survivance des dieux antiques. Essai sur le rôle de la tradition mythologique dans l’humanisme et l’art de la Renaissance, Paris, Flammarion,
  5. (en) Ann Moss, Ovid in Renaissance France. A survey of the Latin editions of Ovid and commentaries printed in France before 1600, Londres, Warburg Institute,
  6. Marylène Possamaï, « L’Ovide moralisé, ou la « bonne glose » des Métamorphoses d’Ovide », in Cahiers de linguistique hispanique médiévale, no 31 (2008), p. 181-206. Lire en ligne sur le portail de revues Persée (page consultée le 7 novembre 2010).
  7. 1 2 3 Marie-Claire Chatelain, Ovide savant, Ovide galant. Ovide en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Paris, Honoré Champion, , p.7-9-11
  8. Pierre Du Ryer, Les Métamorphoses d’Ovide traduites en français par P. Du Ryer, Paris, A. de Sommaville,
  9. Nicolas Renouard, Les Métamorphoses d’Ovide traduites en prose française… Avec XV discours contenant l’explication morale des fables…, Paris, M.Guillemot, s.d.
  10. Louis Richier, L’Ovide Bouffon ou les Métamorphoses Burlesques, Paris, T.Quinet,
  11. 1 2 Louis Richier, Ovide Bouffon ou les Métamorphoses Burlesques, Paris, T.Quinet, , Livre I, dédicace au comte de Saint-Aignan
  12. Madeleine de Scudéry, Clélie, Histoire romaine, Paris, A.Courbé, 1654-1660, p. 4e partie, Livre II, t.VIII, p.833-836
  13. Valérie Morignat, « Présences réelles dans les mondes virtuels », Protée, vol. 34, nos 2-3, , p. 41-52 (lire en ligne)
  14. Eric Demey, « Avignon Gros plan : Jean Michel Bruyère - La Dispersion du fils », sur Journal La Terrasse,
  15. « Jean Michel Bruyère / LFKs - Une Brutalité pastorale », sur www.epidemic.net
  16. Jean-Claude Meynard, L'Animal Fractal que je suis, Editions Connaissances et Savoirs, , 220 p. (ISBN 978-2-342-16284-4)

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Massimo Colella, « Ti trasformasti in Dafne » : mythos ovidiano e metamorfosi nella poesia di Eugenio Montale, Italica (American Association of Teachers of Italian), 96, 1, 2019, p. 21–53.
  • Jacqueline Fabre-Serris, Mythe et poésie dans les Métamorphoses d'Ovide : fonctions et significations de la mythologie dans la Rome augustéenne, Paris, Klincksieck, , 425 p. (ISBN 978-2-252-02992-3)
  • Rosalba Galvagno, Le Sacrifice du corps. Frayage du fantasme dans les Métamorphoses d'Ovide, Panoramitis, (ISBN 978-2-911040-05-4)
  • Isabelle Jouteur, Jeux de genre : dans les Métamorphoses d'Ovide, Louvain-Paris, Peeters Publishers, , 385 p. (ISBN 978-90-429-1071-3, lire en ligne)
  • Jean-Pierre Néraudau, Ovide ou les Dissidences du poète, Paris, Hystrix, (ISBN 978-2-907783-01-9)
  • Jean-Pierre Néraudau, préface des Métamorphoses, Gallimard, 1992
  • Hélène Vial, La métamorphose dans les Métamorphoses d'Ovide : Étude sur l'art de la variation, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Études anciennes Série latine », , 527 p. (ISBN 978-2-251-32879-9)
  • (en) Barbara Weiden Boyd, Brill's Companion to Ovid, Leiden-Boston-Köln, Brill, , 533 p. (ISBN 978-90-04-12156-0)
  • (en) Richard Treat Bruère, « The Manuscript Tradition of Ovid's Metamorphoses », Harvard Studies in Classical Philology, vol. 50, , p. 95-122
  • (en) Otto Steen Due, Changing Forms : Studies in the Metamorphoses of Ovid, Museum Tusculanum Press, , 210 p. (ISBN 978-87-7289-088-3, lire en ligne)
  • (en) Karl Galinsky, Ovid's Metamorphoses : An Introduction to the Basic Aspects, University of California Press, , 285 p. (ISBN 978-0-520-02848-7, lire en ligne)
  • (en) Sara Myers, « The Metamorphosis of a Poet: Recent Work on Ovid », The Journal of Roman Studies, vol. 89, , p. 190-204
  • (en) Charles Paul Segal, Landscape in Ovid’s Metamorphoses : A study in the transformations of a literary symbol, Wiesbaden,
  • (en) Charles Paul Segal, « Ovid's Metamorphoses: Greek Myth in Augustan Rome », Studies in Philology, vol. 68, no 4, , p. 371-394
  • (en) Ann Moss, Ovid in Renaissance France. A survey of the Latin editions of Ovid and commentaries printed in France before 1600, Londres, Warburg Institute, 1982.
  • (en) Joseph B. Solodow, The World of Ovid's Metamorphoses, Chapel Hill, UNC Press Books, , 278 p. (ISBN 978-0-8078-5434-1)
  • Marie-Claire Chatelain, Ovide savant, Ovide galant. Ovide en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2008.
  • (en) Sophie Emilia Seidler, « Bitches and Witches : Grotesque Sexuality in Ovid's Scylla (Metamorphoses 13.730-14.74) », Acta Iassyensia Comparationis, no 29 « Les monstres dans la littérature », , p. 13-24 (ISSN 2285-3871, lire en ligne).

Liens externes