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Parti conservateur
(en) Conservative Party
Image illustrative de l’article Parti conservateur (Royaume-Uni)
Logotype officiel.
Présentation
Chef Rishi Sunak
Fondation 1834
Siège Conservative Campaign HQ
4 Matthew Parker Street
Londres
Président Greg Hands
Positionnement Centre droit à droite
Idéologie Conservatisme
Libéral-conservatisme[1]
Euroscepticisme modéré[1]
Unionisme britannique
Affiliation européenne Parti des conservateurs et réformistes européens
Affiliation internationale Union démocrate internationale
Adhérents 191 000[2]
Couleurs Bleu
Site web conservatives.com
Présidents de groupe
Leader de la Chambre des communes Penny Mordaunt
Leader de la Chambre des lords Nicholas True
Leader du Parti conservateur écossais Douglas Ross
Leader des Conservateurs gallois Andrew R. T. Davies
Représentation
Chambre des communes
351 / 650
Chambre des lords
269 / 779
Parlement écossais
31 / 129
Parlement gallois
16 / 60
Assemblée de Londres
9 / 25
Gouvernement local
5647 / 18646

Le Parti conservateur (en anglais : Conservative Party), officiellement Parti conservateur et unioniste (Conservative and Unionist Party), est un parti politique britannique libéral-conservateur, habituellement classé à droite.

Le Parti conservateur, fondé en 1834, est l'héritier des Tories des XVIIIe et XIXe siècles. Il est depuis sa création l'un des deux principaux partis du Royaume-Uni, d'abord avec le Parti libéral puis, à partir des années 1920, avec le Parti travailliste. Des Premiers ministres conservateurs ont été à la tête du gouvernement britannique pendant 57 années au cours du XXe siècle, dont les plus notables sont Winston Churchill (de 1940 à 1945 puis de 1951 à 1955) et Margaret Thatcher (1979 à 1990). Durant le mandat de cette dernière, le Parti conservateur a mis en place d'importantes réformes économiques libérales et est devenu largement eurosceptique.

Depuis les élections générales de 2010, le Parti conservateur est le parti le plus important à la Chambre des communes. Il forme, sous la direction du Premier ministre conservateur David Cameron, une coalition avec les Libéraux-démocrates jusqu'aux élections générales de 2015, puis gouverne seul jusqu'en 2017, puis avec le soutien des Unionistes-démocrates, avec Theresa May comme Première ministre puis Boris Johnson à la suite de la démission de cette dernière en 2019. Le parti conservateur dispose d'une majorité absolue aux communes depuis les élections générales de décembre 2019, ou il obtient la plus grande proportion de votes qu'aucun parti n'ait obtenu depuis 1979.

Le Parti conservateur est par ailleurs le principal parti d'opposition au Parlement gallois et au Parlement écossais.

Histoire

Des origines à 1979

Statue de Churchill à Londres.

Il est l'héritier des Tories qui étaient l'un des deux groupes parlementaires à partir du XVIIe siècle. Réputés proches de la dynastie Stuart, ils étaient favorables à un pouvoir royal fort et défendaient les intérêts de l'aristocratie foncière. Inspirant la méfiance de la Maison de Hanovre, qui les suspectait de collusion avec la dynastie précédente, les rois du XVIIIe siècle leur préféraient les Whigs.

Au XIXe siècle, l'extension progressive du suffrage amena les Whigs comme les Tories à s'organiser en partis politiques. Le groupe parlementaire tory rassembla ses associations locales, créant le Parti conservateur. Il se montrait plutôt protectionniste, s'opposant au libre-échangisme du Parti libéral (issu des Whigs). Cependant, une partie des conservateurs favorables au libre-échange, firent scission sous la conduite de Robert Peel. À la fin du XIXe siècle, Benjamin Disraeli a créé un parti fièrement impérialiste mais enfin se fit le chantre d'un « torisme populaire » préoccupé par la question sociale. Le Parti conservateur se distingue alors par sa défense de l'Église anglicane (d'après un dicton de l'époque, « l'Église anglicane, c'est le Parti conservateur réuni en prière ») et sa réticence à accorder l'autonomie à l'Irlande.

Au XXe siècle, le Parti conservateur devint clairement libre-échangiste, élargissant sa base électorale au-delà de l'aristocratie foncière, en direction de la bourgeoisie, des petits propriétaires et des milieux d'affaires. Il appartint à une coalition d'Union nationale de 1915 à 1922, puis gouverna seul de 1922 à 1924 et de 1924 à 1929. Il forma une nouvelle coalition d'Union nationale, avec les travaillistes, entre 1931 et 1945. Il bénéficia alors du prestige de Winston Churchill, héros de la nation face à la menace nazie.

Après la guerre, le Parti conservateur tenta de s'opposer à l'introduction de la sécurité sociale. Winston Churchill vit dans l'État-providence la pénétration des idées socialistes, qu'il considérait comme totalitaires et contraires à la liberté d'entreprise, valeur essentielle du modèle britannique. Ces arguments ne parvinrent pas à empêcher l'électorat de porter le Labour au pouvoir aux élections de 1945. Le Parti conservateur revint au pouvoir de 1951 à 1964, puis de 1970 à 1974, avec un programme beaucoup plus favorable à l'intervention de l'État. Un compromis sur l'État-providence et la nécessité de coopérer avec les syndicats s'établit entre les deux grands partis.

Sur le thème de l'immigration, la frange radicale du Parti conservateur conduite par Enoch Powell développe dans les années 1960 une propagande ouvertement raciste (« si tu veux que ton voisin soit nègre, vote travailliste ») et popularise les thématiques racistes et anti-immigrés dans le débat public qui favoriseront par la suite l'émergence du Front national britannique[3].

Si Edward Heath, Premier ministre entre 1970 et 1974, fit entrer le Royaume-Uni dans la Communauté européenne, le pays accusa un retard économique sur ses rivaux (la France et la RFA). La crise économique qui s'amplifiait s'accompagna d'une crise politique. En 1974, la grève générale lancée dans le secteur minier paralysa le pays. Edward Heath demanda l'arbitrage des électeurs en dissolvant la Chambre. Au bout de deux scrutins, c'est une majorité travailliste qui se dégagea et les conservateurs retournèrent dans l'opposition. Cet épisode causa un profond traumatisme au sein du Parti conservateur qui durcit sa ligne politique dans le sens d'un libéralisme plus affirmé, dénonçant la toute-puissance qui caractériserait les syndicats. Ceci fut à l'origine de l'élection de Margaret Thatcher à la tête du parti.

Période contemporaine (depuis 1979)

Margaret Thatcher, en poste de 1979 à 1990.

En 1975, Margaret Thatcher prit les rênes du Parti conservateur et lui fit prendre un virage à droite. Libérale économiquement, conservatrice sur les questions de société, atlantiste et partisane d'une Europe des nations, elle conquit Downing Street en mai 1979[4]. Sa politique monétaire restrictive, directement inspirée des idées monétaristes de l'École de Chicago, permit au Royaume-Uni de contenir l'inflation. Elle engagea en parallèle une politique de réduction sensible des dépenses publiques et de la fiscalité, accompagnée d'une dérégulation et d'une limitation du pouvoir des syndicats, qui permirent au Royaume-Uni de renouer avec une croissance élevée et une meilleure compétitivité, mais à un prix social controversé : chômage de l'ordre de 9 % (avant résorption), tensions sociales, etc. Avec l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan en 1980, Margaret Thatcher trouva un précieux allié qui partageait sa conception de l'économie et des relations internationales. À l'extérieur, la Dame de Fer dut affronter en 1982 la crise des Malouines, dont elle sortit victorieuse et qui lui permit de remporter une écrasante majorité aux Communes en 1983. En matière européenne, elle manifesta son hostilité résolue à toute velléité d'Europe fédérale et obtint en 1984 un rabais à la contribution britannique au budget communautaire. C'est une rupture. Jusqu'alors en effet, les Tories avaient été les plus ardents partisans de la construction européenne au Royaume-Uni, à l'instar d'Edward Heath, artisan de son entrée dans le Marché commun. Elle fut réélue en 1987 avec une majorité légèrement réduite, s'expliquant par un gain de vote travaillistes face à l'Alliance SDP-Libérale[5].

Margaret Thatcher fut évincée de la tête du parti en novembre 1990, en raison des questions européennes et de la poll tax. Elle fut remplacée par son dernier Chancelier de l'Échiquier, John Major. Celui-ci maintint les Tories au pouvoir jusqu'en 1997 mais il ne parvint pas à enrayer le recul sensible enregistré lors de chaque élection, bien qu'il ait réussi à obtenir le record (14 millions) du nombre de voix aux élections générales de 1992 ; aucun parti n'a réussi à dépasser ou égaler ce record (en comparaison, Tony Blair en a récolté environ 13,6 puis 10,7 et 9,5 respectivement en 1997, 2001 et 2005). Les Britanniques étaient lassés du gouvernement qui les dirigeait depuis 18 années consécutives et à cette lassitude s'ajoutaient des scandales politiques et une lourde division interne au sujet de l'Union européenne.

En mai 1997, Tony Blair, chef du New Labour, provoqua un raz de marée électoral en faveur des travaillistes. Les Tories sortent exsangue et déchirés de ces élections : ils sont devenus un parti en lambeaux. Le Parti conservateur est tiraillé entre sa frange eurosceptique et sa fraction plus européenne (Chris Patten ou Kenneth Clarke par exemple). En dépit de ses échecs électoraux du parti, les idées conservatrices restent dominantes au sein de la vie politiques britanniques et inspirent les politiques menées par le gouvernement de Tony Blair. L’un des dirigeants conservateurs, Peter Lilley, souligne ainsi que les conservateurs auraient tort de chercher à « marquer leur différence à tout prix » avec un New Labour rallié au libéralisme économique[6].

En 2001, la victoire travailliste fut toujours aussi écrasante, les conservateurs gagnèrent quelques sièges face au parti de Tony Blair mais en perdirent face aux libéraux-démocrates. De plus, cette élection connut une abstention record (près de 40 %) et les votes accordés aux Tories chutèrent de près de 10 millions en 1997 à 8 millions en 2001. En 2005, le Parti conservateur grignota quelques sièges (33) aux Communes lors des élections générales, mais resta dans l'opposition en raison de son incapacité à formuler un projet crédible et modéré capable d'attirer à lui les classes moyennes. Tony Blair resta au pouvoir tandis que les Libéraux-démocrates (LibDems) tendirent à s'affirmer comme la véritable opposition aux travaillistes. Entre 1997 et 2005, les Tories éreintèrent trois chefs successifs : William Hague (juin 1997-2001), Iain Duncan Smith (2001-novembre 2003) puis Michael Howard (novembre 2003-décembre 2005). Ce dernier permit à son parti de gagner une trentaine de sièges en 2005, mais cette amélioration de la représentation des Tories aux Communes est certainement due davantage à l'essoufflement du gouvernement Blair qu'aux propositions très droitières des Tories.

Souhaitant profiter de la baisse de popularité du gouvernement Blair, le nouveau chef du Parti conservateur, David Cameron, tente d'en rajeunir l'image et de « recentrer » sa ligne politique. Ce dernier permit à son parti de gagner une trentaine de sièges en 2005 et cinq ans plus tard, le , il est nommé Premier ministre après sa victoire relative aux élections législatives, à la tête d'un gouvernement de coalition avec les LibDems.

Le Parti conservateur met en place dans les années 2010 un système de financement controversé permettant à de riches donateurs d’accéder à une rencontre mensuelle avec un ministre ou un secrétaire d’État en échange de dons supérieurs à 50 000 livres par an. Ceux dont les dons sont supérieurs à 250 000 livres bénéficient d'une rencontre mensuelle avec le Premier ministre ou le chancelier de l’Échiquier[7].

Le parti comprend en 2018 environ 124 000 adhérents, dont l'âge médian se situe au-dessus de 60 ans, contre 550 000 adhérents pour le Parti travailliste. Il bénéficie cependant du soutien, à des degrés divers, de la grande majorité de la presse (The Sun, Daily Mail, The Daily Telegraph, The Times, Financial Times, etc)[8].

Programme politique

Questions économiques et sociales

Économiquement, le Parti conservateur est libéral : partisan de dépenses publiques limitées, d'une fiscalité réduite, d'une politique monétaire rigoureuse et de positions commerciales libre-échangistes. En 2001, lors de sa première conférence en tant que chef du parti, Iain Duncan Smith promet de « s’attaquer aux services publics », notamment au système de santé (National Health Service, NHS), « une organisation centralisée à la soviétique ». Ce discours radical entraîne un déclin de la popularité du parti auprès de certaines couches de la société et l'incite peu à peu à se repositionner plus au centre, notamment sous l'influence de David Cameron, qui explique : « Je suis à la fois quelqu’un de très radical, qui entend changer les choses, et quelqu’un de très prudent et avisé quant à la manière d’y arriver[6]. »

C'est George Osborne qui est le Shadow Chancellor of the Exchequer des Tories en . Très proche de David Cameron, il fait figure de modéré au sein du Parti conservateur et envisage, en cas de retour au pouvoir, une hausse des dépenses publiques pour améliorer les services publics (éducation, NHS, police, transports), cette hausse devant rester inférieure à la croissance du PIB, contrairement à la politique menée depuis 2001 par les travaillistes. Socialement, le Parti conservateur demeure foncièrement hostile aux syndicats et aux réglementations entravant la libre entreprise et le dynamisme du marché du travail. Mais, là aussi, une évolution semble se faire jour avec l'arrivée aux commandes de David Cameron, soucieux de la politique d'aide aux handicapés, de la protection de l'enfance et du soutien aux familles. David Cameron est également très attentif aux questions éducatives. Ancien représentant du Cabinet fantôme pour l'éducation, il a annoncé le son intention de soutenir les projets du gouvernement travailliste visant à réformer l'enseignement secondaire en accordant plus d'autonomie et de moyens aux établissements scolaires. Plutôt qu'une réelle évolution idéologique, le chercheur Tim Bale estime qu'il s'agit surtout de « communiquer à l’électorat l’impression que le parti change (...), évolue vers le centre (...) dans l’attente de revenir aux thèmes plus traditionnels du camp conservateur [baisses d’impôts, stabilité familiale et souveraineté nationale], bien que, cette fois, dans un langage plus précautionneux »[6].

Un parti pro-américain

Sur les questions de sécurité nationale, les conservateurs se rangent dans le camp des États-Unis. En 2003, ils ont soutenu la guerre d'Irak. David Cameron, dans le sillage de ses prédécesseurs depuis Sir Winston Churchill, veillerait à maintenir une solide « relation spéciale » entre Londres et Washington, comme en témoigne sa volonté de rapprocher son parti des Républicains américains. De plus, les conservateurs sont partisans d'une hausse des dépenses militaires[9]. La Grande-Bretagne était, en 2008, la deuxième puissance militaire européenne (en termes de budget) et la 4e mondiale. Les Tories entendent qu'elle le demeure, surtout depuis les attaques terroristes du 7 juillet 2005 contre Londres. William Hague, porte-parole du parti pour les affaires étrangères et Liam Fox, son homologue pour les questions de défense, sont des atlantistes convaincus et des tenants d'une défense forte pour le Royaume-Uni. Les conservateurs sont partisans d'une politique de lutte contre l'insécurité musclée, passant avant tout par le renforcement des effectifs de la police et l'octroi de nouveaux moyens aux forces de l'ordre.

Rapport à l'Europe

Enfin, l'Europe est un sujet central au Royaume-Uni et au sein des Tories. Le clivage européen transcende les clivages politiques traditionnels. Les Tories n'y échappent pas, même si une tendance se dégage depuis quelques années autour de la conception gaullienne d'une Europe des patries, vaste marché économique dépourvu de réels pouvoirs politiques et respectueuse de la diversité des nations la composant. David Cameron est lui-même eurosceptique : en 2009, les députés européens tories se sont retirés du groupe du PPE (Parti populaire européen), au Parlement européen de Strasbourg, jugé trop fédéraliste et démocrate-chrétien. Toutefois, pris dans le filet d'une coalition avec les Libéraux-démocrates, pro-européens et favorables à l'Euro, le positionnement de David Cameron apparaît comme flou, moins combatif que celui de Margaret Thatcher, figure de grande influence auprès des électeurs conservateurs[10]. Par exemple, lors d'un débat aux communes (2011), 111 voix sur 594 se prononcent pour un référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l'UE, démontrant un véritable clivage au sein-même des élus du parti [11]. À partir de 2016, le vote en faveur du Brexit et la procédure de retrait de l'Union européenne qui s'ensuit renforce les clivages au sein du parti[12].

Positionnement

Le sociologue Théo Bourgeron relève qu'au cours de la décennie 2010 « le cœur idéologique du Parti conservateur a progressivement glissé du centre droit vers les think tanks de Tufton Street, du nom de cette rue de Westminster dans laquelle se regroupent les boîtes à idées de la droite radicale héritées de l’ère Thatcher, fréquemment eurosceptiques, climatosceptiques et libertariennes[13]. » Le Monde évoque également, dans un article paru en 2023, une radicalisation du discours conservateur « sur l’immigration, les impôts ou les valeurs familiales » et une percée des opinions climatosceptiques[14].

Premiers ministres tories, puis conservateurs

1762 à 1902 après 1902
  • 1762-1763 : John Stuart, comte de Bute
  • 1770-1782 : Frederick North
  • 1783 : William Cavendish, duc de Portland
  • 1783-1801 : William Pitt le Jeune
  • 1801-1804 : Henry Addington, vicomte de Sidmouth
  • 1804-1806 : William Pitt le Jeune
  • 1807-1809 : William Cavendish, duc de Portland
  • 1809-1812 : Spencer Perceval
  • 1812-1827 : Robert Jenkinson, comte de Liverpool
  • 1827 : George Canning
  • 1827-1828 : Frederick Robinson, vicomte de Goderich
  • 1828-1830 et 1834 : Arthur Wellesley de Wellington
  • 1834-1846 : Robert Peel
  • 1852 et 1858-1868 : Edward Stanley, comte de Derby
  • 1868 et 1874-1880 : Benjamin Disraeli
  • 1885-1886, 1886-1892 et 1895-1902 : Robert Cecil, marquis de Salisbury

Chefs et Présidents

Le chef mène le parti au parlement et oriente sa politique. Il a longtemps été désigné de manière opaque par les autres dirigeants. Le fonctionnement du parti se démocratise peu à peu à partir des années 1960 ; en 1965, la nomination est déterminée par le vote des députés conservateurs, puis s'ouvre aux adhérents à partir de 1998, ceux-ci étant alors amenés à choisir entre les deux derniers candidats sélectionnés par les parlementaires[8].

Le président du parti, lui, s'occupe de la gestion interne du parti, en particulier de son budget et des relations entre les 650 associations locales et les campagnes nationales.

Résultats électoraux

Élections générales

Élection Voix  % Rang Sièges Dirigeant Statut Gouvernement
1835 261 269 40,8 2e
273 / 658
Robert Peel Opposition
1837 379 694 48,3 2e
314 / 658
Opposition
1841 306 314 56,9 1er
367 / 658
Majorité absolue
1847 205 481 42,7 2e
325 / 656
Edward Smith-Stanley Majorité relative
1852 311 481 41,9 1er
330 / 654
Majorité absolue
1857 239 712 34,0 2e
264 / 654
Opposition
1859 193 232 34,3 2e
298 / 654
Opposition
1865 346 035 40,5 2e
289 / 658
Opposition
1868 903 318 38,4 2e
271 / 658
Benjamin Disraeli Opposition
1874 1 091 708 44,3 1er
350 / 652
Majorité absolue
1880 1 462 351 42,5 2e
237 / 652
Opposition
1885 2 020 927 43,5 2e
247 / 670
Lord Salisbury Opposition
1886 1 520 886 51,1 1er
394 / 670
Majorité absolue
1892 2 159 150 47,0 1er
313 / 670
Majorité relative
1895 1 894 772 49,0 1er
411 / 670
Majorité absolue
1900 1 767 958 50,3 1er
402 / 670
Majorité absolue
1906 2 422 071 43,4 2e
156 / 670
Arthur Balfour Opposition
1910 (jan.) 3 104 407 46,8 2e
272 / 670
Opposition
1910 (déc.) 2 420 169 46,6 2e
271 / 670
Opposition
1918 3 472 738 33,3 1er
332 / 707
Andrew Bonar Law Gouvernement de coalition
1922 5 294 465 38,5 1er
344 / 615
Majorité absolue
1923 5 286 159 38,0 1er
258 / 625
Stanley Baldwin Opposition
1924 7 418 983 46,8 1er
412 / 615
Majorité absolue
1929 8 252 527 38,1 2e
260 / 615
Opposition
1931 11 377 022 55,0 1er
470 / 615
Ramsay MacDonald Majorité absolue
1935 10 025 083 47,8 1er
386 / 615
Stanley Baldwin Majorité absolue
1945 8 716 211 36,2 2e
197 / 640
Winston Churchill Opposition
1950 11 507 061 40,0 2e
282 / 625
Opposition
1951 13 724 418 48,0 2e
321 / 625
Majorité absolue
1955 13 310 891 49,7 1er
345 / 630
Anthony Eden Majorité absolue
1959 13 750 875 49,4 1er
365 / 625
Harold Macmillan Majorité absolue
1964 12 002 642 43,4 2e
304 / 630
Alec Douglas-Home Opposition
1966 11 418 455 41,9 2e
253 / 630
Edward Heath Opposition
1970 13 145 123 46,4 1er
330 / 630
Majorité absolue
1974 (fév.) 11 872 180 37,9 2e
297 / 635
Opposition
1974 (oct.) 10 462 565 35,8 2e
277 / 635
Opposition
1979 13 697 923 43,9 1er
339 / 635
Margaret Thatcher Majorité absolue
1983 13 012 316 42,4 1er
397 / 650
Majorité absolue
1987 13 760 935 42,2 1er
376 / 650
Majorité absolue
1992 14 093 007 41,9 1er
336 / 651
John Major Majorité absolue
1997 9 600 943 30,7 2e
165 / 659
Opposition Blair I
2001 8 357 615 31,7 2e
166 / 659
William Hague Opposition Blair II
2005 8 785 941 32,4 2e
198 / 646
Michael Howard Opposition Blair III, Brown
2010 10 704 647 36,1 1er
306 / 650
David Cameron Majorité relative Cameron I
2015 11 300 303 36,9 1er
330 / 650
Majorité absolue Cameron II, May I
2017 13 632 914 42,4 1er
317 / 650
Theresa May Majorité relative May II, Johnson I
2019 13 941 086 43,6 1er
365 / 650
Boris Johnson Majorité absolue Johnson II, Truss, Sunak

Élections européennes

Année  % Mandats Rang Groupe
1979 48,4
60 / 81
1erDE
1984 38,8
45 / 81
1erDE
1989 33,0
32 / 81
2eDE, puis PPE-DE
1994 27,0
18 / 81
2ePPE-DE
1999 36,0
36 / 87
1erPPE-DE
2004 26,7
27 / 78
1erPPE-DE
2009 27,7
26 / 72
1erECR
2014 23,1
19 / 73
3eECR
2019 8,8
4 / 73
5eCRE

Notes et références

  1. 1 2 (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  2. (en) Charlie Cooper, « Cleverly Does It », sur Politico, (consulté le ) : « The biggest it's been in the modern era, since we started counting it ... I can announce 191,000 [members]. ».
  3. Nicolas Lebourg, Le monde vu de la plus extrême droite : du fascisme au nationalisme-révolutionnaire, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, coll. « Études », , 260 p. (ISBN 978-2-35412-075-7, lire en ligne), p. 161.
  4. (en) « 1979: Thatcher wins Tory landslide », sur BBC News, (consulté le ).
  5. (en) « 1987: Thatcher's third victory », sur BBC News, (consulté le ).
  6. 1 2 3 Renaud Lambert, « L'après-Gordon Brown : décontamination de la marque Tory », sur Le Monde diplomatique, .
  7. « Accès privilégié aux ministres, dont Boris Johnson, pour les généreux donateurs des tories », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  8. 1 2 Agnès Alexandre-Collier, « Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Le Royaume-Uni veut muscler son budget de défense », Le Monde.fr, (lire en ligne).
  10. (en) « George Osborne: All Tories live in the shadow of Baroness Thatcher », sur Telegraph.co.uk, (consulté le ).
  11. (en) « EU referendum: Rebels lose vote in Commons », sur BBC News, (consulté le ).
  12. Florentin Collomp, « Le Parti conservateur au bord de l'implosion », Le Figaro, samedi 10 / dimanche 11 février 2018, p. 7 (lire en ligne).
  13. Théo Bourgeron, « Immunité collective, la tentation de l’inéluctable », sur Le Monde diplomatique, .
  14. « La dérive droitière des conservateurs britanniques », Le Monde.fr, (lire en ligne)

Voir aussi

Lien interne

Congrès du Parti conservateur (Royaume-Uni)

Liens externes