AccueilFrChercher

La littérature érotique est un genre de littérature qui explore les thèmes de l'amour, du désir, de la passion et de l'activité sexuelle. Le sexe et l'érotisme, qui comptent parmi les thèmes les plus intemporels de la littérature, se retrouvent dans les plus anciens textes littéraires préservés, tissant leur fil à travers les siècles et les civilisations[1]. Citons par exemple : le Cantique des Cantiques, le Kamasutra, le Banquet de Platon, les chants de Sappho, L'Art d'aimer d'Ovide, le Satyricon de Pétrone, les écrits libertins et blasphématoires du Marquis de Sade, ou encore, la philosophie transgressive et sacrilège de Georges Bataille. Évoluant à travers les époques et les cultures, la littérature érotique a toujours oscillé entre la tolérance et la censure, reflétant les normes sociales et les tabous de l'époque. C'est un genre qui a été à la fois célébré pour sa beauté, sa poésie et son honnêteté, mais aussi souvent condamné, marginalisé et même interdit pour sa nature explicitement sexuelle.

Les manifestations de la sexualité sont tantôt directes ou indirectes, allant des représentations de l’acte sexuel aux signes du désir en passant par les symboliques de l’amour. Elles font partie intégrante de la littérature et ne sont pas confinées spécifiquement dans un genre « érotique » ou « pornographique », aux frontières, d'ailleurs, floues et discutées. Des nombreuses conquêtes de Dom Juan à L'Amour fou d’André Breton, des Confessions de Jean-Jacques Rousseau sur ses premiers émois sexuels aux Femmes damnées de Charles Baudelaire, la sexualité s’immisce entre les pages des œuvres littéraires sans distinction de genre : essai, théâtre, roman, poésie, etc.

Sappho, la dixième Muse, fresque du quatrième style de Pompéi

Érotisme ou pornographie ?

Donatien-Alphonse-François de Sade, le Divin Marquis, dessin de Van Loo

La distinction en littérature entre pornographie ou érotisme n'est pas toujours nette car, elle fait souvent entrer en jeu le contexte culturel et social et géographique de l'écriture ainsi que celui de la réception.

Le Dictionnaire du littéraire définit l'érotisme comme « la part de la littérature amoureuse qui insiste sur les plaisirs de la chair », tout en soulignant que la limite entre érotisme et pornographie est encore source de débat. La notice mentionne aussi que le concept d'obscénité joue un rôle important dans la définition des termes, bien que son attachement à la moralité rende aussi la définition plutôt subjective. Le Dictionnaire mentionne aussi que l'érotisme et la pornographie partageraient le même objectif : représenter la jouissance personnelle. Toutefois, l'érotisme en littérature se serait distingué de la pornographie par une esthétisation de la représentation de la sexualité[2].

Pornographie ou création artistique ?

Les motivations de l’auteur ou de l’éditeur peuvent elles aussi être considérées pour distinguer érotisme et pornographie. Certaines maisons d’éditions et certains auteurs se sont spécialisés dans la rédaction et la publication d’ouvrages érotiques ou pornographiques[3]. C'est le cas des éditeurs Gay et Doucé, Jean Fort, Charles Carrington ou, plus récemment, La Musardine et les éditions Tabou.

Un autre critère souvent utilisé pour distinguer l'érotisme de la pornographie est la crudité ou l'obscénité des mots utilisés et des scènes représentées, l'érotisme serait moins cru que la pornographie. Ces notions d'obscénité et de crudité sont cependant variables dans l'espace et le temps.

Antiquité

Grecs

L'érotisme grec est empreint d'idéalisme et de passion, et inclut l'homosexualité (masculine : Platon, féminine : Sappho, les deux : Aristophane). Platon invente le « mythe des sphères », ou mythe de l'androgynie originelle : au début des temps, les êtres humains étaient doubles, homme-homme, femme-femme ou homme-femme[4], et l'intervention d'un dieu (Zeus) les a coupés en deux, pour en faire des hommes et des femmes séparées. Depuis, chaque être humain cherche sa moitié perdue depuis l'origine de l'humanité.

Les philosophies ascétiques gréco-romaines (stoïcisme, épicurisme, scepticisme, cynisme[5]) cherchent à régler et à esthétiser la sexualité pour rendre compatible la tempérance et le plaisir, comme l'explique Michel Foucault dans Histoire de la sexualité, II et III.

Aristote, quant à lui, ne théorise presque pas l'amour, mais il met l'accent sur l'amitié[6] (valeur également partagée par les écoles de sagesse ascétique[7]).

Latins

L'érotisme latin est empreint de plaisir épicurien et de mesure. Ainsi, les poètes élégiaques (Catulle, Properce, Ovide, Tibulle) chantent l'amour entre personnes libres et consentantes, en dehors du cercle jaloux du mariage et de la sexualité facile représentée par la prostitution. Lucrèce condamne les excès de la passion amoureuse dévorante, et les illusions de l'amour idéal, pour ne retenir que le plaisir purement corporel et mesuré (considéré comme un besoin naturel). Dans l'élégie romaine, la sexualité est à nouveau célébrée dans la littérature, mais cette fois, sans la passion céleste et l'idéalisation du sentiment amoureux de Platon.

La variante médio-platonicienne de l'érotisme latin se laisse aller à la passion, voire au mysticisme initiatique (Apulée et les Mystères isiaques).

  • Lucrèce (98 - 54 av. J.-C.), De la nature des choses (livre IV)[10]
  • Ovide (43 av. J.-C. - 17 ap.), Les Amours, L'Art d'aimer et Remèdes à l'amour
  • Pétrone (14 - 66 ap. J.-C.), Satyricon
  • Apulée (123 - 170 ap. J.-C.), L'Âne d'or ou les Métamorphoses
  • Martial (40 - 104 ap. J.-C.), Épigrammes érotiques et pédérastiques. (Trad. Thierry Martin) GKC, 2000.

Littérature orientale

Mystique judéo-chrétienne

L'Extase de sainte Thérèse, sculpture en marbre de Gian Lorenzo Bernini, qui représente la transverbération de Thérèse d'Avila.

Le langage érotique des grand(e)s mystiques est frappant, à la fois par sa chaste pureté et par sa violence amoureuse. Il s'inspire autant de la dialectique amoureuse de Platon, laquelle passait d'un érotisme corporel (Le Banquet) à un érotisme plus mystérieux, plus chaste, plus religieux (Phèdre), que de la Bible (notamment le Cantique des Cantiques dans l'Ancien Testament, qui décrit le périple de deux amoureux de manière imagée, et le Nouveau Testament).

Les mystiques se décrivent comme les « époux(ses) » de Dieu, et parlent fréquemment d'union intime avec leur Dieu (voir Transverbération de sainte Thérèse[11]). Luther, quant à lui, parle de l'âme comme de l'« épouse du Christ »[12]. Jakob Böhme (1575-1624) parlera d'« Androgynie céleste ».

Littérature européenne

Danemark

Europe centrale

Italie

Littérature française

Ceci est une liste non exhaustive des livres en français, par ordre de siècle, puis alphabétique d’auteur.

Moyen Âge

XIIe et XIIIe siècles

Héloïse et Abélard.

Le Moyen Âge invente le roman courtois, illustré par Chrétien de Troyes. Ce genre littéraire décrit les aventures initiatiques de grands chevaliers héroïques qui doivent gagner le cœur de l'aimée. La correspondance entre Héloïse et Abélard offre le cas exceptionnel d'une correspondance licencieuse au Moyen Âge, à la fin tragique[14].

Renaissance

XVe siècle

  • François Villon (1431-après 1463) : Le Jargon ou Jobelin de Maistre François Villon, six ballades publiées en 1489[15]
Illustration du Livre V de L'Heptaméron (édition de 1894)

XVIe siècle

XVIIe siècle

Johann Heinrich Ramberg, illustration pour le conte de Jean de La Fontaine Les lunettes.
La Vraye Histoire comique de Francion
illustration de Martin van Maele.
  • L'École des filles, ouvrage de 1655 considéré comme le premier roman érotique de la littérature française[16]
  • Jean de La Fontaine (1621-1698) :
    Contes et nouvelles en vers, réunis en cinq livres publiés respectivement en 1664, 1665, 1666, 1671 et 1674
  • Claude Le Petit (1638-1662) :
    L'Heure du berger, recueil publié en 1662
  • Molière (1622-1673), Dom Juan ou le Festin de pierre (1665)
  • Charles Sorel (1602-1674), Histoire comique de Francion, déclinée en trois versions[17] :
    Histoire comique de Francion en laquelle sont découvertes les plus subtiles finesses et trompeuses inventions tant des hommes que des femmes de toutes sortes de conditions et d'âge, publiée en 1623
    L'Histoire comique de Francion où les Tromperies, les Subtiliser, les mauvaises humeurs, les sottises et tous les autres vices de quelques personnes de ce siècle sont naïvement représentez, publiée en 1626
    La vraie Histoire comique de Francion, composée par Nicolas de Moulinet, sieur du Parc, gentilhomme lorrain, publiée en 1633
  • François-Vatable-Béroalde de Verville, (1556-après 1623) : Le Moyen de parvenir, sous-titré Œuvre contenant la raison de tout ce qui a été, est et sera, roman paru en 1610
  • Le Parnasse satyrique recueil publié en 1622 et attribué à Théophile de Viau (1590-1626)

Période moderne

XVIIIe siècle

La Capucinière vue par Johann Nepomuk Geiger.
  • Denis Diderot[18] (1713-1784) : Les Bijoux indiscrets, publiés en 1748 ; La Religieuse (1781) ; Supplément au Voyage de Bougainville (1774)
  • Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803), Les Liaisons dangereuses (1782)
  • Jean-Charles Gervaise de Latouche (1715-1782) : Histoire de Dom Bougre, portier des chartreux, écrite par lui-même[19], publiée en 1741
  • Charles-Joseph de Ligne (1735-1814), Contes immoraux, publiés tardivement en 1947
  • Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797), Les Amours du chevalier de Faublas, roman publié en 1787-1790
  • Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749-1791) :
    Lettres à Sophie, recueil de correspondance publié en 1792[20]
  • Montesquieu, Le Temple de Gnide, publié sans nom d’auteur en 1725
  • Andréa de Nerciat (1739-1800) :
    Le Doctorat impromptu, récit publié en 1788
    Les Aphrodites ou Fragments thali-priapiques pour servir à l'histoire du
  • Julien Offray de La Mettrie (1709-1751), L'Art de jouir, essai publié en 1740
  • Restif de La Bretonne, (1754-1806) :
    L'Anti-Justine, publié en 1798[21]
  • Jacques Rochette de La Morlière, (1719-1783), Angola, conte féerique publié en 1746[22]
  • Marquis de Sade[23] (1740-1814) :
    Les Cent vingt journées de Sodome ou l’École du libertinage[24], écrit en 1785, manuscrit disparu à la prise de la Bastille, retrouvé en 1904, publié en 1931-1935 par Maurice Heine
    Justine ou les Malheurs de la vertu, publié en 1791
    Aline et Valcour publié en 1795
    La Philosophie dans le boudoir, publié en 1795
    La Nouvelle Justine, suivie de l’Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice publiés en 1799
    Les Crimes de l'amour publié en 1800
    La Marquise de Gange, publié en 1813.

XIXe siècle

Thaïs d'Anatole France. illustration de Martin Van Maele (1901).
Auguste Rodin, lithographie pour Le Jardin des supplices, Ambroise Vollard, 1902.
Sonnet de Paul Verlaine,
illustration de Martin Van Maele (1907).
Amélie de Saint-Far, un des rares livres de l'époque à avoir été écrit par une femme. Le texte est attribué à Félicité de Choiseul-Meuse.

L'historienne Annie Stora-Lamarre a étudié l'univers de la littérature clandestine durant la période de la Troisième République. Face à l'alphabétisation croissante de la population, les autorités et les ligues morales sont particulièrement sensibles à la moralisation de la société : on assiste à une forme de combat commun entre les défenseurs de la République et les ligueurs cléricaux[25]. Ayant analysé les livres de l'enfer de la Bibliothèque nationale, l'historienne propose une analyse globale de la production éditoriale au tournant du siècle : les ouvrages sont majoritairement imprimés à l'étranger, dans les villes d'Amsterdam, de Londres, de Genève ou de Bruxelles[26]. Les auteurs écrivent sous pseudonymes pour éviter les poursuites judiciaires, et sont pour la plupart, de sexe masculin[27]. On retrouve quelques exceptions, comme le livre Amélie de Saint-Far ou la fatale erreur, écrit par une certaine Madame C..., texte attribué à Félicité de Choiseul-Meuse[26].

Le récit de la littérature érotique du XIXe siècle se déroule dans un lieu clos : le pensionnat, le couvent ou la maison de plaisir sont les endroits les plus usés[28]. Le contexte anticlérical de la fin du XIXe se révèle dans les catalogues clandestins des éditeurs, qui mettent « l'accent sur les couvents et les gens d’Église »[29]. L'auteur Alphonse Monas, par exemple, publie une série en trois tomes intitulée Le couvent des Bleuets à partir de 1900. L'exotisme est également recherché par les auteurs, avec des récits se basant en Russie, qui est un des pays étrangers favoris, à l'image des Souvenirs d'une princesse russe d'après son journal particulier et secret, où une princesse pratique sa sexualité avec ses moujiks.

  • Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) :
    Une vieille maîtresse, roman rédigé en 1844 et publié en 1851
    Un prêtre marié, roman publié en 1864
    Les Diaboliques, recueil de nouvelles publié en 1874
    Ce qui ne meurt pas, roman publié en 1884
  • Honoré de Balzac (1799-1850) : Physiologie du mariage[30], étude publiée en 1829
  • Charles Baudelaire (1821-1867) : Les Fleurs du mal, recueil poétique publié en 1857
  • Joseph-Pétrus Borel (1809-1859) :
    Champavert, contes immoraux publiés en 1853
  • Isidore-Lucien Ducasse, comte de Lautréamont (1846-1870) : Les Chants de Maldoror, publiés en 1869
  • Marguerite Eymery (1860-1953), dite Rachilde :
    Monsieur Vénus, roman paru en 1884
  • Gustave Flaubert (1821-1880) : Madame Bovary, roman paru en 1887
  • Anatole France, nom de plume de François-Anatole Thibault (1844-1924) : Thaïs, roman publié en 1890
  • Théophile Gautier (1811-1872) :
    Mademoiselle de Maupin, roman publié en 1835
    Lettre à la Présidente, correspondance érotique publiée en 1890[31]
  • Théodore Hannon (1851-1916) : recueil poétique publié en 1879 et 1881
  • Joris-Karl Huysmans (1848-1907) :
    À rebours, roman publié en 1884
    Là-bas, roman publié en 1891
  • Pierre Louÿs (1870-1925) :
    Aphrodite, mœurs antiques, roman publié en 1896
    Les Chansons de Bilitis, poèmes lyriques publiés en 1894
    La femme et le pantin, roman publié en 1898
    Trois filles de leur mère, roman publié en 1926
  • Stéphane Mallarmé (1842-1898) : L'Après-midi d'un faune, églogue publiée en 1876
  • Guy de Maupassant (1850-1893) :
    Une partie de campagne, publié en 1881
    Le Moyen de Roger, nouvelle publiée en 1883
    L'Ami Patience, publié en 1883
    Au bord du lit, publié en 1883
    Imprudence, conte publié en 1885
    À la feuille de rose, maison turque, pièce de théâtre jouée en 1875, éditée en 1945
    Allouma, publié en 1889
    Mouche, nouvelle publiée en 1890
    Les Caresses
  • Octave Mirbeau (1848-1917) :
    Le Jardin des supplices, publié en 1899
    Le Journal d'une femme de chambre, publié en 1900
  • Henry Monnier (1799-1877) : Les Deux Gougnottes, pièce de théâtre publiée en 1864[32]
  • Jean Richepin (1849-1926) : La Chanson des gueux, recueil poétique publié en 1876
  • Marcel Schwob (1867-1905) : Le Livre de Monelle, poème en prose publié en 1895
  • Stendhal (1783-1842), pseudonyme de Henri Beyle :
    Armance, roman publié en 1827
    Lamiel, publié posthumément en 1889
  • Paul Verlaine (1844-1896),
    Les Amies, six sonnets publiés clandestinement en 1867[33]
    Parallèlement, recueil de poèmes publié en 1889
  • Émile Zola (1840-1902) : Nana, roman paru en 1879

Période contemporaine

XXe siècle

Cortège priapique.
L'Érotisme de Bataille
Inséparable du sacrilège, d'un sacré fascinant et repoussant
Martyre de sainte Agathe, peinture anonyme du XVIIe siècle.
Querelle de Brest,
l'univers de Genet vu par Charles Demuth.
Corydon.
Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation.
La Comtesse au fouet
illustration de Martin van Maele.
Les Rouilles encagées
Ex-libris de Franz von Bayros.
Le Magnétisme du fouet.

L'érotisme face à la libération des mœurs

À la fin du XXe siècle, les éditeurs ne sont plus inquiétés par les autorités et la censure pour publier leurs ouvrages : la littérature érotique « commence à encombrer les programmes éditoriaux »[34] dans les années 1990. Les éditions Robert Laffont font paraître en 1993, dans la collection « Bouquins », les Romans libertins du XVIIIe siècle[35], Gallimard publie en « Folio » les livres de Georges Bataille et les éditions Zulma et Arléa lancent leurs collections dédiées au genre[34]. En 1998, Claude Bard fonde les éditions La Musardine à Paris et s'associe à Sophie Rongiéras, qui se spécialise dans la publication de textes érotiques.

Le lectorat est au rendez-vous, puisque certains ouvrages rencontrent un réel succès éditorial, comme Ma vie secrète, roman érotique anglais du XIXe siècle publié pour la première fois dans son intégralité par les éditions Stock et vendu à 25 000 exemplaires[36],[37]. Les maisons d'éditions traditionnelles accueillent donc, en leur sein, « les titres les plus osés »[36], à l'image de Grasset qui publie Baise-moi de Virginie Despentes en 1999[38].

En miroir de cette publication se faisant sans scandales et une sexualité devenant omniprésente en cette fin de siècle, certains éditeurs et auteurs n'hésitent pas à déclarer « l'érotisme en voie d'extinction »[39]. Le philosophe américain Allan Bloom écrit en 1996 que ses contemporains vivent « la désérotisation du monde, qui accompagne son désenchantement [...] L'isolement, le sentiment de ne pouvoir établir un contact en profondeur avec d'autres êtres humains, telle est, semble-t-il, la maladie de notre temps »[40]. Philippe Murray déclare pour sa part en 2000 qu' « il en va aujourd’hui de l’existence sexuelle [...] comme de ces lieux de mémoire qui ne sont plus que des motifs d’attraction et d’animation... », alors que Jean-Jacques Pauvert estime que l'érotisme sous sa forme littéraire n'existe plus[41].

  • Le Livre d'heures, publié en 1994 à Paris par les Éd. Phébus,
  • Guillaume Apollinaire (1880-1918), nom de plume de Wilhem Apollinaris de Kostrowitzky :
    Les Onze Mille Verges, roman publié en 1907
    Poèmes à Lou, publiés en 1969[42]
  • Louis Aragon (1897-1982), Le Con d'Irène, roman publié en 1928
  • Georges Bataille[43](1897-1962) :
    Histoire de l'œil, publié en 1928 sous le pseudonyme de Lord Auch
    Le Bleu du ciel, récit de 1935 publié en 1957
    Madame Edwarda, publié en 1941 sous le pseudonyme de Pierre Angélique
    L'Expérience intérieure, publié en 1943
    Le Petit, publié en 1943 sous le pseudonyme de Louis Trente
    Le Mort, écrit entre 1942 et 1944, publié posthumément en 1964
    La Part maudite, publié en 1949
    L'Abbé C., publié en 1950
    La Littérature et le Mal, publié en 1957
    L'Impossible, publié en 1962[44]
  • Jean de Berg, L’Image, publié en 1956
  • André Breton (1896-1966), Nadja (1928), Les Vases communicants (1932) et L'Amour fou (1937)
  • Régine Deforges (1935-), Les Contes pervers (1980)
  • Joseph Delteil (1894-1978), Choléra roman publié en 1923
  • Virginie Despentes (1969-), Baise-moi, 1994
  • Jean Genet (1910-1986) :
    Notre-Dame des Fleurs publié en 1944
    Miracle de la rose publié en 1946
    Les Bonnes, pièce de théâtre en un acte publiée en 1947
    Querelle de Brest, publié en 1947
    Le Balcon, publié en 1956
  • Nicolas Genka (1937-2009), L'Épi monstre, publié en 1961 ; Jeanne la pudeur, publié en 1964
  • André Gide (1869-1951), Corydon, essai publié en 1924[45]
  • Marcel Jouhandeau (1888-1979), Chronique d'une passion, publié en 1949
  • Pierre Jean Jouve (1887-1976), Aventure de Catherine Crachat, romans publiés en 1928 et 1931[46]
  • Joseph Kessel (1898-1979), Belle de jour, publiée en 1929
  • Pierre Klossowski (1905-2001), Le Bain de Diane, publié en 1956
  • Paul Léautaud (1872-1955) :
    Amour, aphorismes publiés en 1934
    Amours, livre de souvenirs publié en 1906 dans le Mercure de France[47]
  • Violette Leduc (1907-1972),
    La Bâtarde, publiée en 1964
    Thérèse et Isabelle, roman publié en 1966
  • Sophie Loizeau, Environs du bouc.
  • Pierre Louÿs (1870-1925) :
    Les Aventures du roi Pausole, roman publié en 1901
    Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation, publié en 1926[48]
    Trois filles de leur mère, publié en 1926[49]
    La Femme, poèmes publiés en 1938
  • Vladimir Nabokov (1899-1977), Lolita (1955)
  • Anaïs Nin (1903-1977) :
    Journal, 1966
  • André Pieyre de Mandiargues (1909-1991) :
    Marbre, publié en 1953
    Le Lis de mer, publié en 1956
    La Marée, publié en 1959
    La Motocyclette, publié en 1963
  • Pauline Réage, Histoire d'O, roman publié en 1954
  • Boris Vian (1920-1959), sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, publia J'irai cracher sur vos tombes (1946), qui, considéré comme pornographique et immoral, fut interdit en 1949, et condamna son auteur pour outrage aux bonnes mœurs.

XXIe siècle

Pornocratès
Félicien Rops.
  • Angela Behelle : La Société, publié de 2012 à 2017
    Vanessa Duriès, Le Lien, publié en 2000
  • Hervé Le Tellier, La Chapelle Sextine, nouvelles publiées en 2004[50]
  • Jonathan Littell, Une vieille histoire. Nouvelle version (2018)
  • Bruno Le Maire, Fugue américaine, publié en 2023

Livres dans les autres langues

  • Bernard Gui, né Bernard de la Guionie (1260-1331), Practica officii inquisitionis heretice pravitatis, composée vers 1321 et publiée à Paris par Picard en 1886[51]
  • Nicolas Chorier (1612-1692), Aloisiæ Sigeæ, Toletanæ, Satyra sotadica de arcanis amoris et Veneris, Aloisia hispanice scripsit, latinitate donavit Joannes Meursius V. C. ou L'Académie des Dames, dialogues saphiques publiés en 1660[52]
  • Jacques Boileau (1633-1716), dit l'abbé Boileau, Historia flagellantium, rédigé en latin, puis traduit[53] et publié en français en 1701

Autobiographies

  • Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Les Confessions, livres I à VI publiés en 1782, livres VII à XII, en 1788.
  • Maud de Belleroche, L'Ordinatrice ou Mémoires d'une femme de quarante ans, publié en 1968.
  • Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., publié en 2001.
  • Salwa Al Neimi, La Preuve par le miel (Robert Laffont, 2008).

Notes et références

  1. Et bien avant l'écriture, avec les peintures rupestres comme l'a analysé Georges Bataille dans La Peinture préhistorique. Lascaux ou la naissance de l'art, publié en 1955. L'érotique de l’art préhistorique
  2. Paul Aron, Denis Saint-Jacques, Alain Viala (dir.), Le dictionnaire du littéraire, Paris, Quadrige Presses universitaires de France, 2014 [2002], 814 p., p. 246
  3. « Il y a de bons polars, de bons bouquins de SF, pourquoi pas de bons pornos ? Pourquoi la pornographie devrait-elle être laissée à des écrivains de second ordre ? Dénués de talent ? Pourquoi la vouer aux poubelles de la littérature, aux sex-shops ? » a décidé Esparbec.
  4. Platon, Le Banquet, discours d'Aristophane
  5. Certains cyniques, tels Hipparchia et Cratès de Thèbes, faisaient l'amour sur la place publique. Cf. Diogène Laërce.
  6. Cf. Aristote, Éthique à Nicomaque, livres VIII et IX.
  7. Cf. par exemple Épicure, Maximes capitales, et Marc Aurèle, Pensées pour moi-même.
  8. Platon, grand théoricien grec de l'érotisme, qualifie Sappho de « Dixième Muse » dans une épigramme sans doute apocryphe.
  9. Le Phèdre de Platon préfigure le langage et les images qui seront utilisés dans la mystique amoureuse chrétienne.
  10. Lucrèce développe à la fin de ce livre IV une critique sévère de l'érotisme et de ses illusions.
  11. La description de l'extase que rédige sainte Thérèse d'Avila est profondément érotique par ses images et sa puissance. Cf. Vie par elle-même, Seuil, Points-Sagesses, 1995, chap. XXIX, p. 305-309.
  12. Martin Luther, Les grands écrits réformateurs, « La liberté du chrétien », XII, GF-Flammarion, 1992, p. 213 : « la foi [...] unit l'âme au Christ, comme une épouse est unie à l'époux. [...] N'est-ce pas un heureux ménage qui se fonde, quand le fiancé riche, noble, juste, prend pour épouse la malheureuse et mauvaise petite prostituée que l'on méprise, la délivre de tout mal et l'orne de tout bien ? ».
  13. Voir Julia Kristeva, Thérèse mon amour, Fayard, 2008.
  14. La sexualité dans le Haut-Moyen Âge (1180 à 1453)
  15. Ces ballades furent éditées par Levet à la suite du Testament.
  16. Antony McKenna, Alain Mothu, La philosophie clandestine à l'Âge classique, Universitas, , p. 407
  17. Les trois éditions différentes de l’Histoire comique de Francion ont été faites à Paris chez Pierre Billaine.
  18. Les Contes et Romans de Diderot ont été publiés à la "Bibliothèque de la Pléiade" en 1962.
  19. Ce récit fut aussi édité sous le titre Histoire de dom B***, portier des chartreux.
  20. Cette correspondance fut d'abord publiée sous le titre de Lettres originales de Mirabeau écrites au donjon de Vincennes pendant les années 1777, 78, 79 et 80.
  21. Restif de La Bretonne publia cet ouvrage sous le pseudonyme de M. Linguet.
  22. La Morlière sous-titra son conte Histoire indienne, ouvrage sans vraisemblance.
  23. Les œuvres complètes du Divin Marquis ont été publiées à la "Bibliothèque de la Pléiade" en 1990.
  24. Les Cent Vingt journées de Sodome.
  25. Stora-Lamarre 1990, p. 11.
  26. 1 2 Stora-Lamarre 1990, p. 23.
  27. Stora-Lamarre 1990, p. 24.
  28. Stora-Lamarre 1990, p. 24-25.
  29. Stora-Lamarre 1990, p. 25.
  30. Cet ouvrage porte comme sous-titre « Méditations de philosophie éclectique sur le bonheur et le malheur conjugal ».
  31. Deux nouvelles éditions de cette correspondance sont parues en 1927 et 1960.
  32. Cette première édition se fit clandestinement à Bruxelles, elle était sous-titrée « Dialogues infâmes. Scènes réelles de la vie de nos mondaines ».
  33. Ces six sonnets furent ensuite édités dans Parallèlement en 1889.
  34. 1 2 Bessard-Banquy 2009, p. 228.
  35. Raymond Trousson, Editions Robert Laffont, BPC Paperbacks Ltd et BPC Paperbacks Ltd, Romans libertins du XVIIIe siècle, (ISBN 2-221-07072-0 et 978-2-221-07072-7, OCLC 30478164, lire en ligne)
  36. 1 2 Bessard-Banquy 2009, p. 229.
  37. Jean-Jacques Pauvert, Mathias Pauvert, Annie Le Brun et Henry Spencer Ashbee, Ma vie secrète, Stock, 1994-2001 (ISBN 2-234-02509-5, 978-2-234-02509-7 et 2-234-04511-8, OCLC 715633914, lire en ligne)
  38. Virginie Despentes, Baise-moi : roman, Grasset, (ISBN 2-246-58711-5 et 978-2-246-58711-8, OCLC 41529877, lire en ligne)
  39. Bessard-Banquy 2005, p. 47-48.
  40. Allan Bloom, L'Amour et l'amitié, Paris, Éditions de Fallois, , 574 p. (ISBN 2-87706-275-9), p. 10
  41. Bessard-Banquy 2005, p. 48.
  42. Une publication partielle avait été faite en 1947 sous le titre « Ombre de mon amour »
  43. Œuvres complètes de Georges Bataille ont été publiées par Gallimard, en douze volumes, entre 1970 et 1988. Il est entré à la "Bibliothèque de la Pléiade" en 2004.
  44. Première parution en 1947 sous le titre La Haine de la poésie
  45. Deux premières moutures de cet essai de Gide avaient été imprimées en 1911 et 1920, mais incomplètes elles n'avaient pas été rendues publiques.
  46. Aventure de Catherine Crachat, à partir de 1947, regroupe deux romans de Jouve, Hécate de 1928 et Vagadu de 1931.
  47. Réédité en 1956 dans les Œuvres complètes avec Petit Ami et In Memoriam.
  48. Le « Manuel de civilités pour les petites filles » a été réédité en 1969 avec des illustrations tirées des livres de la comtesse de Ségur.
  49. En 1979, Georges Pichard a illustré une nouvelle édition de « Trois filles de leur mère »Édition de Georges Pichard
  50. Présentation de La Chapelle sextine.
  51. Les différences de pratiques entre l'évêque de Lodève et Nicolas Eymerich, un de ses successeurs, sont décrites dans le Manuel de l'inquisiteur.
  52. Le lesbianisme de Nicolas Chorier (extraits de dialogues)
  53. Pour titre, le traducteur, l'abbé François Granet, choisit : « Histoire des flagellants où l'on fait voir le bon et le mauvais côté des flagellations parmi les chrétiens ».

Voir aussi

Illustrateurs

Articles connexes

Bibliographie

Sources primaires

  • Alessandro Bertolotti, Curiosa : la bibliothèque érotique, Paris, La Martinière, , 254 p. (ISBN 978-2-7324-5274-6)
  • Jean-Pierre Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, Paris, Jean-Pierre Dutel, 2002.
  • Jean-Pierre Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, Paris, Jean-Pierre Dutel, 2005.
  • Jean-Pierre Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en France entre 1650 et 1880, Paris, Jean-Pierre Dutel, 2009.
  • Jean-Jacques Pauvert et Mathias Pauvert (textes réunis et présentés), Anthologie historique des lectures érotiques : De Gilgamesh à Saint-Just, de -2000 à 1790, t. I, Paris, Stock/Spengler, , 1150 p. (ISBN 2-234-04532-0)
    • —, Anthologie historique des lectures érotiques : De Sade à Victoria, 1791-1904, t. II, Paris, Stock/Spengler, , 1028 p. (ISBN 2-234-04533-9)
    • —, Anthologie historique des lectures érotiques : De Guillaume Apollinaire à Philippe Pétain, 1905-1944, t. III, Paris, Stock/Spengler, , 997 p. (ISBN 2-234-04534-7)
    • —, Anthologie historique des lectures érotiques : D'Eisenhower à Emmanuelle, 1945-1985, t. IV, Paris, Stock/Spengler, , 1054 p. (ISBN 2-234-04535-5)
  • Jean-Jacques Pauvert, Anthologie historique des lectures érotiques : De l'infini au zéro, 1985-2000, t. V, Paris, Stock, , 717 p. (ISBN 2-234-05379-X)

Anthologie de textes érotiques

  • Zéno Bianu (dir.), Éros émerveillé : anthologie de la poésie érotique française, Paris, Gallimard, coll. « Poésie » (no 472), , 627 p. (ISBN 978-2-07-044355-0)
  • Claudine Brécourt-Villars (textes réunis), Écrire d'amour : anthologie de textes érotiques féminins : 1799-1984, Paris, Ramsay, , 416 p. (ISBN 2-85956-429-2)
  • Jean-Paul Goujon (dir.), Le grand siècle déshabillé : anthologie érotique du XVIIe siècle, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , XLII-969 p. (ISBN 978-2-221-14444-2)
  • Maurice Lever (dir.), Anthologie érotique : le XVIIIe siècle, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , XIX-1178 p. (ISBN 2-221-09772-6)
  • Corinne Pierreville (dir.), Anthologie de la littérature érotique du Moyen Age, Paris, Honoré Champion, coll. « Champion classiques. Moyen âge » (no 49), , 485 p. (ISBN 978-2-7453-5085-5)
  • Charles Senard (éd. et trad.), Vénus et Priape. Anthologie de poésie érotique néo-latine du Quattrocento, Paris, éditions Droz, 2017

Ouvrages généraux

  • Sarane Alexandrian, Histoire de la littérature érotique, Paris, Seghers, , 406 p. (ISBN 2-232-10243-2). Réédition Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2008, 591 p.
  • Olivier Bessard-Banquy (dir.), Le livre érotique, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Les Cahiers du livre », , 219 p. (ISBN 978-2-86781-614-7)
  • Malek Chebel, Le Kamasutra arabe : deux mille ans de littérature érotique en Orient, Paris, Pauvert, , 452 p. (ISBN 978-2-72021-512-4)
  • Collectif, Qu'est-ce que la littérature érotique ? : soixante écrivains répondent, Paris / Cadeilhan, La Maison des écrivains / Zulma, coll. « Champs érotiques », , 112 p. (ISBN 2-909031-24-1)
  • Philippe Di Folco (dir.) (préf. Jean-Claude Carrière), Dictionnaire de la pornographie : suivi d'une galerie de noms et d'une galerie de mots, Paris, Presses universitaires de France, , 581 p. (ISBN 2-13-054414-2)
  • Dominique Maingueneau, La littérature pornographique, Paris, Armand Colin, coll. « Lettres, linguistique » (no 128), , 125 p. (ISBN 978-2-2003-4718-5)
  • Robert Netz, Histoire de la censure dans l'édition, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 127 p. (ISBN 2-13-048438-7)
  • Jean-Jacques Pauvert, La littérature érotique, Paris, Flammarion, coll. « Dominos » (no 219), , 128 p. (ISBN 2-08-035734-4)
  • Jean-Jacques Pauvert, Métamorphose du sentiment érotique, Paris, J.-C. Lattès, , 350 p. (ISBN 978-2-7096-3648-3)
  • Pascal Pia (sous la direction de), Dictionnaire des œuvres érotiques, domaine français, Paris, Mercure de France, 1971 ; rééd. Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2001

Moyen Âge

  • Enver F. Dehoï, L'Érotisme des “Mille et une nuits”, Paris, Jean-Jacques Pauvert, coll. « Bibliothèque Internationale d'érotologie », 1961
  • Ferdinand Bertholet et Jacques Pimpaneau, Les jardins du plaisir : érotisme et art dans la Chine ancienne, Paris, Philippe Rey, coll. « Fugues », , 135 p. (ISBN 978-2-84876-491-7)

Pérode moderne

  • Jean-Christophe Abramovici (textes choisis et présentés), Le livre interdit : de Théophile de Viau à Sade, Paris, Éditions Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot » (no 298), , 290 p. (ISBN 2-228-89053-7)
  • Colas Duflo, Philosophie des pornographes : les ambitions philosophiques du roman libertin, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L'Ordre philosophique », , 300 p. (ISBN 978-2-02-140417-3)
  • Didier Foucault, Histoire du libertinage : des goliards au marquis de Sade, Paris, Perrin, , 487 p. (ISBN 978-2-262-01833-7)
  • Jean Goulemot, Ces livres qu'on ne lit que d'une main : lecture et lecteurs de livres pornographiques au XVIIIe siècle, Aix-en-Provence, Alinéa, , 191 p. (ISBN 2-7401-0010-8)
  • Michel Loude, Littérature érotique et libertine au XVIIe siècle : essai, Lyon, Aléas, , 234 p. (ISBN 2-908016-41-9)
  • Michèle Rosellini, « Une littérature « curieuse » : la fabrique éditoriale du libertinage érotique », Dix-septième siècle, vol. 2, no 283, , p. 311-328 (ISBN 9782130821984, ISSN 0012-4273, DOI 10.3917/dss.192.0311, lire en ligne Accès payant)

Période contemporaine

  • Paule Adamy, Isidore Liseux, 1835-1894 : un grand "petit éditeur" : histoire & bibliographie, Bassac, Plein chant, coll. « Petite librairie du XIXe siècle », , 534 p. (ISBN 978-2-85452-293-8)
  • Marc Angenot, Le cru et le faisandé : sexe, discours social et littérature à la Belle Époque, Bruxelles, Éditions Labor, coll. « Archives du futur », , 202 p. (ISBN 2-8040-0145-8)
  • Christian Authier, Le nouvel ordre sexuel, Paris, Bartillat, , 284 p. (ISBN 2-8410-0280-2)
  • Robert Benayoun, Érotique du surréalisme, Paris, Jean-Jacques Pauvert, coll. « Bibliothèque internationale d'érotologie », , 190 p. (ISBN 2-7202-0139-1)
  • Olivier Bessard-Banquy, « L’écriture du sexe aujourd’hui : la littérature entre le désenchantement érotique et le dégoût charnel », Revue d'études culturelles, no 1 « Érotisme et ordre moral », , p. 47-58
  • Olivier Bessard-Banquy, Sexe et littérature aujourd'hui, Paris, La Musardine, , 237 p. (ISBN 978-2-84271-486-4)
  • Olivier Bessard-Banquy, « Le livre érotique de 1945 à 1968 : tendance subversive », dans Amélie Auzoux et Camille Koskas, Érotisme et frontières dans la littérature française du XXe siècle, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres » (no 422), , 406 p. (ISBN 978-2-406-08575-1), p. 211-229
  • Robert Darnton, Édition et sédition : l'univers de la littérature clandestine au XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, coll. « NRF essais », , 278 p. (ISBN 978-2-07-072212-9)
  • Éric Losfeld, Endetté comme une mule ou la Passion d'éditer, Paris, Pierre Belfond, 1979 — réédition sous le titre Endetté comme une mule, avec une préface de François Guérif, collection « Souple », Auch, Éditions Tristram, 2017.
  • Monique Nordmann (dir.), Eros invaincu : la bibliothèque Gérard Nordmann : [Exposition, Fondation Martin Bodmer, 27 novembre 2004-27 mars 2005], Genève / Paris, Fondation Martin Bodmer / Éditions Cercle d'art, , 337 p. (ISBN 2-7022-0753-7)
  • Jean-Jacques Pauvert, Nouveaux (et moins nouveaux) visages de la censure, suivi de l'Affaire Sade, Paris, Les Belles Lettres, 1994000, publié en 2001.
  • Pascal Pia, Les Livres de l'enfer. Bibliographie critique des ouvrages érotiques dans leurs différentes éditions du XVIe siècle à nos jours, 2 volumes, Paris, Courlet et Faure, 1978 ; réédition en 1 volume, Paris, Fayard, 1998.
  • Emmanuel Pierrat, Le Sexe et la Loi, Paris, Éditions La Musardine, coll. « L'attrape-corps », 1996.
  • Emmanuel Pierrat, Le Bonheur de vivre en enfer, Paris, Maren Sell Éditeurs, 2004.
  • Emmanuel Pierrat, Le Livre des livres érotiques, Paris, Éditions du Chêne, 2007.
  • Emmanuel Pierrat (dir.), Le Livre noir de la censure, Paris, Le Seuil, 2008.
  • Emmanuel Pierrat, 100 livres censurés, Paris, Éditions du Chêne, 2010.
  • Marie-Françoise Quignard et Raymond-Josué Seckel (dir.), L'Enfer de la Bibliothèque. Éros au secret, catalogue d'exposition (Paris, Bibliothèque Nationale de France, -), Paris, BNF, 2007
  • Raymond-Josué Seckel, « L'édition érotique : Eric Losfeld et Jean-Jacques Pauvert », dans Pascal Fouché (dir.), L’Édition française depuis 1945, Paris, Le Cercle de la librairie, (ISBN 2-7654-0708-8), p. 778-779
  • Annie Stora-Lamarre (préf. Michelle Perrot), L'Enfer de la IIIe République : censeurs et pornographes (1881-1914), Paris, Imago, , 248 p. (ISBN 2-902702-57-4)
  • Anne Urbain-Archer, L’encadrement des publications érotiques en France : (1920-1970), Paris, Classiques Garnier, coll. « Littérature et censure » (no 5), , 925 p. (ISBN 978-2-406-07419-9)
  • Érotisme et pornographie, Revue de la BNF, no 7, .
  • La Pornographie, Romantisme (littératures, arts, sciences, histoire), no 167, , Armand Colin

Liens externes