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Nœux-les-Mines
Nœux-les-Mines
La mairie.
Blason de Nœux-les-Mines
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Béthune
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane
Maire
Mandat
Serge Marcellak
2020-2026
Code postal 62290
Code commune 62617
Démographie
Gentilé Nœuxois
Population
municipale
11 638 hab. (2020 en diminution de 7,41 % par rapport à 2014)
Densité 1 317 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 28′ 49″ nord, 2° 39′ 56″ est
Altitude Min. 23 m
Max. 76 m
Superficie 8,84 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Béthune
(banlieue)
Aire d'attraction Nœux-les-Mines
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Nœux-les-Mines
(bureau centralisateur)
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Nœux-les-Mines
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Nœux-les-Mines
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Nœux-les-Mines
Liens
Site web noeux-les-mines.fr

    Loisinord - Nœux-les-Mines
    Une vue aérienne de la station serait la bienvenue.
    Administration
    Pays Drapeau de la France France
    Subdivision administrative Pas-de-Calais
    Site web loisinord.e-monsite.com
    Géographie
    Coordonnées 50° 28′ 19″ nord, 2° 40′ 45″ est
    Massif
    Altitude 55 m
    Altitude maximum 129 m
    Altitude minimum 55 m
    Ski alpin
    Remontées
    Nombre de remontées 2
    Téléskis 2
    Pistes
    Nombre de pistes 2
    Bleues 1
    Vertes 1
    Total des pistes 0,320 km
    Installations
    Nouvelles glisses
    1 half-pipe, rails, tremplins
    Neige artificielle
    Canons buses tous les mètres environ
    Superficie 10 km2

    Nœux-les-Mines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

    La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 276 238 habitants en 2019.

    La Compagnie des mines de Nœux y a exploité ses fosses nos 1 - 1 bis et 3 - 3 bis.

    Géographie

    Localisation

    Les communes limitrophes sont Verquigneul, Barlin, Drouvin-le-Marais, Hersin-Coupigny, Houchin, Labourse, Mazingarbe, Sains-en-Gohelle et Verquin.

    Hydrographie

    Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

    La commune est traversée par la Loisne amont, cours d'eau naturel de 10,52 km, qui prend sa source dans la commune de Hersin-Coupigny et se jette dans le canal de Beuvry au niveau de la commune de Beuvry[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Nœux-les-Mines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[5] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nœux-les-Mines, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe huit communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), zones urbanisées (37,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Voies de communications et transports

    Voies routières

    Nœux-les-Mines est desservie par l'A26 Troyes - Calais via Reims et Arras, dite l'autoroute des Anglais. La commune est également traversée par la nationale 37 de Château-Thierry à Saint-Venant. Cette route a été déclassée en route départementale en 1972 et devient alors la D 937.

    Voies ferroviaires

    Photographie montrant la gare SNCF
    La gare.

    Nœux-les-Mines figure sur la voie ferrée Arras - Dunkerque.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Nuet (vers 1000) ; Nuez (1104) ; Nouz (1118) ; Nue, Noum (1154-1159) ; Nouth (1163) ; Noue (1169-1191) ; Noe (1171) ; Neu, Nueu (1201) ; Nueh (1210) ; Nuee (1226) ; Noee (1257) ; Neue (1257) ; Noeue (1304) ; Nonne [lire : Nouue (1321) ; Neuwe (1331) ; Neue (1429) ; Newe (1469) ; Nooues (1520) ; Noeuwe, Noeve (1530) ; Noche (1589-1590) ; Neux (1720) ; Noeu (1750) ; Nœux-les-Béthune (XVIIIe siècle)[11].

    Du pluriel de l'oïl Noe « prairie marécageuse, marais »[12].

    Nœux-les-Mines en 1887[13], après la découverte du charbon dans son sous-sol en 1850.

    Histoire

    Fosses de Nœux au début du XXe siècle.

    Nœux-les-Mines s'est appelé Vitris au IVe siècle, c'est le premier nom qu'on lui connaisse. Ce village fut détruit en 882 par les Normands, avant d'être reconstruit au Xe siècle et de devenir Noewe « ville nouvelle ».

    Il faisait partie d'une petite province, la Gohelle, appartenant elle-même à la province d'Artois. L'activité y était essentiellement agricole. Mais on y trouvait aussi de petites activités annexes à l'agriculture : meuneries, sucreries, brasseries…

    Des erreurs de transcriptions successives transformeront Noewe en Nœux-lez-Béthune puis en Nœux-les-Mines en 1887, après la découverte du charbon dans son sous-sol en 1850. La commune compte alors 1 100 habitants. Les travaux de percement de la première fosse ont débuté en 1851. La ville connut alors une forte poussée démographique jusqu'à compter 14 070 habitants en 1962. Toutes les fosses ont été fermées entre 1956 et 1968.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais.

    Commune et intercommunalités

    La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane.

    Circonscriptions administratives

    La commune est rattachée au canton de Nœux-les-Mines.

    Circonscriptions électorales

    Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.

    Élections municipales et communautaires

    Élections municipales 2020

    • Maire sortant : Serge Marcellak (PS)
    • 33 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 12 074 habitants)
    • 5 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane)
    Résultats des municipales de 2020 à Nœux-les-Mines[14]
    Tête de liste Liste Premier tour Sièges
    Voix % CM CC
    Serge Marcellak[Note 3] PS 2 764 76,08 30 5
    Jérôme Antochewicz[15] RN 623 17,14 2 0
    Jean-Pierre Bugzel SE 246 6,77 1 0
    Votes valides 3 633 97,53
    Votes blancs 32 0,86
    Votes nuls 60 1,61
    Total 3 725 100 33 5
    Abstention 4 856 56,59
    Inscrits / participation 8 581 43,41

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[16]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1878 mai 1892 Édouard Guilleman
    mai 1892 janvier 1916 Henri Béharelle[17] Républicain Agriculteur
    Député du Pas-de-Calais (4e circ. de Béthune) (1902 → 1906)
    Conseiller d'arrondissement (1898 → 1904)
    Décédé en fonction
    janvier 1916 juin 1916 Augustin Coquerelle
    juin 1916 janvier 1918 Édouard Guilleman Décédé en fonction
    janvier 1918 décembre 1919 Charles Descamps Capitaine des sapeurs-pompiers
    Élu maire provisoire
    décembre 1919 août 1922 Louis Monsauret[18] SFIO Boulanger
    Révoqué
    août 1922 octobre 1922 Édouard Viard Premier adjoint faisant fonction de maire
    octobre 1922 mars 1959 Henri Beaussart[19] SFIC puis
    SFIO
    Mineur puis négociant en grains
    mars 1959 mars 1965 Albert Versquel[20] PCF Médecin, ancien résistant
    mars 1965 avril 1978 André Fourdrinier[21] SFIO puis
    PS
    Instituteur et directeur d'école, maire honoraire
    Démissionnaire pour raisons de santé
    avril 1978 mars 2014 Jacques Villedary[22] PS Professeur de collège
    Conseiller général de Nœux-les-Mines (1982 → 2015)
    Président de la CC de Nœux et environs
    Suppléant du député Marcel Wacheux (1981 → 1986)
    mars 2014 En cours
    (au 31 mars 2022)
    Serge Marcellak PS[23] Professeur des écoles[24] - [25]
    Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[26] - [27]

    L'ancien maire Albert Versquel est médecin, résistant et adhérent du Parti communiste français. Lors de la grève des mineurs de 1948, il soigne un mineur blessé, et est pour cela arrêté, emprisonné et condamné à quatre mois de prison et à la dégradation de ses grades militaires obtenus dans la Résistance. Médecin libéral, il s'attache à la lutte contre la silicose (il y consacre son livre Les poumons de pierre) et il promeut les méthodes d’accouchement sans douleur à partir de 1955[28].

    Jumelages

    La commune est jumelée avec :

    Jumelages et partenariats de Nœux-les-Mines.
    VillePaysPériode
    Thalheim/Erzgeb.[29]Allemagnedepuis

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[30] - [Note 4].

    En 2020, la commune comptait 11 638 habitants[Note 5], en diminution de 7,41 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6715898379479129509811 0361 112
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7462 2163 1303 8394 2194 2354 9054 9625 997
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7 7718 2808 64910 66712 26912 16812 15612 93813 670
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    14 11313 32513 56713 16612 35111 96612 11112 24212 010
    2020 - - - - - - - -
    11 638--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 5 613 hommes pour 6 200 femmes, soit un taux de 52,48 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    2,0
    5,7
    75-89 ans
    10,2
    17,4
    60-74 ans
    18,7
    18,6
    45-59 ans
    17,8
    18,5
    30-44 ans
    17,9
    18,6
    15-29 ans
    16,7
    20,6
    0-14 ans
    16,6
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[33]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,6
    5,5
    75-89 ans
    8,9
    16,4
    60-74 ans
    17,8
    20,3
    45-59 ans
    19,3
    19,1
    30-44 ans
    18,2
    18,1
    15-29 ans
    16,2
    20,2
    0-14 ans
    18,1

    Sports

    Domaine skiable

    Loisinord.
    Loisinord.

    Nœux-les-Mines a transformé l'un de ses terrils en piste de ski artificielle, la deuxième plus vaste d'Europe, derrière celle d'Edimbourg en Ecosse. Inaugurée le , la « station la plus basse de France » - comme le rappelle son site internet - fonctionne ainsi toute l'année. Elle était constituée d'une sorte de paillasson en plastique vert fluo, arrosé en permanence par des buses automatiques pour faciliter la glisse et pour éviter l'échauffement de la piste. Elle a subi un important lifting en 2006, car son premier revêtement l'empêchait d'accueillir les planches de surf.

    Depuis le bâtiment d'entrée, une vue directe est permise sur le domaine skiable. Celui-ci offre une hauteur de 74 mètres, la longueur de la piste est de 320 mètres pour 35 mètres de large, avec une inclinaison qui va jusquʼà 28°. La piste est desservie par deux téléskis du constructeur Montaz-Mautino, dont un pour débutants, ce qui permet des rotations de quatre minutes pour un skieur rapide. La piste offre trois tremplins, une corniche de m de haut, un champ de 21 bosses, un half pipe de 44 m, trois rails de m, un quarter pipe, et la possibilité de pratiquer du ski ou du snowboard[34]. L'originalité du site a permis l'apparition d'une discipline : le skiathlon, qui mélange la course à pied, le VTT et le ski.

    La piste attire plus de 30 000 skieurs par an (tendance décroissante depuis les années 2010), avec un pic de fréquentation (près de 20 000) entre décembre et mi-mars quand elle sert à la population locale notamment de terrain d'entraînement en préparation d'un séjour aux sports d'hiver dans les stations de montagne. Le revêtement permet une glisse plus rapide quand les températures sont inférieures à 12 °C.

    Près de ce terril se trouve une base nautique, ouverte généralement entre avril et fin septembre. Elle accueille un téléski nautique, une plage, des locations de pédalos et canoës, un minigolf et divers terrains de sports. L'ensemble est appelé Loisinord (inauguré en 1994).

    En 2002, puis en 2003, la commune a accueilli la finale du Trophée Andros sur son circuit automobile, le premier ovale de glisse d'Europe.

    La fédération anglaise y a organisé ses championnats nationaux de ski freestyle deux années de suite[35].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine mondial

    Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 88 de Nœux-les-Mines comprend les vestiges de la fosse no 1 - 1 bis des mines de Nœux, le terril conique no 36, 1 de Nœux, les Grands Bureaux de la Compagnie de Vicoigne-Nœux-Drocourt, la cité pavillonnaire no 1 ancienne, l'église Sainte-Barbe et le groupe scolaire, la coopérative minière, la cité-jardin de la Résidence du Fond de Sains, la cité pavillonnaire rue de Moussy, les cités modernes du Stade et du Chemin perdu, la pharmacie de la Société de Secours Minière, et la cité-jardin no 1 nouvelle[36],[37].

    • La fosse no 1 - 1 bis.
      La fosse no 1 - 1 bis.
    • Le terril no 36.
      Le terril no 36.
    • Les grands bureaux.
      Les grands bureaux.
    • L'église Sainte-Barbe.
      L'église Sainte-Barbe.
    • La cité-jardin.
      La cité-jardin.
    • La cité moderne.
      La cité moderne.

    Patrimoine religieux

    Église Saint-Martin
    Église Saint-Martin.

    Construite à une date inconnue, on sait que ce sont les Vikings qui l'ont détruite en 882. Reconstruite à l’identique par ordre du pape Adrien III, elle sera de nouveau rasée en 1550. Treize ans plus tard, un nouvel édifice est érigé, sous lequel seront enterrés les notables entre 1678 et 1708. Cette année-là, les soldats espagnols mettent le feu au clocher dans lequel se sont réfugiés des soldats français et des villageois. L’incendie fera neuf victimes. Sept ans après, on bâtit une quatrième église qui tombera en ruines.

    En 1790, elle est fermée et transformée en atelier de salpêtre. C’est une grange située dans une rue derrière, qui sert pour les offices. Le , on lance une souscription publique et en 1822, Louis XVIII donne l’autorisation du début des travaux qui s’achèvent en 1827. Cette nouvelle église, fabriquée à faible coût, est trop petite et vite délabrée. Il faut la rénover en 1845. Puis on l’agrandit en 1876 grâce à une somme conjointe de l’État, la commune et la population.

    Après la foudre en 1910, c’est ensuite au tour des conflits de s’attaquer au bâtiment. Le , un obus autrichien s’abat dans l’édifice au moment où aurait dû se dérouler un cortège funèbre. Heureusement, la prudence de l’abbé Roussel permet d’éviter un carnage. En 1940, un autre bombardement fit heureusement peu de dégâts. Le dernier aléa de la vie tourmentée de l’église Saint-Martin est dû au modernisme et remonte en 1993. Le chauffage, installé depuis quelques décennies avait provoqué une condensation propice au développement d’un champignon appelé mérule. Il en coûtera 1,7 million de francs et plusieurs mois de travaux pour que les Nœuxois retrouvent leur lieu de prières.

    Église Sainte-Barbe
    L'église Sainte-Barbe.

    On ne peut dissocier l’histoire de la paroisse et de l’église Sainte-Barbe à celle de l’exploitation minière. En 1857, avec la construction de nombreux corons pour accueillir les mineurs de la fosse no 1, on nomma un vicaire, Élisée Dussart, pour s’occuper des fidèles. Il célébrait la messe dans trois maisons de la rue Saint-Arnaud (12,14,16) qu’on faisait communiquer pour contenir toute la foule. Le , la paroisse est officiellement érigée et c’est l’abbé Marquant qui a l’honneur d’ouvrir le premier registre. En 1868, on construit un presbytère et en 1875, le conseil d’administration des mines de Vicoigne vote un budget de 100 000 francs pour la construction d’un édifice religieux. La tâche est confiée à l’architecte M. Moyaux qui termine les travaux en 1878. En hommage à la patronne des mineurs, on lui donne le nom de Sainte-Barbe et on inscrit sur son portail : « HAEC EST DOMUS DEI ET PORTAE CAELI (Ici est la maison du seigneur et la porte du ciel) ». Le , on bénit la cloche « Julie » et le , c’est Fernand Lesert qui inaugure les orgues. Le , on tirera même un feu d’artifice du sommet du clocher.

    Au cours de la grande guerre, les obus ne font que l’effleurer. Chapelle ardente, elle accueille les soldats tués à Notre-Dame-de-Lorette, comme le général Moussy. Le , dans l’église et dans la ville se déroule un événement marquant : le congrès eucharistique diocésain, en présence des plus hautes autorités religieuses et de plus de 15 000 fidèles. Un cortège de 80 groupes français et polonais défila sur plus d’un kilomètre jusqu’au stade.

    Patrimoine culturel

    L'artiste Ladislas Kijno passe une partie de son enfance à Nœux-les-Mines, où son père travaille aux Houillères. En souvenir de ces années, il fait don à la ville de dizaines d'œuvres. Ces pièces sont rassemblées dans un bâtiment administratif ouvert au public[38].

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Alleman (1882-1945), architecte, y a vécu et y est mort.
    • Gérard Houllier (1947-2020), entraîneur de football, entraîneur de l'Union sportive nœuxoise pendant quatre saisons.
    • Ladislas Kijno (1921-2012), artiste peintre contemporain, y demeura.
    • Raymond Kopa (1931-2017), footballeur français, il emmène, en 1958, l'équipe de France en demi-finale de la Coupe de monde pour la première fois de son histoire, né à Nœux-les-Mines.
    • Stéphane Lefebvre (1992-), pilote de rallye, champion du monde junior WRC en 2014, né à Nœux-les-Mines.
    • Daniel Lenoir, (1955-), fils d’Émile Lenoir (1931-1989) qui fut secrétaire général de la mairie de Nœux-les-Mines, y a vécu son enfance et son adolescence.
    • Adolphe Leroy y a fondé les magasins Stocks américains devenus Leroy Merlin.

    Héraldique

    Blason de Nœux-les-Mines Blason
    D'azur aux attributs de mineur, au casque d'argent sur un piquet d'or, à la masse d'argent ombrée de sable et emmanchée d'or, brochant en bande, au pic et à la rivelaine de sable emmanchés d'or passés en sautoir et brochants, à la lampe de mineur de sable ouverte d'argent et allumée d'or appendue à l'ensemble, la rivelaine soutenue d'une hache d'argent emmanchée d'or, posée en barre et surbrochant, le tout en-travaillé avec une cordelette de sable, accompagné de deux barres d'argent, celle du chef haussée et celle de la pointe abaissée, chacune chargée d'une cotice en barre ondée de gueules, et délimitant des angles de sinople[39].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Georges Dehaine, Noeux-les-Mines, mon grand village en Gohelle, Liévin, Imprimerie Artésienne,
    • Association "Noeux Mémoire", Noeux-les-Mines en images au XXème siècle., Divion, Imprimerie Julien,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Liste du maire sortant ou de la maire sortante
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Cartes

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    24. « Nœux-les-Mines: Serge Marcellak tourne sans la froisser la page Jacques Villedary : Rarement alternance se sera déroulée dans un climat aussi serein. En l'absence de Gérard Dhesse, qui a démissionné, et de Jacques Villedary, qui avait donné procuration, Serge Marcellak a été élu maire par 26 voix contre 7 à Hervé Machut ce dimanche matin. Impeccablement soudée la coalition a accordé le même nombre de suffrages à chacun des neuf adjoints dont le premier Jacques Switalski que l’on finissait par croire condamné à siéger dans l’opposition jusqu’à la fin des temps », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
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