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Pfizer Inc.
logo de Pfizer
Logo de Pfizer.
illustration de Pfizer
Siège de Pfizer sur la 42e Rue à Midtown Manhattan à New York

Création
Fondateurs Charles Pfizer et Charles Erhart
Personnages clés Jeff Kindler (en), David L. Shedlarz, Ian Read
Forme juridique Incorporation (NYSE : PFE)
Action New York Stock Exchange (PFE)[1]
Slogan Ensemble, œuvrons pour un monde en meilleure santé
Siège social 235 East 42nd Street, New York, NY 10017
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Albert Bourla
Actionnaires The Vanguard Group (8,13 %)[2], BlackRock (7,7 %)[2] et State Street Corporation (5,28 %)[2]
Activité
Produits Lipitor (traitement de l'hypercholestérolémie), Viagra (traitement de la dysfonction érectile), Champix (arrêt tabagique), Aricept (maladie d'Alzheimer), Sutent (cancer du rein, GIST), Xalatan (glaucome)
Filiales Nicox, Pharmacia, Warner-Lambert, Wyeth, G.D. Searle.
Effectif 81 800 dont 3 000 en France (2008)
Site web (en) www.pfizer.com

Capitalisation $287,62 milliards (2022)
Fonds propres 63 447 000 000 de dollars américains ()[2]
Chiffre d'affaires $100,33 milliards de dollars (2022)
Bilan comptable 154 229 000 000 de dollars américains ()[3]
Résultat net $31,37 milliards de dollars (2022)

Pfizer est une société pharmaceutique américaine fondée en 1849.

Présent dans plus de 150 pays, le groupe est, en 2013, le leader mondial dans son secteur[4] avec un chiffre d'affaires s'élevant à 51,58 milliards de dollars US, une capitalisation boursière de 181 milliards de dollars US en (111 en 2009) et des effectifs de 81 800 employés dans le monde, dont 3 000 en France. Pfizer est aussi connu pour ses fusions avec de nombreuses sociétés concurrentes : Warner-Lambert en 2000, Pharmacia en 2003 et Wyeth en 2009.

Histoire

Pfizer naît en 1849 à New York de l'association du chimiste d'origine juive allemande, Charles Pfizer, et de son cousin, le confiseur Charles Erhart. Leur première invention et fabrication à grande échelle est une confiserie aux propriétés vermifuges : la santonine, remède contre les vers intestinaux, son goût beaucoup trop amer incite les deux associés à le recouvrir d'une couche à la saveur de noisette.

Dans les années 1990, Pfizer fait fortune avec l'invention du Viagra.

Rachat de Warner-Lambert

En 2000, Pfizer devient le numéro 2 mondial en rachetant pour 87 milliards US$ le conglomérat américain Warner-Lambert[5], qui lui apporte les médicaments Lipitor/Tahor, Sudafed et Listerine, les rasoirs Wilkinson Sword, la nourriture pour poissons Tetra ou les pastilles Vichy.

Cependant, Pfizer ne tarde pas à se débarrasser des produits hors pharmacie : en 2002, Tetra est cédé à Triton Fund puis en 2003, Wilkinson Sword est revendu au groupe américain Energizer et Vichy à Cadbury.

Histoire récente

En 2002, Pfizer acquiert Pharmacia.

En 2004, dans le cadre de la fusion Sanofi-Synthélabo et Aventis, la Commission européenne a contraint cette dernière à céder à Pfizer l'un de ses médicaments vedette, le Campto.

Le , Pfizer annonce la vente d'une partie de ses produits aux laboratoires Johnson & Johnson pour la somme de 16,6 milliards de dollars, comprenant entre autres les produits tels que Nicorette et Sudafed. Depuis jusqu'au , son PDG était Jeff Kindler (en). Depuis le , le directeur général en est Albert Bourla.

Le , son PDG rend public un plan de suppression de 10 000 emplois, soit environ 10 % des effectifs du groupe, devant être terminé à la fin 2008. Il s'agit de regrouper aux États-Unis les centres de recherche et de production, et de repenser son organisation à l'international afin de dégager deux milliards de dollars d'économies par an. Le groupe souhaite réduire le nombre de ses usines de 93 en 2007 à 48 fin 2008. Il s'agit, selon les analystes du Prudential Equity Group, d'anticiper les pertes de revenus liés aux brevets sur les produits phares (Lipitor et Viagra, entre autres), lesquels surviendront entre 2010 et 2012 à la suite de l'expiration des brevets associés. Son ex-CEO, Henry McKinnel, à la retraite depuis , est le deuxième patron le mieux payé des États-Unis selon l’AFL-CIO, avec 180 millions de dollars de revenus versés par Pfizer[6].

Le , Wyeth a officiellement accepté d'être acquise par Pfizer pour un montant de 68 milliards de dollars. Pfizer paiera la transaction à l'aide de titres, d'emprunts et d'encaisse[7],[8]. Pfizer a également annoncé la diminution d'environ 10 % de ses effectifs et la fermeture de cinq usines sur un total de 46[9]. Le , Pfizer et sa filiale Pharmacia & Upjohn Company ont accepté de verser une amende de 2,3 milliards de dollars pour mettre fin aux différentes plaintes portant sur ses pratiques commerciales et publicitaires. Elle a proposé des usages et des dosages pour l'anti-inflammatoire Bextra (Valdecoxib) qui n'avaient pas été validés par la FDA. Elle a aussi versé des montants à des médecins pour qu'ils fassent la promotion du Zyvox (pour le traitement des infections bactériennes), du Geodon (ziprasidone (en)) (pour le traitement des troubles bipolaires et de la schizophrénie) et du Lyrica (troubles nerveux)[10].

Pfizer avait une filiale, Pfizer santé animale, dédiée aux produits vétérinaires. Elle est rebaptisée « Zoetis ». En , Pfizer annonce être totalement sorti du capital de Zoetis, qui, de ce fait, devient une société indépendante de son ancienne maison mère.

À la fin , Pfizer annonce son souhait d'acquérir AstraZeneca pour 58,8 milliards de livres, soit près de 100 milliards de dollars, dont 30 % en liquidité et 70 % en action Pfizer. Pfizer, par cette acquisition, souhaite acquérir les recherches en cours d'AstraZeneca, il souhaite également déménager son siège fiscal au Royaume-Uni, alors que de nombreuses autres entreprises pharmaceutiques américaines ont déplacé leur siège en Irlande ou en Suisse[11]. Cependant, à la suite du refus de la direction d'AstraZeneca d'accepter son offre d'achat, qui a été relevée entre-temps à 70 milliards de livres, soit environ 117 milliards de dollars, le , Pfizer annonce l'abandon de cette acquisition[12]. En , Pfizer acquiert 2 vaccins (NeisVac-C et FSME-IMMUN) à Baxter pour 635 millions de dollars[13].

Le , Pfizer annonce le rachat d'Hospira, valorisé à 17 milliards de dollars, pour 90 dollars par action[14],[15]. En , Pfizer est en négociation pour acquérir Allergan, dans une opération qui devait être la plus importante de l'année et la plus importante de l'histoire de l'industrie pharmaceutique. Une raison principale de cette volonté d'acquisition est toujours de déplacer le siège fiscal de Pfizer en dehors des États-Unis[16]. De plus, Pfizer souhaiterait également scinder les activités du nouvel ensemble après cette fusion, pour rendre les activités du groupe plus homogènes[17]. En , l'offre d'acquisition est officiellement lancée, elle valorise Allergan à 160 milliards de dollars, même si techniquement l'opération consiste au rachat de Pfizer par Allergan, ceci dans un but de permettre le changement de domiciliation fiscale en Irlande, via la technique d'inversion fiscale. Le nouvel ensemble prendra le nom de Pfizer et son directeur sera celui de Pfizer Ian Read. Une large partie de l'opération se fait en échange d'actions, seul 6 à 12 milliards de dollars de la transaction seront réalisés en liquidités[18]. Mais en , le Trésor américain émet des nouvelles normes pour limiter les inversions, nouvelles normes qui ne permettent plus la redomiciliation de Pfizer, à la suite de cela l'opération avec Allergan est annulée par Pfizer[19].

En , Pfizer annonce l'acquisition d'Anacor, spécialisée dans le traitement de l'eczéma via des gels, pour 5,2 milliards de dollars[20]. En , Pfizer annonce l'acquisition de Bamboo Therapeutics, entreprise spécialisée en thérapie génique, pour 645 millions de dollars[21]. Le même mois, Pfizer annonce l'acquisition de Medivation, entreprise américaine de biotechnologie spécialisée dans le cancer, pour 14 milliards de dollars[22]. En , AstraZeneca annonce avoir trouvé un accord avec Pfizer pour lui vendre une partie de ses activités dans les antibiotiques en dehors des États-Unis pour une valeur d'environ 1,5 milliard de dollars[23],[24]. Le , Pfizer rachète Medivation, une start-up américaine spécialisée dans les traitements anti-cancéreux[25].

En , Pfizer annonce la vente de ses activités de perfusions, activité liée à son rachat d'Hospira, à ICU Medical, pour 1 milliard de dollars dont 600 millions en liquidités et 400 millions en actions[26]. En , GSK annonce son intention de fusionner ses activités de santé sans ordonnance avec ceux de Pfizer, créant une nouvelle entité détenue à 68 % par GSK. Au travers de cette opération, GSK annonce également son intention de scinder ses activités de santé sans ordonnance[27].

En , Pfizer annonce l'acquisition d'Array Biopharma (en), société pharmaceutique américaine, pour un montant de 11,4 milliards de dollars[28]. En , Pfizer annonce la fusion de ses activités génériques avec Mylan, créant un nouvel ensemble ayant 20 milliards de chiffres d'affaires et détenu à 57 % par les actionnaires de Pfizer[29],[30].

En novembre 2020 le groupe Pfizer annonce avec BioNTech avoir trouvé un vaccin (le Tozinaméran) contre la COVID-19 efficace à 95 %[31].

En , Pfizer annonce l'acquisition de Trillium, entreprise canadienne spécialisée dans les cancers du sang, pour 2,26 milliards de dollars (1,93 milliard d'euros), dans laquelle Pfizer avait déjà investi 25 millions de dollars l'année précédente[32],[33]. En , Pfizer annonce l'acquisition pour 6,7 milliards de dollars d'Arena Pharmaceuticals (en), spécialisée dans un traitement contre les troubles digestifs comme la maladie de Crohn[34]. En , Pfizer annonce l'acquisition de Biohaven, spécialisée dans les migraines, pour 11,6 milliards de dollars[35]. En , Pfizer annonce l'acquisition de Global Blood Therapeutics, spécialisée contre la drépanocytose, pour 5,4 milliards de dollars[36]. En mars 2023, Pfizer annonce l'acquisition pour 43 milliards de dollars de Seagen, spécialisée dans les traitements anti-cancéreux de type conjugué anticorps-médicaments développés selon une technologie [37],[38],[39].

Covid-19

Vaccin

Historique

Le , Pfizer annonce que le candidat vaccin contre la Covid-19 qu'il prépare en partenariat avec la société de biotech allemande BioNTech est efficace à 90 %[40]. En effet, le géant pharmaceutique américain assure que ces résultats préliminaires sont issus de son étude de phase III réalisée sur 43 500 participants dont seulement 94 cas de Covid-19 ont été enregistrés[41]. Les laboratoires prévoient de demander une autorisation d'urgence pour utiliser le vaccin d'ici à la fin du mois.

Ce vaccin utilise une approche expérimentale consistant à injecter une partie du code génétique du virus pour activer le système immunitaire[42].

Cette nouvelle provoque un emballement des bourses mondiales, faisant s'envoler le titre BioNTech de 25 % à la Bourse de Francfort et l'action de Pfizer à plus de 7 % à New York[41]. Le jour de l'annonce, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, vend pour 5,6 millions de dollars d'actions, et la vice-présidente, Sally Susman, en vend pour 1,8 million de dollars[43].

Plus tôt mercredi, l'allemand BioNTech et l'américain Pfizer ont révisé à la hausse, à 95 %, l'efficacité de leur vaccin, équivalent à leur concurrent Moderna Therapeutics, après une première annonce le lundi sur un taux de 90 %.

En France le groupe de sous-traitance pharmaceutique Delpharm annonce, mercredi , qu'il produira une partie des vaccins de BioNTech et Pfizer contre la Covid-19. La production devrait débuter en avril 2021 dans l'usine normande. Le laboratoire produira plusieurs dizaines de millions de doses[44].

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand demandent, le vendredi , à la FDA d'autoriser la mise sur le marché en urgence de leur vaccin. L'Agence américaine des médicaments pourrait trancher à ce sujet dès la première quinzaine du mois de décembre. En cas de décision favorable, ce serait à la Commission européenne de choisir si elle autorise ou non la commercialisation du vaccin sur son sol. En effet, si le vaccin est approuvé, il pourra être déployé dès le lendemain[45].

Le vaccin contre la Covid-19 conçu par les laboratoires BioNTech et Pfizer doit être conservé à une température de −80 °C, ce qui représente une difficulté majeure pour le transporter. Pour faciliter son acheminement, le binôme a fait savoir qu'il planchait sur une nouvelle version de sérum, cette fois-ci sous forme de poudre[46].

Les laboratoires allemand BioNTech et américain Pfizer déposent, mardi , une demande d'autorisation de leur vaccin contre le coronavirus auprès de l'EMA (Agence européenne du médicament), deux semaines après en avoir déposé une à la FDA (Agence américaine des médicaments). Si la mise sur le marché est autorisée, les premières doses devraient arriver d'ici à la fin de l'année[47].

Cependant, les autorités sanitaires britanniques ont déconseillé, le mercredi , ce vaccin en cas d'importantes allergies[48], quelques cas graves (six aux États-Unis, deux au Royaume-Uni) ont été rapportés ces dernières semaines[49].

Le , la campagne de vaccination avec le vaccin Pfizer, commence en France dans les EHPAD[50].

Le , la vaccination commence en Belgique[51].

Le Pfizer annonce qu'il écoulera en 2021 « pour 33,5 milliards de dollars de vaccins contre le Covid-19 » « grâce à des commandes portant sur 2,1 milliards de doses à travers le monde »[52]. Ainsi, selon The Guardian, dans son accord de 1 milliard de dollars (700 millions de livres sterling) avec Pfizer Export BV, signé en mars, le gouvernement brésilien a accepté qu'« une décharge de responsabilité soit signée pour tout effet secondaire possible du vaccin, exonérant Pfizer de toute responsabilité civile pour les effets secondaires graves résultant de l'utilisation du vaccin, indéfiniment »[53]. En , Pfizer annonce les premiers résultats positifs de son vaccin contre le Covid pour les 5-11 ans[54].

Le vaccin Abrysvo pour les nourrissons contre le Virus respiratoire syncytial qui provoque la bronchiolite est approuvé en juillet 2023 par l'Agence européenne des médicaments[55].

Controverses

Contrats en question

Le , la Commission européenne publie les contrats pour les vaccins de Pfizer-Biontech et Moderna Inc., or les documents sont incomplets. Michèle Rivasi déplore que « le prix de doses, les avances payées par la Commission européenne, la propriété intellectuelle, la responsabilité en cas d'effets secondaires, l'indemnisation du laboratoire par les États, les clauses sur la livraison et sanctions : aucune de ces informations n'est disponible ! »[56].

Le Bureau of Investigative Journalism accuse en 2021, le laboratoire Pfizer d’avoir manié « l’intimidation » et le « harcèlement de haut niveau » dans ses négociations avec des pays d’Amérique latine. Pfizer aurait exigé de l'Argentine et du Brésil, en contrepartie de la livraison de vaccins, qu’ils mettent en gage des actifs souverains, dont des bases militaires et des réserves de leurs banques centrales, en garantie de potentiels frais juridiques futurs. Le laboratoire souhaite se dégager de toute responsabilité en cas d’effets nocifs du vaccin même en cas de négligence, de fraude ou de malveillance et faire payer aux États l'indemnisation des éventuelles victimes[57].

Utilisation de fonds publics

En , l'ONG Oxfam accuse les grands laboratoires pharmaceutiques dont Pfizer d'avoir « reçu des milliards de dollars de financement public et des précommandes garanties, dont 12 milliards de dollars du seul gouvernement américain » et « mis à profit de nombreuses années de recherche et de développement financées par des fonds publics »[58].

Refus de s'expliquer au Parlement européen

Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, est convié par le Parlement européen, en octobre 2022, pour répondre, comme les autres laboratoires[59], aux questions des députés et "donner des explications sur les accords passés avec la Commission européenne pour fournir des vaccins aux pays de l’UE"[60], mais il annule "sa venue au dernier moment, sans donner d’explications", remplacé par Janine Small, présidente des marchés internationaux développés chez Pfizer.

Après ce premier refus, il "refuse de se présenter devant la Commission Covid pour la deuxième fois" sur l'affaire des SMS entre M.Bourla et Mme Von der Leyen, et "pour répondre aux interrogations, nombreuses, des eurodéputés concernant les contrats d’achat des vaccins Pfizer contre la Covid-19"[61].

Traitement

Le , Pfizer annonce avoir lancé des essais cliniques pour un traitement antiviral contre la Covid-19, dont le principe actif est un inhibiteur de protéase[62] et qu'il nomme Paxlovid (PF-07321332 / ritonavir). En , Pfizer annonce lancer la production du paxlovid par la société lyonnaise Novasep dans ses laboratoires de Mourenx (France). L'investissement sera 520 millions d’euros dans les cinq prochaines années[63].

Actionnaires

Liste des principaux actionnaires au [64] :

Actionnaire  %
The Vanguard Group 8,29 %
SSgA Funds Management 4,99 %
Capital Research & Management (World Investors) 4,30 %
Wellington Management Company 3,94 %
Capital Research & Management 2,54 %
BlackRock Fund Advisors 2,15 %
Geode Capital Management 1,80 %
Northern Trust Investments 1,21 %
Norges Bank Investment Management 1,07 %
State Farm Investment Management 0,95 %

Affaires judiciaires

Entre 1995 et 2009, 40 cas d'inconduite ont été portés devant les tribunaux. Un total de 6,171 milliards de dollars d'amendes a été acquitté. Six cas présumés d'inconduite sont en cours d'examen[65]. Cet aspect a été soulevé par le Parlement Européen lors du choix des fabricants de vaccins contre le Covid-19, mais n'a pas été retenu comme critère de sélection[66].

Affaire du virus synthétique

En 2009, trois employés de Pfizer sont contaminés par un virus créé par les laboratoires de la société. La société reconnaît les faits, mais Becky McClain, une des employés contaminés, développe des symptômes plus graves que ses collègues. Elle se révolte et critique ouvertement les méthodes de Pfizer. Licenciée en 2005, Becky McClain porte plainte en accusant son ancien employeur de n'avoir pas mis en œuvre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger ses employés et de l'avoir licenciée abusivement. Un procès s'est ouvert en . La société affirme que le virus contracté par Becky McClain ne peut pas être celui développé par ses laboratoires, mais refuse également de communiquer le génome du virus synthétique aux autorités[67].

Affaire du Trovan au Nigéria

En , le gouvernement nigérian porte plainte contre le groupe Pfizer, l'accusant d'avoir provoqué en 1996, la mort de onze enfants lors de tests de médicaments contre la méningite (trovafloxacine) sur les 200 enfants du test. D'autres enfants auraient été handicapés en développant des symptômes plus ou moins graves (surdité, paralysie, lésions cérébrales, etc.). Le groupe a, quant à lui, répondu que les tests avaient été pratiqués avec l'accord du gouvernement nigérian et que les décès n'étaient pas liés à l'absorption de Trovan (nom de marque déposée de la trovafloxacine)[68],[69]. Le roman de John le Carré La Constance du jardinier et le film The Constant Gardener sont inspirés de cette affaire. Selon des informations divulguées par Wikileaks, Pfizer aurait engagé des détectives pour surveiller le procureur fédéral responsable du procès des essais cliniques du Trovan[70]. En 1997, les États-Unis avaient approuvé l'utilisation de la trovafloxacine pour les adultes, mais pas pour des enfants. La Food and Drug Administration aux États-Unis avertit que le médicament peut causer des dommages au foie, puis il est retiré[71].

Épilepsie au Royaume-Uni

En 2016, Pfizer est condamné à une amende de £89 millions de livres pour avoir en 2012, augmenté le prix de ses médicaments contre l'épilepsie de 2600 %[72],[73],[74].

Cette condamnation est toutefois annulée en appel, en 2018[75].

Publicités mensongères

En 2009, Pfizer accepte de verser une amende record de 2,3 milliards de dollars US aux autorités américaines[76]. La société est accusée d'avoir fait la promotion abusive de plusieurs médicaments : le Geodon, le Lyrica et le Zyvox, dont un interdit par la FDA : le Bextra[77], un médicament contre l'arthrite retiré du marché en 2005 pour des raisons de santé publique, dont de graves effets cardio-vasculaires[78].

Condamnation en 2012

En 2012, Pfizer est condamné à une amende de 60 millions de dollars pour la corruption de médecins et de représentants de gouvernement, afin d’y accroître ses affaires et ses ventes, pendant la décennie se terminant en 2006[79],[80],[81],[82]. La condamnation porte sur des pots-de-vin en Chine, République tchèque, Italie, Serbie, Bulgarie, Croatie, Kazakhstan et Russie[83].

Liens avec l'affaire Cahuzac

Le , Jérôme Cahuzac affirme, lors de l'ouverture de son procès, que le compte illégal qu'il avait ouvert en Suisse avait été alimenté (il parle de deux versements effectués en 1993) par des fonds venus des laboratoires Pfizer[84]. Selon lui, cet argent a servi au financement d'activités politiques au profit de Michel Rocard[85].

Ces deux versements venant de Pfizer, dont il se serait dans un premier temps agi de rémunérations pour un conseil sur un prix de médicament, se décomposent en un versement de 817 500 francs le et un autre de 504 000 francs le [86]. Ils auraient été déposés sur un compte ouvert par Philippe Péninque à la banque genevoise UBS[87].

Corruption en Chine

En 2015, Pfizer est visé par une enquête pour corruption en Chine[88],[89],[90]. La firme est condamnée à une amende de 15 570 dollars et à la confiscation de 468 000 dollars. En 2020, une nouvelle enquête est ouverte pour des faits similaires par la Securities and Exchange Commission[91],[92],[93].

Notes et références

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  2. rapport annuel
  3. « Pfizer Annual Report 2020 10-K »
  4. Pfizer France, http://www.pfizer.fr/recherche/les-axes-de-recherche-258.aspx
  5. Mégafusion confirmée dans la pharmacie. Pfizer et Warner-Lambert forment le numéro 2 mondial, Libération, 8 février 2000
  6. Nicole Pénicaut, « Pfizer se prescrit des licenciements », Libération, (lire en ligne, consulté le )
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  14. « Pfizer rachète Hospira », Le Monde, 5 février 2015
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  88. Pfizer facing possible fines over bribery claim
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  90. After GSK, its now Pfizer facing China's corruption crackdown
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  92. U.S. government looking into Pfizer's operations in China
  93. Pfizer Receives Inquiry From SEC Bribery Unit

Voir aussi

Articles connexes

  • Classement des entreprises leaders en pharmacie
  • Trovafloxacine
  • Tozinaméran (vaccin Pfizer–BioNTech contre la maladie à coronavirus 2019)

Liens externes