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Blade Runner 2049
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Logo original du film
Réalisation Denis Villeneuve
Scénario Hampton Fancher
Michael Green
Ridley Scott
Musique Benjamin Wallfisch
Hans Zimmer
Acteurs principaux
Sociétés de production Alcon Entertainment
Columbia Pictures
Scott Free Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction, néo-noir, action, thriller
Durée 163 minutes
Sortie 2017

Série Blade Runner

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Blade Runner 2049 est un film de science-fiction américain réalisé par Denis Villeneuve et sorti en 2017. Il fait suite au film Blade Runner, réalisé par Ridley Scott (producteur de cette suite), sorti en 1982 et adapté du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick.

L'histoire de Blade Runner 2049 se situe trente ans après les aventures de Rick Deckard et raconte les aventures d'un « blade runner » (policier chargé de traquer les réplicants, des androïdes créés à l'image de l'Homme).

Synopsis détaillé

En 2049, des humanoïdes issus du génie biologique, appelés réplicants, ont été intégrés dans la société pour assurer la survie de l'humanité. K, l'un des plus récents modèles conçus pour obéir, travaille comme blade runner au LAPD. Son travail consiste surtout à pourchasser et éliminer les anciens modèles délinquants. Il mène une vie monotone où son seul plaisir est la compagnie de sa « petite amie » holographique, Joi.

Dans une ferme, il élimine un ancien modèle et découvre par hasard une boîte enterrée au pied d'un arbre. L'analyse médico-légale révèle que ce sont les restes (os et cheveux) d'une réplicante morte à la suite des complications d'une césarienne pratiquée dans l'urgence. K se rend au quartier général du LAPD, où il subit avec succès comme à chaque retour de mission un test validant ses caractéristiques de réplicant. Sa supérieure, le lieutenant Joshi, lui ordonne de détruire toute trace pouvant révéler cette découverte, y compris l'enfant né à la suite de la procédure médicale. Joshi redoute que cette information puisse mener à une guerre entre les humains et les réplicants se sachant dotés d'une certaine autonomie par leur capacité à se reproduire.

K, troublé par cet ordre, se rend au siège de la société Wallace, dirigée par Niander Wallace et qui fabrique entre autres les réplicants actuels. Un employé des archives identifie les cheveux apportés par K comme ceux de Rachel, un prototype de réplicant ayant vécu 30 ans plus tôt. Elle avait été conçue par la Tyrell Corporation, société qui fit faillite à la suite de l'assassinat de son dirigeant, et dont les activités avaient été ensuite reprises par la société Wallace. K apprend également que Rachel et un ancien blade runner dénommé Rick Deckard, eurent une liaison amoureuse. Croyant que la reproduction entre réplicants peut augmenter la productivité de sa société, Niander Wallace ordonne à Luv, un réplicant doté de facultés de combat supérieures, de récupérer les restes de Rachel au LAPD et de suivre K dans son enquête dans le but de s'emparer avant lui de l'enfant. Wallace espère utiliser cet enfant pour mettre au point la reproduction des réplicants et étendre ses opérations dans les colonies spatiales.

De retour à la ferme, K découvre en fouillant l'inscription d'une date cachée. La découverte fait surgir aussitôt en lui la réminiscence de lui enfant, traqué dans une fonderie par d'autres enfants et qui cache soigneusement son petit cheval de bois. Il consulte les archives d'ADN et a la surprise de trouver pour la date correspondant à celle trouvée dans la ferme, deux personnes ayant exactement le même ADN mais étant pourtant de sexes différents. K commence à se demander s'il est réellement un réplicant ou plutôt le garçon de cette paire, la fille étant notée comme décédée d'après les archives.

K poursuit son enquête en se rendant à l'orphelinat qui avait recueilli la paire d'enfants ayant le même ADN. Lorsqu'il survole l'immense décharge de San Diego où s'accumulent des montagnes de déchets provenant de Los Angeles, il est attaqué par des déchétariens et des pilleurs. Pour le sauver, Luv qui le suit à distance ordonne un bombardement sur la zone. K, sonné et ignorant tout de l'origine du bombardement salvateur, se rend ensuite à l'orphelinat où les orphelins sont exploités illégalement à trier des déchets électroniques. Dans les ruines de l'ancienne fonderie attenante à l'orphelinat, K retrouve ensuite le petit cheval de bois là où il se rappelle l'avoir laissé. Cela le laisse croire que ses réminiscences sont authentiques. Pourtant les souvenirs des réplicants sont implantés et donc par nature faux. Pendant qu'il consulte les registres d'arrivées à l'orphelinat, il constate qu'il y a une année manquante, correspondant à celle de la date inscrite sur le cheval de bois retrouvé. Cela conforte K dans l'idée qu'il serait en fait le fils de Rachel.

Pour avoir confirmation de l'éventuelle authenticité de ses souvenirs, K se rend ensuite chez la Dre Ana Stelline, une éditrice de rêves qui vit dans une bulle stérile. Stelline lui rappelle qu'il est illégal d'implanter des mémoires provenant d'humains chez les réplicants, mais elle identifie le souvenir de K comme réel. Cela amène K à conclure qu'il pourrait bien être le fils de Rachel, correspondant au garçon survivant vu dans les archives d'ADN et qui aurait ensuite grandi dans l'orphelinat précédemment visité.

De retour au quartier général du LAPD, touché par ce qu'il a découvert, il échoue au test de validation et est donc suspendu par Joshi. K justifie son échec au test par la réussite de sa mission : l'enfant est mort. Joshi, sachant que K sera pourchassé, lui donne 48 heures pour disparaître avant qu'elle ne le déclare déviant.

K, impassible, fait analyser le petit cheval de bois. Il apprend que l'objet révèle un schéma de radiations qui ne se trouve que dans les ruines de Las Vegas. K se rend sur place et retrouve Deckard, qui vit reclus dans un casino à l'abandon et piégé par ses soins. L'ancien blade runner révèle qu'il a modifié les registres de naissance pour brouiller les pistes et a laissé Rachel enceinte auprès de réplicants marrons, sachant qu'elle y serait en sécurité. De son côté, Luv entre dans le bureau de Joshi, la tue puis consulte son ordinateur pour trouver la position de K. Luv se rend alors à Las Vegas, où elle s'empare de Deckard avec des hommes de main, laissant sur place K qu'elle croit à tort avoir tué. Elle se rend avec son prisonnier au siège de la société Wallace.

Sauvé par des réplicants marrons formant une résistance secrète, K apprend de leur chef Freysa, un réplicant borgne, qu'elle avait aidé Rachel à donner naissance à un bébé de sexe féminin. K déduit donc qu'il ne peut être cet enfant, qu'il avait été sur une fausse piste. Sachant que Ana Stelline avait confirmé l'authenticité de son souvenir, et que comme elle l'avait affirmé, elle se sert de ses propres souvenirs pour concevoir ceux qu'elle édite pour les réplicants comme tout artiste mettrait un peu de soi dans son œuvre, K conclut que son souvenir récurrent provient de ceux d'Ana Stelline. Elle est donc finalement la fille miraculeuse de Deckard et Rachel. Freysa insiste auprès de K pour qu'il empêche à tout prix Wallace de découvrir le secret de la reproduction chez les réplicants, quitte à devoir tuer Deckard.

Dans son siège social, Wallace déclare à Deckard que Tyrell avait créé artificiellement les sentiments de Rachel et arrangé le coup de foudre entre Rachel et Deckard dans le but de vérifier si un réplicant féminin pouvait porter un enfant. Même s'il lui présente une copie quasi-semblable de Rachel, Deckard refuse de coopérer avec Wallace. Sur ordre de ce dernier, Luv emmène ensuite Deckard vers l'une des stations spatiales où elle aura tout loisir de le torturer pour obtenir des informations. Mais K abat les vaisseaux d'escorte, puis tue Luv au terme d'un long combat. Par la suite, il fait croire à la mort de Deckard pour le protéger à la fois de Wallace et des réplicants, puis le conduit voir Ana Stelline. Avant que Deckard n'entre dans le bâtiment pour rencontrer sa fille, K se plaint que ses meilleurs souvenirs appartiennent à Stelline. Grièvement blessé après son combat contre Luv, il s'étend sur les marches à l'entrée et meurt paisiblement tout en regardant la neige tomber. À l'intérieur du bâtiment, Deckard, muet, échange un regard avec sa fille.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

  • Ryan Gosling (VF : Alexis Victor ; VQ : Frédéric Paquet) : officier KD6-3.7 du LAPD / Joe
  • Harrison Ford (VF : Richard Darbois ; VQ : Mario Desmarais) : Rick Deckard
  • Ana de Armas (VF : Juliette Allain ; VQ : Kim Jalabert) : Joi
  • Sylvia Hoeks (VF : Audrey Sourdive ; VQ : Laurence Dauphinais) : Luv
  • Robin Wright (VF : Juliette Degenne ; VQ : Anne Dorval) : lieutenant Joshi
  • Mackenzie Davis (VF : Claire Morin ; VQ : Mylène Mackay) : Mariette
  • Carla Juri (VF : Delphine Rivière ; VQ : Rachel Graton) : Dr Ana Stelline
  • Lennie James (VF : Mohad Sanou ; VQ : Patrick Chouinard) : M. Cotton
  • David Bautista (VF : Jean-Alain Velardo ; VQ : Sylvain Hétu) : Sapper Morton
  • Jared Leto (VF : Vincent Heden ; VQ : Benoit Éthier) : Niander Wallace, un fabricant de réplicants
  • Mark Arnold (en) (VF : Nicolas Marié) : le robot interrogateur
  • David Dastmalchian (VF : Sébastien Desjours ; VQ : Alexis Lefebvre) : Coco
  • Barkhad Abdi : Doc Badger
  • Hiam Abbass (VF : Gabriella Bonavera ; VQ : Hélène Mondoux) : Freysa
  • Wood Harris (VF : Daniel Lobé ; VQ : Marc-André Bélanger) : Nandez
  • Edward James Olmos (VF : José Luccioni ; VQ : Benoit Rousseau) : Gaff
  • Tómas Lemarquis (VF : Antoine Schoumsky) : l'employé de Luv
  • Sallie Harmsen : le « réplicant » féminin
  • Krista Kosonen : une prostituée
  • Elarica Johnson : une prostituée
  • Loren Peta (Sean Young) (VF : Julia Boutteville) : Rachael (archives / capture de mouvement / CGI)
Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[5]
Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[6]

Production

Genèse et développement

Le projet d'une suite de Blade Runner débute en 1999. Stuart Hazeldine écrit un script intitulé Blade Runner Down et fondé sur le roman Blade Runner 2: The Edge of Human de K. W. Jeter, un ami de Philip K. Dick[7]. Ridley Scott, réalisateur du premier film, développe lui aussi un projet de suite, provisoirement nommée Metropolis[7],[8]. Le scénariste Travis Wright travaille alors avec le producteur Bud Yorkin pendant plusieurs années. Le scénariste John Glenn, qui quitte le projet en 2008, révèle que le script explore la nature du monde en dehors des colonies et le sort de Tyrell Corporation après la mort de son fondateur[9].

En 2009, The New York Times révèle que Ridley Scott et son frère Tony envisagent une préquelle de Blade Runner qui se déroulerait en 2019. Le projet Purefold est ensuite envisagé comme une série de courts métrages de 5–10 minutes[10]. En , la production de Purefold cesse en raison de problèmes de financement[11]. En , il est révélé que Bud Yorkin monte un nouveau film Blade Runner[12]. Le réalisateur Christopher Nolan est alors présenté comme le premier choix pour mettre en scène le film[13].

En , Ridley Scott rejoint le projet et un début de tournage est évoqué pour 2013. Le producteur Andrew Kosove (cofondateur d'Alcon Entertainment) explique que la participation de Harrison Ford est peu probable[14],[15]. Ridley Scott indique ensuite que le film sera une suite, même si les acteurs du premier film ne sont pas présents[16]. En , Ridley Scott répond en entretien que le projet se concrétise et ne ferme pas la porte à un retour de Harrison Ford[17].

Dans Variety en , Ridley Scott confirme son implication dans le projet, mais seulement comme producteur. Il révèle que le tournage aura lieu en 2014 ou 2015 et que le personnage de Harrison Ford n'apparaitra que dans le troisième acte du film[18]. En , la suite est officiellement confirmée et Denis Villeneuve est choisi comme réalisateur. Harrison Ford est confirmé dans le rôle de Deckard, alors que le coscénariste du premier, Hampton Fancher, rejoint lui aussi le projet. Le film doit alors entrer en production à l'été 2016[19].

En , l'oscarisé Roger Deakins rejoint le film comme directeur de la photographie[20]. Deakins et Villeneuve ont déjà travaillé ensemble sur Prisoners (2013) et Sicario (2015).

Il est annoncé que le tournage doit débuter en et que Warner Bros. distribuera le film sur le sol américain alors que Sony Pictures Entertainment se chargera de la distribution internationale[21].

Le titre du film, Blade Runner 2049, est révélé en . Il correspond à la date de l'histoire du film, qui se déroule donc 30 ans après celle du premier film[22].

Distribution des rôles

En , Ryan Gosling est en négociations pour rejoindre la distribution[23]. Il est confirmé en et explique sa décision par la présence de Denis Villeneuve et Roger Deakins sur le projet[24].

En , Robin Wright est en négociations finales pour rejoindre le film[25]. En , David Bautista poste une photo de lui avec une licorne en origami, révélant ainsi sa présence dans le film[26].

Ana de Armas et Sylvia Hoeks rejoignent ensuite la distribution[27],[28]. Carla Juri est confirmée en [29].

En , Edward James Olmos annonce qu'il reprendra son rôle de Gaff, le policier amateur d'origamis qui secondait Rick Deckard dans sa traque des réplicants dans le film de Ridley Scott[30].

En , Denis Villeneuve révèle que le rôle de Neander Wallace, finalement attribué à Jared Leto, avait initialement été prévu pour David Bowie. Le réalisateur déclare ainsi « Notre premier choix était David Bowie, qui a eu une telle influence sur Blade Runner. Quand nous avons appris la triste nouvelle, nous nous sommes mis en quête d'un acteur similaire ». L'acteur-chanteur est décédé en [31].

Dans une interview pour The Daily Beast en 2021, Sean Young indique avoir eu des relations difficiles avec Ridley Scott lors du tournage du premier film, et avoir signé un contrat de non-divulgation pour l'apparition sous forme d'hologramme de son personnage dans Blade Runner 2049 : « je n'ai rien pu faire. Ils savaient que le public serait frustré si je n’apparaissais pas, mais ils ne voulaient pas que je râle publiquement à ce sujet. Donc ils m'ont donné de l'argent, m'ont fait signer un contrat de non-divulgation et ont offert 30 secondes à mon personnage. Ils ont même donné un job à mon fils Quinn dans les effets visuels, et je leur ai dit que tout était pardonné »[32],[33].

Tournage

Le tournage débute le à Budapest[34], notamment aux studios Korda d'Etyek en Hongrie[35] et s'achève le .

Le tournage est marqué par le décès accidentel d'un technicien, à la suite de l'effondrement d'une plateforme le dans les studios Origo en Hongrie[36].

Musique

Blade Runner 2049
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch
Genre musique de film
Label Alcon Sleeping Giant / Epic Records

Initialement, Jóhann Jóhannsson est annoncé comme compositeur. Il est ensuite rejoint par Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch. Finalement, en septembre 2017, il est révélé que Jóhann Jóhannsson quitte le projet pour des raisons inconnues, qu'il n'a contractuellement pas le droit de divulguer[37].

Flying Lotus, dont la musique est utilisée dans le court-métrage Black Out 2022, sera également présent dans la bande originale de Blade Runner 2049[38].

No Titre Durée
1. 2049 3:37
2. Sapper's Tree 1:36
3. Flight to LAPD 1:47
4. Summer Wind (Frank Sinatra) 2:54
5. Rain 2:26
6. Wallace 5:23
7. Memory 2:32
8. Mesa 3:10
9. Orphanage 1:13
10. Furnace 3:41
11. Someone Lived This 3:13
12. Joi 3:51
13. Pilot 2:17
14. Suspicious Minds (Elvis Presley) 4:22
15. Can't Help Falling in Love (Elvis Presley & The Jordanaires) 3:02
16. One for My Baby (and One More for the Road) (Frank Sinatra) 4:24
17. Hijack 5:32
18. That's Why We Believe 3:36
19. Her Eyes Were Green 6:17
20. Sea Wall 9:52
21. All the Best Memories Are Hers 3:22
22. Tears In the Rain (Vangelis) 2:10
23. Blade Runner 10:05
24. Almost Human (Lauren Daigle) 3:22

Références

Références au film original

De nombreuses références au film Blade Runner sont présentes dans le film de 2017[39]. En effet, de nouveau, de nombreuses publicités sont visibles dans le film pour les mêmes entreprises qu'à l'époque (Atari, The Coca-Cola Company, Pan Am, etc.) malgré parfois leur disparition dans le monde réel[40],[41]. La marque Peugeot est elle aussi mise en avant, par exemple, comme constructeur fictif de spinners[42].

Des scènes particulières du film font aussi clairement des parallèles à l'ancien film, au moment de la mort de K qui rappelle la mort de Roy Batty, un combat final sous la pluie[39], les scènes des premiers « retraits » de réplicants[41], la proximité entre les personnages de Mariette et de Pris[39], ou encore les références aux yeux (le gros plan sur l'iris d'un œil et les numéros de séries sur cet organe)[39]. L'arme utilisée par Deckard est aussi volontairement la même dans les deux films[41].

Références littéraires

Des références à la littérature sont également faites, par exemple à Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick par l'intermédiaire d'un origami de Gaff en forme de mouton[40],[41], ou à Feu pâle de Vladimir Nabokov dont un extrait est récité par K lors de ses tests post-traumatiques[40],[41]. Le nom de l'officier K fait manifestement référence au Joseph K. du Procès ou au K. du Château de Franz Kafka[43] ou à l'initiale de Kindred, deuxième prénom de Philip K. Dick.

Le film fait aussi plusieurs références à Philip K. Dick lui-même. Par exemple, lorsque K consulte des archives, il se rend compte que l'enfant qu'il recherche a une jumelle décédée. Or il se trouve que Philip K. Dick aussi a eu une sœur jumelle morte de sous-alimentation quelques semaines après sa naissance[44].

Piano et atmosphère apocalyptique

Affiche publicitaire Bechstein des années 1920.

La marque d'un piano, C. Bechstein, fait référence à une affiche publicitaire des années 1920 qui rappelle la décoration de l'hôtel et les couleurs (orange et jaune) du Las Vegas pollué[41]. L'atmosphère brumeuse des scènes extérieures à Las Vegas sont selon le directeur de la photographie Roger Deakins[45] inspirées par la spectaculaire tempête de sable qui s'abattit à Sydney en 2009.

  • Tempête de sable en Australie de 2009

Univers de Ridley Scott

Enfin, dans le bâtiment de la Wallace Corp., un réplicant rappelant les traits d'un « ingénieur » de l'univers d'Alien dont Ridley Scott a réalisé plusieurs films comme Alien, le huitième passager (1979), Prometheus (2012) et Alien: Covenant (2017)[40],[41]. Une lettre dans Prometheus faisait déjà allusion à une entreprise créant des réplicants, la Tyrell Corporation ou la Wallace Corporation[41].

Sortie

En , la sortie américaine est annoncée pour le [46]. Elle est ensuite avancée au .

Promotion

Une première bande-annonce a été diffusée le et confirme que la date de sortie américaine est pour le [47].

Le , il est annoncé que Denis Villeneuve a sélectionné des réalisateurs pour diriger trois courts-métrages expliquant les événements se déroulant entre le film Blade Runner et Blade Runner 2049. Le premier, 2036: Nexus Dawn, est réalisé par Luke Scott, et suit Niander Wallace, joué par Jared Leto, présentant un nouveau replicant, le Nexus-9, à des législateurs (parmi lesquels figure Benedict Wong) pour obtenir à nouveau l'autorisation d'en produire[48],[49]. Le second, 2048: Nowhere to Run, également dirigé par Scott, suit Sapper Morton, interprété par David Bautista, protégeant une mère et sa fille de bandits[50]. Le troisième, Blade Runner Black Out 2022, est un court-métrage d'animation japonaise réalisé par Shin'ichirō Watanabe[51] où un replicant nommé Iggy fait exploser une tête nucléaire au-dessus de Los Angeles, créant une impulsion électromagnétique qui efface les données de la société Tyrell concernant les replicants enregistrés et mène à l'interdiction de fabriquer de nouveaux androïdes.

Accueil critique

Blade Runner 2049
Score cumulé
SiteNote
Metacritic81/100
Rotten Tomatoes87 %
Allociné3.7 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Les Inrockuptibles5.0 étoiles sur 5
Culturebox4.0 étoiles sur 5
Le Monde4.0 étoiles sur 5
Télérama4.0 étoiles sur 5
Première4.0 étoiles sur 5
Le Figaro3.0 étoiles sur 5
Rolling Stone3.0 étoiles sur 5
Libération2.0 étoiles sur 5
Cahiers du cinéma1.0 étoiles sur 5

Dans les pays anglo-saxons, le film recueille des critiques globalement favorables. Sur le site Rotten Tomatoes, il obtient un pourcentage de 88 % de critiques favorables, avec une note moyenne de 8,210 sur la base de 294 critiques collectées[52]. Sur Metacritic, il atteint le score de 81100 sur la base de 51 critiques collectées[53].

En France, l'accueil critique est également positif dans l'ensemble : le site Allociné propose une moyenne de 3,65 pour les critiques de presse[54].

Pour Jacques Morice de Télérama, « C'est le défi un peu fou de ce Blade Runner 2049 : aller totalement à contre-courant des blockbusters actuels, de leur montage effréné et de leurs effets spectaculaires, en privilégiant le plan-séquence et la profondeur de champ. On est immergé, enraciné dans ce futur, de manière lente, hypnotique. Certaines zones post-apocalyptiques et la quête de l'officier K (allusion au Joseph K. du Procès de Kafka ?) font penser à Stalker, de Tarkovski. […] Le périple agrège anticipation et archéologie — y compris cinématographique, Villeneuve glissant lui-même des hommages à des maîtres, de Stanley Kubrick au Fritz Lang de Metropolis. »[55].

Pour Thomas Sotinel du Monde, « (Denis Villeneuve) a produit un film cauchemardesque et magnifique, immersion toxique et exquise dans un univers qui distille les résultats cataclysmiques des choix malheureux de l'humanité »[56].

Pour Olivier Lamm de Libération, « Blade Runner 2049 n'est ni plus ni moins qu'un énième sequel d'exploitation qui photocopie et étire en dépit du bon sens les beaux mystères du film de Ridley Scott et du court roman de Philip K. Dick qu’il adaptait, incapable de trouver une raison valide ou un endroit original où exister. […] Que nous montre, que nous raconte cette science-fiction si lisse, si scrupuleusement dessinée ? Précisément, rien de suffisamment consistant pour provoquer l'effroi ni le vertige, encore moins l'émotion. »[57]

Portée philosophique

Selon l'essayiste Ariane Nicolas, Blade Runner 2049 se distingue notamment du film précédent par le fait que celui-ci s'intéressait d'abord à l'aspect technologique alors que 2049 s'intéresse à « l'animalité », ce qui montre l'évolution de nos sociétés entre 1982 et 2017. En effet, le transhumanisme, tel qu'illustré dans le film, dissout la « summa divisio » animal/humain pour regrouper ces deux catégories et en faire un tout (comme en témoigne la présence d'un chien cyborg) qu'on oppose dorénavant aux androïdes. « Des films comme Blade Runner nous invitent à réfléchir au type d'humain que nous aimerions voir naître dans quelques décennies : un transhumain cousin des robots ou bien un animal en chair et en os ? Nous sentirons-nous plus proches de l'androïde aux capacités cognitives fulgurantes, ou de l'animal, faillible, émotif et, plus que tout, mortel? »[58]

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada[1]
92 054 159 $ 17
Drapeau de la France France[59] 1 227 481 entrées 20
Monde Total mondial 259 239 658 $ 20

Distinctions

Lors de la 90e cérémonie des Oscars le , le film remporte 2 Oscars, l'Oscar des meilleurs effets visuels[60] et l'Oscar de la meilleure photographie[61],[62].

Notes et références

  1. 1 2 (en) « Blade Runner 2049 », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
  2. Audreyhp, Blade Runner 2049 : Un film noir de science-fiction aussi enivrant qu'ambitieux , notre critique, 4 octobre 2017, Melty.
  3. « Blade Runner 2049 dévoile sa durée et ce ne sera clairement pas un court-métrage - Actualité Film », sur EcranLarge.com (consulté le ).
  4. (en) Release info sur l’Internet Movie Database.
  5. « Fiche de doublage VF du film », sur RS Doublage, (consulté le ).
  6. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca, .
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Annexes

Bibliographie

  • (en) Thomas Suinot, « Human After All », Bold Magazine, Luxembourg, Watt Éditions, no 48, , p. 38
  • Nathalie Chifflet, « À la recherche du père », Le Républicain lorrain, Woippy, Groupe Républicain Lorrain Communication, no 2080, , p. 21 (ISSN 0397-0639)

Articles connexes

Liens externes