AccueilFrChercher
Hyperacousie
Description de cette image, également commentée ci-après
Symbole de la déficience auditive
Classification et ressources externes
CIM-10 H93.2
CIM-9 388.42
DiseasesDB 29099
MeSH D012001

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

L'hyperacousie est une pathologie qui se caractérise par un dysfonctionnement de l'audition qui occasionne une hypersensibilité de l'ouïe. Dans de rares cas, l'hyperacousie peut être sévère auquel cas elle est généralement incurable.

Une personne victime d'hyperacousie souffre quand elle est exposée au bruit ou à certains sons ou certains environnements bruyants. Les souffrances décrites les plus fréquemment sont des douleurs (otalgies) et une intensification d'acouphènes préexistants. Ces souffrances sont proportionnelles à l'intensité du bruit et à la durée d'exposition.

Les fréquences touchées et le seuil de tolérance à l'intensité acoustique varient d'une personne à l'autre sur une échelle de 1 à 10 [1] Au niveau 1, un hyperacousique est simplement gêné par certains bruits. Au niveau 10, un patient hyperacousique a des douleurs et une augmentation de ses acouphènes avec le bruit de sa propre voix et le bruit de ses pas sur le sol ou le bruit d'un simple ventilateur par exemple.

Selon les spécialistes des acouphènes, des prises en charges existent [2] :

  • la thérapie sonore : TRT (écoute de bruit blanc) ; exposition progressive à des bruits appelée "enrichissement sonore",
  • la thérapie psychologique appelée TCC (consultation d'un psychologue),
  • la sophrologie (respiration, concentration).

Mais leur efficacité est controversée[3] [4],[5]. Ainsi, l'écoute des bruits blancs endommagerait l'intégrité fonctionnelle et structurelle du système auditif central et du cerveau en général [6],.

Le terme d'hyperacousie est issu des travaux de Henry B. Perlman en [7].

Définition

Il existe dans la littérature scientifique diverses définitions et types d'hyperacousie. Aucune ne fait encore consensus dans la communauté scientifique.

Il ne faut pas confondre hyperacousie et intolérance ou hypersensibilité au bruit. La confusion et le rapprochement sont fréquents.

Il ne faut pas confondre hyperacousie et phonophobie/misophonie. La confusion et le rapprochement de ces pathologies sont fréquents.

  • Face au bruit, un patient hyperacousique aura des douleurs (otalgies), des acouphènes et une aggravation de l'hyperacousie proportionnels au bruit entendu. Modérée, face aux bruits modérés ( bruit de la ville, ventilateur, bruit à l'intérieur d'une voiture, etc) ; forte, face aux bruits agressifs (écoute de musique au casque, écoute de musique amplifiée, concerts, discothèques, machines-outils...).
  • Face au bruit, un patient ayant une phonophobie ou une misophonie aura peur et/ou sera gêné ; il ressentira un inconfort mais n'aura ni douleurs, ni acouphènes. La phonophobie et la misophonie comme leur nom l'indique sont des peurs et donc d'origine psychologique. Elles se traitent comme des phobies, par consultation d'un psychologue (TCC).

L'hyperacousique évite le bruit non par peur mais pour éviter des douleurs (acouphènes, otalgies) d'autant plus redoutables qu'elles ne se guérissent pas dans le cas des acouphènes.

Il ne faut pas confondre l'hypersensibilité auditive (gêne face à un bruit précis uniquement) avec l'hyperacousie (douleurs, acouphènes, diminution du seuil de tolérance aux bruits). L'hyperacousie, comme toute maladie, comporte différents niveaux de gravité. L'hyperacousie peut être présente dès la naissance de l'individu (auquel cas, celui-ci sera touché par une des formes les plus graves de l'hyperacousie). Cette forme d'hyperacousie ne touche que 2 à 3 % de la population mondiale. La plupart des cas apparaissent souvent à la suite d'un traumatisme sonore ou d'expositions répétées à des bruits de forte intensité (dans environ 50 % des cas)[8].

L'hyperacousie est une pathologie mal connue, les explications proposées ne sont que des hypothèses. Les individus sont inégaux face au bruit : certains individus peuvent s'exposer toute leur vie dans n'importe quel état et ne jamais développer d'hyperacousie tandis que d'autres développeront une hyperacousie après un seul concert. Les conséquences varient également d'un individu à l'autre.

Évolution du trouble

  • La phase de refus : dans un premier temps, les patients refusent d'admettre leur hyperacousie et continuent à vivre normalement, pensant que le problème va se résoudre avec le temps. En croyant que leur oreille va s'habituer très progressivement au bruit comme des yeux privés de lumière se réhabituent rapidement à la lumière. Un faux espoir entretenu par de fausses informations qu'on peut trouver sur internet notamment les sites marchands qui donnent de faux espoirs en prétendant guérir l'hyperacousie. .
  • La phase d'acceptation : ce n'est qu'après un certain temps, constatant que plus ils enrichissent très progressivement leur environnement sonore, plus leur hyperacousie s'aggrave très progressivement, qu'ils acceptent leur hyperacousie ainsi que l'absence de thérapie réellement efficace et l'obligation de se protéger face aux bruits qui augmentent leurs douleurs ainsi que d'être limités dans leurs actions, activités professionnelles, sorties, loisirs et relations sociales. La consultation de plusieurs médecins ne venant que confirmer que, pour l'instant, il n'existe pas de thérapie digne de ce nom, face à l'hyperacousie [9]

Généralités

En , Vernon définit l'hyperacousie comme une intolérance marquée d'une personne à un environnement sonore ordinaire, alors qu'en fait ses seuils d'audition sont normaux (pas de perte auditive significative)[10].

En , Klein et al. l'ont décrite comme une réponse exagérée ou anormale face à des sons ni menaçants ni inconfortables pour une personne saine[11].

En , Preves définit hyperacousie comme une intolérance rare de l'intensité des sons ordinaires de l'environnement qui peuvent survenir chez les personnes ayant des seuils d'audition normales ou élevées, et est généralement accompagnée par des acouphènes[12].

En , Anari et al. la définissent comme une hypersensibilité aux sons impliquant une perception de malaise ressenti à des niveaux inférieurs au volume de gêne normale[13].

En , Margaret M. Jastreboff et Pawel J. Jastreboff définissent l'hyperacousie comme « une activité, dans les voies auditives, anormalement amplifiée par les sons[14]. »

En , pour Anderssonn et al., il s'agit d'une intolérance inhabituelle aux sons environnementaux ordinaires.

En , pour Héber, Fournier et Noreña, c'est « une augmentation de la sensibilité auditive[15]. »

Il faut différencier :

  • l'hyperacousie qui est une diminution de la tolérance au bruit ;
  • la phonophobie qui est une peur irrationnelle du bruit, terme qui a été proposé Dennis P. Phillips et Michele M. Carr en [16] ;
  • la misophonie qui est une réponse émotionnelle à certains sons, terme qui a été proposé par Pawel J. Jastreboff et al. en [17] ;
  • le recrutement qui est une hypersensibilité sonore chez les patients atteints de perte auditive neurosensorielle.

Autres classifications

Tyler et al. de l'université de l'Iowa aux États-Unis ont proposé une autre classification de la sensibilité aux sons[18] :

  • hyperacousie d'intensité : les sons modérés sont perçus comme très bruyants ;
  • hyperacousie de gêne : certains sons même modérés sont gênants ;
  • hyperacousie de peur : les patients ont peur de certains sons (modérés ou forts) ;
  • hyperacousie de douleur : la douleur accompagne la perception sonore.

Le Dr Johnson (Oregon Tinnitus & Hyperacusis Treatment Clinic) propose de distinguer[19] :

  • hyperacousie cochléaire : la plus courante, à savoir l'intolérance aux sons ;
  • hyperacousie vestibulaire : la personne peut éprouver des sentiments de vertige, des nausées ou une perte d'équilibre face au bruit.

Synonymes

On peut retrouver dans la littérature d'autres termes ou expressions synonymes de l'hyperacousie : « odynacousie », « hyperesthésie auditive », « dysacousie », « dysesthésie auditif » ou encore « allodynie auditive »[20].

Description détaillée

L'hyperacousie se caractérise par un seuil de tolérance au bruit anormalement bas ; certains sons ou niveaux sonores, qui ne sont pas perçus comme forts ou désagréables par les personnes présentant une audition normale, sont pénibles et/ou douloureux pour l'hyperacousique. Ces sons peuvent, en outre, aggraver le niveau d'hyperacousie, créer des acouphènes ou augmenter leur intensité s'ils sont déjà présents. L'hyperacousie est le plus souvent bilatérale mais dans 10 % des cas, elle ne touche qu'une seule oreille[21]. L'hyperacousie peut être associée à des acouphènes, nausées, à des vertiges, à des douleurs neurogènes permanentes, otalgie, céphalées, ou à de la fatigue permanente. Ces souffrances sont généralement soulagées par le repos dans un environnement sonore modéré.

Certains sujets présentent par ailleurs une difficulté à échantillonner les sons : un faible bruit perturbe la perception d'un bruit pourtant plus fort. Ainsi, par exemple, il leur est difficile de suivre une conversation dans un environnement bruyant, comme un restaurant. Les personnes atteintes d'hyperacousie présentent généralement un audiogramme tout à fait normal.

Épidémiologie

Elle a longtemps été considérée comme rare par les professionnels de santé. Mais dans une société où le bruit est maintenant quasi omniprésent, elle devient de plus en plus fréquente en consultation et touche des personnes de plus en plus jeunes. L'hyperacousie devient un problème de santé publique de plus en plus préoccupant. Les données épidémiologiques récentes le confirment. Environ 40 % des gens souffrant d'acouphènes souffrent également d'hyperacousie, ce qui représente des millions de personnes.

Données générales

Peu d'études épidémiologiques à grande échelle ont été effectuées mais l'hyperacousie pourrait toucher 9 % des Suédois[22] et 15,2 % des Polonais[23],[24].

L'hyperacousie dans ses formes plus sévères atteindrait 2 % de la population[25].

Le patient typique atteint d'hyperacousie est relativement jeune, en effet, l'âge moyen étant d'environ 10 ans de moins que pour une population de patients souffrant d'acouphènes ou de perte auditive due au bruit[13].

L'hyperacousie chez les musiciens

L'hyperacousie est fréquente chez les musiciens professionnels. S'ils peuvent continuer à pratiquer leur métier, il s'agit d'hyperacousie légère. S'ils ne peuvent plus continuer à pratiquer leur métier, il s'agit d'hyperacousie sévère. L'hyperacousie devient sévère lorsqu'au fil des petits traumatismes, elle empire. L'aggravation peut être telle que le musicien doit arrêter son métier :

  • une étude chez les musiciens, par l'association des orchestres anglais, a révélé que 25 % d'entre eux souffrent ou ont souffert d'hyperacousie[26] ;
  • une étude a montré que 32 % des personnes touchées d'hyperacousie sont des musiciens professionnels[27] ;
  • au Brésil, une étude menée auprès de musiciens d'orchestre militaire a montré que 37 % d'entre eux souffraient d'hyperacousie[28].

L'hyperacousie chez l'enfant

L'hyperacousie chez l'enfant :
elle peut être détectée par une analyse du comportement de l'enfant dans le bruit. Par exemple, ils se bouchent les oreilles dans des environnements sonores forts ou modérés.
  • La prévalence de l'hyperacousie dans la population des enfants (mesuré sur 7 097 individus) de 11 ans du Royaume-Uni est estimé à 3,7 %[29].
  • Une étude menée au Brésil sur 506 enfants âgés de sept à douze ans a montré que 3,2 % étaient atteints d'hyperacousie[30]. Cette pathologie peut être difficile à détecter chez l’enfant. Elle peut aussi être associée à d'autres états ou symptômes comme les acouphènes, l'autisme, le syndrome de fatigue chronique, la dépression, le syndrome de Williams…

L'étude du comportement de l'enfant permet de détecter l'hyperacousie car ils peuvent manifester des comportements de gêne aux bruits (colère, angoisse, panique...). Ils se bouchent souvent les oreilles et/ou évitent les endroits bruyants. Dans leur scolarité, ils peuvent manifester des difficultés d'attention dans une salle de classe bruyante. Pour les cas sévères, cela peut aller au refus d'aller à l'école. L'hyperacousie doit donc être détectée et l'enfant suivi par un médecin spécialiste afin d'en identifier les causes et de mettre en place un traitement adapté[31].

L'hyperacousie chez les personnes atteintes d'acouphènes

L'hyperacousie est accompagnée dans 86 % des cas d'acouphènes[32]. La présence d'acouphènes précède l'hyperacousie dans 78 % des cas[33].

Prévalence de l'hyperacousie chez les personnes acouphéniques
Prévalence (%) Échantillons (n) Auteurs/Pays
40 % 500 Jastreboff PJ et al. 1996, États-Unis[34].
60 % 189 Andersson et al. 2001, Suède[35].
34 % 47 Guzek et al. 2002, Pologne[36].
60 % 250 Herráiz et al. 2003, Espagne[37].
79 % 249 Dauman R & Bouscau-Faure F. 2005, France[38].

Les proportions sont différentes selon les auteurs, cela s'explique surtout par le choix des paramètres retenus pour caractériser l'hyperacousie. D'après le tableau, la prévalence moyenne de l'hyperacousie chez les acouphéniques est de 54 %. Elle est donc une pathologie qui atteint fréquemment les personnes acouphèniques.

D'après une étude de l’American Tinnitius Association conduite auprès de 112 personnes atteintes d'acouphènes et d'hyperacousie : 53 % trouvent l'hyperacousie plus difficile à vivre que les acouphènes, 36 % les mettent sur un pied d'égalité dans la gêne occasionnée et 16 % trouvent les acouphènes moins gérables que l'hyperacousie, 6 % restent incertains[39].

Conséquences sociales

L'hyperacousie peut être invalidante, selon le niveau de gravité. Elle peut rendre difficile ou empêcher les activités bruyantes ou les gestes de la vie quotidienne. Comme pour tout handicap, elle peut être source d'exclusion et de fragilité face aux abus.

Mal connue, la maladie peut entraîner de la part de l'entourage incompréhension et négligence grave pouvant aggraver le niveau d'hyperacousie.

L’hyperacousie est une maladie qui a pour caractéristique d’être constamment douloureuse (notamment à travers des acouphènes aigus), cette douleur lancinante d'intensité variable a des conséquences importantes sur le moral du patient et sur sa vie sociale. Cette pathologie est mal comprise du corps médical et de la société en général : ce handicap étant invisible, il est souvent minimisé.

Reconnaissance de l'hyperacousie

État des lieux

L'hyperacousie est mal comprise par le corps médical et scientifique, son étiologie, son évolution, mais aussi sa simple définition. Dans un tel contexte, la reconnaissance du handicap et l'ouverture de droits éventuellement associés sont particulièrement difficiles.

La méconnaissance de la maladie, y compris chez les ORL, et la non-disponibilité de tests mesurant objectivement l'hyperacousie amènent souvent des praticiens à attribuer celle-ci, à tort, à des problèmes psychologiques, tels que dépression, anxiété, phobie. La perturbation du schéma auditif n'étant pas encore expliquée, les médecins se proposent fréquemment de résoudre le problème par autosuggestion ou renvoient leurs patients vers la psychothérapie[40], l'écoute de bruit blanc, la stimulation sonore appelées "thérapies sonores"[41].

Comme toutes les personnes atteintes d'affections chroniques ou de handicap, la personne hyperacousique peut être plus sujette à la dépression que le reste de la population[42] de par les contraintes qu'elle doit endurer en raison des douleurs que lui causent le bruit : évitement de certains bruits, réduction des contacts sociaux, bannissement contraint de certains loisirs qui sont pourtant sa passion (musique, concerts, walkman, danse, discothèques, écoute). La dépression et l'anxiété peuvent être des conséquences de l'hyperacousie.

Les thérapies psychologiques sont efficaces pour traiter les problèmes psychologiques (déprime, dépression) qui peuvent être occasionnés par l'hyperacousie chez certains sujets mais elles ne permettent pas de traiter l'hyperacousie. Pour autant, les thérapies comme la TCC (thérapie cognitive comportementale) ne sont pas à exclure car elles apportent un réconfort au malade et l'aident à mieux accepter les contraintes de ce handicap : douleurs face à certains bruits, impossibilité de s'exposer à des niveaux sonores extrêmes : les concerts, les discothèques, machines-outils, récréations d'écoles, aéroports, etc.

Un rapport d'une enquête nationale sur la détresse psychologique des personnes sourdes, malentendantes, devenues sourdes et/ou acouphéniques a été présenté à Paris en 2011[42]. Il montre l'importance des conséquences de l'hyperacousie sur la détresse psychologique. L'INPES a publié des rapports soulevant le problème de l'hyperacousie sur la souffrance psychique[43].

Une étude suédoise de 2013, a montré que sur 62 patients hyperacousiques, 47 % avaient un trouble anxieux. Une autre étude allemande menée en 2008 a montré une association de troubles psychiatriques (dépression, phobie sociale, anxiété…) dans 60 % des cas d'hyperacousie sévère[44]. Cela démontre que l'hyperacousie, en empêchant les patients de vivre normalement, a bien des conséquences psychologiques.

La phonophobie

La phonophobie est un phénomène distinct de l'hyperacousie. La phonophobie une peur injustifiée des sons est de nature psychologique, sans lien avec l’ouïe. L'hyperacousie, pour sa part, résulte d'une atteinte effective du système auditif : cette dégradation de l’ouïe pousse l'individu à éviter les sons de manière purement rationnelle, ceci pour éviter la souffrance et préserver son audition. En Suède, une étude à l'université d'Uppsala sur 62 patients atteints d'hyperacousie a montré que 89 % évitent les endroits bruyants et 82 % portent des bouchons d'oreilles dans leur quotidien[45].

Ainsi, la phobie du son n'est ni une cause ni une conséquence de l'hyperacousie, mais l'hyperacousie entraîne elle aussi un évitement du bruit. La confusion entre ces deux pathologies reste malheureusement fréquente[46].

Prise en compte gouvernementale de l'hyperacousie

Entre 1997 et 2002, seules deux questions au gouvernement ont été formulées en France sur la problématique de l'hyperacousie. Entre 2002 et 2007, 51 questions concernant l'hyperacousie ont été posées[47]. Une question du au gouvernement français de la 13e législature sur la prise en charge de l'hyperacousie a fait l'objet d'une réponse publiée au journal officiel le [48]. Il y est indiqué : « La situation des personnes atteintes d'hyperacousie et plus précisément les conditions de vie des personnes atteintes de ce handicap est une préoccupation du Gouvernement. Le plan « Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques » (2007-2011), présenté par le ministre de la santé et des solidarités en avril 2007, peut participer à l'amélioration de la prise en charge des patients atteints de cette pathologie. Ainsi, s'agissant d'une maladie chronique, l'hyperacousie pourra bénéficier de toutes les mesures prévues dans ce plan concernant la recherche, la coordination et la prise en charge des malades et l'insertion sociale. Le coût total du plan représente 726,7 millions d'euros pour la période 2007-2011. Enfin, comme pour toutes les pathologies pouvant entraîner une invalidité, les personnes atteintes de formes invalidantes d'hyperacousie peuvent bénéficier de prestations au titre des mesures figurant à l'article L. 114-1-1 du code de l'action sociale et des familles relatif à la prestation de compensation du handicap. »

Étiologie

Causes recensées non exhaustives induisant de l'hyperacousie

Le bureau international d’audiophonologie (BIAP) a établi une démarche diagnostique[49] des causes de l'hyperacousie. Elles incluent, mais ne sont pas limitées à :

Causes liées à des traumatismes

Traumatisme ou choc sonore
  • Exposition actuelle ou ancienne à des bruits trop élevés (traumatisme sonore)[50] : par exemple, cinq ans après l’explosion de l'usine AZF à Toulouse, une étude de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) et de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) effectuée sur un échantillon de 3 600 personnes impactées a montré que 26 % des hommes et 35 % des femmes exposés souffrent d'hyperacousie[51]
  • Accumulation d'agressions sonores ou de petits traumatisme sonores qui provoquent acouphènes et hyperacousie passagers. Le patient croit qu'il s'en sort indemne une fois que les acouphènes ou l'hyperacousie passagers disparaissent. Mais il n'en est rien. L'oreille a une mémoire. Au fil du temps, le patient évolue vers les acouphènes et/ou l'hyperacousie qui s'installent et ne sont plus passagers. Là encore, les individus sont inégaux, certains ne développeront jamais d'hyperacousie ou d'acouphènes. Alors que d'autres oui. Pour des raisons génétiques ou héréditaires, certains ont des ouïes plus fragiles que d'autres et plus sujettes aux acouphènes et à l'hyperacousie.
  • Syndrome du choc acoustique[52]
    Le syndrome du choc acoustique est une entité clinique à part entière et défini en anglais par le terme d’Acoustic shock. Par exemple, il fait suite à de nombreuses pathologies auditives observées avec la croissance des centres d'appels téléphoniques. Beaucoup d'opérateurs téléphoniques rapportent divers symptômes auditifs liés à leur métier. Les symptômes comprennent : otalgie, audition altérée, la plénitude de l'oreille, déséquilibre, acouphènes, hyperacousie, aversion ou même peur des bruits forts, et l'anxiété et/ou dépression. Généralement les symptômes démarrent après un incident acoustique, mais, s'ils sont de courte durée pour certains, ils peuvent devenir chroniques et invalidants pour d'autres. Les mécanismes proposés comprennent la participation du muscle tenseur du tympan, l'hyperexcitabilité des voies auditives centrales et un état d'anxiété[52]. D'après une étude en 2013, l'hyperacousie est présente dans 32 % des cas du syndrome du choc acoustique[53]. Le syndrome du choc acoustique est un traumatisme qui peut présenter des similitudes cliniques avec l’hyperacousie.
Autres traumatismes

Causes liées aux systèmes nerveux centraux, au système nerveux périphérique

Causes liées à la consommation de médicaments, de stupéfiants et produits dopants

  • Effet lié à la consommation de stupéfiants comme la phéncyclidine[78] (PCP)
  • Prise de médicaments ayant pour effet secondaire l'hyperacousie (avéré ou non)
  • Syndrome de sevrage aux benzodiazépines (après arrêt ou entre deux doses)[79],[80]
  • la strychnine, qui est un poison alcaloïde.

Causes liées à des maladies génétiques

  • Syndrome de Williams : la prévalence de l'hyperacousie est évaluée à 95 %[11]
  • Anomalies chromosomiques touchant les chromosomes 1 et 6[81]
  • Syndromes d'Ehlers-Danlos[82] : il s'agit de maladies génétiques rares, caractérisée par un manque de production de collagène. Quatre-vingt neuf pour cent des malades ayant un des syndromes d'Ehler-Danlos font de l'hyperacousie[83]. Les syndromes d'Ehler-Danlos se reconnaissent entre autres par une étirabilité de la peau un peu supérieure voire très supérieure à la normale, la présence de luxation dans la vie du patient ainsi qu'une souplesse passée ou encore présente, les muscles se rétractant avec l'âge.
  • Syndrome de Lowe[84]
  • Syndrome de l'X fragile[85]
  • Maladie de Tay-Sachs[86].

Causes liées à des maladies infectieuses

Causes liées à des malformations osseuses

  • Syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur (SDCSS) associé à d'autres symptômes caractéristiques[91]
  • dysplasie du canal semi-circulaire latéral[92]
  • Syndrome algo-dysfonctionnel de l'appareil manducateur (SADAM)[93],[94],[95] l'American Tinnitus Association a étudié un échantillon 112 personnes atteintes d'hyperacousie, 65 ont indiqué des symptômes de trouble de l'appareil manducateur. Ils se sont exprimés de la façon suivante : 58 % ont signalé des problèmes de la mâchoire, 43 % des douleurs à la mâchoire, 51 % de la malocclusion, 52 % du bruxisme ou des grincement des dents, 5 % une sensation de déclic dans l'articulation de la mâchoire[39]
  • Malformation de Chiari : l'hyperacousie est présente comme symptôme dans 1 % des cas[96].

Causes liées à l'oreille interne et moyenne

Autres causes

Proportion des principales causes (et/ou prédispositions) à l'hyperacousie

Il existe très peu d'études publiant des proportions des différentes causes induisant de l'hyperacousie. Elles sont souvent établies à l'aide de questionnaires ou lors du bilan clinique.

Principales causes de l'hyperacousie sur 187 patients, d'après Hazell et al. 2002, Angleterre[103].
Acouphènes récents Stress Exposition sonore aigüe Aversion chronique aux bruits Exposition sonore chronique Phobie Environnement calme Hydrops Infection de l'oreille Traumatismes crâniens Autres
 % 21,39 17,11 11,23 10,70 10,16 4,81 4,81 3,74 3,74 3,21 9,09

Il est intéressant de constater qu'il existe une confusion entre les causes, les conséquences et les symptômes associés à l'hyperacousie dans le tableau ci-dessus.

Principales causes de l'hyperacousie sur 155 patients, d'après France acouphènes, 2011[27].
Traumatisme sonore Apparition progressive Surdité brusque Syndrome de Menière autres
 % 40 29 7 4 20

Mesure de l'hyperacousie

Réalisation d'un audiogramme dans une chambre insonorisée. Un audiogramme teste les seuils d'audition mais il est aussi possible de tester les niveaux d'inconfort pour mettre en évidence l'hyperacousie.

Il n'y a aucune procédure de diagnostic normalisée faisant consensus pour l'hyperacousie[104].

En France, les tests mesurant l'hyperacousie ne sont malheureusement pas effectués par des ORL ordinaires car ils ne possèdent pas les instruments prévus à cet effet. Certains tests sont toutefois pratiqués dans des plateformes spécialisées.

Les tests subjectifs

La recherche des niveaux d'inconfort

Elle consiste à faire sur l'audiogramme du patient une mesure conjointe de ses seuils d'audition et de ses niveaux d'inconfort pour chacune des fréquences testées. Il s'agit des niveaux que le patient pourrait écouter sur une assez longue période de temps mais avec un inconfort.

Formby, Payne, Yang, Wu et Parton (2017)[105] et Sherlock et Formby (2005)[106] ont démontré qu’il n’y a pas de différence significative entre la méthode de mesure des seuils d’inconfort (mesure absolue) et celle avec une échelle de catégories de jugements d’inconfort à la sonie (mesure relative) pour refléter les seuils subjectifs auxquels l'intensité des sons devient inconfortable.

Méthodologie

La recherche de ses niveaux d'inconforts doit s'effectuer par une augmentation très progressive de l'intensité du son (1 à dB par palier) afin de ne pas entraîner des douleurs ou pire aggraver la situation du patient. Elle permet de rapidement connaître le niveau de décibels pour lequel l'individu ressent un inconfort. Le niveau d'inconfort moyen dans la population générale est fixé à 85 dB[107]. Dans le cas de l'hyperacousie, il n'est pas rare que les niveaux d'inconfort soient réduits à des niveaux faibles comme 40 dB, voire 10 dB dans certaines fréquences pour les individus les plus touchés. Il ne faut pas confondre les niveaux d'inconfort avec les seuils de douleur qui, eux aussi, sont réduits dans le cas de l'hyperacousie. Les seuils de douleur sont de l'ordre de 120 dB pour une personne normale, mais, dans le cas de l'hyperacousie, ces seuils sont bien inférieurs et, pour les plus touchés, ils sont de l'ordre des bruits de la vie quotidienne.

Limite de la mesure

Ces tests donnent une indication précieuse mais ils ne traduisent pas forcément la réalité car ils s'effectuent sur des fréquences précises et sur une courte durée. En effet, C'est une mesure qui doit être faite avec beaucoup de rigueur et par un professionnel spécialiste de l'hyperacousie: il peut arriver que le patient indique un seuil qu'il peut supporter quelques secondes mais absolument pas sur quelques minutes, dans ce cas les résultats peuvent donc indiquer un seuil bien supérieur à la réalité et ne pas être compris par le patient lui-même.

Le calcul du JHQ (Johnson Hyperacusis Dynamic Range Quotient)

Il est un bon outil de mesure de l'hyperacousie. Il faut mesurer le niveau d'inconfort (en dB) pour chaque fréquence testée. Ensuite pour chaque fréquence mesurée on soustrait les niveaux des seuils d'audition préalablement mesurés. On obtient la plage dynamique de l'hyperacousie pour chaque fréquence. Pour obtenir le JHQ, toutes les plages doivent être ajoutées et divisées par le nombre de fréquences testées pour obtenir une plage dynamique moyenne. Le JHQ ne peut être mesuré que dans le cas d'une personne présentant des seuils d’audition normaux[108] ;

Johnson Hyperacusis Dynamic Range Quotient (JHQ)
75-90 dB 50-75 dB 30-49 dB 0-29 dB
Hyperacousie légère moyenne sévère profonde

Les tests de psychoacoustique

Un médecin spécialiste de l'hyperacousie pourra lors de ces tests distinguer les seuils d'inconfort liés à une hyperacousie de ceux liés à une réaction émotive aux bruits. Par exemple, ils peuvent ainsi davantage différencier une hyperacousie totalement indépendante du psychisme d'une phonophobie[109].

L'utilisation de divers questionnaires

Ils permettent d'évaluer le degré de la souffrance liée à l'hyperacousie[110]. Ils accompagnent et complètent les tests audiométriques.

Différents questionnaires d'évaluation de l'hyperacousie
Questionnaire Description (n) patients testés Origine Auteurs
Hyperacusis Intake Questionnaire[111] 23 items États-Unis Tyler, 2007
MASH : Multiple Activity Scale of Hyperacusis[38] 14 items sur des situations de la vie quotidienne. 249 France Dauman & Bouscau-Faure, 2005
GÜF : Geräuschüberempfindlichkeits-Fragebogen[112] 27 items sur les réactions cognitives, les émotions et les changements de comportements. 226 Allemagne Nelting & Finlayson, 2004
Khalfa’s hyperacusis questionnaire[113] 14 items sur des dimensions émotionnelles, sociales et de l'attention 201 France Khalfa S. et al. 2002

Une mesure précise et rigoureuse de l'hyperacousie reste une problématique importante. En 2010, Une étude scientifique a montré qu'une corrélation entre les mesures audiométriques et les questionnaires d'impacts sur le confort de vie est difficile à mettre en évidence[114].

Autres tests

Le Test de mesure de l’hyperacousie à partir d’une série de suggestions imagées destiné aux personnes présentant une hypersensibilité aux sons a été développé par ANGERMULLER Désirée en 2014 dans un mémoire soutenu en vue de l’obtention du Diplôme d’État d’Audioprothésiste[115].

Les tests objectifs

Les tests objectifs sont encore à l'état de recherche :

  • une augmentation de l'amplitude des DPOAE (Distortion product otoacoustic emissions)[116] en cas d'hyperacousie a été montrée par des chercheurs polonais en 2006.
  • un dysfonctionnement de la fonction du système efférent olivocochléaire médian a été montré par l'étude des oto-émissions acoustiques sur 2 cas atteint d'hyperacousie en Chine[117].

Recherche scientifique

Les activités de recherche

Pour mesurer l'activité de la recherche, on peut noter que:

  • moins de 600 publications scientifiques citent l'hyperacousie dans leurs travaux et moins de 110 publications citent l'hyperacousie dans leurs titres. Ceci reste encore très faible comparé à d'autres pathologies auditives, il existe par exemple un peu plus de 9 000 publications scientifiques citant les acouphènes.

Durant les 5 dernières années, il y a en moyenne et par an publication de huit articles scientifiques exclusivement consacrées à l'hyperacousie. Ce chiffre est à comparer au 8 193 articles/an publiés sur le VIH ou au 38 468 articles/an publiés sur le cancer sur la même période[118].

Cependant, depuis les années 2010, les activités de recherche s'amplifient sur l'hyperacousie impulsées par des découvertes majeures : les neuropathies du nerf auditif sans pertes auditives[119], le rôle probable des fibres afférentes de type II dans la transmission d'une douleur auditive. Des chercheurs réputés (par exemple les professeurs Richard Salvi et Fan-Gang Zeng), font maintenant partie de comités scientifiques d'associations très actives comme "hyperacusis research" aux États-Unis[120]. Ces dernières années, l'hyperacousie est activement abordée au sein de congrès comme celui de l'ARO aux États-Unis[121] autour de chercheurs du monde entier.

Intérêt de l'hyperacousie pour la recherche

Longtemps sous-estimé, la recherche sur l'hyperacousie a bondi depuis quelques années. Elle offre de l'espoir pour les malades, mais aussi pour comprendre d'autres pathologies associées (acouphènes, douleurs, Ménière...).

Elle permettra :

  • de mieux comprendre les facteurs inflammatoires de l'oreille moyenne et leurs actions sur la cochlée (par exemple : l'action de certains proinflammatoires sur le potentiel endocochléaire) ;
  • de mieux comprendre le rôle du système trigéminé sur l'oreille moyenne et interne, et particulièrement le concept d'inflammation neurogène ;
  • de mieux comprendre les systèmes nocifensifs (comportement de protection face à stimulus douloureux) réflexes du système auditifs ;
  • de mieux comprendre le traitement cognitif du bruit et ses interactions avec le système autonome (voie classique et non classique).

Les potentiels de découverte en recherche sont considérables, à l'image du concept de synaptopathies et du rôle des voies afférentes de type II qui ont été découverts dernièrement et en lien avec l'hyperacousie.

En France

En France, les activités de recherche s'intensifient sur l'hyperacousie au sein des unités CNRS comme le Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Adaptatives (UMR 7260) de l'Université d'Aix-Marseille[122]. Le Colloque AFrEPA[123], qui a eu lieu à Lyon en , a consacré une demi-journée pour faire le point sur le thème « L’hyperacousie dans tous ses états : Des bases physiopathologiques aux remédiations disponibles en 2017 »[124].

Conférences internationales sur l'hyperacousie

Les conférences internationales sur l'hyperacousie, organisées en 2013 et en 2015 au Birkbeck College, Université de Londres, ouvrent des espoirs thérapeutiques pour traiter ce trouble auditif.

Sous l'impulsion de chercheurs et médecins du monde entier, la mise en place de conférences internationales sur l'hyperacousie marque la reconnaissance de cette pathologie trop longtemps ignorée ou sous-estimée. Elles offrent un espoir très important pour toutes les personnes touchées.

  • Les 1er et a eu lieu à Londres la première conférence internationale sur l'hyperacousie[21]. Près d'une centaine de chercheurs du monde entier se sont réunis pour faire le point sur les causes et les traitements possibles de l'hyperacousie[18].
  • La deuxième conférence internationale sur l'hyperacousie a eu lieu les 9 et à Londres, des chercheurs du monde entier y étaient encore présents[118].
  • La troisième conférence internationale sur l'hyperacousie a eu lieu les 6 et à Guildford en Grande-Bretagne[125]

Association de recherche sur l'hyperacousie

Aux États-Unis, une association, Hyperacusis research, milite activement pour favoriser la recherche scientifique sur des traitements et l'identification de causes de l'hyperacousie. Son président, lui-même atteint d'hyperacousie, est intervenu en 2014 lors d'un important congrès de l'ARO (Americain research for otolaryngology) où il put rencontrer des chercheurs. En partenariat avec la Hearing Health Foundation[126], elle a financé à hauteur de 10 000 $ leur premier projet : analyser la littérature scientifique sur l'hyperacousie[127] : un préalable indispensable avant de lancer des recherches plus poussées. L'ensemble de cette étude très importante a été publié en deux parties en [128],[129].

Les mécanismes de l'hyperacousie

La recherche dans le domaine de l'hyperacousie demande une parfaite maîtrise de la physiologie auditive, à la fois au niveau moléculaire, périphérique et central, mais aussi au niveau de la psychoacoustique. Les équipes de recherche doivent donc maitriser des techniques très complexes de l'analyse du signal neuronal (étude des synchronies, décharges spontanées...) et ce, tout au long des voies auditives.

Les mécanismes de l’hyperacousie d’intensité ne sont pas encore complètement élucidés, plusieurs hypothèses sont formulées :

  • une augmentation du gain central en réponse à une diminution des entrées sensorielles auditives (pertes auditives)[130] ;
  • une augmentation dans la synchronie centrale neuronale ;
  • une dysfonction des systèmes olivocochléaires (en) médian ou latéral ;
  • un déséquilibre entre les voies excitatrices et inhibitrices centrales (GABA, noradrénaline….)[131] ;
  • une réorganisation synaptique dans les voies auditives et changeant les aiguillages du signal sonore en faveur d’autres circuits centraux (système limbique, mémoire…).

Les mécanismes périphériques

Dysfonction du système de l'amplificateur cochléaire (cellules ciliées externes)

Au niveau périphérique, il est possible d'émettre l'hypothèse que la mise en valeur anormale de signaux vibratoires à l'intérieur de la cochlée par les cellules ciliées externes (CCE) peut entraîner une stimulation excessive des cellules ciliées internes (CCI) conduisant à l'hyperacousie. En effet, dans certains cas, il est possible d'observer forte amplitude des émissions otoacoustiques Distortion produit (DPOAE) et DPOAE évoqués par stimulation acoustique de faible niveau. La présence de l'hyperacousie asymétrique pourrait soutenir une origine périphérique, alors que les mécanismes centraux doivent avoir une incidence sur les deux côtés[132].

Une dégénérescence du nerf cochléaire sans perte d’audition

L’exposition aux bruits traumatiques peut rapidement induire une lente dégénérescence des fibres nerveuses cochléaires, et ce, même si les cellules ciliées internes sont redevenues intactes après une exposition sonore intense (Kujawa et Liberman, 2009[119]). Il semble que les fibres à seuil élevé soient les plus fragiles (Furman et al., 2013[133]). Les seuils auditifs restent normaux. Cette découverte majeure change les idées reçues : la récupération des seuils auditifs ne suffit plus à écarter une pathologie cochléaire.

En effet, des souris de laboratoire, après une forte exposition aux bruits forts ayant induit une dégénérescence du nerf cochléaire sans perte d’audition significative, ont montré un comportement d'hyperacousie. En réponse à cette désafférentation, les auteurs ont suggéré une augmentation de l’excitabilité neuronale au niveau du système nerveux central contribuant à cette hypersensibilité auditive. Cette hyperexcitabilité semble toucher particulièrement le colliculus inférieur, un noyau important du tronc cérébral dans le traitement du son par le cerveau[134]

Un modèle propose qu'une grande étendue de désafférentation puisse déclencher des acouphènes alors qu'une désafférentation modérée devrait plutôt être liée à de l'hyperacousie. Dans ce modèle, le stress et les mécanismes d'adaptation centraux auraient aussi un rôle prépondérant dans la genèse de ces troubles auditifs (Knipper et al., 2013[135]). Dans ce sens, une autre étude avait montrée que le stress induit une libération d’endorphines qui pourrait potentialiser les effets neurotoxiques du glutamate et favoriser l'hyperacousie[136].

Les mécanismes centraux

L'utilisation des IRM fonctionnelles

L'utilisation des dernières techniques d'imagerie médicale notamment les IRM fonctionnelles de l'encéphale permettront de mieux comprendre le dérèglement du fonctionnement du système nerveux central dans le cas de l'hyperacousie. Des recherches sont effectuées dans ce sens, en effet, Hwang et al (2009) ont comparé l'activation du cerveau de trois patients atteints d'hyperacousie avec celle de trois sujets sains sans hyperacousie, à l'aide d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Le motif d'activation dans le cerveau en réponse à l'écoute d'un bruit blanc était nettement différent entre les participants avec et sans hyperacousie. Pour les personnes qui n'ont pas d'hyperacousie, l'activation est située principalement dans le gyrus temporal supérieur droit (comme prévu, puisque les lobes temporaux contiennent le cortex auditif primaire). Toutefois, pour les sujets atteints de l'hyperacousie, une activation a aussi été observée dans le lobe frontal et dans le lobe occipital, ce qui indique que des systèmes extérieurs aux voies auditives ont été activés par le son[137].

Une autre étude par IRMf en 2010 montre que les sujets présentant une légère diminution de la tolérance au niveau du bruit ont montré une activation élevée dans le mésencéphale auditif, le thalamus et le cortex auditif primaire par rapport aux sujets présentant une tolérance normale[138].

En Corée du Sud, une étude en 2009 avec IRMf a montré une augmentation de l'activation du collicus inférieur par rapport à un groupe normal en réponse à un son de 50 dB. Les deux groupes avaient des seuils d'audition normale (<20 dB HL) à toutes les fréquences testées

Shuang Li, Veronica Choi et Thanos Tzounopoulos (2013) ont fait une découverte très importante : la réduction de l'activité des canaux Kv7.2 / 3 est essentielle pour l'induction des acouphènes et pour l'hyperactivité du noyau cochléaire qui y est associé[139]. Ainsi, la réduction de ce type de canaux peut induire une augmentation de l'hyperactivité neuronale. Il existe des cibles thérapeutiques possibles pour augmenter l'action de ces canaux comme la Rétigabine[140]. L'hypothèse que la réduction de l'activité de ces canaux existe pour l'hyperacousie est potentiellement intéressant.

Les mécanismes émotionnels

Le système limbique contrôle la plupart des émotions au niveau central. Une connexion entre les voies auditives et ce système expliquerait donc les réactions émotionnelles aux bruits : dans le thalamus, la voie auditive classique utilise la partie ventrale en direction du cortex auditif alors que la voie auditive non classique utilise la partie dorsale en direction du cortex secondaire et d'association. Les connexions auditives à l’amygdale suivent deux routes :

  • une « high route » du cortex à l’amygdale ;
  • une « low route » plus directe par la voie non classique qui part directement du thalamus dorsal à l’amygdale.

Cette « low route » pourrait contribuer à des réactions émotionnelles aux bruits, comme la phonophobie (Møller, 2007). Dans ce sens, une étude chez l'animal a montré une augmentation de l'activité de l’amygdale dans le cas de l'hyperacousie[141].

Étude sur l'animal de l’hyperacousie

Modèles animaux de l'hyperacousie

La mise au point d'un modèle animal fiable permettra de tester des traitements et de mieux comprendre la pathologie[142]. On sait déjà qu'une injection d'une forte dose de salicylate chez des rats entraîne pour 40 % d’entre eux, un comportement que l'on peut apparenter à de l'hyperacousie[143]. Des études sur l'animal ont aussi montré qu'une alimentation trop riche en oméga-3 (huile de poisson) durant la lactation peut modifier le développement des voies auditives et induire un comportement d'hyperacousie chez les progénitures[144].

Mise au point d'un modèle animal. L'étude de l'hyperacousie chez l'animal et l'élaboration d'un modèle fiable de la pathologie sont une étape majeure pour la compréhension et l'élaboration d'une stratégie thérapeutique.

La première revue scientifique des modèles animaux incluant l'hyperacousie et les acouphènes vient d'être publiée en , il s'agit d'étudier et de faire le point sur les différents modèles animaux existants[145] :

  • l'étude du réflexe de sursaut acoustique permet de mettre en évidence une hyperacousie chez l'animal mais la validité reste assez limitée ; Fournier et Hébert (2012) ont montré que l'amplitude du réflexe de sursaut acoustique était généralement plus fort chez les personnes atteintes d'acouphènes, ce qui pourrait être un indice d'une hyperacousie associée[146] ;
  • les méthodes de conditionnement avec mesures des temps de réaction semblent être la plus efficaces.

Effets de molécules chez l'animal sur l'hyperacousie

Une étude sur le rat a montré qu'après une exposition sonore traumatique, l'utilisation du sildénafil réduirait une réaction de sursaut apparentée à une hyperacousie de l'animal[147]. De même chez le rat, il a été montré que le bacloféne agissait sur l'hyperactivité du colliculus inférieur dans le cas de l'hyperacousie[148]. Le baclofène réduit aussi l'hyperacousie induite par une forte dose de salicylate chez le rat[149].

Recherches futures, pistes de recherche et perspectives

Une analyse d'une base de données de médicaments ayant pour effet secondaire de l'hyperacousie a été réalisée. Comme ces médicaments agissent sur des récepteurs moléculaires identifiés, les chercheurs ont pu identifier ceux pouvant induire de l'hyperacousie. Il a été montré l'intervention[150] :

  • des récepteurs monoaminergiques (SAR, adrénergiques, 5HT, dopaminergiques) particulièrement impliqués dans la régulation des états de vigilance et de l'humeur ;
  • des récepteurs cholinergiques muscariniques ;
  • les transporteurs de neurotransmetteurs SLC6 : ils sont des cibles pour une large gamme de médicaments thérapeutiques utilisés dans le traitement des maladies psychiatriques, dont la dépression majeure, les troubles anxieux, le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention et de l'épilepsie[151].

Ces études pharmacométriques sont très utiles pour élaborer une stratégie thérapeutique médicamenteuse.

Des travaux montrent que l'hyperacousie pouvait résulter de pertes auditives (même très faible ou concernant des fréquences non testées dans les audiogrammes ordinaires), ce qui entraînerait en réaction une augmentation du gain central. Cette approche est controversée : des travaux ont montré que la privation de son à des individus diminuerait de 7 dB[152],[153] les seuils d'inconfort, or chez les personnes hyperacousiques cette diminution atteint fréquemment les 40 à 50 dB[18].

Les recherches actuelles ont maintenant prouvé le renforcement de l'activité neuronale au niveau sub-cortical et cortical dans le cas de l'hyperacousie[154]. Une autre étude a montré que la suractivation du colliculus inférieur dans le cas de l'hyperacousie provient d'un sous-ensemble particulier de neurones, ceux qui sont très synchronisés. Comme les études chez l'animal ont identifié les substances (neurotransmetteurs) qui contrôlent l'activité de la plupart de ces types de neurones fortement synchronisées présents dans cette zone (le glutamate et l'acide γ-aminobutyrique), une voie de recherche est donc de montrer que ces deux substances sont sécrétées de manière déséquilibrée dans le cas de l'hyperacousie. Par exemple, d'après une autre étude, une altération précoce de la membrane tympanique chez le rat entraîne pour 80 % d'entre eux un comportement d'hyperacousie après 2 semaines. Les chercheurs ont montré qu'une fois de plus le colliculus inférieur est suractivé et qu'une injection de vigabatrine semble supprimer la crise audiogène. Or, on sait que cette molécule inhibe la catalyse du GABA[155]. Ces différentes études offrent les espoirs de futurs nouveaux traitements[156].

Hyperacousie et douleurs

La douleur ressentie au niveau des oreilles par les personnes atteintes d'hyperacousie est souvent très mal comprise par le corps médical. Pourtant, l'hyperacousie peut être douloureuse et entraîner des otalgies aigües et chroniques. La prévalence de la douleur est de 45 % dans l'hyperacousie[157].

Les hypothèses

Pour expliquer les douleurs ou otalgies des hypothèses sont avancées :

  • Soit la douleur provient des voies afférentes de type II[158]
  • soit elles proviennent d'une hyper-tonicité chronique du muscle tenseur du tympan (syndrome tonique du muscle tenseur du tympan)[159].

Le syndrome tonique du muscle tenseur du tympan (STMTT)

Le syndrome tonique du muscle tenseur du tympan (STMTT) est une piste importante dans la compréhension du phénomène douloureux[58] : il s'agit d'une réduction des seuils réflexes de l'activité du muscle du marteau (muscle tenseur du tympan). Cela peut déclencher des tensions musculaires et une irritabilité du nerf trijumeau. Seul un médecin spécialiste sera à même de poser le diagnostic du syndrome tonique du muscle tenseur du tympan après un examen clinique complet.

Westcott et al (2013) ont défini le syndrome tonique du muscle tenseur du tympan comme « une condition fondée sur l’anxiété involontaire où le seuil réflexe de l’activité musculaire du tenseur du tympan est réduite, provoquant un spasme fréquent ». Ils ont publié une étude multiclinique pour étudier les effets de ce syndrome dans le cas des acouphènes et de l'hyperacousie. Ils ont recensé les symptômes suivants compatibles avec le trouble[159]:

Douleurs

Anatomie de l'oreille montrant le muscle du marteau (ou muscle tenseur du tympan) : ce muscle semble jouer un rôle important dans les douleurs liées à l'hyperacousie.
  • Douleur aigüe dans l'oreille et sourde dans l'oreille
  • Une sensation de plénitude sonore ou de « blocage »
  • Une sensation de flottement du tympan
  • Une sensation d'engourdissement autour de l'oreille
  • Une sensation de brûlure autour de l'oreille
  • Douleur dans la joue et dans la région de l'ATM (articulation temporo-mandibulaire)
  • Engourdissement / brûlure / douleur sur le côté du cou
  • Maux de tête

Troubles vestibulaires

  • Trouble de l'équilibre / vertige doux
  • Nausées

Troubles auditifs

  • Sensation d'audition étouffée
    Les otalgies liées aux dysfonctions de l'articulation temporo-mandibulaire ressemblent à celles causées par l'hyperacousie. Dans les deux cas, il semble que des contractions du muscles tenseur du tympan soient impliquées. Une piste pour la recherche.
    Audition déformée

Quatre-vingt-un pour cent des personnes souffrant d'hyperacousie présentent au moins un de ces symptômes associés à ce syndrome[159].

Mécanismes proposés du STMTT

Le muscle du marteau a pour fonction d'empêcher une lésion de l'oreille interne dans les bruits forts mais encore d'atténuer les sons produits pendant le processus de mastication ou lorsque l'on parle. Il peut aussi se contracter par anticipation à des bruits forts (Borg et al, 1984) et par la stimulation tactile du conduit auditif (Klockhoff, 1961) . Sa contraction dépend donc du niveau sonore avec une composante réflexe, mais il existe aussi des cas de contraction volontaire de ce muscle[160].

Le système de commande de ces muscles comprend la voie dite sérotoninergique (c'est-à-dire le système des émotions dans le circuit limbique). Ainsi, le stress ou l'angoisse générés par l'hyperacousie peut moduler l'activité du muscle de l'oreille moyenne et peut également jouer un rôle dans le réflexe acoustique lui-même[58],[161].

Le muscle tenseur du tympan n'a été que très peu étudié (moins de 375 articles scientifiques où il est cité), ses différentes voies nerveuses commencent juste à être connues et sont en fait très diverses: gabaminergique, glutamate, sérotominergique, tyrosine hydroxylase, substance P[162]... Ce muscle joue un rôle important dans les douleurs liées aux Syndrome algo-dysfonctionnel de l'appareil manducateur avec beaucoup de similitude dans les symptômes douloureux[163],[164]. L'exploration de ce syndrome tonique du muscle tenseur du tympan, par exemple la mise en évidence de la réduction des seuils réflexes, est une piste pour objectiver une hyperacousie douloureuse[165]. L'analyse plus approfondie sur le rôle des muscles de l’oreille moyenne sur la protection de la cochlée et un réexamen de la théorie de la pression intralabyrinthique pourrait être très fructueuse[166].

En , une étude japonaise a décrit la présence de facteurs nerveux impliqués dans ces douleurs: substance P et les peptides liés au gène de la calcitonine au niveau du muscle tenseur du tympan, de la membrane tympanique et à la jonction du muscle tenseur du voile du palais[167]. Compte tenu de la nature particulière du muscle tenseur du tympan, un mécanisme d'inflammation neurogène initié par une tonicité anormale pourraient être possible[168]. Une hypothèse à vérifier.

Traitement

Le choix du modèle thérapeutique

Il n'existe pas encore de traitement officiellement validé.

  • Thérapie sonore : le port de générateur de bruit blanc ; thérapie appelée TRT (ou thérapie sonore) utilisée contre les acouphènes.
  • Thérapie psychologique : les psychothérapies cognitivo-comportementales appelées TCC ou thérapie psychologique.

Contrairement à ce qui est dit par les spécialistes des acouphènes ou par certains audioprothésistes, les résultats de ces thérapies ne sont plutôt médiocres mais ce sont les seules thérapies que la médecine peut proposer.

Compte tenu de la complexité de l'hyperacousie, l'approche thérapeutique est de plus en plus pluridisciplinaire : le traitement de l'hyperacousie associe le plus souvent une thérapie sonore d'habituation avec des thérapies complémentaires (psychologue, sophrologue....)[169], une aide médicamenteuse peut être utile. Dans tous les cas, elles doivent être prescrites et suivies par un médecin spécialiste.

Le traitement de l'hyperacousie peut donc relever du modèle biopsychosocial[170],[171] de Engel GL (1980) qui, dans cette pathologie, semble bien plus efficace que le modèle biomédical selon certains médecins. Ce qui leur permettra de dire que l'hyperacousie est un problème psychologique (anxiété, inquiétude, peur, etc.) et non organique (lésion des cellules cillées, tympan, nerf auditif, cortex, etc.).

La thérapie de « désensibilisation ». Dans son livre « bien vivre avec ses acouphènes » pages 96 à 99, le docteur Peignard présente une thérapie de désensibilisation qui, selon lui, lui permet de guérir 80 % des patients souffrant d'hyperacousie. C'est une thérapie qui consiste à s'exposer progressivement au bruit jusqu'à la guérison c'est-à-dire jusqu'à ne plus être anormalement sensible au bruit et pouvoir retourner en concert. Ce qui signifie que le bruit cause l'hyperacousie et la guérit également. Selon Peignard, grâce à cette "thérapie" les patients peuvent retourner en concert sans redevenir hyperacousique, ce qui signifie que leur oreille est encore plus résistante au bruit qu'avant de devenir hyperacousique. Le spectaculaire taux de 80 % de réussite annoncé par Peignard est sujet à caution car on ne peut être juge et partie.

Thérapies sonores

Le port de générateur de bruit blanc (TRT)

Bien que dans les faits il n'existe aucun traitement ou thérapie qui fasse consensus et donne des résultats probants et prouvés, les thérapies sonores d'habituation sont de plus en plus utilisées depuis 1992 (date de leur invention par le Docteur Jasfreboff) . Elles sont issues d'une adaptation de la TRT (Tinnitus Retraining Therapy (en))[172] qui a été mise en place pour le traitement des acouphènes au début des années 2000[25]. Elles consistent à porter un générateur de bruit blanc, c'est-à-dire un bruit contenant toutes les fréquences audibles par l'homme à la même intensité. Plusieurs protocoles existent et peuvent être adaptés selon la sévérité de l'hyperacousie.

Généralement, les générateurs seront portés à des niveaux de départ très faibles, parfois inférieurs au seuil d'audition. Le niveau en décibels sera ensuite augmenté progressivement jusqu'à obtenir une ré-habituation sinon complète, du moins significative de la tolérance au bruit. La durée de traitement varie généralement de 6 à 12 mois. Elle doit être menée par un médecin ou une unité spécialisée dans le traitement de l'hyperacousie. En 2008, une étude montra l'importance de la communication avec le patient sur le bénéfice du traitement, son déroulement, sa mise en place et le suivi de la thérapie sonore ; dialogue qui augmente de façon très significative la réussite du traitement[173].

Différents résultats de port de générateur de bruit (blanc ou rose) sur l'hyperacousie publiés dans la littérature
TRT  % Amélioration / réussite Nombre de patients Paramètres Mesurés Auteurs / Pays
1 80 % amélioration significative. 56 (avec ou sans misophonie). Seuils d'inconfort
Questionnaires
Pawel J. Jastreboff & Margaret M. Jastreboff, 2014[20].
2 55 % (régression notable de l’hyperacousie à 6 mois avec un recul de 6 mois d'utilisation). 293 Colloque de la Société française d’audiologie, France, 2012[174].
3 39 % amélioration (15 mois de traitement). 197 Seuils d'inconfort
Questionnaires
Jiun Fong Thong et al. Singapour, 1997-2010[175],[176].
4 75 % (TRT effectuée la nuit pendant 8 heures). 8 Madeira et al. Belgique, 2007[172].
5 44,8 % après 6 mois de traitement.
51,4 % après 15 mois.
60,4 % après 25 mois.
187 Seuils d'inconfort

Questionnaires

Hazell et al. Angleterre, 2002[103].
6 75 % (si hyperacousie non aggravée par le bruit).
67 % (si hyperacousie aggravée par le bruit).
48 Questionnaires Bartnik et al. Pologne, 2001[177].
7 55 % amélioration totale (durée moyenne du traitement de 6 à 7 mois).
8 % amélioration nette
16 % amélioration partielle
155 Seuils d'inconfort
Questionnaires
France, 2002-2011[27].
8 Seuils d'inconfort passés de 82 dB à 103 dB (moyenne de 6 mois de traitement).
Extension de la plage dynamique de 63 dB à 90 dB en moyenne.
Réduction du score sur une échelle analogique de 4½ (= l'hyperacousie est un gros problème) à 0 (l'hyperacousie n'est plus un problème).
23 Seuils d'inconfort
Questionnaires
Wölk C. et Seefeld B. Allemagne, 1999[178].
9 83 % (conseils + générateur de bruit pendant 6 mois)
Les "conseils" sont des informations extrêmement positives comme "cette thérapie a guéri 98 % des hyperacousiques qui l'ont suivie".
29 % (conseils + générateur de bruit placebo)
29 % (pas de conseils + générateur de bruit)
50 % (pas de conseils + générateur de bruit placebo)
137 Seuils d'inconfort
Questionnaires
Formby et al. États-Unis, 1999[179].
10 90 % amélioration Jastreboff et al. 1996[34].
11 73 % amélioration (6 mois de traitement) 30 Seuils d'inconfort Hazell & Sheldrake, 1992, Angleterre[180].

Les taux de réussite (amélioration significative) de ces traitements sont globalement de l'ordre de 80 %[181]. Il est important de préciser que ces taux de réussite sont constatés par la personne qui mène l'expérience, il n'y a aucune preuve incontestable ni contrôle rigoureux qui prouve la véracité de ces résultats spectaculaires. Cette thérapie appelée TRT (écoute de bruit blanc) existe depuis 30 ans. À l'heure actuelle , il n'existe pas de thérapie efficace contre l'hyperacousie.

Les limites de la TRT

Ces résultats spectaculaires, 98 % de réussite selon Monsieur Bizaguet audioprothésiste (source : France acouphènes) font l'objet de controverses et peuvent être considérés comme de la publicité destinée à générer de l'argent pour les professionnels en séduisant un vaste marché de malades auditifs. Ces résultats sont critiqués car ils donnent de faux espoirs aux hyperacousiques et peuvent aggraver leur état en allant contre leurs douleurs, en les forçant à subir du bruit (appelé de façon trompeuse « enrichissement de l'environnement sonore »). On leur fait croire qu'ils ont 90 % de chances de guérir ("informations" appellées "counselling") alors qu'en réalité, les patients constatent une aggravation de leurs acouphènes et de leur hyperacousie comme par exemple Adrien Farcy un homme souffrant tellement d'hyperacousie qu'il doit exercer sur un poste adapté [182]. Le professeur Hesse en Allemagne proscrit l'utilisation de bruit blanc ayant constaté qu'il aggravait les acouphènes et l'hyperacousie[183].

Les arguments qui prouvent qu'ils sont faux sont les suivants : lorsque l'on consulte un ORL, il n'oriente jamais vers la TRT . La TRT existe depuis 30 ans, si elle était efficace (dans 90% des cas) , elle serait célèbre et l'hyperacousie aurait disparu. Si la TRT était efficace à 90 %, il n'y aurait pas de recherches pour une véritable thérapie réellement efficace contre l'hyperacousie.

Dans son livre, Bien vivre avec ses acouphènes, le docteur Peignard avoue n'avoir jamais vu la TRT (écoute de bruit blanc) donner des résultats plus probants qu'une simple exposition aux bruits naturels.

Le taux de réussite de ces traitements est de plus en plus documenté, mais le plus souvent dans des rapports de congrès ou de colloque mais peu dans les revues scientifiques. La pertinence de ces informations réside aussi dans les paramètres considérés. La plupart du temps, le paramètre-clé est l'amélioration significative du confort de vie du patient : la quantification est une moyenne des scores obtenus à partir de questionnaires sur l'impact sur la vie du patient. Elle peut également être définie par l'évolution des seuils d'inconfort lors de la prise d'audiogrammes au début, au cours et à la fin du traitement. Par exemple, dans plusieurs études des résultats de la TRT, le critère d'amélioration de l'hyperacousie retenue est : le retour à la normale d'au moins une activité de la vie courante et une baisse de la gêne de 20 % dans au moins deux autres[184] parmi une liste d'items d'un questionnaire. Nous sommes donc loin des taux de réussite faramineux annoncés.

Certains chercheurs ont suggéré l'idée de réaliser des imageries par résonance magnétique fonctionnelle du cerveau d'un sujet présentant de l'hyperacousie, avant et après une TRT, afin de mesurer les diminutions d'activation de certaines régions ou une réorganisation des motifs d'activation. Cette technique pourrait montrer et confirmer (ou infirmer) les effets de la TRT sur la plasticité cérébrale[138]. II est évidemment certain que la TRT agit sur la plasticité cérébrale. Mais ce n'est pas parce que l'on agit sur la plasticité cérébrale que l'on guérit l'hyperacousie ou les acouphènes, ça peut être le contraire. Tout son agit sur la plasticité cérébrale qui est la réaction et l'adaptation du cerveau aux sollicitations.

En 2018, des chercheurs californiens remettent en question les bénéfices du bruit blanc. À long terme, l’écoute des bruits blancs endommage « l'intégrité fonctionnelle et structurelle du système auditif central et du cerveau en général ». « L'exposition au bruit blanc, thérapie couramment recommandée pour les patients souffrant d'acouphènes, engage des processus plastiques (au niveau cérébral, ndlr) d'une manière qui induit des changements inadaptés dans le cerveau qui dégradent la santé neurologique et compromettent la cognition » [185],[186],[187] Les taux de réussite spectaculaires qui seraient obtenus grâce à l'écoute de bruit blanc sont donc d'autant moins crédibles.

Autres thérapies sonores

  • Méthode Auditory Integration Training[188],[189](AIT), elle est utilisée dans certains protocoles mais elle n'a pas fait l'objet d'une étude scientifique publiée sur ces effets sur l'hyperacousie. Par contre, une étude a été menée sur ses effets sur l'autisme[190].
  • La méthode Tomatis : rééducation de l'écoute utilisant du son transmis par voie aérienne et par voie osseuse afin de modifier la perception, permettant dans certains cas de diminuer l'hypersensibilité aux sons et de rendre les acouphènes plus acceptables en diminuant leur intensité ressentie.
  • Le bruit rose peut aussi être utilisé en thérapie sonore, particulièrement chez les patients qui jugent le bruit blanc trop agressif. Un protocole des années 1990 suggère une écoute de 2 heures par jour de bruit rose avec un niveau d'intensité sous le seuil d'inconfort[10]. Aux États-Unis, des adaptations de ce protocole existent actuellement (pink sound protocol[191]).
  • La thérapie Neuromonics : une étude clinique sur un échantillon de 35 personnes a montré une amélioration moyenne de 10,4 dB des seuils d'inconforts après 12 mois de traitement[192],[193]. Le traitement n'est pas disponible en France.
  • Moliner Peiro et al. en Espagne ont publié un protocole simple et peu coûteux. Testé sur 34 patients souffrant d'hyperacousie (3 légers, 20 modérés et 11 sévères) avec retour à des seuils d'inconfort normaux pour 98 % des cas après 9 semaines de thérapie, le traitement consiste à l'écoute de bruits de la nature sur lecteur de CD (bruit de vague, de cours d'eau…) pendant des séances de 30 minutes par jour avec un protocole de croissance précis de l'intensité sonore[194].
  • La thérapie de recalibration des fonctions de sonie chez des sujets hyperacousiques développée par deux chercheurs Français (A. Norena & S. Chery-Croze). Ils ont testé l’hypothèse selon laquelle l'hyperacousie serait une compensation de la diminution des entrées sensorielles par une augmentation du gain central. Huit sujets présentant une hyperacousie ont été exposés pendant 15 semaines (plusieurs heures / jour) à un environnement acoustique adapté à leur audition. C'est-à-dire que seule la région de fréquences correspondant à la perte auditive était stimulée. Ils ont noté une amélioration de l’hyperacousie (évaluée par des questionnaires)[195].

Thérapie de photobiostimulation au laser

Des protocoles existent et montrent une amélioration de l'hyperacousie :

  • Une thérapie au laser en combinaison avec une stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) permettrait une amélioration de la douleur liée à l'hyperacousie[196]. Bien que l'étude réalisée soit controversée[197], elle a été présentée lors de la première conférence internationale sur l'hyperacousie à Londres en  ;
  • Une autre étude prospective d'un groupe de 58 patients souffrant d'hyperacousie, a été faite avec une thérapie d'irradiation laser basé sur un protocole d'énergie de photobiostimulation. Ils ont été traités deux fois par semaine pendant 6 semaines, par irradiation de dose de lumière laser de bas niveau (une puissance de rayonnement de lumière de 90 à 300 mW / cm2). L'hyperacousie a été significativement améliorée chez tous les patients. 89 % ont eu une amélioration de la capacité auditive et 78,9 % d'entre eux ont retrouvé des niveaux d'inconfort normaux[198].

Aides auditives

En Allemagne, le centre de traitement des acouphènes et de l'hyperacousie de Francfort/Main propose aux patients des appareils auditifs mêlant un générateur de son + protection dynamique du bruit extérieur par la technologie "digital sound separating technology". Ce qui permet à des personnes atteintes d'hyperacousie de pouvoir retrouver un confort de vie moins difficiles et pour d'autres de retrouver leur travail[199]. Des dispositifs similaires avaient été testés positivement en 2000 sur 14 patients atteints d'hyperacousie sévère aux États-Unis[200].

Thérapies complémentaires

Elles accompagnent de plus en plus les thérapies sonores dans une approche pluridisciplinaire du traitement ;

  • les psychothérapies cognitivo-comportementales ont fait l'objet d'une étude scientifique en Suède publiée sur un échantillon de 60 personnes atteintes d'hyperacousie. L'étude randomisée a montré une moyenne de 7-10 dB amélioration des seuils d'inconforts avec les TCC[201],[202].
  • L'EMDR est aussi cité avec succès sur certains cas, mais il n'existe toujours pas d'étude scientifique qui a mesuré son efficacité réelle sur l'hyperacousie ;
  • L'acupuncture, par exemple, la thérapie "Reflex-Correspondence Training" de Rosen MR (1995) mais elle n'a pas été prouvé scientifiquement[203],[204].
  • La sophrologie, l'hypnose, l'ostéopathie sont aussi utilisés en thérapie complémentaire ;

Traitements médicamenteux

Aucune molécule chimique n'a démontré une réelle efficacité dans le traitement de l'hyperacousie. Cependant, certains médicaments peuvent améliorer l'état de certains individus. Les individus hyperacousiques peuvent réagir de façon très différente à un médicament, avec parfois une réduction des symptômes chez certains quand d'autres observeront plutôt une aggravation :

  • antiépileptiques : certains antiépileptiques peuvent aider à combattre les douleurs et les gênes, voire faire baisser l'hyperacousie et les acouphènes. Le clonazepam[148] ne peut désormais être prescrits que par les neurologues ; la carbamazépine semble montrer une bonne efficacité dans le cas d'une hyperacousie associée à la maladie de Lyme[87] ;
  • anxiolytiques : un traitement à l'alprazolam pendant 7 à 8 semaines sur 5 patients a permis une récupération complète de leur l'hyperacousie[205],[206].
  • psychotropes (baclofène[148]) ;
  • neuroleptiques (sulpiride) : plusieurs hyperacousiques ont vu leurs symptômes baisser voire disparaître ;
  • antidépresseurs (amitriptyline) ;
  • une étude a montré une possibilité d'amélioration de l'hyperacousie avec le lithium si elle est associée à une dépression[207] ; Une autre avec l'imipramine en cas de dépression[208].

Compléments alimentaires

  • vitamine B6[101]: une étude japonaise a montré son effet bénéfique sur l'hypersensibilité aux sons, en particulier dans le cas de l'autisme[209].
  • antioxydants comme l'acide alpha-lipoïque : là encore, s'il peut être efficace chez certains, il peut aggraver l'hyperacousie chez d'autres ;
  • oligoéléments : magnésium, zinc...

Autres traitements

D'autres traitements n'ont pas montré de réelle efficacité. Ils peuvent avoir des effets positifs sur certaines personnes ou ne pas avoir d'effets sur d'autres :

  • la phytothérapie : des plantes médicinales sont parfois utilisées pour certaines de leurs propriétés notamment le ginkgo biloba, le kudzu, le millepertuis mais aucune étude n'a été menée pour connaître leur impact sur l'hyperacousie ;
  • l'homéopathie cite l'utilisation de Theridion currassavicum et Ignatia amara sur l'hypersensibilité aux bruits ;
  • réhabituation très progressive des oreilles aux bruits de la vie courante, même si cette écoute est inconfortable ou douloureuse dans les premiers temps et tout en veillant à se protéger les oreilles des bruits représentant un danger certain (concerts, feux d'artifice, klaxons, travaux, alarmes, etc.). Il faut toutefois être prudent car ces tentatives de guérison par le bruit peuvent se solder par une aggravation de l'hyperacousie.

Gestion de l'hyperacousie

Certaines personnes hyperacousiques vont voir leur hyperacousie s'aggraver irréversiblement si elles ne se protègent pas lorsqu'elles sortent d'un environnement sonore modéré (bruit à l'intérieur d'une maison), d'autres supporteront relativement bien le fait de ne pas se protéger. Il est conseillé dans les premiers temps de respecter ses oreilles et de ne pas s’exposer à des sons violents (discothèque, bars, cinéma, appareils bruyants…...) ; il est déconseillé de porter des casques ou des oreillettes également.

Dans les bruits de tous les jours, il est préférable de privilégier l'évitement d’un bruit gênant ou douloureux que le port systématique de protections auditives (la surprotection est parfois aussi mauvaise que l’exposition à des bruits forts).

Certains ORL et chercheurs conseillent de proscrire les bouchons face à ces bruits, d’autres au contraire conseillent la protection. Il existe vraiment peu de recherches à ce jour qui puisse prouver la meilleure méthode.

Les examens médicaux

Une IRM. L'examen peut être extrêmement bruyant et potentiellement aggraver l'hyperacousie mais il existe maintenant des appareils plus silencieux.

Les personnes atteintes d'hyperacousie peuvent rencontrer des difficultés à accéder aux soins à cause du bruit, par exemple faire des imageries médicales, ou des soins dentaires. Dans le cas des IRM, la plupart des appareils sont extrêmement bruyants (plus de 100 dB) mais il existe des IRM équipées de technologie beaucoup plus silencieuse (70-80 dB) et, de fait, accessibles avec protection auditive. Les personnes les plus atteintes peuvent ne plus pouvoir se rendre en ville ou prendre leur voiture sur de longs trajets pour consulter un spécialiste.

Facteurs potentiellement aggravants

  • l'exposition prolongée à des bruits et à des sons au-dessus des seuils d'inconfort

D'après une étude de Lurquin P. (2015), on observe une croissance de l’hypersensibilité au son après exposition à un bruit fort pour 62,5 % des sujets atteints d'hyperacousie. La durée de l’augmentation des symptômes en présence de bruit fort est de quelques heures pour 30 % des sujets, quelques jours pour 27 % et plusieurs mois pour 9 %[210].

Une personne souffrant d'hyperacousie devra être attentive à se protéger des sons qui lui causent des douleurs, son hyperacousie pouvant éventuellement s'aggraver. L'aggravation est proportionnelle à l'intensité du son et à la durée d'exposition.Un coup de klaxon, une sirène d'ambulance, des cris d'enfants, les voitures qui freinent, les travaux routiers, les tondeuses à gazon, le bruit d'un torrent, le piaillement continuel d'oiseaux, un sèche-cheveux, un micro-ondes, le bruit d'un supermarché, etc. Autant de bruits qui non seulement causent des douleurs (parfois intolérables) chez les personnes souffrant d'hyperacousie mais qui, à long terme, aggravent leur hyperacousie. Comme pour les acouphènes, il existe différents niveaux de gravité. Les personnes les moins atteintes sont uniquement affectées par le bruit d'intensité relativement forte qui leur occasionne des douleurs. Chez les personnes les plus atteintes, le bruit de leur propre voix ou de leurs propres pas sur le sol leur occasionne des douleurs. Les personnes souffrant d'hyperacousie doivent par conséquent faire preuve de prudence, un seul coup de klaxon pouvant leur occasionner des douleurs importantes, voire une aggravation plus ou moins durable de leur hyperacousie.

  • les stimulants tels que la caféine, le chocolat et la nicotine[211].
  • la fatigue, l'anxiété, le stress...
  • les médicaments ototoxiques
  • certains antidépresseurs comme la paroxetine, la sertraline[212]...

Prévention

Le port de bouchons d'oreille ou de casque antibruits reste la meilleure prévention de l'hyperacousie dans un environnement sonore intense.

L'hyperacousie est une pathologie lourde qui est souvent la conséquence d'une exposition aux bruits de fortes intensités. La meilleure prévention reste le port de bouchons d'oreille, efficace lors de toute activité dans un environnement bruyant : concerts, travaux publics ou domestiques bruyants, moto... Certaines personnes peuvent s'exposer à des environnements sonores extrêmes (concerts, discothèques, aéroports, chantiers, industries...) sans avoir besoin de se protéger. D'autres personnes peuvent devenir acouphéniques ou hyperacousiques avec un seul concert. Donc c'est à chaque personne de voir si elle a besoin de se protéger ou non, si elle doit se priver de concerts ou non. Chaque humain est différent. Les gens qui développent des acouphènes ou de l'hyperacousie sont des gens qui ont un système auditif plus sensible que les autres.

Il est inutile d'imposer le port de bouchons à des gens qui n'en ont pas besoin. Tout comme il ne faut pas encourager à aller à des concerts des gens qui sont fragiles des oreilles (acouphènes, hyperacousie).

Personnages célèbres atteints d'hyperacousie

Personnes physiques :

  • Beethoven (surdité, acouphènes, hyperacousie) [213]
  • L'auteure-compositrice-interprète Angèle [214](hyperacousie modérée de niveau 1)
  • L'auteure-compositrice-interprète belgo-canadienne Lara Fabian[215] (provisoirement)
  • Le compositeur belge Henri Pousseur[216]
  • Le guitariste de Jazz-Fusion Al Di Meola
  • Le chanteur Jason Di Emilion du groupe Azusa Plane[217]. L’hyperacousie serait la cause de son suicide.
  • Le musicien Wan[218]
  • L’écrivaine anglaise Lina Stratmann[219]
  • Le musicien Chris Singleton[220],[221]
  • Le DJ Adaro[222]
  • L'ancien batteur et professeur de musique à la Old Town School of Folk Music de Chicago (États-Unis) Joel Styzens[223]
  • Stephin Merritt, musicien américain né en 1966, connu principalement pour avoir créé le groupe The Magnetic Fields. Son hyperacousie de l'oreille gauche a influé notablement sur ses choix instrumentaux dans la composition de ses chansons[224].
  • Le joueur d'échecs Bobby Fischer souffrait probablement d'hyperacousie selon le Dr Anthony Saidy. Il a multiplié les scandales durant les parties qu'il a disputées avec Spassky sous prétexte que le bruit des caméras entravait sa concentration[225].
  • Le pilote automobile belge Wolfgang Reip [226]

Personnages de fiction :

Médias

Télévision

  • Un reportage sur la chaine américaine News4jax "Hyperacusis: When Hearing Hurts" le (3 minutes et 44 secondes)[227].
  • L'émission service:gesundheit de la chaine allemande hr Fernsehen a consacré un reportage sur l'hyperacousie le (25 minutes)[228].
  • L'émission américaine ABC 20/20 a consacré un reportage sur l'hyperacousie le (8 minutes et 6 secondes)[229].
  • L'émission française C'est au programme de France 2 a consacré un sujet sur l'hyperacousie le (6 minutes et 46 secondes)[230].
  • L’émission belge Handi rencontres a consacré un reportage sur les acouphènes et l'hyperacousie en 2013 (30 minutes)[231].
  • L'émission française allo docteur de France 5 consacre une réponse d'un médecin ORL à une question sur l'hyperacousie en [232].
  • L'émission anglaise New Heatlh de la BBC consacre une interview sur un musicien atteint d'hyperacousie le (5 minutes et 12 secondes)[233].
  • L'émission "ça se discute" Thème de la soirée : "Ces maladies que l'on ne voit pas" Extrait : Acouphènes et hyperacousie[234],[235]

Radio

  • L'émission Corpus de la radio suisse la 1re consacre un sujet sur le choc acoustique et l'hyperacousie associée. Avec une interview du chercheur Français Arnaud Noreña. (3 minutes et 53 secondes)[236]
  • L’émission espagnole Esto es vida consacre un sujet sur "Acúfenos o tinnitus, documental 'Oirse'" de David Arratibel le (25 minutes et 44 secondes)[237]
  • L'émission québécoise Découverte sur les ondes de Radio Canada, a consacré un reportage sur les acouphènes et l'hyperacousie en 2010[238].

Presse

  • Un article dans Ouest France sur une personne de 38 ans atteinte d'hyperacousie sévère douloureuse depuis 10 ans[239].
  • Le récit d'une personne atteinte d'hyperacousie publié dans la Voix du Nord dans le nord de la France et son combat pour une reconnaissance de la pathologie[240].
  • Le récit d'une personne atteinte d'hyperacousie sur rue89[241].
  • Le récit d'une personne atteinte d'hyperacousie et ses adaptations aux quotidiens[242].
  • Le témoignage d'une personne de 28 ans atteinte d'hyperacousie dans le journal Ouest France du [243].
  • L'hyperacousie présentée dans le New York Times avec notamment des interviews de chercheurs et du président de l'association Hyperacusis Research publié le [244].

Notes et références

  1. « Interview risques auditifs Nicko et Rodrigue » (consulté le ).
  2. « L'hyperacousie » (consulté le ).
  3. Aurélie Blaize, « Bruit blanc : ce bruit pourrait faire vieillir le cerveau plus vite », sur Medisite (consulté le ).
  4. Aurielle Marlier, « Sophrologie. La face cachée », sur La Boîte à Pandore, (consulté le ).
  5. « Les fondements de la sophrologie : entre conte New Age et pseudo-science / Afis Science - Association française pour l’information scientifique », sur Afis Science - Association française pour l’information scientifique (consulté le ).
  6. « Acouphène-Hyperacousie: Le Professeur Hesse alerte sur les dangers du bruit blanc pour l’audition. » (consulté le ).
  7. (en) Henry B. Perlman, « Hyperacusis », Ann Otol Rhinol Laryngol, no 47, , p. 947-53.
  8. Hypersensitivity to sound--questionnaire data, audiometry and classification. Anari M, Axelsson A, Eliasson A, Magnusson L. Scand Audiol. 1999;28(4):219-30.
  9. « Qu’est-ce que l’hyperacousie, ses causes et ses conséquences ? | VivaSon », sur vivason.fr (consulté le ).
  10. 1 2 (en) Vernon JA, « Pathophysiology of tinnitus: a special case--hyperacusis and a proposed treatment », Am J Otol, vol. 8, no 3, , p. 201-2. (PMID 3631220)
  11. 1 2 (en) Klein AJ, Armstrong BL, Greer MK, Brown FR 3rd, « Hyperacusis and otitis media in individuals with Williams syndrome », J Speech Hear Disord, vol. 55, no 2, , p. 339-44. (PMID 2329796)
  12. (en) Preves D et al. « Experimental hearing device for hyperacusis » Hearing Instruments 1995:34-40.
  13. 1 2 (en) Anari M, Axelsson A, Eliasson A, Magnusson L. « Hypersensitivity to sound – questionnaire data, audiometry and classification » Scandinavian Audiology 1999; 28: 219-230.
  14. (en) « Hyperacusis », sur audiologyonline.com, (consulté le ).
  15. (en) Sylvie Hébert, Philippe Fournier et Arnaud Noreña, « The Auditory Sensitivity is Increased in Tinnitus Ears », The Journal of Neuroscience, (lire en ligne)
  16. (en) Dennis P. Phillips et Michele M. Carr, « Disturbances of Loudness Perception », J Am Acad Audiol, , p. 371-379 (lire en ligne)
  17. (en) Jastreboff PJ, Jastreboff MM. « Tinnitus retraining therapy: a different view on tinnitus » ORL J Otorhinolaryngol Relat Spec. 2006;68(1):23-9; discussion 29-30. PMID 16514259
  18. 1 2 3 (en) Aazh H, McFerran D, Salvi R, Prasher D, Jastreboff M, Jastreboff P, « Insights from the first international conference on hyperacusis: Causes, evaluation, diagnosis and treatment », Noise Health, vol. 16, no 69, , p. 123-6. (PMID 24804717, DOI 10.4103/1463-1741.132100, lire en ligne [html])
  19. (en) « Cochlear Hyperacusis and Vestibular Hyperacusis », sur vestibular.org, (consulté le ).
  20. 1 2 (en) Pawel J. Jastreboff et Margaret M. Jastreboff, « Treatments for Decreased Sound Tolerance (Hyperacusis and Misophonia) », Seminars in Hearing, no 2 vol=35, , p. 105-120 (lire en ligne).
  21. 1 2 (en) « 1st International Conference on Hyperacusis: Causes, Evaluation, Diagnosis and Treatment » [PDF], sur tinnitusresearch.org.
  22. (en) Andersson G, Lindvall N, Hursti T, Carlbring P, « Hypersensitivity to sound (hyperacusis): a prevalence study conducted via the Internet and post », Int J Audiol, vol. 41, no 8, , p. 545-54. (PMID 12477175)
  23. (en) Fabijanska A, Rogowski M, Bartnik G, Skarzynski H. « Epidemiology of tinnitus and hyperacusis in Poland » In: Hazell J W P, ed. Proceedings of the Sixth International Tinnitus Seminar. London: The Tinnitus and Hyperacusis Centre, 1999: 569-71
  24. (en) Baguley DM, « Hyperacusis », J R Soc Med, vol. 96, no 12, , p. 582-5. (PMID 14645606, PMCID PMC539655, lire en ligne [html])
  25. 1 2 (en) Jastreboff PJ, Jastreboff MM, « Tinnitus Retraining Therapy (TRT) as a method for treatment of tinnitus and hyperacusis patients », J Am Acad Audiol, vol. 11, no 3, , p. 162-77. (PMID 10755812)
  26. (en) « Hearing Concerns »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur musicianshearingservices.co.uk (consulté le ).
  27. 1 2 3 « L’hyperacousie et sa prise en charge »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur france-acouphenes.org, (consulté le ).
  28. (es) Santos Gonçalves, Tochetto, Gambini, « Hiperacusia em músicos de banda militar », Rev Soc Bras Fonoaudio, vol. 12, no 4, , p. 298-303. (lire en ligne [PDF])
  29. Amanda J. Hall, Rachel Humphriss, David M. Baguley et Melanie Parker, « Prevalence and risk factors for reduced sound tolerance (hyperacusis) in children », International Journal of Audiology, vol. 0, , p. 1-7 (ISSN 1499-2027, PMID 26642866, DOI 10.3109/14992027.2015.1092055, lire en ligne, consulté le )
  30. (en) Coelho CB, Sanchez TG, Tyler RS, « Hyperacusis, sound annoyance, and loudness hypersensitivity in children », Prog Brain Res, no 166, , p. 169-78. (PMID 17956781)
  31. (en) « Management Approaches to Hyperacusis in Children Framework of Symptom Management »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur hyperacusis.net, (consulté le ).
  32. (en) Anari M, Axelsson A, Eliasson A, Magnusson L, « Hypersensitivity to sound--questionnaire data, audiometry and classification », Scand Audiol, vol. 28, no 4, , p. 219-30. (PMID 10572967)
  33. Sandra Lira Bastos de Magalhães, Yotaka Fukuda, Raquel Isabel Gusmán Liriano et Fernando A. Ioriatti Chami, « Relation of hyperacusis in sensorineural tinnitus patients with normal audiological assessment », The International Tinnitus Journal, vol. 9, , p. 79-83 (ISSN 0946-5448, PMID 15106278, lire en ligne, consulté le )
  34. 1 2 (en) Jastreboff PJ, Gray WC, Gold SL. « Neurophysiological approach to tinnitus patients » Am J Otol. 1996 Mar;17(2):236-40. Review. PMID 8723954
  35. (en) Andersson G, Vretblad P, Larsen HC, Lyttkens L. « Longitudinal follow-up of tinnitus complaints » Arch Otolaryngol Head Neck Surg. 2001 Feb;127(2):175-9. PMID 11177034
  36. (pl) Guzek WJ, Sułkowski WJ, Kowalska S, Makowska Z. « [Tinnitus Center at the Nofer Institute of Occupational Medicine--earliest experience] » Med Pr. 2002;53(6):461-4. PMID 12701536
  37. (es) Herráiz C, Hernández Calvín J, Plaza G, Toledano A, de los Santos G. « [Study of hyperacusis at a tinnitus unit] » Acta Otorrinolaringol Esp. 2003 Nov;54(9):617-22. PMID 14992115
  38. 1 2 (en) Dauman R, Bouscau-Faure F, « Assessment and amelioration of hyperacusis in tinnitus patients », Acta Otolaryngol, vol. 125, no 5, , p. 503-9. (PMID 16092541)
  39. 1 2 (en) Robert E. Sandlin et Robert J. Olsson, « Evaluation and Selection of Maskers and Other Devices Used in the Treatment of Tinnitus and Hyperacusis », Trends in Amplification, no 4, , p. 6-26 (lire en ligne)
  40. (sv) Andersson G, Jüris L, Kaldo V, Baguley DM, Larsen HC, Ekselius L, « [Hyperacusis--an unexplored field. Cognitive behavior therapy can relieve problems in auditory intolerance, a condition with many questions] », Lakartidningen, vol. 102, no 44, , p. 3210-2. (PMID 16329450)
  41. « Un quart des Français souffre de bourdonnements d'oreille », sur sante.lefigaro.fr, (consulté le ).
  42. 1 2 Union nationale pour l'insertion sociale du déficient auditif | Haute autorité de santé, « Enquête nationale sur la détresse psychologique des personnes sourdes, malentendantes, devenues sourdes et/ou acouphéniques | Restitution de l'enquête nationale 2010 » [PDF], sur unisda.org, (consulté le ).
  43. Audrey Sitbon et Jean-Baptiste Richard, « Comment la surdité et les troubles de l’audition sont liés à une souffrance psychique », la santé en action, no 425, , p. 6-9 (lire en ligne)
  44. (en) G. Goebel et U. Floetzinger, « Pilot study to evaluate psychiatric co-morbidity in tinnitus patients with and without hyperacusis », Audiological Medicine, , p. 78-84 (lire en ligne)
  45. (en) Jüris L, Andersson G, Larsen HC, Ekselius L, « Psychiatric comorbidity and personality traits in patients with hyperacusis », Int J Audiol, vol. 52, no 4, , p. 230-5. (PMID 23244506, DOI 10.3109/14992027.2012.743043)
  46. (en) Asha'ari ZA, Mat Zain N, Razali A, « Phonophobia and Hyperacusis: Practical Points from a Case Report », Malays J Med Sci, vol. 17, no 1, , p. 49-51. (PMID 22135526)
  47. « recherche avancée des questions », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  48. « 13e législature Question no 10078 », sur questions.assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  49. « Recommandation biap 29/1 : Acouphène et hyperacousie - Démarche diagnostique », sur biap.org (consulté le ).
  50. « Les atteintes du système auditif », Prévention des risques auditifs, sur agi-son.org (consulté le ).
  51. « 10 ans après la catastrophe d’AZF : point sur la surveillance sanitaire et l’accompagnement des victimes », sur invs.sante.fr, (consulté le ).
  52. 1 2 (en) McFerran DJ, Baguley DM, « Acoustic shock », J Laryngol Otol, vol. 121, no 4, , p. 301-5. (PMID 17306048, DOI 10.1017/S0022215107006111)
  53. (en) « Acoustic Shock Disorder (ASD) and Tonic Tensor Tympani Syndrome (TTTS) », sur dineenwestcottmoore.com.au (consulté le ).
  54. (en) William D.Boyd, Post-Concussion syndrome, X libris LCC, , 165 p. (ISBN 978-1-4990-6085-0 et 1-4990-6085-8)
  55. (en) Hussein Assi, R. Davis Moore, Dave Ellemberg et Sylvie Hébert, « Sensitivity to sounds in sport-related concussed athletes: a new clinical presentation of hyperacusis », Scientific Reports, vol. 8, no 1, , p. 9921 (ISSN 2045-2322, PMID 29967340, PMCID PMC6028444, DOI 10.1038/s41598-018-28312-1, lire en ligne, consulté le )
  56. (en) J. Q Truong, K. J. Ciuffreda, M. H Han et I. B. Suchoff, « Photosensitivity in mild traumatic brain injury (mTBI): A retrospective analysis », Brain Inj, no 19, , p. 1–5 [Epub ahead of print] (PMID 24945993)
  57. (en) Ceranic BJ, Prasher DK, Raglan E, Luxon LM. « Tinnitus after head injury: evidence from otoacoustic emissions » J Neurol Neurosurg Psychiatry 1998 Oct;65(4):523-9. PMID 9771778 PubMed Central PMCID: PMC2170278
  58. 1 2 3 (en) Westcott, M. « Tonic Tensor Tympani Syndrome - an explanation for everyday sounds causing pain in tinnitus and hyperacusis clients » Proceedings of IXth International Tinnitus Seminar, Gothenburg 2008, Poster, p. 69
  59. (en) « Hyperacusis », sur dizziness-and-balance.com, (consulté le ).
  60. (en) Weber H, Pfadenhauer K, Stöhr M, Rösler A, « Central hyperacusis with phonophobia in multiple sclerosis », Mult Scler, vol. 8, no 6, , p. 505-9. (PMID 12474992)
  61. (en) Khalfa S, Bruneau N, Rogé B, Georgieff N, Veuillet E, Adrien JL, Barthélémy C, Collet L, « Increased perception of loudness in autism », Hear Res, vol. 198, nos 1-2, , p. 87-92. (PMID 15617227)
  62. (en) Rosenhall, Nordin, Sandstrom, Ahlsen, Gillberg, « Autism and Hearing Loss », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 29, no 5, , p. 349-357 (lire en ligne [PDF])
  63. DANESH, Ali A. et KAF, Wafaa. Putting Research into Practice for Autism Spectrum Disorder. The Hearing Journal, 2015, vol. 68, no 1, p. 26-28.
  64. (pt) Matos C, « Paralisia facial periférica O Papel da Medicina Física e de Reabilitação [Peripheral facial paralysis: the role of physical medicine and rehabilitation] », Acta Med Port, vol. 24, no Suppl 4, , p. 907-14. (PMID 22863499, lire en ligne [PDF])
  65. (en) Citron D 3rd, Adour KK. « Acoustic reflex and loudness discomfort in acute facial paralysis » Arch Otolaryngol. 1978;104(6):303-6. PMID 655951
  66. (en) Silberstein SD, « Migraine symptoms: results of a survey of self-reported migraineurs », Headache, vol. 35, no 7, , p. 387-96. (PMID 7672955)
  67. Isabelle Varescon, Jacqueline Wendland, Justine Gaugue-Finot, Le syndrome d'alcoolisation fœtale : état de la question, De Boeck Supérieur, , 150 p. (ISBN 2-8041-5146-8, lire en ligne), p. 113-124
  68. (en) Khalil S, Ogunyemi L, Osborne J, « Middle cerebral artery aneurysm presenting as isolated hyperacusis », J Laryngol Otol, vol. 116, no 5, , p. 376-8. (PMID 12080998)
  69. (en) Shuper A, Medvedovsky M, Kivity S, « Defective Auditory Processing in a Child With Temporal Epileptic Focus », J Child Neurol, vol. Epub, no ahead of print, (PMID 24789517)
  70. (en) de Klaver MJ, van Rijn MA, Marinus J, Soede W, de Laat JA, van Hilten JJ, « Hyperacusis in patients with complex regional pain syndrome related dystonia », J Neurol Neurosurg Psychiatry, vol. 78, no 12, , p. 1310-3. (PMID 17470470, PMCID PMC2095603)
  71. (en) Mahoney CJ, Rohrer JD, Goll JC, Fox NC, Rossor MN, Warren JD, « Structural neuroanatomy of tinnitus and hyperacusis in semantic dementia », J Neurol Neurosurg Psychiatry, vol. 82, no 11, , p. 1274-8. (PMID 21531705, PMCID PMC3188784, DOI 10.1136/jnnp.2010.235473, lire en ligne [html])
  72. (en) « Hyperacusis as the Initial Presentation of Creutzfeldt-Jakob Disease (P5.233) », sur neurology.org, (consulté le ).
  73. (en) « Contralateral hyperacusis in unilateral pontine hemorrhage », sur neurology.org, (consulté le ).
  74. (en) « Auditory illusions caused by a small lesion in the right medial geniculate body », sur neurology.org, (consulté le ).
  75. (en) Steven Nordin et al., « Odor and Noise Intolerance in Persons with Self-Reported Electromagnetic Hypersensitivity », Int J Environ Res Public Health, (lire en ligne)
  76. (en) Chong et al., « Medication overuse faciale pain », Journal of lebanese dental association, , p. 68-76 (lire en ligne)
  77. (en) Fujinawa A, Kawai I, Ohashi H, Kimura S, « A case of musicogenic epilepsy », Folia Psychiatr Neurol Jpn, vol. 31, no 3, , p. 463-72. (PMID 590880)
  78. « Phencyclidine :Intoxication » [archive du ], sur centres-pharmacodependance.net (consulté le ).
  79. (en) Beeley L, « Benzodiazepines and tinnitus », BMJ, vol. 302, no 6790, , p. 1465 (PMID 2070121, PMCID PMC1670117, DOI 10.1136/bmj.302.6790.1465, lire en ligne)
  80. (en) Lader M. « Anxiolytic drugs: dependence, addiction and abuse » Eur Neuropsychopharmacol. 1994;4(2):85-91. Review. PMID 7919947
  81. (en) Asamoah A, Decker AB, Wiktor A, Van Dyke DL, « Child with De Novo t(1;6)(p22.1;p22.1) translocation and features of ectodermal dysplasia with hypodontia and developmental delay », Am J Med Genet A, vol. 118A, no 1, , p. 82-5. (PMID 12605448)
  82. (en) Hamonet Cl, Ravaud P, Villeneuve S, Vlamynck F, Vienne M, Gompel A, Césaro P, Fredy D. « Ehlers-Danlos Syndrome (EDS). New clinical and Physical Medicine approaches » Proceedings of The 18th European Congress of Physical Medicine, Thessaloniki, Greece (May 28-June 1, 2012), Edizioni Minerva Medica, Turin (Italy), 2012.
  83. « Maladie ou syndrome d’Ehlers-Danlos : une entité clinique, d’origine génétique, mal connue, dont la rareté doit être remise en question », sur claude.hamonet.free.fr, (consulté le ).
  84. (en) Recker F, Zaniew M, Böckenhauer D, Miglietti N, Bökenkamp A, Moczulska A, Rogowska-Kalisz A, Laube G, Said-Conti V, Kasap-Demir B, Niemirska A, Litwin M, Siteń G, Chrzanowska KH, Krajewska-Walasek M, Sethi SK, Tasic V, Anglani F, Addis M, Wasilewska A, Szczepańska M, Pawlaczyk K, Sikora P, Ludwig M. « Characterization of 28 novel patients expands the mutational and phenotypic spectrum of Lowe syndrome » Pediatr Nephrol. 2014 Dec 6.
  85. (en) « Firing Property of Inferior Colliculus Neurons Affected by FMR1 Gene Mutation », sur sciencedirect.com, (consulté le ).
  86. (en) Arisoy AE, Ozden S, Ciliv G, Ozalp I, « Tay-Sachs disease: a case report », Turk J Pediatr, vol. 37, no 1, , p. 51-6. (PMID 7732608)
  87. 1 2 (en) Nields JA, Fallon BA, Jastreboff PJ, « Carbamazepine in the treatment of Lyme disease-induced hyperacusis », J Neuropsychiatry Clin Neurosci, vol. 11, no 1, , p. 97-9. (PMID 9990563, lire en ligne [html])
  88. (en) « Hyperacusis and Lyme disease », sur lymeinfo.net, (consulté le ).
  89. (en) Iragui VJ, « Auditory dysfunction in Ramsay Hunt syndrome », J Neurol Neurosurg Psychiatry, vol. 49, no 7, , p. 824-6. (PMID 3746312, PMCID PMC1028909, lire en ligne [PDF])
  90. (en) Prandota J et al., « Recurrent headaches may be caused by cerebral toxoplasmosis », World Journal of Clinical Pediatrics, , p. 59-68. (lire en ligne)
  91. « La dehiscence du canal semi-circulaire superieur (dcss) », sur orl-hopital-lariboisiere.com, (consulté le ).
  92. (en) Modugno GC, Brandolini C, « Can lateral semicircular canal dysplasia play a role in the genesis of hyperacusis », Acta Otorhinolaryngol Ital, vol. 34, no 1, , p. 71-4. (PMID 24711686, PMCID PMC3970233)
  93. (es) Ramírez LM, Ballesteros LE, Sandoval GP. « [Otological symptoms among patients with temporomandibular joint disorders] » Rev Med Chil. 2007 Dec;135(12):1582-90. PMID 18357361 doi: /S0034-98872007001200013
  94. (en) Ramírez LM, Ballesteros LE, Sandoval GP, « Tensor tympani muscle: strange chewing muscle », Med Oral Patol Oral Cir Bucal, vol. 12, no 2, , E96-100 (PMID 17322813, lire en ligne [PDF])
  95. (en) Rubinstein B, Erlandsson SI. « A stomatognathic analysis of patients with disabling tinnitus and craniomandibular disorders (CMD) » Br J Audiol. 1991;25(2):77-83. PMID 2054546
  96. (en) Guerra Jiménez G, Mazón Gutiérrez A, Marco de Lucas E, Valle San Román N, Martín Laez R, Morales Angulo C. « Audio-vestibular signs and symptoms in Chiari malformation type I. Case series and literature review » Acta Otorrinolaringol Esp. 2014 Sep 4. pii: S0001-6519(14)00129-0. DOI 10.1016/j.otorri.2014.05.002 PMID 25195076
  97. (en) Fukaya T, Nomura Y, « Audiological aspects of idiopathic perilymphatic fistula », Acta Otolaryngol Suppl, no 456, , p. 68-73. (PMID 3227832)
  98. (en) Herraiz C, Tapia MC, Plaza G. « Tinnitus and Ménière's disease: characteristics and prognosis in a tinnitus clinic sample » Eur Arch Otorhinolaryngol. 2006 Jun;263(6):504-9. PMID 16555108
  99. (en) Sun W, Manohar S, Jayaram A, Kumaraguru A, Fu Q, Li J, Allman B, « Early age conductive hearing loss causes audiogenic seizure and hyperacusis behavior », Hear Res, vol. 282, nos 1-2, , p. 178-83. (PMID 21872651, PMCID PMC3230688, DOI 10.1016/j.heares.2011.08.004)
  100. (en) Gaudreau P, Moy J, Lindsay F, « An unusual cause of vertigo, tinnitus, and hyperacusis: Vogt-Koyanagi-Harada syndrome », Ear Nose Throat J, vol. 91, no 12, , E7-9. (PMID 23288830)
  101. 1 2 (en) « Hyperacusis: information and research update », sur nhs.uk (consulté le ).
  102. (en) Morioka WT, Neff PA, Boisseranc TE, Hartman PW, Cantrell RW. « Audiotympanometric findings in myasthenia gravis » Arch Otolaryngol. 1976;102(4):211-3. PMID 1267704
  103. 1 2 (en) Hazell et al., « Decreased sound tolerance: predisposing factos, triggers ant outcomes after TRT », Seventh International tinnitius Seminar 2002, , p. 255-261 (lire en ligne).
  104. Meeus OM, Spaepen M, Ridder DD, Heyning PH. Correlation between hyperacusis measurements in daily ENT practice. Int J Audiol 2010;49: 7-13.
  105. (en) Craig Formby, JoAnne Payne, Xin Yang et Delphanie Wu, « Repeated Measurement of Absolute and Relative Judgments of Loudness: Clinical Relevance for Prescriptive Fitting of Aided Target Gains for soft, Comfortable, and Loud, But Ok Sound Levels », Seminars in Hearing, vol. 38, no 01, , p. 026–052 (ISSN 0734-0451 et 1098-8955, PMID 28286363, PMCID PMC5344689, DOI 10.1055/s-0037-1598064, lire en ligne, consulté le )
  106. (en) LaGuinn P. Sherlock et Craig Formby, « Estimates of Loudness, Loudness Discomfort, and the Auditory Dynamic Range: Normative Estimates, Comparison of Procedures, and Test-Retest Reliability », Journal of the American Academy of Audiology, vol. 16, no 2, , p. 85–100 (DOI 10.3766/jaaa.16.2.4, lire en ligne, consulté le )
  107. (en) « Loudness discomfort level in normal hearing individuals », sur scielo.br, (consulté le ).
  108. (en) Marsha Johnson, « A tool for measuring hyperacusis », The Hearing Journal, no 3 Vol.52, , p. 34-35 (lire en ligne)
  109. « Audiologie & Psycho-acoustique », sur clinique-roosevelt.com, (consulté le ).
  110. « Société française d'audiologie | News no 11, avril 2011 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) [PDF], sur sfaudiologie.fr.
  111. (en) Richard Tyler, « Hyperacusis intake questionnaire », The University of Iowa, , p. 1-4 (lire en ligne [PDF])
  112. Nelting M, Rienhoff NK, Hesse G, Lamparter U. [The assessment of subjective distress related to hyperacusis with a self-rating questionnaire on hypersensitivity to sound]. Laryngorhinootologie. 2002 May;81(5):327-34. German. PubMed PMID 12001021.
  113. Khalfa S, Dubal S, Veuillet E, Perez-Diaz F, Jouvent R, Collet L. Psychometric normalization of a hyperacusis questionnaire. ORL J Otorhinolaryngol Relat Spec. 2002 Nov-Dec;64(6):436-42. PubMed PMID 12499770.
  114. (en) Meeus OM, Spaepen M, Ridder DD, Heyning PH, « Correlation between hyperacusis measurements in daily ENT practice », Int J Audiol, vol. 49, no 1, , p. 7-13. (PMID 20053152, DOI 10.3109/14992020903160868)
  115. « Création d’un test de mesure de l’hyperacousie à partir d’une série de suggestions imagées destiné aux personnes présentant une hypersensibilité aux sons », (consulté le ).
  116. Sztuka A, Pośpiech L, Gawron W, Dudek K. [DPOAE in tinnitus patients with cochlear hearing loss considering hyperacusis and misophonia]. Otolaryngol Pol. 2006;60(5):765-72. Polish. PubMed PMID 17263252.
  117. Zheng J, Jiang S, Gu R. [Dysfunction of medial olivocochlear system and its audiological test]. Zhonghua Er Bi Yan Hou Ke Za Zhi. 1996;31(2):78-81. Chinese. PubMed PMID 9387497.
  118. 1 2 (en) « 2nd International Conference on Hyperacusis », sur hyperacusisresearch.co.uk, (consulté le ).
  119. 1 2 Kujawa, S.G., Liberman, M.C., 2009. Adding insult to injury: cochlear nerve degeneration after “temporary” noise-induced hearing loss. J. Neurosci. Off. J. Soc. Neurosci. 29, 14077–14085. doi:10.1523/JNEUROSCI.2845-09.2009
  120. (en) « Hyperacusis research Scientific Advisors ».
  121. « Hyperacusis research ARO 2017 ».
  122. « traitement-sensoriel-et-neuroplasticite ».
  123. « Afrepa ».
  124. « Programme AFREPA Lyon 2017 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  125. (en) « 3 rd international conference on hyperacusis ».
  126. (en) Kathi Mettayer, « Involuntary Volume », Hearing Health, , p. 32-34 (lire en ligne)
  127. (en) « Research Grants », sur hyperacusisresearch.org, (consulté le ).
  128. Tyler RS, Pienkowski M, Rojas Roncancio E, Jun HJ, Brozoski T, Dauman N, Coelho CB, Andersson G, Keiner AJ, Cacace A, Martin N, Moore BC. A Review of Hyperacusis and Future Directions: Part I. Definitions and Manifestations. Am J Audiol. 2014 Aug 7. doi: 10.1044/2014_AJA-14-0010. [Epub ahead of print] PubMed PMID 25104073.
  129. Pienkowski M, Tyler RS, Rojas Roncancio E, Jun HJ, Brozoski T, Dauman N, Coelho CB, Andersson G, Keiner AJ, Cacace A, Martin N, Moore BC. A Comprehensive Review of Hyperacusis and Future Directions: Part II. Measurement, Mechanisms, and Treatment. Am J Audiol. 2014 Aug 7. doi: 10.1044/2014_AJA-13-0037. [Epub ahead of print] PubMed PMID 25103984.
  130. Zeng FG. An active loudness model suggesting tinnitus as increased central noise and hyperacusis as increased nonlinear gain. Hear Res. 2013 Jan;295:172-9. doi: 10.1016/j.heares.2012.05.009. Epub 2012 May 26. PubMed PMID 22641191, PubMed Central PMCID: PMC3593089.
  131. Marriage J, Barnes NM. Is central hyperacusis a symptom of 5-hydroxytryptamine (5-HT) dysfunction? J Laryngol Otol. 1995 Oct;109(10):915-21. Review. PubMed PMID 7499940.
  132. (en) « Hyperacusis », sur audiologyonline.com, (consulté le ).
  133. Furman, A.C., Kujawa, S.G., Liberman, M.C., 2013. Noise-induced cochlear neuropathy is selective for fibers with low spontaneous rates. J. Neurophysiol. 110, 577–586. doi:10.1152/jn.00164.2013
  134. (en) Niu Y, Kumaraguru A, Wang R, Sun W, « Hyperexcitability of inferior colliculus neurons caused by acute noise exposure », J Neurosci Res, vol. 91, no 2, , p. 292-9. (PMID 23151900, DOI 10.1002/jnr.23152)
  135. Knipper, M., Van Dijk, P., Nunes, I., Rüttiger, L., Zimmermann, U., 2013. Advances in the neurobiology of hearing disorders: recent developments regarding the basis of tinnitus and hyperacusis. Prog. Neurobiol. 111, 17–33. doi:10.1016/j.pneurobio.2013.08.002
  136. Sahley TL, Nodar RH, Musiek FE. Endogenous dynorphins: possible role in peripheral tinnitus. Int Tinnitus J. 1999;5(2):76-91. Review. PubMed PMID 10753426.
  137. (en) Hwang JH, Chou PH, Wu CW, Chen JH, Liu TC, « Brain activation in patients with idiopathic hyperacusis », Am J Otolaryngol, vol. 30, no 6, , p. 432-4. (PMID 19880036, DOI 10.1016/j.amjoto.2008.08.005)
  138. 1 2 (en) « Tinnitus, Diminished Sound-Level Tolerance, and Elevated Auditory Activity in Humans With Clinically Normal Hearing Sensitivity », J Neurophysiol., (lire en ligne)
  139. Li S, Choi V, Tzounopoulos T. Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, « Pathogenic plasticity of Kv7.2/3 channel activity is essential for the induction of tinnitus » 2013, Jun 11;110(24), p. 9980-5
  140. Rogawski MA, Bazil CW. New Molecular Targets for Antiepileptic Drugs: α2δ, SV2A, and Kv7/KCNQ/M Potassium Channels. Current neurology and neuroscience reports 2008;8(4):345-352.
  141. Sun W, Deng A, Jayaram A, Gibson B. Noise exposure enhances auditory cortex responses related to hyperacusis behavior. Brain Res. 2012 Nov 16;1485:108-16. doi: 10.1016/j.brainres.2012.02.008. Epub 2012 Feb 9. PubMed PMID 22402030.
  142. (en) « The Biological Mechanisms of Hyperacusis », sur asha.org, (consulté le ).
  143. (en) Zhang C, Flowers E, Li JX, Wang Q, Sun W5, « Loudness perception affected by high doses of salicylate-A behavioral model of hyperacusis », Behav Brain Res, vol. Epub, no ahead of print, , pii: S0166-4328(14)00348-9 (PMID 24882611, DOI 10.1016/j.bbr.2014.05.045)
  144. Church MW, Jen KL, Jackson DA, Adams BR, Hotra JW. Abnormal neurological responses in young adult offspring caused by excess omega-3 fatty acid (fish oil) consumption by the mother during pregnancy and lactation. Neurotoxicol Teratol. 2009 Jan-Feb;31(1):26-33. doi: 10.1016/j.ntt.2008.09.001. Epub 2008 Sep 16. PubMed PMID 18834936; PubMed Central PMCID: PMC2633713.
  145. (en) Sarah H Hayes, Kelly E Radziwon, Daniel J Stolzberg and Richard J Salvi, « Behavioral models of tinnitus and hyperacusis in animals », Frontiers in Neurology, (ISSN 1664-2295, lire en ligne)
  146. Fournier P, Hébert S. Gap detection deficits in humans with tinnitus as assessed with the acoustic startle paradigm: does tinnitus fill in the gap? Hear Res. 2013 Jan;295:16-23. doi: 10.1016/j.heares.2012.05.011. Epub 2012 Jun 9. PubMed PMID 22688322.
  147. Mahmood G, Mei Z, Hojjat H, Pace E, Kallakuri S, Zhang JS. Therapeutic effect of sildenafil on blast-induced tinnitus and auditory impairment. Neuroscience. 2014 Jun 6;269:367-82. doi: 10.1016/j.neuroscience.2014.03.020. Epub 2014 Mar 21. PubMed PMID 24662845.
  148. 1 2 3 (en) Szczepaniak WS, Møller AR, « Effects of (-)-baclofen, clonazepam, and diazepam on tone exposure-induced hyperexcitability of the inferior colliculus in the rat: possible therapeutic implications for pharmacological management of tinnitus and hyperacusis », Hear Res, vol. 97, nos 1-2, , p. 46-53. (PMID 8844185)
  149. Lu J, Lobarinas E, Deng A, Goodey R, Stolzberg D, Salvi RJ, Sun W. GABAergic neural activity involved in salicylate-induced auditory cortex gain enhancement. Neuroscience. 2011 Aug 25;189:187-98. doi: 10.1016/j.neuroscience.2011.04.073. Epub 2011 Jun 12. PubMed PMID 21664433; PubMed Central PMCID: PMC3153886.
  150. (en) A B Elgoyhen et al., « Identifying Tinnitus-Related Genes Based on a Side-Effect Network Analysis », CPT Pharmacometrics Syst Pharmacol., (lire en ligne)
  151. (en) Kristensen AS. et al., « SLC6 neurotransmitter transporters: structure, function, and regulation. », Pharmacol Rev,
  152. (en) Formby C, Sherlock LP, Gold SL, « Adaptive plasticity of loudness induced by chronic attenuation and enhancement of the acoustic background », J Acoust Soc Am, vol. 114, no 1, , p. 55-8. (PMID 12880017)
  153. (en) Munro KJ, Blount J, « Adaptive plasticity in brainstem of adult listeners following earplug-induced deprivation », J Acoust Soc Am, vol. 126, no 2, , p. 568-71. (PMID 19640020, DOI 10.1121/1.3161829)
  154. (en) « Insult-induced adaptive plasticity of the auditory system », Front Neurosci., (lire en ligne)
  155. (en) « Early Age Conductive Hearing Loss Causes Audiogenic Seizure and Hyperacusis Behavior », Hear Res. Author manuscript;, (lire en ligne)
  156. (en) Jennifer Melcher, « neurophysiologie to tinnitius and hyperacusis », Tinnitus Today, , p. 14-15 (lire en ligne)
  157. Jüris, L. 2013. Hyperacusis: Clinical Studies and Effect of Cognitive Behaviour Therapy. Acta Universitatis Upsaliensis. Digital Comprehensive Summaries of Uppsala Dissertations from the Faculty of Medicine 934. 64 p. Uppsala. (ISBN 978-91-554-8756-0)
  158. Flores EN, Duggan A, Madathany T, Hogan AK, Márquez FG, Kumar G, Seal RP, Edwards RH, Liberman MC, García-Añoveros J. A non-canonical pathway from cochlea to brain signals tissue-damaging noise. Curr Biol. 2015 Mar 2;25(5):606-12. doi:10.1016/j.cub.2015.01.009. Epub 2015 Jan 29. PubMed PMID 25639244; PubMed Central PMCID: PMC4348215.
  159. 1 2 3 (en) Westcott M, Sanchez TG, Diges I, Saba C, Dineen R, McNeill C, Chiam A, O'Keefe M, Sharples T, « Tonic tensor tympani syndrome in tinnitus and hyperacusis patients: a multi-clinic prevalence study », Noise Health, vol. 15, no 63, , p. 117-28. (PMID 23571302, DOI 10.4103/1463-1741.110295, lire en ligne [html])
  160. De Ru A, Heerens W, Packer M. Voluntary contraction of the tensor tympani muscle and its audiometric effects. J Laryngol Otol. 2014 Mar 19:1. [Epub ahead of print] PubMed PMID 24641792.
  161. (en) Thompson AM, Thompson GC, Britton BH, « Serotoninergic innervation of stapedial and tensor tympani motoneurons », Brain Res, vol. 787, no 1, , p. 175-8. (PMID 9518599)
  162. (en) Benson, T. E., Lee, D. J., & Brown, M. C., « Tensor tympani motoneurons receive mostly excitatory synaptic inputs. », The Anatomical Record,
  163. Tuz HH, Onder EM, Kisnisci RS. Prevalence of otologic complaints in patients with temporomandibular disorder. Am J Orthod Dentofacial Orthop. 2003 Jun;123(6):620-3.
  164. (en) RAMIREZ, A. L. M.; SANDOVAL, O. G. P. & BALLESTEROS, L. E., « Theories on Otic Symptoms in Temporomandibular Disorders: Past and Present », Int. J. Morphol, (lire en ligne)
  165. Pau HW, Punke C, Zehlicke T, Dressler D, Sievert U. Tonic contractions of the tensor tympani muscle: a key to some non-specific middle ear symptoms? Hypothesis and data from temporal bone experiments. Acta Otolaryngol. 2005 Nov;125(11):1168-75. PubMed PMID 16243741.
  166. http://www.journalofhearingscience.com/download/index/idArt/882057
  167. (en) Yamazaki M. et Sato I, « Distribution of substance P and the calcitonin gene-related peptide in the human tensor tympani muscle », Eur Arch Otorhinolaryngol, vol. 271, no 5, , p. 905-11. (PMID 23568041, PMCID PMC3978212, DOI 10.1007/s00405-013-2469-1, lire en ligne)
  168. Damien Ponsot. L'hyperacousie : « État de la science ». 6e colloque AFREPA, Sep 2015, Nantes, France. 2015. <hal-01202136>
  169. « Association française des équipes pluridisciplinaires en acouphénologie », sur afrepa.org (consulté le ).
  170. Engel G.L. « The clinical application of the biopsychosocial model » Am J Psychiatry 1980;137:535-44.
  171. (en) David M. Baguley et Gerhard Andersson, Hyperacusis : Mechanisms, Diagnosis, and Therapies, Plural Publishing, , 110 p. (ISBN 978-1-59756-104-4 et 1-59756-104-5), p98
  172. 1 2 Madeira G., Montmirail C. H., Decat M. et Gersdorff M., « TRT : efficacité après un an de traitement. », Revue de laryngologie, d'otologie et de rhinologie, Bordeaux, vol. 128, no 3, , p. 145-148 (ISSN 0035-1334, PMID 18323325, résumé).
  173. (en) « Intervention for restricted dynamic range and reduced sound tolerance. », sur acoustics08-paris.org, (consulté le ).
  174. « Symposium consacré à l’hyperacousie », Société française d'audiologie, no 13, , p. 7 (lire en ligne).
  175. (en) Jiun Fong Thong et al., « Improvement in Hyperacusis with Tinnitus Retraining Therapy », Otolaryngology – Head and Neck Surgery, vol. 145, no 2, , p. 219 (lire en ligne).
  176. (en) « Improvement in Hyperacusiswith Tinnitus Retraining Therapy », sur researchposters.com, (consulté le ).
  177. (en) Bartnik G, Fabijańska A, Rogowski M, « Experiences in the treatment of patients with tinnitus and/or hyperacusis using the habituation method », Scand Audiol Suppl, no 52, , p. 187-90. (PMID 11318464).
  178. (en) Wölk C. et Seefeld B., « The effects of managing hyperacusis with maskers (noise generators) », Proceedings of the Sixth International Tinnitus Seminar, Cambridge., , p. 512-514 (lire en ligne).
  179. (en) C. Formby et al., « Intervention for restricted dynamic range and reduced sound tolerance: Clinical trial using a Tinnitus Retraining Therapy protocol for hyperacusis. », Acoustics 08 Paris, (lire en ligne).
  180. (en) Hazell JWP. et Sheldrake JB. « Hyperacusis and tinnitus » in Aran JM, Dauman R, eds. Proceedings IV International Tinnitus Seminar, Bordeaux, 1991, Kugler Gbedini Publications, pp. 245-248, 1992.
  181. (en) Jastreboff PJ, Jastreboff MM. « Tinnitus retraining therapy for patients with tinnitus and decreased sound tolerance » Otolaryngol Clin North Am. 2003 Apr;36(2):321-36. PMID 12856300.
  182. France 3, « L'hyperacousie une maladie méconnue ».
  183. « Acouphène-Hyperacousie: Le Professeur Hesse alerte sur les dangers du bruit blanc pour l’audition. » (consulté le ).
  184. Baguley, D. M., & Andersson, G. Hyperacusis: Mechanisms, Diagnosis, and Therapies. San Diego: Plural Publishing Inc.
  185. Doctissimo, « Bruit blanc : Est-ce efficace pour le sommeil de bébé ? », sur Doctissimo, (consulté le ).
  186. « Bruit blanc : ce bruit pourrait faire vieillir le cerveau plus vite », sur Medisite (consulté le ).
  187. Slate.fr, « Dormir avec un générateur de bruit blanc n’est peut-être pas une si bonne idée », sur Slate.fr, (consulté le ).
  188. (en) « Auditory Integration Training », sur asha.org, (consulté le ).
  189. (en) Jane R. Madell, Darrell E. Rose, « Auditory Integration Training », AJA, , p. 14-18 (lire en ligne [PDF])
  190. (en) Sinha Y, Silove N, Hayen A, Williams K. « Auditory integration training and other sound therapies for autism spectrum disorders (ASD) » Cochrane Database Syst Rev. 2011 Dec 7;(12):CD003681. DOI 10.1002/14651858.CD003681.pub3 Review. PMID 22161380
  191. (en) « Pink Sound Protocol For Tinnitus & Hyperacusis », (consulté le ).
  192. Davis PB, Paki B, Hanley PJ. Neuromonics Tinnitus Treatment: third clinical trial. Ear Hear. 2007 Apr;28(2):242-59. PubMed PMID 17496674.
  193. (en) « Neuromonics Tinnitus Treatment: Third Clinical Trial », Ear & Hearing, (lire en ligne [PDF])
  194. (es) « Tratamiento de la hiperacusia en campo abierto », sur zl.elsevier.es, (consulté le ).
  195. « Programme des Journées fondatrices Perception Sonore », Société Française d'acoustique, (lire en ligne)
  196. Zazzio M. Pain threshold improvement for chronic hyperacusis patients in a prospective clinical study. Photomed Laser Surg. 2010 Jun;28(3):371-7. DOI 10.1089/pho.2008.2347. PubMed PMID 19821704.
  197. Grenner J. Comments on Zazzio's hyperacusis study. Photomed Laser Surg. 2012 Jul;30(7):400; author reply 401-2. doi: 10.1089/pho.2012.9886. PubMed PMID 22742680.
  198. (en) Joaquin Prosper, MD, MSc (presenter) and Eugenio Hack, MD, MSc, « Hyperacusis and Other Inner Ear Disorders Are Improving after Light Irradiation with Photobiostimulation Laser », Otolaryngology–Head and Neck Surgery, no 1 vol151, , p. 208 (lire en ligne)
  199. (en) Lux-Wellenhof, G., « NOISE PROTECTION FOR HYPERACUSIS PATIENTS WITH STRESS ON TEACHERS - A CASE PRESENTATION OF A NEW APPROACH Specific aspects of noise protection for patients with hyperacusis with particular stress on teachers. », 8th international TRI Tinnitius conference, , p. 58-59 (lire en ligne)
  200. Sammeth CA, Preves DA, Brandy WT. Hyperacusis: case studies and evaluation of electronic loudness suppression devices as a treatment approach. Scand Audiol. 2000;29(1):28-36. PubMed PMID 10718674.
  201. Juris L, Andersson G, Larsen HC, Ekselius L. Cognitive behavior therapy for hyperacusis: A randomized controlled trial. Behavior research and therapy 2014;54:30-37.
  202. AAZH, Hashir; ALLOTT, Rory. Cognitive behavioural therapy in management of hyperacusis: a narrative review and clinical implementation. Auditory and Vestibular Research, [S.l.], v. 25, n. 2, p. 63-74, jun. 2016. ISSN 2423-480X. Available at: http://avr.tums.ac.ir/index.php/avr/article/view/78. Consulté le .
  203. (en) « The inner ear – deafness and hyperacusis - Other methods of stimulation », sur electroacupunctureknowledge.com (consulté le ).
  204. Rosen, M. R. (1995). New treatment possibilties for hyperacusis a painful, ultrasensitivity to normal sounds (letter to the editor). American Journal of Acupuncture, 23(1), 74-76.
  205. Johnson RM, Brummett R, Schleuning A. Use of alprazolam for relief of tinnitus: a double blind study. Arch Otolaryngol Head Neck Surg 1993;119:842–5.
  206. (en) Jack A. Vernon, Mary B. Meikle, « Masking devices and alprazolam treatment for tinnitus », Otolaryngol Clin N Am, no 36, , p. 318 (lire en ligne)
  207. (en) Attri D, Nagarkar AN, « Resolution of hyperacusis associated with depression, following lithium administration and directive counselling », J Laryngol Otol, vol. 124, no 8, , p. 919-21. (PMID 20028603, DOI 10.1017/S0022215109992258)
  208. (en) JOHN SCOTT CARMAN, « Imipramine in Hyperacusic Depression », Am J Psychiatry, , p. 937 (lire en ligne)
  209. (ja)Kamiyama M, Kuriyama S, Watanabe M, « [A clinical study of pyridoxine treatment for pervasive developmental disorders with hypersensitivity to sound] », No To Hattatsu, vol. 38, no 4, , p. 277-82. (PMID 16859191)
  210. « L'hyperacousie : impact sur la vie sociale », sur ResearchGate (consulté le ).
  211. (en) « hyperacusis », (consulté le ).
  212. (en) « Sound Sensitivity »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur ata.org, (consulté le ).
  213. Patrice Imbaud, « La surdité de Beethoven, nouvelles perspectives », sur ResMusica, (consulté le ).
  214. Prisma Média, « NMA 2022 : pourquoi Angèle s'est-elle bouché les oreilles pendant la prestation de Gayle ? - Voici », sur Voici.fr (consulté le ).
  215. « Lara Fabian : «Je crains de devenir sourde» », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  216. « Henri Pousseur, compositeur », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  217. (en) « When Everyday Sound Becomes Torture », sur buzzfeed.com, (consulté le ).
  218. « WAN – Musicien, Hang »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur citizencan, (consulté le ).
  219. (en) « linda stratmann », sur lindastratmann.com, 2012-2013 (consulté le ).
  220. (en) « Chris Singleton - BBC Breakfast interview about "Lady Gasoline" and hyperacusis », sur YouTube, (consulté le ).
  221. « L'hyperacousie l'a coupé du monde socialement », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  222. « Adaro », sur hardstyle.wikia.com, (consulté le ).
  223. (en) Daniel Born, « A Music Teacher’s Battle with Tinnitus and Hyperacusis », Tinnitus Today, (lire en ligne)
  224. (en) « Hyperreal: Magnetic Fields Arch Duke Stephin Merritt Interviewed », interview de Stephin Merritt dans The Quietus, . Page consultée le .
  225. imineo Echecs, « 64 cases pour un genie Bobby Fischer (2011) documentaire échecs », (consulté le ).
  226. « Wolfgang Reip et son handicap quotidien... », sur Endurance Info (consulté le ).
  227. (en) « news4jax », sur news4jax.com, (consulté le ).
  228. (de) « Hyperakusis - wenn alles viel zu laut ist »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur hr-online.de, (consulté le ).
  229. (en) « ABC 2020 February 7, 2014 Segment about Hyperacusis », sur youtube.com, (consulté le ).
  230. « Santé - Hyperacousie : quand l’oreille devient hypersensible ! », sur france2.fr, (consulté le ).
  231. [vidéo] HANDI RENCONTRES - Acouphènes et hyperacousie - Émission RTBF sur YouTube
  232. « Pourquoi l'apparition d'acouphènes est-elle souvent suivie d'hyperacousie ? », sur allodocteurs.fr, (consulté le ).
  233. (en) « Musician who is 'allergic' to sound », sur bbc.co.uk, (consulté le ).
  234. « Reportage Acouphènes et hyperacousie » (consulté le ).
  235. « Acouphènes et hyperacousie » (consulté le ).
  236. « Le choc acoustique, maladie des téléphonistes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur rts.ch, (consulté le ).
  237. (es) « Esto es vida - Acúfenos o tinnitus, documental 'Oirse' », sur rtve.es, (consulté le ).
  238. « Les acouphènes », sur ici.radio-canada.ca.
  239. https://www.ouest-france.fr/lhyperacousie-la-coupe-du-monde-socialement-1415731
  240. « Hyperacousie: l’Andrésienne Agnieszka veut briser le silence et obtenir la reconnaissance », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  241. L'Obs, « Après un concert, je suis devenue hyperacousique », sur Nouvelobs.com, L'Obs, .
  242. « Une lutte au quotidien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), (consulté le ).
  243. « quand le bruit devient un enfer »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur acouphenes-hyperacousie.com, (consulté le ).
  244. (en) « When Everyday Noise Is Unbearable », sur well.blogs.nytimes.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

  • Acouphène
  • Allodynie
  • Acuité auditive
  • Surdité
  • Misophonie
  • Presbyacousie
  • Syndrome du choc acoustique
  • Réflexe de sursaut acoustique

Revues de littérature scientifique

Bibliographie

  • (en) Baguley, D. M., & Andersson, G. Hyperacusis: Mechanisms, Diagnosis, and Therapies. San Diego: Plural Publishing Inc., 2007, 110 p. (ISBN 1-59756-104-5)
  • (en) "Decreased Sound Tolerance", by Pawel J. Jastreboff and Margaret J Jastreboff, in: "Tinnitus: theory and management", ed. James Byron Snow, 2004 (ISBN 1-55009-243-X)
  • (de) M. Nelting (Hrsg.), Hyperakusis : frühzeitig erkennen, aktiv behandeln, Thieme, Stuttgart, 2003, (ISBN 3-13-129181-8).
  • (nl) Wijke W. D. K., Sante, N., Hyperacusis: leven met overgevoeligheid voor geluid. NVVS. 2002., 128 p. (ISBN 9080565636).
  • (fr) Meyer, B, Acouphènes et hyperacousie. Société française d'oto-rhino-laryngologie et de la chirurgie de la face et du cou. 2001, 443 p. (ISBN 2-9511343-9-8).
  • (en) Meyer R Rosen, A novel synergy of auriculotherapy, kinesiology and temporomandibular dysfunction (TMD) treatment protocols for the quantitative characterization and treatment of hyperacusis: a pain-causing, ultra-sensitivity to normal sounds, East Norwich, N.Y. : Interactive Consulting, Inc., 1994. 112 p. (ISBN 0964161702 et 9780964161702).

Liens externes