Titre
Prince consort du Royaume-Uni
–
(21 ans, 10 mois et 4 jours)
Prédécesseur | Adélaïde de Saxe-Meiningen |
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Successeur | Alexandra de Danemark |
Titulature | Prince consort |
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Dynastie | Maison de Saxe-Cobourg et Gotha |
Nom de naissance | Franz August Karl Albert Emanuel von Sachsen Coburg und Gotha |
Naissance |
Château de Rosenau (Saxe-Cobourg-Saalfeld) |
Décès |
(à 42 ans) Château de Windsor (Royaume-Uni) |
Sépulture | Mausolée royal de Frogmore |
Père | Ernest Ier de Saxe-Cobourg et Gotha |
Mère | Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg |
Conjoint | Victoria |
Enfants |
Victoria, princesse royale Édouard VII Alice, grande-ducesse de Hesse et du Rhin Alfred Helena, princesse de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg Louise, duchesse d'Argyll Arthur, duc de Connaught et Strathearn Léopold, duc d'Albany Béatrice, princesse de Battenberg |
Religion | Luthéranisme puis anglicanisme |
Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, né le au château de Rosenau près de Cobourg et mort le au château de Windsor, est Prince consort du Royaume-Uni en tant qu'époux de la reine Victoria à partir de leur mariage le jusqu'à sa mort en 1861.
Né au duché allemand de Saxe-Cobourg-Saalfeld dans une maison souveraine apparentée à plusieurs maisons régnantes européennes, il épouse à l'âge de 20 ans sa cousine germaine, la reine Victoria de Grande-Bretagne et d'Irlande avec laquelle il a neuf enfants. S'il doit attendre quinze ans avant d'être officiellement prince consort, ce qui n'apporte pas de pouvoir particulier, il soutient rapidement plusieurs causes telles que la réforme de l'éducation ou l'abolition de l'esclavage et prend la responsabilité de la gestion des propriétés de la reine. Il est également très investi dans l'organisation de l'Exposition universelle de 1851 qui a lieu au Royaume-Uni.
Victoria se retrouve à dépendre de plus en plus du soutien et des conseils d'Albert. Il contribue au développement de la monarchie constitutionnelle britannique en persuadant sa femme d'être moins partisane dans ses relations avec le Parlement, bien qu'il soit activement en désaccord avec la politique étrangère interventionniste menée pendant le mandat de Lord Palmerston en tant que Ministre des Affaires étrangères. La mort d'Albert en 1861 à l'âge de 42 ans, dévaste tellement Victoria qu'elle entre dans un état de deuil profond et porte du noir pour le reste de sa vie. À la mort de Victoria en 1901, trente-neuf ans plus tard, leur fils aîné Édouard VII, lui succède, devenant le premier monarque du Royaume-Uni issu de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha.
Jeunesse
Naissance, famille et baptême
Le prince Albert naît au château de Rosenau, près de Cobourg en Confédération germanique. Il est le second fils du duc Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de sa première épouse, la princesse Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg[1],[2],[3]. La future épouse d'Albert, Alexandrina Victoria, est née quelques mois plus tôt la même année, avec la même sage-femme, Charlotte von Siebold[2]. Albert est baptisé au sein de l'Église protestante luthérienne le au château de Rosenau avec de l'eau prélevée dans la rivière Itz[4]. Ses parrains et marraines sont sa grand-mère paternelle, la duchesse douairière de Saxe-Cobourg-Saalfeld, son grand-père maternel, le duc de Saxe-Gotha-Altenbourg, l'empereur d'Autriche François Ier, le duc Albert de Saxe-Teschen et le comte Emmanuel de Mensdorff-Pouilly[1],[5].
Enfance et éducation
En 1825, la mort de son grand-oncle Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg entraîne une réorganisation des duchés saxons. L'année suivante le père d'Albert devient premier duc de Saxe-Cobourg et Gotha[6].
Albert et son frère aîné Ernest sont très proches pendant leur enfance, relation gâchée par le mariage tumultueux de leurs parents qui s'achève par une séparation et un divorce[7]. En 1824, alors qu'il a à peine 5 ans, sa mère est exilée de la cour puis épouse son amant, Alexander von Hanstein. Elle ne reverra plus ses enfants et meurt d'un cancer à l'âge de 30 ans en 1831[7],[8]. L'année suivante, son père se remarie avec sa propre nièce, la duchesse Marie de Wurtemberg. Elle ne prend néanmoins pas part à l'éducation de ses beaux-fils[9].
Les deux frères reçoivent une éducation soignée, d'abord à domicile avec Johann Christoph Florschütz, puis à Bruxelles, où Adolphe Quetelet est l'un de leurs tuteurs[10]. Comme beaucoup d'autres princes allemands, Albert intègre l'université de Bonn où il étudie entre autres les sciences politiques, la philosophie, l'histoire et l'économie. Il fait de la musique et pratique des sports comme l'escrime et l'équitation[11]. Les professeurs d’Albert à Bonn sont notamment le philosophe Immanuel Hermann von Fichte et le poète Auguste Schlegel[12],[13].
Rencontre avec Victoria
Premières évocations d'un mariage
L'idée d'un mariage entre le prince Albert et sa cousine germaine, la princesse Alexandrina Victoria de Kent, est pour la première fois évoquée dans une lettre de 1821 de sa grand-mère paternelle, la duchesse douairière de Saxe-Cobourg-Saalfeld, dans laquelle elle le qualifie de « prétendant de la belle cousine »[14]. En 1836, l'idée émerge dans l'esprit de leur ambitieux oncle Léopold Ier, roi des Belges depuis 1831[15],[16]. À ce moment-là, Victoria est l'héritière du trône britannique. Son père, le prince Édouard-Auguste de Kent, le quatrième fils du roi George III, est mort lorsqu'elle était enfant, et son oncle, le roi Guillaume IV n’a pas d'enfants légitimes survivant. Sa mère, la duchesse de Kent, est à la fois la sœur du père d'Albert, le duc de Saxe-Cobourg-Gotha, et du roi Léopold[16].
Présentation de Victoria à Albert
En , Léopold s'arrange pour que sa sœur, la mère de Victoria, invite le duc de Saxe-Cobourg-Gotha et ses deux fils à lui rendre visite, dans le but de rencontrer Victoria[17],[16]. Guillaume IV est cependant peu favorable à une union avec les Cobourg et préfére le parti d'Alexandre des Pays-Bas, le second fils du prince d'Orange[18],[19],[16],[20]. Victoria est consciente des nombreux projets matrimoniaux la concernant, et elle évalue de manière critique les différents candidats[16]. Selon son journal, elle apprécie la compagnie d'Albert dès leur première rencontre. Après sa visite, elle écrit « [Albert] est extrêmement beau ; ses cheveux sont de même couleur que les miens ; ses yeux sont grands et bleus et il a un beau nez et une bouche très douce avec de belles dents ; mais le charme de sa contenance est son atout le plus délicieux[21] - [22] ». À l'inverse, le prince Alexandre est jugé « très quelconque[21] - [23] - [19] - [24] ».
Victoria écrit alors à son oncle Léopold, qu'elle considére comme son « meilleur et plus gentil conseiller[25] - [26] », pour le remercier « de la perspective de l'immense bonheur que vous avez contribué à me donner en la personne de ce cher Albert… Il possède toutes les qualités qui pourraient être désirées pour me rendre parfaitement heureuse. Il est si raisonnable, si gentil et si bon et si aimable aussi. Il a en plus l'apparence et l'extérieur les plus plaisants et les plus délicieux qu'il vous est possible de voir[27] - [28] - [29] - [30] - [31] ». À 17 ans, Victoria, bien qu'intéressée par Albert, n'est cependant pas prête à se marier. Les deux parties ne s'accordent pas sur un engagement formel mais supposent que l'union se ferait en temps et en heure[32],[33].
Mariage
Accession de son épouse au trône
Victoria accède au trône à l'âge de 18 ans le . Ses lettres de cette époque montrent son intérêt dans la préparation du prince Albert à ses futures fonctions mais elle n'est pas encore prête à l'épouser[34]. Durant l'hiver 1838-39, le prince visite l'Italie accompagné par le baron Christian Friedrich von Stockmar, conseiller et confident de la famille Cobourg[35],[36].
Cérémonie du mariage avec la reine
Albert retourne au Royaume-Uni avec son frère Ernest en pour rendre visite à la reine, avec l'intention de conclure le mariage[37],[38]. Albert et Victoria éprouvent une réelle affection l'un pour l'autre et la reine le demande en mariage le [39],[40],[38]. Victoria informe officiellement le Conseil privé de ses projets de mariage le et les noces ont lieu le en la Chapel Royal du Palais Saint James[41],[42],[43],[44],[45]. Peu avant le mariage, le prince Albert est naturalisé britannique et se voit accorder la dignité d'altesse royale par un décret en conseil[46],[47].
Popularité, titulature et rente
Dans un premier temps, les Britanniques n'apprécient pas le prince Albert, étant issu d'un petit État allemand, largement inférieur au Royaume-Uni[41]. Le Premier ministre, Lord Melbourne, déconseille à la reine d'accorder à son mari le titre de « Roi consort » et le Parlement s'oppose à la création d'une pairie pour Albert, notamment à cause du ressentiment envers les Allemands et du désir d'exclure Albert de tout rôle politique[48]. Les opinions religieuses d'Albert suscitent également une petite controverse lorsque le mariage est évoqué au Parlement : bien que membre de l'Église protestante luthérienne, Albert est protestant, la nature non-épiscopale de son église est considérée comme inquiétante[49]. Cependant, le plus préoccupant est que les membres de la famille d'Albert sont catholiques romains[50]. Lord Melbourne dirige un gouvernement minoritaire et l'opposition profite du mariage pour affaiblir davantage sa position. Ils s'opposent à une pairie britannique pour Albert et lui accordent une rente plus petite que pour les épouses précédentes : 30 000 £ au lieu des 50 000 £ habituelles[51],[52],[53]. Albert affirme qu'il n'a pas besoin d'une pairie britannique, écrivant : « Ce serait presque une régression, car en tant que duc de Saxe, je me sens beaucoup plus élevé qu'un duc d'York ou de Kent »[54]. Pendant les dix-sept années suivantes, Albert est donc connu sous le titre de « Son Altesse Royale le prince Albert », jusqu'au , où il est officiellement titré « prince consort » par Victoria en reconnaissance de son soutien dans ses fonctions royales[55].
Prince consort du Royaume-Uni
Un rôle à inventer
La position dans laquelle Albert est placé par son mariage, bien que distinguée, offre également des difficultés considérables. Selon ses propres mots : « Je suis très heureux et comblé, mais la difficulté pour remplir ma place avec la dignité qui convient et que je ne suis que le mari, pas le maître de la maison »[56]. La maison de la reine est dirigée par son ancienne gouvernante, la baronne Lehzen[57]. Albert la surnomme « Dragon de la Maison », et manœuvre pour déloger la baronne de sa position[57].
Rôle dans le gouvernement
Après les deux premiers mois de leur mariage, Victoria tombe enceinte. Albert commence alors à tenir des rôles publics, devenant notamment le président de la Société pour l'abolition de l'esclavage, et aidant son épouse en privé avec ses papiers gouvernementaux[58].
En juin 1840, lors d'une balade en calèche, Albert et la reine enceinte se font tirer dessus par Edward Oxford, qui sera jugé fou[59]. Aucun des deux n'est blessé et Albert est félicité dans les journaux pour le courage et le sang-froid dont il a fait preuve pendant l'attaque[59]. Il commence alors à gagner le soutien du public et de l'influence politique, laquelle se manifeste en pratique lorsqu'en août 1840 le Parlement adopte le Regency Act 1840 qui le désigner régent en cas de décès de Victoria avant la majorité de leur enfant[60]. Leur premier enfant, Victoria, nommée d'après sa mère, naît en novembre de la même année[61]. Huit autres enfants suivront pendant les dix-sept années suivantes[61]. Les neuf enfants atteindront l'âge adulte, ce qui est remarquable pour l'époque, la biographe Hermione Hobhouse attribuant cette réussite au bon fonctionnement de la nurserie grâce à « l'influence éclairée » d'Albert[61]. Au début de l'année 1841, il réussit à retirer la nurserie du contrôle omniprésent de Lehzen et, en septembre 1842, cette dernière quitte définitivement la Grande-Bretagne, au grand soulagement d'Albert[62].
Après les élections générales de 1841, Lord Melbourne est remplacé au poste de Premier Ministre par Robert Peel qui nomme Albert à la présidence de la Commission royale en charge de redécorer le nouveau Palais de Westminster. Le palais avait brûlé sept ans plus tôt, et avait été reconstruit. En tant que mécène et acheteur de tableaux et de sculptures, la Commission a été créée pour promouvoir les Beaux-Arts en Grande-Bretagne. Le travail de la Commission est lent et l'architecte du palais, Charles Barry, prend de nombreuses décisions sans l'aval de cette dernière en décorant les chambres avec des meubles ornés traités comme s'ils faisaient partie de l'architecture[63],[64],[65]. Albert rencontre davantage de succès en tant que mécène et collectionneur privé. Parmi ses achats notables figurent des anciennes peintures allemandes et italiennes, comme Apollon et Diane de Lucas Cranach l'Ancien ou Le Martyre de Saint-Pierre de Fra Angelico, ou des pièces contemporaines de Franz Xaver Winterhalter et Edwin Landseer[66],[67],[68]. Albert est assisté dans ses achats d'œuvres de haute qualité par Ludwig Gruner de Dresde[69].
Exposition universelle
Son œuvre maîtresse officielle et le point culminant de sa carrière de prince consort est l'organisation et la direction de la première grande Exposition universelle, en 1851. Cette dernière est née des expositions annuelles de la Société royale des arts dont Albert est président depuis 1843, et dont elle doit l'essentiel de son succès à ses efforts pour la promouvoir[70],[71]. Albert prend la présidence de la Commission royale pour l'exposition de 1851 et doit se battre à chaque étape du projet[72]. À la Chambre des lords, Lord Brougham fulmine à l'idée de tenir l'exposition à Hyde Park[71]. Les opposants à l'exposition prophétisent que les voyous et les révolutionnaires étrangers vont envahir l'Angleterre et vont corrompre la morale du peuple et détruire sa foi[73]. Albert trouve de tels discours absurdes et persévère tranquillement, toujours confiant que l'industrie britannique bénéficierait d'une exposition aux meilleurs produits de pays étrangers[70].
La reine inaugure l'exposition le 1er mai 1851 dans un bâtiment en verre spécialement conçu pour l'occasion et connu sous le nom de Crystal Palace. Le succès est total[74],[75]. Un excédent de 180 000 £ est utilisé pour acheter un terrain à South Kensington sur lequel établir des institutions éducatives et culturelles, notamment le musée d'histoire naturelle, le Science Museum, l'Imperial College et ce qui seront renommés plus tard le Royal Albert Hall et le Victoria and Albert Museum[75]. La zone est surnommée « Albertopolis » par les sceptiques[76],[77],[78].
Vie publique et mort
Vie publique
En 1852, John Camden Neild, un avare excentrique laisse à Victoria un héritage inattendu, qu'Albert utilise pour obtenir la pleine propriété de Balmoral. Comme à son habitude, il se lance dans un vaste programme d'améliorations[79]. La même année, il est nommé à plusieurs postes laissés vacants par la mort du Duc de Wellington, notamment la gouvernance de la Trinity House et le titre de colonel des Grenadier Guards[80]. Avec la mort de Wellington, Albert a la possibilité de proposer et de faire campagne pour la modernisation de l'armée, attendue depuis longtemps[81],[82]. Pensant que l'armée n'est pas prête pour la guerre et que le régime chrétien est préférable au régime islamique, Albert conseille une solution diplomatique au conflit entre les empires russe et ottoman. Palmerston est plus belliqueux et favorise une politique qui empêcherait une nouvelle expansion russe[83]. Palmerston est expulsé du cabinet en décembre 1853, mais à peu près au même moment, une flotte russe attaque la flotte ottomane ancrée à Sinop. La presse londonienne décrit l'attaque comme un massacre criminel, et la popularité de Palmerston croît aussi bien que celle d'Albert dégringole[84]. En deux semaines, Palmerston est reconduit dans ses fonctions de ministre. Alors que l'indignation du public face à l'action russe se poursuit, de fausses rumeurs circulent selon lesquelles Albert a été arrêté pour trahison et est retenu prisonnier dans la Tour de Londres[85],[86].
En mars 1854, l'Empire britannique et la Russie sont impliqués dans la guerre de Crimée. Albert conçoit un plan directeur pour gagner la guerre en assiégeant Sébastopol tout en affamant économiquement la Russie. Cette stratégie devient celle des alliés après que le tsar décide de mener une guerre purement défensive[87]. L'optimisme britannique des débuts s'estompe rapidement lorsque la presse rapporte que les troupes anglaises sont mal équipées et mal gérées par des généraux âgés qui utilisent des tactiques et des stratégies désuètes. Le conflit s'éternise car les Russes sont aussi mal préparés que leurs adversaires. Le Premier ministre, Lord Aberdeen, démissionne et Lord Palmerston lui succède[88],[89]. Un accord met fin à la guerre avec le traité de Paris signé en mars 1856[89]. Pendant la guerre, Albert arrange le mariage de sa fille de quatorze ans, la princesse Victoria avec le prince Frédéric Guillaume de Prusse, mais Albert retarde le mariage jusqu'aux dix-sept ans de sa fille[90]. Il espère que le couple exercera une influence libérale dans l'État prussien en pleine expansion mais très conservateur[91].
Albert fait la promotion de nombreux établissements d'enseignement public. C'est principalement lors de réunions à leur sujet qu'il évoque la nécessité d'une meilleure éducation[93]. Un recueil de ses discours est publié en 1857. Reconnu comme partisan de l'éducation et du progrès technologique, il est régulièrement invité à prendre la parole lors de réunions scientifiques, prononçant certains discours mémorables comme celui à Aberdeen en 1859, en tant que président de la British Association for the Advancement of Science[94],[95],[96]. Son amour pour la science rencontre une forte opposition cléricale. Lord Palmerston et lui recommandent sans succès l'anoblissement de Charles Darwin après sa publication L'Origine des espèces, à laquelle l'évêque d'Oxford s'oppose[96].
Albert continue à se consacrer à l'éducation de sa famille et à la gestion de la maison royale[97],[98]. La gouvernante de ses enfants, Lady Lyttelton, le trouve particulièrement gentil et patient et le décrit enthousiaste à l'idée de se joindre aux jeux familiaux[99],[100]. Il est très peiné par le départ de sa fille aînée pour la Prusse, lorsqu'elle épouse son fiancé au début de l'année 1858, et il est très déçu par son fils aîné, le prince de Galles, lorsque ce dernier ne réagi pas bien au programme éducatif intense qu'Albert a conçu pour lui[101],[102]. À l'âge de sept ans, le prince de Galles doit suivre six heures d'enseignement, dont une heure d'allemand et une heure de français, chaque jour[103]. Lorsque le prince ne réussit pas dans ses cours, Albert le frappe[104]. Les châtiments corporels sont courants à l'époque et ne sont pas trop sévèrement jugés[105]. Le biographe d'Albert, Roger Fulford, écrit que les relations entre les membres de la famille sont « amicales, affectueuses et normales [...] il n'y a aucune preuve dans les Archives royales ni dans les autorités imprimées permettant de justifier la croyance que les relations entre le prince et son fils aîné étaient autres que profondément affectueuses »[106]. Philip Magnus écrit dans sa biographie du fils aîné d'Albert que son père « essaye de traiter ses enfants sur un pied d'égalité ; et ils étaient capables de pénétrer sa raideur et sa réserve parce qu'ils réalisaient instinctivement non seulement qu'il les aimait mais qu'il appréciait et avait besoin de leur compagnie »[107].
Albert est un musicien et compositeur amateur talentueux. Pour son mariage, il compose un duo, Die Liebe hat uns nun vereint (L'amour nous a désormais unis)[108]. Felix Mendelssohn décrit Albert jouant de l'orgue du palais de Buckingham « avec tant de charme, de clarté et de justesse que cela aurait fait honneur à n'importe quel professionnel »[108]. Après les cours de George Elvey, l'organiste de la Chapelle Saint-Georges de Windsor, Albert compose plusieurs pièces chorales pour le culte anglican, notamment des arrangements de Te Deum et du Jubilate, ainsi qu'un hymne, Out of the Deep[108]. Ses compositions profanes comprennent une cantate, L'Invocazione all'armonia, et Melody for the Violin, que Yehudi Menuhin, décrira plus tard comme « une musique agréable sans présomption »[108].
Maladie et mort
En août 1859, il tombe gravement malade à cause de crampes à l'estomac[109]. Son état de santé qui ne cesse de s'aggraver le désespère : le biographe Robert Rhodes James le décrit comme ayant perdu « la volonté de vivre »[110]. En octobre 1860, lors d'un voyage à Cobourg, Albert frôle accidentellement la mort alors qu'il conduit seul une calèche tirée par quatre chevaux qui se sont soudainement emballés[111]. Comme les chevaux galopent en direction d'un wagon qui attend à un passage à niveau, Albert saute de calèche pour sauver sa vie[111]. L'un des chevaux est tué dans la collision et Albert est gravement secoué, même si ses blessures physiques ne sont que des coupures et contusions[111]. Il confie à son frère et à sa fille aînée qu'il sent son heure venue[111].
La mère de Victoria et tante d'Albert, la duchesse de Kent, meurt en mars 1861 et Victoria est bouleversée par le deuil. Albert assume alors les plupart des fonctions de la reine malgré ses problèmes chroniques d'estomac persistants[112],[113]. Le dernier événement public qu'il préside est l'ouverture des jardin royaux horticoles le [114]. En août, Victoria et Albert visitent le camp de Curragh en Irlande, où le prince de Galles assiste à des manœuvres militaires. Là-bas, le prince de Galles est présenté par ses collègues officiers à Nellie Clifden, une actrice irlandaise[115].
En novembre, Victoria et Albert retournent à Windsor et le prince de Galles rentre à Cambridge, où il est étudiant. Deux jeunes cousins d'Albert, les frères Pierre V, roi du Portugal et le prince Ferdinand, meurent à cinq jours d'écart de la fièvre typhoïde en novembre[116]. En plus de cette nouvelle, Albert est informé que des rumeurs se répandent dans les Gentlemen's clubs et dans la presse étrangère selon lesquelles le prince de Galles aurait une relation amoureuses avec Nellie Clifden[117],[118]. Albert et Victoria sont horrifié par l'indiscrétion de leur fils et craignent un chantage, un scandale ou une grossesse[118]. Bien qu'Albert soit malade et au plus bas, il se rend à Cambridge pour voir le prince de Galles le 25 novembre et discuter de l'affaire indiscrète[119],[120],[70]. Au cours de ses dernières semaines, Albert souffre de douleurs au dos et aux jambes[121].
Également en novembre 1861, l'affaire du Trent, le retrait forcé par les représentants confédérés d'un navire britannique, le RMS Trent, par les forces de l'Union lors de la guerre de Sécession, représente une menace de guerre entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Le gouvernement britannique prépare un ultimatum et une réponse militaire. Albert est gravement malade mais intervient pour désamorcer la crise[122],[123],[124]. En quelques heures, il révise les demandes britanniques de manière à permettre à l'administration Lincoln de rendre les commissaires confédérés qui avaient été saisis sur le Trent et de présenter des excuses publiques à Londres sans perdre la face[125]. L'idée clé, basée sur une suggestion du Times est de donner à Washington la possibilité de nier avoir officiellement autorisé la saisie et ainsi de s'excuser pour l'erreur du capitaine[125].
Le 9 décembre, un des médecins d'Albert, William Jenner, lui diagnostique une fièvre typhoïde. Il meurt à 22 h 50, le dans la chambre bleue du château de Windsor, en présence de la reine et de cinq de leurs neuf enfants[126]. Il est âgé de 42 ans[127],[126],[128]. Le diagnostic de l'époque est la fièvre typhoïde, mais les auteurs modernes soulignent que les douleurs persistantes à l'estomac durant les deux années précédant sa mort pourraient indiquer qu'une maladie chronique, telle la maladie de Crohn, une insuffisance rénale ou un cancer de l'estomac, en serait la cause[112].
Postérité
Influence et funérailles
Le chagrin de la Reine est accablant et les sentiments mitigés du peuple envers Albert sont remplacés par de la sympathie[129],[130],[131]. La veuve Victoria ne se remettra jamais de la mort d'Albert : elle entre dans un profond état de deuil et porte le noir pour le reste de sa vie. Les chambres d'Albert dans toutes ses maisons sont conservées telles qu'elles étaient, l'eau chaude étant même apportée chaque matin et les draps et serviettes étant changés quotidiennement[132]. De telles pratiques sont communes dans les très riches maisonnées[133]. Victoria se retire de la vie publique et son isolement érode une partie du travail d'Albert qui tentait de remodeler la monarchie en institution nationale en donnant l'exemple moral, sinon politique[134]. On attribue souvent à Albert l'introduction du principe selon lequel la famille royale britannique doit rester au-dessus de la politique[135],[136]. Avant son mariage, il était partisan des Whigs. Par exemple, au début de son règne, Victoria a réussi à contrecarrer la formation d'un gouvernement conservateur par Sir Robert Peel en refusant d'accepter les substitutions qu'il voulait parmi ses dames d'honneur[137],[138].
Les funérailles d'Albert se tiennent le à la chapelle Saint-Georges au château de Windsor[139]. Son corps est temporairement entreposé dans le caveau royal de la chapelle[140],[130],[141]. Un an après sa mort, ses restes sont transférés au Mausolée royal de Frogmore, qui n'est terminé qu'en 1871[142],[143]. Le sarcophage, dans lequel lui est la reine sont finalement déposés, est sculpté dans le plus grand bloc de granit jamais extrait au Royaume-Uni[144]. Malgré son souhait qu'aucune effigie de lui ne soit érigée, de nombreux monuments publics en l'honneur d'Albert, sont construits dans tout le pays et dans tout l'Empire britannique[145]. Les plus remarquables sont le Royal Albert Hall et l'Albert Memorial à Londres. La pléthore de monuments commémoratifs érigés en l'honneur d'Albert est devenue si grande que Charles Dickens déclare à un ami qu'il cherche certainement « une grotte inaccessible » pour s'en échapper[146],[147].
Lieux, objets et mythes
Les lieux et les objets nommés d'après Albert vont du lac Albert entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo, à la ville de Prince Albert au Saskatchewan, en passant par la médaille Albert, remise par la Royal Society of Arts. Quatre régiments de l'armée britannique son nommé d'après lui : le 11e régiment de hussards, le Somerset Light Infantry, la Leicestershire Yeomanry et la brigade des fusiliers. Victoria et Albert ont montré un vif intérêt dans l'établissement et le développement d'Aldershot au Hampshire, en tant que ville de garnison dans les années 1850. Ils y font construire un pavillon royal en bois dans lequel ils séjournent souvent lorsqu'ils assistent aux revues militaires[148]. Albert a également créé et doté la bibliothèque du Prince Consort à Aldershot, qui existe toujours[149].
Les biographies publiées après sa mort sont généralement riches en éloges. Le chef-d'œuvre en cinq volume de Theodore Martin est autorisé et supervisé par la reine Victoria, et son influence se reflète dans ses pages. Il s'agit néanmoins d'un compte rendu précis et exhaustif[150]. L'ouvrage Queen Victoria de Lytton Strachey, publié en 1921, est plus critique, mais est discrédité en partie par des biographes du milieu du XXe siècle tels que Hector Bolitho et Roger Fulford, qui, contrairement à Strachey, a eut accès au journal et à la correspondance de Victoria[151].
Les mythes populaires sur le prince Albert, comme l'affirmation selon laquelle il aurait introduit les arbres de Noël au Royaume-Uni, sont réfutés par les chercheurs[152]. Des biographes récents tels que Stanley Weintraub décrivent Albert comme un personnage d'une romance tragique décédé trop tôt et pleuré par son amante toute sa vie[70]. Le black velvet, un cocktail de bière stout et de champagne aurait été inventé au lendemain de sa mort en signe de deuil[153]. Le « prince-Albert », piercing annulaire pénien prétendument destiné au confort, s'il s'agit bien d'une légende urbaine lancée dans les années 1960 quant à son rapport avec le prince, le nom Prince Albert existe et correspond à une forme actuelle de piercing génital[154].
À l'écran
Au cinéma
- 1933 : La Guerre des valses de Ludwig Berger, interprété par François Rozet
- 1933 : Walzekrieg de Ludwig Berger, interprété par Heinz von Cleve
- 1936 : Sa Majesté se marie de Erich Engel, interprété par Friedrich Benfer
- 1949 : Alice au pays des merveilles de Louis Bunin, Dallas Bower et Marc Maurette, interprété par David Reed
- 1954 : Les Jeunes Années d'une reine de Ernst Marischka, interprété par Adrian Hoven
- 2009 : Victoria : Les Jeunes Années d'une reine de Jean-Marc Vallée, interprété par Rupert Friend
Le film La Dame de Windsor (1997), réalisé par John Madden, fait état du deuil de la reine Victoria (Judi Dench) dans les années 1860 et intègre une omniprésence de la personnalité d'Albert, à travers les réactions éplorées de la souveraine, qui feint d'ignorer la mort de son mari à travers certains rites, l'assombrissement du train de vie royal, et les multiples représentations du prince défunt, tels les bustes recouverts de voiles noirs[155]. Dans le film de 2009, Victoria : Les Jeunes Années d'une reine, Albert, interprété par Rupert Friend, est transformé en personnage héroïque. Dans la représentation qui y fait de la fusillade de 1840, il est touché par une balle, ce qui ne s'est pas produit dans la réalité[156],[157].
À la télévision
Titulature, décorations et héraldique
Titulature et prédicat
Le prince Albert est à sa naissance un prince allemand membre de la maison de Saxe-Cobourg-Saalfeld qui deviendra Saxe-Cobourg-Gotha lorsque son père prendra la tête du duché du même nom[158]. Au Royaume-Uni, Albert obtient le prédicat honorifique « Son Altesse Sérénissime, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha » pendant les mois précédant son mariage[46]. Il reçoit le titre d'Altesse Royale le , puis, en raison de l'aide qu'il dispense à Victoria dans son règne, il obtient le titre de prince Consort le [47],[55].
Décorations
Royaume-Uni
Honneurs
- 1839 : Chevalier de l'ordre de la Jarretière
- 1840 : Chevalier de l'ordre du Bain, Grand-croix en mai 1847
- 1842 : Chevalier de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges
- 1842 : Chevalier extraordinaire de l'ordre du Chardon (Écosse)
- 1842 : Chevalier extraordinaire et principal de l'ordre de Saint-Patrick (Irlande)
- 1861 : Chevalier extraordinaire de l'ordre de l’Étoile d'Inde (Inde)
Décorations militaires
- 1840 : Field marshal de la British Army
- 1840 : Colonel en chef du 11e régiment de hussards
- 1842 : Colonel des Scots Guards
- 1843 : Capitaine général et colonel de l'Honourable Artillery Company
- 1843 : Connétable et gouverneur du château de Windsor
- 1850 : Colonel en chef du King's Royal Rifle Corps
- 1852 : Colonel des Grenadier Guards
- 1852 : Colonel en chef de la brigade des fusiliers britannique
À l'étranger
- Autriche-Hongrie :
- 1843 : Chevalier Grand-croix de l'ordre de Saint-Stéphane
- Bade :
- 1845 : Chevalier de l'ordre de la Fidélité
- 1845 : Chevalier Grand-croix de l'ordre du Lion de Zaeringen
- Bavière :
- 1845 : Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert
- Belgique :
- 1839 : Grand cordon de l'ordre de Léopold
- Danemark :
- 1843 : Chevalier de l'ordre de l'Éléphant
- Royaume des Deux-Siciles :
- 1846 : Chevalier Grand-croix de l'ordre de Saint-Ferdinand et du mérite
- Espagne :
- 1841 : Chevalier de l'ordre de la Toison d'or
- France :
- 1843 : Chevalier Grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur
- Royaume de Hanovre :
- 1853 : Titulaire de l'ordre de Saint-Georges
- 1853 : Chevalier Grand-croix de l'ordre royal des Guelfes
- Malte :
- 1854 : Chevalier d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte
- Empire ottoman :
- 1856 : Titulaire de l'ordre du Médjidié
- Pays-Bas :
- 1842 : Chevalier Grand-croix de l'ordre du Lion
- Portugal :
- 1836 : Chevalier Grand-croix de l'ordre du Christ
- 1857 : Chevalier Grand-croix de l'ordre d'Aviz
- 1858 : Chevalier Grand-croix de l'ordre de la Tour et de l'Épée
- Royaume de Prusse :
- 1842 : Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir
- 1842 : Chevalier l'ordre de l'Aigle rouge
- Empire russe :
- 1843 : Chevalier de l'ordre de Saint-André
- 1843 : Chevalier de l'ordre Saint-Alexandre Nevski
- 1843 : Chevalier de l'ordre de l'Aigle blanc
- 1843 : Chevalier de l'ordre de Sainte-Anne
- Savoie :
- 1842 : Chevalier de l'ordre suprême de la Très Sainte Annonciade
- Saxe :
- 1836 : Chevalier Grand-croix de de l'ordre de la Maison ernestine
- 1839 : Chevalier de l'ordre de la Couronne de Saxe
- Grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach :
- Chevalier Grand-croix de l'ordre du Faucon blanc
- Suède-Norvège :
- 1856 : Chevalier de l'ordre des Séraphins
- Royaume de Wurtemberg :
- 1843 : Chevalier Grand-croix de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg
Héraldique
Lors de son mariage avec la reine Victoria en 1840, le prince Albert reçoit des armoiries personnelles, consistant aux armoiries royales du Royaume-Uni, brisées d'un lambel blanc à trois points avec une croix rouge au centre, écartelée de ses armoiries ancestrales de Saxe[47],[159]. Elles sont blasonnées : « Ecartelé : I et IV contre-écartelé, 1 et 4 de gueules à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur (d'Angleterre) ; 2 d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (d'Écosse) ; 3 d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (d'Irlande) ; au lambel à trois pendants d'argent brochant, celui en coeur chargé d'une croix de gueules (dite de Saint Georges ; II et III burelés de dix pièces de sable et d'or au crancelin de sinople, brochant en bande sur le tout (de Saxe) »[160]. Les armoiries sont inhabituelles, décrites par S. T. Aveling comme un « exemple singulier d'armoiries brisées, [qui] n'est pas conforme aux règles de l'héraldique et est en soi une contradiction héraldique »[161]. Avant son mariage Albert utilise les armoiries de son père, non brisées, conformément aux traditions germaniques.
La plaque de stalle d'Albert affiches ses armoiries surmontées d'une couronne royale à six écussons pour la maison de Saxe-Cobourg-Gotha. De gauche à droite ce sont « Une tête de taureau cabosse de gueules armée et annelée d'argent, couronnée d'or, contre-palée de gueules et d'argent » pour La Marck, « En une couronne d'or, deux cornes de buffle d'argent, attachées au bord extérieur de cinq branches fessées chacune de trois feuille de tilleul sinople » pour Thuringe, « En une couronne d'or, un chapeau pyramidal chargé aux armes de Saxe, surmonté par un panache de plumes de paon au naturel également en une couronne or » pour la Saxe, « Un homme barbu de profil coupé sous les épaules vêtu palé d'argent et de gueules, la couronne pointue pareillement palée se terminant en un panache de trois plumes de paon » pour Meissen, « Un demi-griffon déployé d'or, ailé de sable, colleté et lampassé de gueules », pour Juliers et « En une couronne d'or, un panache de plumes de paon au naturel » pour Berg[162]. Les deux supports du blason son le lien couronné d'Angleterre et la licorne d'Écosse, chargés sur l'épaule d'un lambel comme dans les armoiries. La devise personnelle d'Albert, également utilisée par le 11e régiment de hussards, est l'allemand Treu und Fest, Loyal et Sûr[163].
Famille
Descendance
Nom | Naissance | Décès | Mariage | Conjoint |
---|---|---|---|---|
Princesse Victoria
(Victoria Adelaide Mary Louise dite Vicky) |
Prince Frédéric de Prusse
(futur empereur allemand et roi de Prusse) | |||
Albert Édouard
(Dit Bertie. Roi sous le nom d'Édouard VII) |
Princesse Alexandra de Danemark | |||
Princesse Alice
(Alice Maud Mary) |
Prince Louis de Hesse
(futur grand-duc de Hesse et du Rhin) | |||
Prince Alfred
(Alfred Ernest Albert dit Affie) |
Grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie | |||
Princesse Helena
(Helena Augusta Victoria dite Lenchen) |
Prince Christian de Schleswig-Holstein | |||
Princesse Louise
(Louise Caroline Alberta) |
John Campbell, marquis de Lorne
(futur neuvième duc d'Argyll) | |||
Prince Arthur
(Arthur William Patrick Albert) |
Princesse Louise-Marguerite de Prusse | |||
Prince Leopold
(Leopold George Duncan Albert) |
Princesse Hélène de Waldeck-Pyrmont | |||
Princesse Béatrice
(Beatrice Mary Feodore Victoria) |
Prince Henri de Battenberg |
Les quarante-deux petits-enfants du prince Albert comprennent quatre monarques : le roi George V du Royaume-Uni, l'empereur Guillaume II d'Allemagne, le grand-duc Ernest-Louis de Hesse et le duc Charles-Édouard de Saxe-Cobourg et Gotha ainsi que cinq consorts de monarques : la princesse Alexandra de Russie et les reines Maud de Norvège, Sophie de Grèce, Victoire-Eugénie d'Espagne et Marie de Roumanie.
Ascendance
16. François-Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld | ||||||||||||||||
8. Ernest Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld | ||||||||||||||||
17. Anne-Sophie de Schwarzbourg-Rudolstadt | ||||||||||||||||
4. François de Saxe-Cobourg-Saalfeld | ||||||||||||||||
18. Ferdinand-Albert II de Brunswick-Wolfenbüttel | ||||||||||||||||
9. Sophie-Antoinette de Brunswick-Wolfenbüttel | ||||||||||||||||
19. Antoinette de Brunswick-Wolfenbüttel | ||||||||||||||||
2. Ernest Ier | ||||||||||||||||
20. Henri XXIX Reuss d'Ebersdorf | ||||||||||||||||
10. Henri XXIV Reuss d'Ebersdorf | ||||||||||||||||
21. Sophie-Théodora de Castell-Remlingen | ||||||||||||||||
5. Augusta Reuss d'Ebersdorf | ||||||||||||||||
22. Georges-Auguste d'Erbach-Schönberg | ||||||||||||||||
11. Caroline-Ernestine d'Erbach-Schönberg | ||||||||||||||||
23. Ferdinande-Henriette de Stolberg-Gedern | ||||||||||||||||
1. Albert de Saxe-Cobourg-Gotha | ||||||||||||||||
24. Frédéric III | ||||||||||||||||
12. Ernest II | ||||||||||||||||
25. Louise-Dorothée de Saxe-Meiningen | ||||||||||||||||
6. Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg | ||||||||||||||||
26. Antoine-Ulrich de Saxe-Meiningen | ||||||||||||||||
13. Charlotte de Saxe-Meiningen | ||||||||||||||||
27. Charlotte-Amélie de Hesse-Philippsthal | ||||||||||||||||
3. Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg | ||||||||||||||||
28. Louis de Mecklembourg-Schwerin | ||||||||||||||||
14. Frédéric-François Ier | ||||||||||||||||
29. Charlotte de Saxe-Cobourg-Saalfeld | ||||||||||||||||
7. Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin | ||||||||||||||||
30. Jean-Auguste de Saxe-Gotha-Altenbourg | ||||||||||||||||
15. Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg | ||||||||||||||||
31. Louise Reuss de Schleiz | ||||||||||||||||
Notes et références
- 1 2 Hobhouse 1983, p. 2
- 1 2 Weintraub 1997, p. 20
- ↑ Weir 1996, p. 305
- ↑ Weintraub 1997, p. 21
- ↑ Ames 1968, p. 1
- ↑ Montgomery-Massingberd 1977, p. 259 à 273.
- 1 2 Weintraub 1997, p. 25 à 28
- ↑ Hobhouse 1983, p. 4
- ↑ Weintraub 1997, p. 40 et 41
- ↑ Hobhouse 1983, p. 16
- ↑ Weintraub 1997, p. 60 à 62
- ↑ Ames 1968, p. 15
- ↑ Weintraub 1997, p. 56 à 60
- ↑ Hobhouse 1983, p. 15
- ↑ Hobhouse 1983, p. 15 et 16
- 1 2 3 4 5 Weintraub 1997, p. 43 à 49
- ↑ Longford 1964, p. 51
- ↑ Longford 1964, p. 51 et 52
- 1 2 St Aubyn 1991, p. 43
- ↑ Woodham-Smith 1972, p. 117
- 1 2 Victoria citée dans Weintraub 1997, p. 49
- ↑ Marshall 1972, p. 27.
- ↑ Hibbert 2000, p. 99
- ↑ Woodham-Smith 1972, p. 119.
- ↑ Journal de Victoria, octobre 1835, cité dans St Aubyn 1991, p. 36
- ↑ Woodham-Smith 1972, p. 104.
- ↑ Hibbert 2000, p. 102
- ↑ Marshall 1972, p. 60
- ↑ Waller 2006, p. 363
- ↑ Weintraub 1997, p. 51
- ↑ Woodham-Smith 1972, p. 122.
- ↑ Waller 2006, p. 363 et 364
- ↑ Weintraub 1997, p. 53, 58, 64 et 65.
- ↑ Weintraub 1997, p. 51
- ↑ Hobhouse 1983, p. 17 et 18
- ↑ Weintraub 1997, p. 67
- ↑ Fulford 1949, p. 42
- 1 2 Weintraub 1997, p. 77 à 81
- ↑ Fulford 1949, p. 42 et 43
- ↑ Hobhouse 1983, p. 20
- 1 2 Fulford 1949, p. 45
- ↑ Fulford 1949, p. 52
- ↑ Hobhouse 1983, p. 21
- ↑ Hobhouse 1983, p. 24
- ↑ Weintraub 1997, p. 86
- 1 2 (en) « N° 19826 », The London Gazette, , p. 302 (lire en ligne, consulté le )
- 1 2 3 (en) « N° 19821 », The London Gazette, , p. 241 (lire en ligne, consulté le )
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- ↑ Abecasis-Phillips 2004
- ↑ Murphy 2001, p. 28 à 31
- ↑ Weintraub 1997, p. 8, 9 et 89
- ↑ Fulford 1949, p. 47
- ↑ Hobhouse 1983, p. 23 et 24
- ↑ Albert cité dans Jagow 1938, p. 37.
- 1 2 (en) « N° 22015 », The London Gazette, , p. 2195 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Prince Albert dans une lettre à l'attention de William von Löwenstein, cité dans « Hobhouse ».
- 1 2 Fulford.
- ↑ Weintraub 1997, p. 102 à 105
- 1 2 Weintraub 1997, p. 106 et 107
- ↑ Weintraub 1997, p. 107
- 1 2 3 Hobhouse 1983, p. 28
- ↑ Fulford 1949, p. 73 et 74
- ↑ Ames 1968, p. 48 à 55
- ↑ Fulford 1949, p. 212 et 213
- ↑ Hobhouse 1983, p. 82 à 88
- ↑ Ames 1968, p. 132 à 146
- ↑ Hobhouse 1983, p. 70 à 78
- ↑ (en) « Prince Albert and the Gallery », sur National Gallery (consulté le )
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- 1 2 3 4 Weintraub 2004
- 1 2 Fulford 1949, p. 219 et 220
- ↑ Fulford 1949, p. 221
- ↑ Fulford 1949, p. 217 à 222
- ↑ Fulford 1949, p. 222
- 1 2 Hobhouse 1983, p. 110
- ↑ Ames 1968, p. 120
- ↑ Hobhouse 1983, p. 109
- ↑ Weintraub 1997, p. 263
- ↑ Hobhouse 1983, p. 145
- ↑ Weintraub 1997, p. 270 à 274, 281 et 282
- ↑ Hobhouse 1983, p. 42, 43 et 47 à 50
- ↑ Weintraub 1997, p. 274 à 276
- ↑ Fulford 1949, p. 128 et 153 à 157
- ↑ Weintraub 1997, p. 288 à 293
- ↑ Fulford 1949, p. 156 et 157
- ↑ Weintraub 1997, p. 294 à 302
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- ↑ Weintraub 1997, p. 303 à 322
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- ↑ Weintraub 1997, p. 326
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- ↑ Fulford 1949, p. 71 à 105
- ↑ Hobhouse 1983, p. 26 à 43
- ↑ Fulford 1949, p. 95. Journal de Lady Lyttelton.
- ↑ Hobhouse, p. 29. Correspondance de Lady Lyttelton.
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- ↑ Weintraub 1997, p. 355 et 367
- ↑ Fulford 1949, p. 255
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- ↑ (en) Philip Magnus, King Edward VII, Université du Michigan, J. Murray, , 528 p. (ISBN 978-0140026580), p. 19 et 20
- 1 2 3 4 (en) Andrew Green, « Prince Albert: how music shaped the life and death of Queen Victoria's consort », BBC Music Magazine, (lire en ligne, consulté le )
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- 1 2 3 4 Weintraub 1997, p. 392 et 393
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- ↑ Darby & Smith 1983, p. 1 à 4
- ↑ Weintraub 1997, p. 438
- ↑ Weintraub 1997, p. 441 à 443
- ↑ Fulford 1949, p. 57, 58 et 276
- ↑ Hobhouse 1983, p. 8 et 39
- ↑ Fulford 1949, p. 67
- ↑ Hobhouse 1983, p. 34
- ↑ (en) « The Funeral of Prince Albert, The Prince Consort, 23 December 1861 », sur Royal Collection Trust (consulté le )
- ↑ Darby & Smith 1983, p. 21
- ↑ (en) « Royal Burials in the Chapel since 1805 », sur College of St George (consulté le )
- ↑ Darby & Smith 1983, p. 28
- ↑ Hobhouse 1983, p. 162
- ↑ Darby & Smith 1983, p. 25
- ↑ Darby & Smith 1983, p. 2, 6 et 58 à 84
- ↑ Darby & Smith 1983, p. 102. Charles Dickens s'adressant à John Leech
- ↑ Hobhouse 1983, p. 169. Charles Dickes s'adressant à John Leech
- ↑ Hobhouse 1983, p. 48 et 49
- ↑ Hobhouse 1983, p. 53
- ↑ Fulford 1949, p. 9 et 10
- ↑ Fulford 1949, p. 22, 23, 44, 104, 167, 209 et 240
- ↑ Armstrong 2008
- ↑ (en) « Black Velvet », sur Great Cocktails (consulté le ).
- ↑ « Qu'est-ce qu'un piercing Prince-Albert ? », sur Barber DTS (consulté le )
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- ↑ Knight 2009
- ↑ « La famille de Saxe-Cobourg-Gotha », sur Histoires royales (consulté le )
- ↑ Louda & MacIagan 1999, p. 30 et 32
- ↑ Pinches & Pinches 1974, p. 239
- ↑ Aveling & Boutell 1890, p. 285
- ↑ Pinches & Pinches 1974, p. 309 et 310
- ↑ Pinches & Pinches 1974, p. 241
- ↑ M. Huberty, A. Giraud et F. et B. Magdelaine, L'Allemagne Dynastique, vol. I à VII, Le Perreux, 1676-1994
Annexes
Articles connexes
- Descendance de la reine Victoria
- Ernest II de Saxe-Gotha-Altenbourg
- Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin
- Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha
- Maison de Wettin
Bibliographie
- Pauline Guizot, Le Prince Albert: Son Caractère, Ses Discours..., Nabu Press, , 254 p. (ISBN 978-1293120699).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- Royal Academy of Arts
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Musée national du Victoria
- (en) MutualArt
- (en) National Portrait Gallery
- (nl + en) RKDartists
- (en) Smithsonian American Art Museum
- (en) Te Papa Tongarewa
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :