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Bitche
De haut en bas, de gauche à droite : Citadelle ; Porte de Strasbourg et église Sainte-Catherine ; Chapelle Saint-Augustin ; Jardin pour la Paix ; Chapelle Saint-Louis ; Jardin pour la Paix avec l'église Sainte-Catherine en arrière-plan ; Citadelle vue de côté ; Étang de Hasselfurth ; Panorama depuis la citadelle.
Blason de Bitche
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
(siège)
Maire
Mandat
Benoît Kieffer
2020-2026
Code postal 57230
Code commune 57089
Démographie
Gentilé Bitchois
Population
municipale
4 955 hab. (2020 en diminution de 4,4 % par rapport à 2014)
Densité 120 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 09″ nord, 7° 25′ 33″ est
Altitude Min. 249 m
Max. 432 m
Superficie 41,13 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bitche
(ville isolée)
Aire d'attraction Bitche
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Bitche
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Bitche
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Bitche
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Bitche
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Bitche
Liens
Site web www.ville-bitche.fr

    Bitche [bitʃ] (Bitsch en allemand et en francique lorrain) est une commune du Nord-Est de la France, située dans le département de la Moselle, en Lorraine et en région Grand Est.

    La ville, serrée autour de son imposante citadelle, est la capitale du pays de Bitche et le chef-lieu du canton de Bitche et de la communauté de communes du Pays de Bitche.

    Elle possède quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris et est située à 57,5 km au nord-ouest de Strasbourg, dans le terroir du parc naturel régional des Vosges du Nord, partie la plus orientale de l'ancienne région Lorraine.

    En 2020, la population légale de la ville est de 4 955 habitants, appelés les Bitchois.

    Bitche est attesté dans les textes d'archives dès le XIIe siècle. Dépendante du Saint-Empire, la localité est successivement la propriété des seigneurs de Bitche du duché de Lorraine (XIIe siècle), des comtes de Deux-Ponts-Bitche () et à nouveau des ducs de Lorraine ().

    Durant la guerre de Trente Ans, la population souffre des multiples passages de troupes et sort du conflit exsangue et décimée. La paix retrouvée, des migrants[1],[2] participent au redressement de la communauté. La ville devient française en sous Louis XV avec le rattachement du duché de Lorraine au royaume de France.

    Comme le reste de la Moselle et malgré une résistance héroïque, Bitche devient allemand durant la période du Reichsland (-) puis lors de l'occupation nazie (-).

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Bitche
    Schorbach Lengelsheim, Hanviller Haspelschiedt
    Le Légeret Bitche Camp de Bitche, Sturzelbronn
    Reyersviller Schwangerbach Stockbronn, Éguelshardt

    Localisation

    À vol d'oiseau, Bitche se situe à 57,5 km au nord-ouest de Strasbourg, chef-lieu de région, à 91 km à l'est de Metz, chef-lieu de département et à 27,2 km au sud-est de Sarreguemines, chef-lieu d'arrondissement[3].

    La ville appartient au canton et pays de Bitche ainsi qu'à l’arrondissement de Sarreguemines.

    Géologie et relief

    La ville de Bitche est située à l’extrême nord-est du département de la Moselle, sur la Horn, dans une dépression bordée de collines boisées. Au centre de la cuvette se dresse un énorme piton rocheux en grès[4], dominé par la citadelle.

    Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

    Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
    Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
    Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Hydrographie et les eaux souterraines

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse[5]. Elle est drainée par la Horn, le ruisseau le Falkensteinbach, le ruisseau le Rothenbach, le ruisseau Moosbach, le ruisseau Moosbach et le ruisseau Schorbach[Carte 1].

    La Horn, d'une longueur totale de 27,6 km, prend sa source dans la commune, traverse huit communes française, puis pousuit son cours dans le Land de Rhénanie-Palatinat en Allemagne où il conflue avec le Schwarzbach[6].

    Le Falkensteinbach, d'une longueur totale de 27,2 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Zinsel du Nord à Gundershoffen, après avoir traversé huit communes[7].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier de Bitche.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Horn et du ruisseau le Falkensteinbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2019, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Horn était jugé moyen (jaune)[Carte 2].

    Climat

    Les données météorologiques du tableau ci-dessous sont celles de la station Météo-France de Mouterhouse, située à 7,5 km au sud de Bitche.

    Statistiques 1981-2010 et records Station MOUTERHOUSE (57) Alt: 265m 48° 59′ 00″ N, 7° 27′ 06″ E
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −2,3 −2,5 0 2,1 6,4 9,4 11,3 10,8 7,6 5 1,1 −1 4
    Température moyenne (°C) 1 1,9 5,5 8,8 13,3 16,2 18,4 17,9 14 10 4,8 1,9 9,5
    Température maximale moyenne (°C) 4,2 6,4 11 15,5 20,1 23,1 25,5 25,1 20,5 14,9 8,4 4,8 15
    Record de froid (°C)
    date du record
    −23
    13.1987
    −21
    07.2012
    −19,5
    01.2005
    −10
    08.2003
    −4,6
    07.1979
    −1
    08.2005
    1,3
    16.1977
    0
    29.1978
    −4,2
    18.1977
    −8
    29.2012
    −15
    23.1998
    −22
    24.2001
    −23
    1987
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17
    30.2002
    22
    27.2019
    26,3
    31.2021
    31
    28.2012
    34
    28.2017
    38
    26.2019
    40,4
    25.2019
    40,1
    07.2015
    35
    15.2020
    27,5
    13.2018
    22,9
    02.2020
    17,8
    16.1989
    40,4
    2019
    Précipitations (mm) 90,3 79,5 86,3 60,4 79,2 75,6 75,8 72,4 74,8 95,1 90,1 110,3 989,8
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 13,5 11,4 12,4 11 11,7 10,6 10,5 9,7 9,6 11,9 12,7 13,8 138,9
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 6,5 5,3 6,5 4,4 5,4 5,2 5,1 5,1 4,8 5,9 6,4 7,8 68,4
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 2,7 2,5 2,5 1,5 2,4 2,3 2,3 2,2 2,5 2,7 2,9 3,9 30,4
    Source : [MétéoFrance] « Fiche 57489001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2021 dans l'état de la base

    Le climat qui règne à Bitche est froid en hiver et chaud en été, de type continental. C'est d'ailleurs l'un des seuls climats continentaux en France métropolitaine. Situé au nord du massif montagneux des Vosges, dans le pays couvert, la ville est peu exposée aux vents mais des précipitations importantes y sont enregistrées toute l'année. Ainsi, les hivers connaissent des précipitations neigeuses assez fréquentes.

    Urbanisme

    Typologie

    Bitche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bitche, une unité urbaine monocommunale[11] de 5 098 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bitche, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,2 %), prairies (7,4 %), zones urbanisées (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %), terres arables (0,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Voies de communications et transport

    • Fluo Grand Est.

    La communauté de communes est devenue Autorité organisatrice de la mobilité (AOM).

    Réseau routier

    Le pays de Bitche est traversé d’est en ouest par l’ex-RN 62 (RD 662 depuis 2006) reliant Haguenau à Deux-Ponts puis à Sarreguemines, et dont la portion Niederbronn — Bitche est construite entre 1824 et 1826.

    La ville se trouve à 10 km de Volmunster, à 14 km de Rohrbach-lès-Bitche, à 23 km de Niederbronn-les-Bains, à 28 km de Deux-Ponts et à 47 km de Wissembourg. Bitche est à 26 km de l’échangeur no 30 de l'autoroute allemande 8.

    Réseau ferroviaire

    La ligne de chemin de fer reliant Haguenau à Sarreguemines est construite entre et . La section de Bitche à Niederbronn n’est plus desservie depuis . La section de Bitche à Sarreguemines est également fermée, à la suite d'un glissement de terrain, depuis . La desserte ferroviaire de la commune a été remplacée par des autocars TER en direction de Niederbronn, Haguenau et Sarreguemines.

    Toponymie

    Bitche

    • Anciennes mentions[17],[18] : Bytis-Castrum (1172) ; Bites (1196) ; Bitch (1203) ; Bichem (1203) ; Vites (1205) ; Bytis (1207) ; Bittes (1225) ; Bitches (1238) ; Biches (1286) ; Bitsch, Bitsche (1297) ; Bitis (1298) ; Bitze (1320) ; Bitchen (1321) ; Biche (1390) ; Bitses (1394) ; Pitsch (1479) ; Bich, Bisch (1488) ; Bischt (1494) ; Bittsch (1592) ; Bitch (1611) ; Bitche (1793) ; Bitsch (1871-1919 et 1940-1945).

    Wolfsgarten

    • La Cense aux Loups est attestée sous les formes : Volfgarten, Volfsgarten (1755) ; Wolfgarten (carte de l'état-major) ; La cense de Volffgarthen (Ord. de Lorr. XII.417)[18].

    Histoire

    L’histoire de la ville est indissociable de celle de la forteresse qui la surplombe.

    Après la construction du château, résidence des comtes de Deux-Ponts-Bitche, qui prend au fil des siècles de l’importance, trois agglomérations d’inégale importance se forment à son pied, lesquelles formeront plus tard la ville de Bitche, entourée très tôt d’une muraille et percée de deux portes.

    Au cours de la guerre de Trente Ans, les troupes de Gustave II Adolphe de Suède, n'ayant pas réussi à s’emparer du château, réduisent la ville en cendres.

    La reconstruction, qui dure des décennies, est constamment interrompue par les incessants conflits franco-lorrains qui ravagent la région.

    Après avoir été prise par les troupes françaises, en 1679, durant la guerre de Hollande, la ville est annexée par le royaume de France en 1680. Vauban, chargé de la construction de nouveau château de Bitche, fait entourer les bourgs de Kaltenhausen et de Rohr d’une enceinte bastionnée qu’il adosse à la forteresse, créant ainsi une véritable place forte qui prend le nom de Bitche. Profitant des facilités accordées par Louis XIV de France aux nouveaux colons, de nombreux immigrés de langue française viennent se fixer à Bitche, ville de tradition germanophone.

    Ce flux d’immigration est stoppé par le traité de Ryswick en 1697 qui oblige la France à rétrocéder la Lorraine à son propriétaire légitime, le duc de Lorraine et de Bar Léopold Ier (1679-1729). Celui-ci fait appel à des Tyroliens, des Suisses, des Wurtembergeois, des Luxembourgeois, population germanophone qui prend la relève.

    Les vides entre les constructions se comblent de sorte qu'une rue principale d’un seul tenant traverse la ville d’ouest en est, en forme de demi-lune, de l’actuelle porte de Strasbourg jusqu’à l’actuelle rue du Bastion.

    Domination française

    Plan-relief de 1794.

    Après la cession de la Lorraine et du Barrois par le duc François III au roi détrôné de Pologne Stanislas Ier, beau-père de Louis XV, lorsque les Français reviennent à Bitche en 1738 pour refortifier la cité, une nouvelle étape est franchie. La ville s’étend de plus en plus vers le nord-est et voit s’édifier en son sein des maisons bourgeoises et des hôtels, signe d’une prospérité certaine, ainsi que des bâtiments militaires, comme l’hôpital, actuel bâtiment Rocca, et des casernes, qui seront détruites après 1945. C’est à cette époque que les Augustins ouvrent à Bitche le premier collège d’enseignement secondaire d’où sortira par la suite une forte proportion des notables de la Lorraine germanophone.

    Le dialecte local est un dialecte du moyen allemand, une variété du Westmitteldeutsch, ou moyen allemand occidental, le francique rhénan lorrain.

    L’église paroissiale Sainte-Catherine est construite en 1774-1775 pour remplacer une petite chapelle datant de 1683, qui est devenue trop exiguë.

    Au milieu du siècle suivant, Bitche ayant été classée place forte de première classe (1850), voit sa défense renforcée. On l’entoure d’une nouvelle enceinte et on construit le fort Saint-Sébastien, complété par un camp retranché, ainsi que la voie ferrée Sarreguemines-Haguenau en 1868—1869. Tous ces travaux attirent une forte main-d’œuvre à Bitche dont le commerce local tire un large bénéfice.

    Le commandant Louis-Casimir Teyssier, responsable de la place de Bitche, tient un siège face à l’assaillant allemand du au . La ville est bombardée du 23 août au . Un blocus est mis en place du au . Le bilan du siège est de cent-quatre-vingt-six morts français et de vingt-trois morts allemands. Le commandant Teyssier remet les clés de la place à son homologue allemand le , après un siège héroïque. Le commandant et les troupes françaises quittent la place avec les honneurs de la guerre, dispensés d’avoir à défiler devant les troupes allemandes.

    Domination allemande

    Bitche vers 1903.

    Le est signé le traité de Francfort, enlevant à la France l’Alsace, sauf Belfort, et une partie de la Lorraine : les territoires qui formeront par la suite le département de la Moselle et même quelques communes vosgiennes. La partie de la Lorraine annexée inclut donc l’arrondissement de Sarreguemines dont Bitche fait partie. Pour renforcer l’importance stratégique de Bitche, un champ de manœuvres et de tirs est constitué en 1900 à proximité de Bitche. Lorsque la guerre éclate en 1914, les Bitchois partent se battre sous l’uniforme allemand sur les différents champs de bataille européens : la Première Guerre mondiale voit tomber ainsi quarante-huit Bitchois au champ d’honneur. L’armistice du fait repasser Bitche à la France après quarante-sept années de souveraineté allemande.

    Retour à la France

    Le , onze jours après l’Armistice, la population bitchoise accueille les troupes françaises emmenées par le général Puyperoux. Le , le président de la République Raymond Poincaré visite Bitche pour remettre officiellement à la ville la Légion d'honneur. Poincaré n’est pas le seul personnage célèbre à venir à Bitche après la Première Guerre mondiale puisque le maréchal Pétain visite également la ville le .

    En 1930 commence la construction de la ligne Maginot destinée à protéger les frontières de l’est d’une nouvelle invasion allemande. Cette gigantesque ligne de défense va donner à Bitche un caractère militaire sans précédent, notamment par l’édification d’une ligne fortifiée avec d’énormes réseaux souterrains qui occupent des centaines d’ouvriers, donnant du travail à toute la population du pays de Bitche. Inexpugnable dans le passé grâce à sa citadelle, Bitche va garder sa renommée par la ligne Maginot. La ville reçoit la visite d’André Maginot le .

    Seconde Guerre mondiale

    Le , deux jours avant la déclaration officielle de la guerre de la France à l’Allemagne, est le jour du départ pour les Bitchois vers la Charente. C’est ainsi que la vie des réfugiés bitchois se déroule au sein des Charentais jusqu’à l’arrivée des troupes allemandes quelques jours précédant l’armistice de 1940. Peu de temps après l’arrivée des Allemands en Charente durant l’été 1940, il est signifié à la population réfugiée de Bitche qu’il leur est permis de regagner leur ville.

    Le département de la Moselle est annexé de facto le , à la Sarre et au Palatinat pour former la nouvelle province du Westmark. Installée à l’hôtel de Metz, la Gestapo se charge des fouilles, des enquêtes et des interrogatoires. Le Gauleiter Josef Bürckel fait un discours à Metz, dans lequel il proclame l’épuration politique totale et l'institution du service militaire obligatoire. Le sort de la ville et de la région est désormais lié à celui du Troisième Reich.

    Le ralentissement de la progression américaine et le retour des autorités nazies à Bitche le dissipent l’espoir de la libération de la ville. Les combats entre les troupes allemandes et américaines dans la région de Bitche débutent le . Les troupes US appartiennent à la 100e Division d’Infanterie de la 7e Armée. Cette division est communément appelée la Century Division. Le mardi , les premiers obus américains s’abattent sur Bitche, et la population se réfugie immédiatement dans les caves. Ces bombardements vont se poursuivre durant cent-trois jours, avec intensité au début et à la fin et sporadiques entretemps qui marquera durablement les habitants terrés dans leurs caves.

    Dès que le front s’éloigna de Bitche, une trentaine d’agents de la Gestapo, une vingtaine de gendarmes nazis, un Kreisleiter et un Landrat, installés dans les caves de l’hôtel de Metz, reviennent une nouvelle fois s’installer en ville. Cette situation dure jusqu’au , date à laquelle le commandement américain fixe les modalités de son offensive du printemps : lors de l'opération Undertone, il est prévu d’attaquer au centre du front bitchois, de se déplacer à l’est, de prendre la ville de Bitche, de neutraliser le plateau dominant la ville et ensuite de prendre le Bitche-Camp. Ce jour, les unités US prennent leurs nouvelles positions d’attaque. Les troupes allemandes, réalisant qu’il est inutile de résister, désertent Bitche dans la soirée du . À six heures du matin, le 16 mars, la compagnie E du 398e Régiment d’Infanterie US entre dans Bitche.

    Autre conséquence de la Seconde Guerre mondiale, le canton de Bitche montre une baisse démographique de 41,9 % par rapport à la population de 1936. Les cicatrices des combats mettront encore de longues années à disparaître de la ville de Bitche et des villages voisins.

    Garnison

    Bitche est une ville de garnison avec, en 2014, la présence d'un Centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) et du 16e bataillon de chasseurs à pied installé au Quartier Driant (ancien Quartier Pagezy jusqu'en 2013[21]) et au camp de Bitche.

    Depuis 1976, Bitche était le siège du 57e régiment d’artillerie. Elle avait déjà vu, en 1997, la dissolution du 4e régiment de cuirassiers, ainsi que du « Groupement de camp, le 128e régiment d'infanterie ». Le , la dissolution du 57e RA est annoncée dans le cadre de la réorganisation de la défense par le Premier ministre François Fillon[22]. Cette annonce suscite la colère des habitants de Bitche qui va perdre son statut de ville de garnison[23].

    Le , après des mois de lutte intense, les habitants de Bitche et leurs élus respirent : le ministre de la Défense annonce qu’un régiment de taille équivalente va remplacer le 57e régiment d’artillerie.

    Il s’agit du 16e bataillon de chasseurs à pied, anciennement basé à Saarburg (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) à compter de 2010. La présence de ce bataillon a permis de maintenir l'activité du camp de Bitche. L'existence de ce camp et des moyens de soutien de la base de défense ont permis l'installation, en 2010, du centre de formation initiale des militaires du rang de la Brigade de renseignement (CFIM BR).

    Politique et administration

    Situation administrative

    carte en couleur
    Situation du canton de Bitche (rouge) au sein de la Moselle (gris).

    Depuis , Bitche est rattachée à l'arrondissement de Sarreguemines. La commune dépend de la cinquième circonscription de Moselle.

    La ville est le chef-lieu du canton de Bitche (46 communes pour près de 35 000 habitants). Selon le principe de parité, deux conseillers départementaux - une femme, un homme - sont nécessairement issus des suffrages. À la suite des élections départementales des et , les représentants auprès du conseil départemental de la Moselle sont Anne Mazuy-Harter (DVD) et David Suck (UDI), ancien vice-président du conseil général[24].

    Instances judiciaires et administratives

    Dans le ressort de la Cour d'appel de Metz, Bitche relève du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance, du tribunal pour enfants et du bureau foncier de Sarreguemines, de la Cour d'Assises de Moselle, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[25].

    La commune dispose de sa communauté de brigades (COB), une circonscription de gendarmerie[26].

    Intercommunalité

    carte en couleur
    Situation de la C.C. du Pays de Bitche (rouge) au sein de la Moselle (gris).

    Bitche est le chef-lieu de la communauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein trente-sept communes[27]. Les six délégués de Bitche pour cette structure intercommunale sont le maire Gérard Humbert et les conseillers municipaux Maria Merckel, Pascal Leichtnam, Marie-Madeleine Christen, Gérard Missler et Francis Vogt ; ce dernier en est même le président depuis [28].

    Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer, la piscine et la médiathèque Rocca, le gymnase et le plateau sportif du collège de Lemberg, le site du Simserhof au Légeret, le site verrier de Meisenthal, le musée du Sabotier de Soucht, le site du moulin d'Eschviller, la collecte des ordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[29].

    Liste des maires

    Jean-André LANG (1610-1675) (immigré autrichien).
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1923 Louis Remy
    1938 Paul Fischer
    1945 Léon Schell
    1946 Eugène Lehmann
    juin 1947 Joseph Lang
    mars 1959 Pierre Wantzenriether
    mars 1971 Frédéric Greiner
    mars 1977 juin 1995 Joseph Schaefer DVD Notaire
    Conseiller général du canton de Bitche (1979 → 1998)
    juin 1995 mai 1998 Pierre Foeglé SE
    mai 1998 mars 2001 Joseph Schaefer DVD Notaire
    mars 2001 mars 2008 Edmond Stenger DVG Magistrat honoraire
    mars 2008 juillet 2020 Gérard Humbert DVD puis UDI Enseignant retraité
    Conseiller général du canton de Bitche (2011 → 2015)
    juillet 2020 En cours Benoît Kieffer EM
    puis Horizons[30]
    Notaire Assistant

    Budget et fiscalité 2021

    En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[31] :

    • total des produits de fonctionnement : 5 023 000 , soit 978  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 4 463 000 , soit 869  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 711 000 , soit 139  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 1 154 000 , soit 225  par habitant ;
    • endettement : 7 767 000 , soit 1 513  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 12,57 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,94 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 72,30 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 050 [32].

    Jumelages

    Drapeau de l'Allemagne Lebach (Allemagne) depuis 1979.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].

    En 2020, la commune comptait 4 955 habitants[Note 3], en diminution de 4,4 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    2 4802 3392 6212 6983 0773 0332 9652 7403 047
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    2 2382 9082 8502 7642 8543 6404 7582 8643 151
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    3 4865 5529 3423 4794 4014 2775 0045 0555 648
    1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020 -
    5 5175 7525 6745 6075 4155 1834 9514 955-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de Bitche est rattachée à l'académie de Nancy-Metz. Cette académie fait partie de la zone B pour son calendrier de vacances scolaires, et cela depuis le redécoupage des régions françaises de 2015. Avant, elle faisait partie de la zone A[36].

    La ville dispose d'un collège ainsi que d'un lycée général et professionnel. Le collège regroupe les communes de : Bærenthal, Bitche, Bousseviller, Breidenbach, Éguelshardt, Epping, Hanviller, Haspelschiedt, Hottviller, Lambach, Lengelsheim Liederschiedt, Loutzviller, Mouterhouse, Nousseviller-lès-Bitche, Ormersviller, Philippsbourg, Reyersviller, Rolbing, Roppeviller, Schorbach, Schweyen, Siersthal, Sturzelbronn, Volmunster, Waldhouse et Walschbronn.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[37] :

    • Médecins,
    • Pharmacies,
    • Hôpitaux à Bitche, Niederbronn-les-Bains, Ingwiller, Goersdorf, Sarreguemines.

    Cultes

    • Culte catholique, Communauté de paroisses Saint-Bernard de Bitche[38], Diocèse de Metz[39].
    • Culte protestant[40].
    • Diocèse aux Armées françaises.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine militaire

    Citadelle.
    • le camp militaire, créé par l’administration allemande en 1900
    • la citadelle fortifiée par Vauban au XVIIIe siècle, y compris les souterrains, est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [41]. Son musée conserve un plan-relief de la ville datant de 1794.
    • la porte de Strasbourg, seul vestige des quatre portes encerclant la ville, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [42].
    • le fort Saint-Sébastien, construit en 1846.
    • les vestiges des fortifications, détruites de 1871 à 1914 durant l’occupation allemande
    • l’ancien hôpital militaire, en service jusqu’en 1939, aujourd'hui médiathèque, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [43].
    • l'ouvrage d'infanterie de Rorhbach, dit le Fort Casso ; trois blocs de combat dont deux visitables.
    • l'ouvrage du Simserhof, un des cinq plus importants ouvrages de la ligne Maginot : km de galerie, PC d’artillerie, blocs de combats ; musée.

    Patrimoine civil

    • l’hôtel de ville, datant du quatrième quart du XVIIIe siècle ;
    • la fontaine de la ruelle Lamberton, construite en 1766 ;
    • le monument aux morts, élevé en 1967 devant l’hôtel de ville ;
    • le collège Saint-Augustin, dans des locaux datant de 1925, collège semi-privé appartenant à l’évêché de Metz fermé en 2012, racheté par un groupe chinois en 2014. À la suite de nombreux travaux, il rouvrira ses portes à la rentrée scolaire 2015-2016, en devenant une université pour les Chinois ;
    • la ferme Wolfsgarten (écart) ;
    • le moulin Ramstein.

    Patrimoine religieux

    Croix de chemin (XVIIIe siècle).
    • l’église Sainte-Catherine, reconstruite en 1773, reconstruite en 1871 et clocher 1897 : mausolée de Henri-François de Bombelles, gouverneur militaire à l’époque de la construction de la citadelle, qui fut particulièrement populaire.
    Orgue de l'église Sainte-Catherine[44],[45].
    • l’église protestante, inaugurée en 1882[46].
    • la chapelle Saint-Sébastien, datant du XVe siècle.
    • la chapelle de l’Étang, construite en 1698 sur un ancien oratoire qui daterait de 1515 : pietà XVIe siècle.
    • la chapelle Saint-Louis, au sommet de la citadelle[47].
    • la chapelle de l'hôpital Saint-Joseph[48].
    • la chapelle du collège épiscopal Saint-Augustin 1933[49].
    • le couvent des Capucins, avec chapelle datant de 1727 et ancêtre du collège Saint-Augustin.
    • la maison Saint-Conrad, construite au XVIIIe siècle.
    • la chapelle du Sacré-Cœur, au cimetière érigée à la fin du XVIIIe siècle et détruite durant la Seconde Guerre mondiale. Un nouvel édifice est reconstruit dans l'après-guerre, reprenant le même type architectural que le premier.
    • la chapelle du camp militaire[50],[51].
    • l'ancienne synagogue aujourd'hui désaffectée[52],[53],[54].
    • plusieurs tombeaux intéressants, datant du XIXe siècle.
    • les nombreux calvaires et croix de chemin[55].
    • Église Sainte-Catherine.
      Église Sainte-Catherine.
    • Église protestante.
      Église protestante.
    • Chapelle Saint-Sébastien.
      Chapelle Saint-Sébastien.
    • Chapelle de l'Étang.
      Chapelle de l'Étang.
    • Chapelle Saint-Louis.
      Chapelle Saint-Louis.
    • Chapelle de l'hôpital Saint-Joseph.
      Chapelle de l'hôpital Saint-Joseph.
    • Chapelle du collège épiscopal Saint-Augustin.
      Chapelle du collège épiscopal Saint-Augustin.
    • Couvent des Capucins.
      Couvent des Capucins.
    • Ancienne synagogue.
      Ancienne synagogue.

    Patrimoine naturel

    • l’étang de Hasselfurth et sa base de loisirs ;
    • l’étang du Stadtweiher, transformé en parc municipal ;
    • les innombrables et remarquables rochers du pays de Bitche et de l’étang de Hanau pour les randonneurs émérites et spécialistes :

    Abrahamfels, Armsberg, Carlsfels, Dianafels, Dunkelberg, Eichelsberg, Erbsenfels, Falkenberg, Fensterfels, Gauchsberg, Geierstein, Geissenberg, Glockenfels, Hasselberg, Hausberg, Helfenstein, Hollaenderberg, Hundskopf, Indianerfels, Kachler, Kandelfels, Kohlberg, Krappenberg, Kreuzberg, Krokodilfels, Landersberg, Lattenberg, Luchsfels, Philippsfels, Pilsfels, Ranschberg, Rothenberg, Sandkopf, Schloesschen, Schnepfenfels, Speckfelse, Steinbergfels, Waldeck, Wildmannsfels, Zwillingsfels

    Pratiques linguistiques

    Dialecte

    Sur le plan culturel, la seconde moitié du XXe siècle se caractérise par la diffusion de la langue française dans la commune et plus largement dans l'ensemble de la population alsacienne et mosellane. Depuis le traumatisme de l'occupation nazie de 1940-1945, la langue allemande et le dialecte francique sont en net recul même si le canton de Bitche comptait encore 80 à 90 % de locuteurs du francique lorrain en [56].

    Dans les conversations en français de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre le p et le b, le ch et le j, le d et le t), la syntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités ('Bronn, Ench', Goetz', Meis', Stras'), et l'emprunts de mots à la langue francique rhénane (Bix, Flammkuche, Schnaps, Scheslon, Kirb).

    Personnalités de la commune

    Personnalités nées à Bitche

    • Marc-Marie de Bombelles (Bitche, 1744 - Paris, 1822), diplomate et ecclésiastique.
    • Jacques Louis Saint-Martin (Bitche, 1749 - Tours, 1828), général de brigade de la Révolution française et député d'Indre et Loire.
    • Michel Bizot (Bitche, 1795 - Sébastopol, 1855), général français du génie, tué au siège de Sébastopol.
    • Antonin Daum (Bitche, 1864 - Nancy, 1930), artisan verrier français.
    • Auguste Daum (Bitche, 1853 - Nancy, 1909), artisan verrier français.
    • Hermann Florstedt (Bitche, 1895 - 1945), officier supérieur SS de la Seconde Guerre mondiale.
    • Charles Gabriel César Gudin (Bitche, 1798 - Paris, 1874), général et homme politique.
    • Johann Reinhard I de Hanau-Lichtenberg (Bitche, 13 février 1569 - Lichtenberg, 19 novembre 1625), comte de Hanau-Lichtenberg de 1599 à 1625.
    • Jean Baptiste Mangès (Bitche, 1836 - ap.1893) prêtre lorrain né à Bitche, il fut député au Reichstag allemand de 1890 à 1893.
    • François Pillement (Bitche, 7 mai 1775 - Munich, 10 mars 1836), général bavarois.
    • Jean Schwartz (Bitche, 1827-1899), homme politique du Wisconsin, maire de Milwaukee.
    • Pierre Gabriel (mathématicien) (Bitche, 1933 - 2015), Mathématicien.

    Personnalités liées à Bitche

    • Henri François de Bombelles (Huningue, 1683 -Bitche, 1760), gouverneur de la place de Bitche de 1740 à 1760.
    • Louis de Cormontaigne (Strasbourg, 1695 - Metz, 1752), ingénieur général, fortificateur de la ville.
    • Henri-Joseph Thüring de Ryss (1765-?), général de brigade de la Révolution française, librettiste et auteur dramatique français.
    • Jean Daum (Bischwiller, 1825 - Nancy, 1885), notaire public à Bitche jusqu'en 1871. Il fonda la cristallerie qui porte son nom à Nancy.
    • Jean-Jacques Kieffer (Guinkirchen, 1857 - Bitche 1925), entomologiste français, professeur au collège Saint-Augustin.
    • Paul-Joseph Schmitt (Yutz, 1911-1987), évêque français, supérieur du collège Saint-Augustin.
    • Louis-Casimir Teyssier (Albi, 1821 - Albi 1916), officier supérieur français, lors du siège de 1870-1871.
    • Lucie Primot (1918-1939), résistante française morte à Bitche.
    • Sébastien Le Prestre de Vauban (Saint-Léger-de-Foucheret, 1633- Paris, 1707), lieutenant-général de l'arme du génie, premier fortificateur de la place.

    Héraldique

    Blason de Bitche Blason
    D'argent, à la mâcle gringolée de sable, le premier serpent ondoyant en chef mouvant vers le flanc senestre de la pièce, la tête vers le chef posée en bande du canton dextre, le second serpent contourné ondoyant en pointe mouvant vers le flanc dextre de la pièce, la tête vers le chef posée en barre du parti senestre[57].
    Devise
    Je mords derrière comme devant
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Autrement dit, c’est un écu blanc à un losange noir, ajouré et dont les extrémités sont terminées par deux têtes de serpent adossées, celle du haut tournée vers la droite de l’écu (gauche du spectateur) et celle d’en bas, vers la gauche de l’écu (droite du spectateur). Le serpent présente plusieurs sinuosités, la gueule des deux têtes laisse voir la langue. En 1608, l’écu ne comporte qu’un petit rond blanc, autrement dit, un besant.

    Ce n’est que dans la Description de la Lorraine de Durival qu’apparaît très nettement le dessin losangé du mâcle. Les échevins de Kaltenhausen scellèrent des armoiries primitives une lettre du .

    Ce sont des armes parlantes. Le besan est le symbole du propriétaire de Bitche et de la seigneurie. La mâcle, mot qui vient du latin macula, (maille en losange) représente les plaques de fer de la cotte d’armes du chevalier, c’est-à-dire du seigneur de Bitche. Quant aux deux têtes de serpent, on peut supposer qu’elles font allusion à l’importance et à la position presque inaccessible de la forteresse. On s’est demandé à tort si le serpent à deux têtes ne représentait pas la forteresse avec la « petite tête » et la « grosse tête ». C’est à la rigueur le plan de la forteresse de Vauban et de Cormontaigne, mais non pas celui de 1676 qui reproduit le château des ducs de Lorraine.

    La forteresse résista à l’ennemi en 1793, 1814, 1815 et 1870. Aussi peut-elle inscrire sous l’écu sur une banderole en lettres d’or la devise de Nancy : Qui s’y frotte s’y pique ou la devise particulière : Je mords derrière comme devant. Enfin, la ville de Bitche peut faire figurer en bas des armoiries la Légion d'honneur, reçue le et la Croix de guerre 1939-1945.

    Page Facebook de la ville de BItche

    Le système de modération du service en ligne Facebook a rendu difficile la création de la page Facebook de la ville de Bitche. Il interprétait incorrectement « Bitche », le nom de la ville. De plus, le surnom de l'American 100th Infantry Division : « The Sons of Bitche », la division d'infanterie américaine qui a libéré Bitche, provoquait le rejet de la page par l'algorithme de Facebook[58].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Filmographie

    • Bitche, court métrage documentaire de Jean-Loïc Portron, 1994, 25 min, in Étretat-Lorient-Bitche, JBA édition, ADAV, Paris, 2010 (DVD)
    • La Forteresse assiégée, téléfilm de Gérard Mordillat, ARTE France, 2006, 135 min
    • Le siège de Bitche 1944-1945, documentaire de Mallory Grolleau, 2005, 59 min (DVD)

    Articles connexes

    Liens externes

    Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Bitche » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
    3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Références

    1. Albert Grill, « Le devenir d'un peuple réside dans son passé », dans Bitcherland, Éditions Cheminements, coll. « Gens d'ici », , 257 p. (ISBN 978-2-84478-489-6, présentation en ligne), p. 74-79.
    2. « Le pays de Bitche », sur shal-bitche.fr (consulté le ).
    3. « Orthodromie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur le site Lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    4. Formations géologiques du territoire communal présentes à l'affleurement ou en subsurface, Bitche-Wlschbronn
    5. Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse
    6. Sandre, « la Horn »
    7. Sandre, « le ruisseau le Falkensteinbach »
    8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    29. « La communauté de communes » (consulté le ).
    30. Comités municipaux
    31. Les comptes de la commune
    32. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    36. Établissements d'enseignements
    37. Professionnels et établissements de santé
    38. Communauté de paroisses Saint-Bernard de Bitche
    39. Archiprêtré de Bitche
    40. Paroisse protestante de Bitche
    41. « Ancienne citadelle », notice no PA00106736, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Porte de Strasbourg », notice no PA00106737, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. « Ancien hôpital militaire », notice no PA00107051, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. Orgue de l'église Sainte-Catherine
    45. Orgues de l'église, sur www.bitscherland.fr/
    46. « Temple », notice no IA00037772, base Mérimée, ministère français de la Culture
    47. Chapelle Saint-Louis
    48. Culte de saint Joseph dans le Bitscherland
    49. Chapelle du Sacré-Cœur du collège Saint-Augustin de Bitche
    50. Camp militaire de Bitche
    51. Diocèse des armées : Zone de défense Est
    52. Histoire de la communauté de Bitche
    53. « Maison, Synagogue », notice no IA00037793, base Mérimée, ministère français de la Culture
    54. Maison synagogue
    55. Calvaires et croix de chemin à Bitche
    56. S. Legrand - d'après les chiffres de l'INSEE.
    57. Armoiries de la ville de Bitche
    58. (en) Kim Willsher, « Life’s a Bitche: Facebook says sorry for shutting down town’s page », sur The Guardian, (consulté le ).