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Jacques Attali
Jacques Attali en 2020.
Fonctions
Président
Commission pour la libération de la croissance française
Conseiller d'État
jusqu'en
Président
Positive Planet (d)
depuis
Président
Attali & Associés (d)
depuis
Président
Banque européenne pour la reconstruction et le développement
-
Jacques de Larosière
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jacques José Mardoché Attali
Pseudonyme
Simon Ther
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Bernard Attali
Enfants
Jérémie Attali (d)
Bethsabée Attali (d)
Autres informations
A travaillé pour
Conseil d'État (depuis )
École polytechnique (-)
Le Journal des arts
L'Express
École des Ponts ParisTech
Université Paris-Dauphine
École nationale du génie rural, des eaux et des forêts
Les Échos
Parti politique
Membre de
Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
Directeur de thèse
Alain Cotta
Site web
Distinction
Docteur honoris causa de l'université de Haïfa
Œuvres principales
C'était François Mitterrand (), La Confrérie des Éveillés (), Analyse économique de la vie politique (d) ()
signature de Jacques Attali
Signature

Jacques Attali, né le à Alger, est un écrivain, chef d'entreprise, économiste et haut fonctionnaire français.

Polytechnicien et énarque, il est conseiller d’État et enseignant. Entre 1981 et 1991, il est le conseiller spécial du Président français François Mitterrand. En 1991, il devient le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Il dirige en 1997 la Commission de réforme de l'enseignement supérieur puis en 2008 la Commission pour la libération de la croissance française.

Il est l'auteur de plus de quatre-vingts ouvrages, dont des essais, des biographies et des romans. Il écrit pour L'Express pendant vingt ans ainsi qu'au Journal des arts avant de devenir éditorialiste du quotidien Les Échos en .

Jacques Attali dirige le cabinet Attali & Associés ainsi que Positive Planet.

Biographie

Jeunesse et études

Jacques Attali et son jumeau Bernard Attali naissent le à Alger, dans une famille juive séfarade d'Algérie[N 1]. Son père, Simon Attali[1], se lance avec succès dans le commerce de parfumerie à Alger, où il s'est marié le avec Fernande Abécassis[2].

En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie, son père s'installe avec sa famille à Paris[N 2], rue de la Pompe, et y développe la distribution de parfums.

Jacques Attali effectue ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly. Il obtient le baccalauréat avec la mention « bien ». Il entre en classes préparatoires scientifiques dans ce même établissement, et se classe en juillet 1963 43e ex æquo au concours d'entrée de l'École polytechnique (X1963), perdant des points sur l'épreuve de gymnastique[3]. Il sort major de promotion de l’École polytechnique en 1965 avec un total de points qui n'a jamais été dépassé depuis lors et jusqu'au moins 2009[3].

Son classement lui permet de devenir ingénieur du Corps des mines (1965-1968)[4],[5]. Parallèlement, souhaitant intégrer le Conseil d'État, il s'inscrit à l'Institut d'études politiques de Paris que lui a recommandé son frère. Il suit les cours de Raymond Barre, qui supervise son mémoire de master sur la modélisation mathématique de la croissance[6]. Il sort diplômé de l'Institut en 1967 (section service public)[7].

Il prépare l'ENA[N 3] et a comme répétiteur Jean-Pierre Chevènement, qui l'aide à préparer l'épreuve de culture générale[3]. Il y est admis et il sort 3e de la promotion Robespierre (major Philippe Lagayette)[8]. En 1970, à sa sortie de l'ENA, il devient auditeur au Conseil d’État.

Il soutient en 1972 un doctorat d'État en sciences économiques de l'université Paris-Dauphine. Sa thèse s'intitule La Théorie de l'ordre par le bruit dans la théorie économique, est supervisée par Alain Cotta. Elle paraît en 1979[9].

Parcours universitaire

Il devient maître de conférences en sciences économiques à Polytechnique en 1968, jusqu'en 1985[10].

Il enseigne ensuite les sciences économiques à l'université Paris-Dauphine, à l'École des ponts et chaussées et à l'École du génie rural.

Parcours politique

Il adhère au Parti socialiste en 1973[11]. Il commence à travailler étroitement avec François Mitterrand en . Il dirige son équipe de campagne à l'élection présidentielle d', utilisant d'abord le pseudonyme de « Simon Ther »[12],[13].

Il est ensuite son directeur de cabinet dans l'opposition. Il refuse d'être candidat aux élections municipales et il cède le siège qui lui est proposé à son assistant, Laurent Fabius. Il est ensuite aidé par ses assistants Ségolène Royal et François Hollande. En 1981, il quitte le Parti socialiste quand François Mitterrand, élu président de la République, le nomme conseiller spécial. Le président lui confie également le rôle de « sherpa » (représentant personnel d'un chef d'État) pour les sommets du G7 et européens.

Il organise le sommet du G7 de Versailles en juin 1982 et celui de l'Arche en 1989.

À la demande de Claude Allègre, il propose une réforme de l'enseignement supérieur (le LMD) issue du droit européen. Consulté successivement par les présidents Sarkozy et Hollande, il préside une commission bipartisane de réforme de l'économie en 2008, et milite pour le concept d'économie positive[14] en 2012. Il choisit comme rapporteur Emmanuel Macron. Ses idées sont à l'origine d'une partie des dispositions de la loi Macron..

En 2015, il écrit un programme pour l'élection présidentielle qu'il publie dans un livre, France 2022, précisant ne pas vouloir se présenter lui-même[15]. Le , il annonce son soutien au candidat d'En marche, Emmanuel Macron[16], qu'il avait autrefois recruté comme rapporteur général de sa commission.

Il suggère également à Emmanuel Macron, en , de choisir Édouard Philippe comme Premier ministre, et il organise leur rencontre [17].

Il est membre du comité stratégique de la France China Foundation (FCF), institution franco-chinoise dont l’objectif est d’encourager le dialogue entre la France et la Chine[18].

Il fait partie de la délégation française lors de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie en août 2022[19].

Carrière internationale

En 1979, il est l'initiateur, avec l'aide d'autres intellectuels parmi lesquels Françoise Giroud, Bernard-Henri Lévy, Marek Halter, Alfred Kastler (Prix Nobel de physique), Guy Sorman, Jean-Christophe Victor, de l'ONG internationale Action internationale contre la faim, aujourd'hui connue sous le nom d'Action contre la faim (ACF)[20].

Il est co-instigateur du programme européen EUREKA de « développement de nouvelles technologies » qui est lancé en 1985.

En , à la suite de très meurtrières inondations au Bangladesh, il propose à François Mitterrand de lancer un projet de construction de digues dans ce pays. Il parle d'y construire « les cathédrales du XXe siècle » et d'un « projet qui soit l'équivalent de Suez et de Panama ». Ce projet n'aboutira pas[21].

En , lors du second septennat de François Mitterrand, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est créée pour aider les anciens pays du bloc de l'Europe de l'Est. Jacques Attali préside la conférence de négociation à Paris et en devient le premier président à Londres. Sous son impulsion, la BERD lance des investissements destinés à la protection des centrales nucléaires, à la protection de l'environnement et, plus généralement, au développement des infrastructures, de la privatisation, et de la transition vers la démocratie.

En 1991, Jacques Attali invite Mikhaïl Gorbatchev au siège de la BERD à Londres, contre l'avis du Premier ministre britannique John Major[22]. Il oblige ainsi les chefs d'État d'un G7 se déroulant dans la ville au même moment à recevoir le chef d'État soviétique[23]. Au lendemain d'un entretien téléphonique houleux entre Jacques Attali et John Major, la presse britannique multiplie les critiques à l'encontre du président de la BERD, diffusant notamment des critiques sur la gestion de l'institution et révélant, en , que la BERD avait dépensé pour elle-même deux fois plus d'argent qu'elle n'en avait déboursé pour ses activités à l'Est[24] (il est notamment visé pour avoir fait remplacer le marbre du siège de la BERD[25]) — critiques qui seront ensuite relayées par la presse française[24],[26],[27]. Jacques Attali explique sa position dans le chapitre « Verbatim et la BERD » du livre C'était François Mitterrand[28] ainsi que dans le livre Europe(s) : « les travaux en question avaient été réalisés sous la responsabilité d'un groupe de travail international dont je ne faisais pas partie ». De fait, à son départ, contraint par diverses révélations de quotidiens britanniques de frais injustifiés, de la BERD en , Jacques Attali a reçu pour sa gestion le quitus du conseil des gouverneurs[N 4].

Jacques Attali au Festival international de géographie en 1997.

En novembre 1998, avec Arnaud Ventura il fonde Positive Planet, une organisation aujourd'hui présente dans 40 pays qui conseille et forme plusieurs centaines d'institutions de microfinance[29] et des millions de microentreprises[30]. Elle emploie plus de 200 salariés et poursuit des activités de conseil, et de plaidoyer pour le développement de micro-entreprises positives, et de l’économie positive. En particulier, elle travaille dans les banlieues françaises. Jacques Attali crée aussi MicroCred, filiale bancaire de Positive Planet, et préside le Conseil d'administration de la Fondation Positive Planet. Il lance le forum de l'économie positive en 2011 au Havre, dont le maire est Édouard Philippe. En 2019, il fonde l'Institut de l'économie positive, filiale de la Fondation Positive Planet.

Carrière financière privée

En 1994, Jacques Attali crée Attali et Associés[31], cabinet de conseil international spécialisé dans le conseil stratégique, l'ingénierie financière et les fusions-acquisitions. Il le dirige toujours.

Jacques Attali est administrateur du broker français Kepler Cheuvreux[32], a présidé le conseil de surveillance de Slate.fr et préside l'International Advisory Board de C3.ai, que préside Tom Siebel en Californie.

Musique et arts

Passionné de musique, il pratique le piano depuis l'enfance (on l'a entendu jouer à France 2 pour les Restos du Cœur) et a écrit une chanson pour Barbara intitulée Coline[33]. Il publie en 1977 Bruits, essai sur l'économie musicale et sur l'importance de la musique dans l'évolution des sociétés, traduit dans de nombreuses langues.

En 1978, il joue son propre rôle dans le film Pauline et l'ordinateur de Francis Fehr[34].

Depuis 2003, il dirige l'Orchestre universitaire de Grenoble, ouvert aux étudiants et musiciens amateurs, sous la direction de Patrick Souillot[35],[36],[37] dans des pièces diverses : une symphonie de Benda, des concertos pour violon de Bach, une messe de Mozart, l'Adagio pour cordes de Samuel Barber, le double concerto pour violon et piano de Mendelssohn, des lieds de Richard Strauss. Il a dirigé en 2012 l'orchestre Musiques en Seine dans l'ouverture de l’opéra Le Barbier de Séville, et l'orchestre Lamoureux lors d'une soirée de gala à Paris pour le Technion, partageant le pupitre avec son ami, le généticien Daniel Cohen. Il a aussi dirigé la Sinfonietta de Lausanne en [38] et le concerto en sol de Maurice Ravel avec l'Orchestre symphonique de Jérusalem à Jérusalem en [39], puis à Paris, puis avec l'orchestre symphonique à Shanghai fin 2013, puis d'autres orchestres à Bondy, Marseille, Londres, Astana, Montréal, Bruxelles, Tirana, etc[40].

Avec Patrick Souillot, il crée en 2012 une structure nationale sur le modèle de La Fabrique Opéra Grenoble, dans de nombreuses villes de France[41], qui permet de coordonner la production d'opéras coopératifs en y associant les élèves des lycées techniques. Il a mis en scène La Bohème en 2017 et la La Traviata en 2019.

Prises de position

Commission pour la libération de la croissance française, dite « Commission Attali »

Le , Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission bipartisane chargée d'étudier « les freins à la croissance »[42] après le renoncement de Philippe Séguin. Cette commission est composée de quarante-deux membres, choisis librement par lui, essentiellement issus du courant libéral et social-démocrate. Il choisit comme rapporteurs Josseline de Clausade et Emmanuel Macron. Son rapport est remis au président de la République le . Il contient des recommandations pour transformer en profondeur l’économie et la société françaises afin de « libérer la croissance » et relever différents défis macro-économiques.

Commission pour l'« économie positive »

En 2012, François Hollande a commandé à Jacques Attali un rapport sur la situation de l'« économie positive », c'est-à-dire au service des nouvelles générations. L'objectif de ce rapport, dont Angélique Delorme est rapporteure, est de mettre fin au « court-termisme », de passer d'une « économie individualiste » fondée sur le court terme à une économie fondée sur « l'intérêt général et l'intérêt des générations futures », d'organiser la transition d'un « modèle ancien fondé sur l'économie de la richesse » à un modèle dans lequel « les agents économiques auront d'autres obligations que la maximisation du profit »[43]. Ce rapport, rédigé par une vaste commission, propose 44 réformes. Il s'inscrit dans le cadre du mouvement de l'économie positive, créée par la Fondation Planet Finance, devenue Fondation Positive Planet et qui se réunit depuis 2012 chaque année au Havre, et bientôt dans d'autres pays.

Il rend en 2014 un rapport portant sur l'avenir de la Francophonie, avec Angélique Delorme et Adrienne Brottons.

Discrimination positive

Jacques Attali s'est opposé à la mise en place des Conventions éducation prioritaire de l'Institut d'études politiques de Paris, considérant qu'il « fait des élèves des ZEP des étrangers sur le sol français »[44].

Charlie

En 2015, il participe à Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour la liberté d'expression. Paris : Le Livre de poche n° 33861, janvier 2015, p. 11-13. (ISBN 978-2-253-08733-5) avec Réveillez-vous !, un texte publié dans l'Express le 14 janvier 2015.

Œuvres

L’œuvre littéraire de Jacques Attali couvre de nombreux champs de la littérature : mathématiques, histoire du judaïsme, géopolitique internationale, théorie économique, essais, romans, biographie de Karl Marx ou Gandhi, mémoires, contes pour enfants, théâtre. Il est sans doute difficile d’y trouver un fil conducteur unique.

Essais

Ses essais tournent tous, ou presque, autour d’une tentative de décrire le futur à partir d’une analyse du passé de longue durée. Pour cela, il a entrepris de raconter l’histoire de diverses dimensions de l’activité humaine : la musique, le temps, la propriété, la France, le nomadisme, la santé, la mer, la modernité, la gouvernance du monde, l’amour, la mort (Bruits, Histoires du temps, La Nouvelle Économie française, Chemin de sagesse, Au propre et au figuré, L'Ordre cannibale, Consolations, L'Homme nomade, Amours, Histoire de la modernité, Demain, qui gouvernera le monde, Histoires de la mer, Histoires de l'alimentation)

Il en a aussi proposé des synthèses (Lignes d’horizon, Brève Histoire de l’avenir, Vivement après demain) et proposé des méthodes d’analyse (Analyse économique de la vie politique, Modèles politiques, Les Trois Mondes, La Figure de Fraser, Peut-on prévoir l’avenir ?).

Il a aussi, dans des livres de circonstances, tenté d’éclairer un moment particulier du passé (1492, 1943), du présent et de l’avenir proche (La crise et après ?, Tous ruinés dans dix ans ?, Économie de l’apocalypse) et de proposer des réformes à mener, soit dans des livres personnels (Candidats, répondez !, Urgences françaises) soit dans des rapports collectifs (Rapport sur l’évolution de l’enseignement supérieur, sur la libération de la croissance, sur l’économie positive, sur la francophonie).

Il a aussi réfléchi à l’avenir des concepts de socialisme, et d’altruisme (La voie humaine, Fraternités) et prôné des méthodes de prises en main personnelles (Survivre aux crises, Devenir soi)

Il a aussi réfléchi à de nombreuses dimensions de la place de la pensée juive et du peuple juif dans l’histoire (1492, Histoire économique du peuple juif, Dictionnaire amoureux du judaïsme) ; il a aussi traité de ce sujet au théâtre dans Du cristal à la fumée.

Il a aussi réfléchi au dialogue inter-religieux (La confrérie des Eveillés et Naissance de l’Occident)

  • Modèles politiques, PUF,
  • Analyse économique de la vie politique, PUF,
  • avec Marc Guillaume, L'Anti-économique, PUF,
  • La Parole et l'Outil, PUF,
  • Bruits, PUF,
  • La Nouvelle Économie française, Flammarion,
  • L'Ordre cannibale : Vie et mort de la médecine, Grasset, (ISBN 978-2-246-08362-7)
  • « La médecine en accusation », dans Michel Salomon (préf. Edgar Morin), L'Avenir de la vie, Paris, Éditions Seghers, coll. « Les Visages de l'avenir », (ISBN 2-221-50237-X), p. 263-279
  • Les Trois Mondes, Fayard,
  • Histoires du temps, Fayard,
  • La Figure de Fraser, Librairie Arthème Fayard, (ISBN 978-2-213-01318-3)
  • Au propre et au figuré : Une histoire de la propriété, Librairie Arthème Fayard, (ISBN 978-2-213-01693-1)
  • Lignes d'horizon, Fayard,
  • 1492, Historique - Fayard,
  • Économie de l'apocalypse : Trafic et prolifération nucléaire, Fayard,
  • Chemins de sagesse : Traité du labyrinthe, Fayard,
  • Mémoires de sabliers, Éditions de l'Amateur,
  • Le Citoyen, les pouvoirs et dieu, Fayard,
  • Dictionnaire du XXIe siècle, Fayard,
  • Fraternités : Une nouvelle utopie, Fayard,
  • Les Juifs, le Monde et l'Argent, Fayard,
  • L'Homme nomade,
  • La Voie humaine : Pour une nouvelle social-démocratie, Fayard,
  • Raison et Foi, Averroès, Maïmonide, Thomas d'Aquin, Éditions BNF,
  • avec Vincent Champain, Changer de paradigme pour supprimer le chômage, Fondation Jean Jaurès,
  • avec Pierre Cahuc, François Chérèque, et Jean-Claude Javillier, L'Avenir du travail, Fayard,
  • avec Stéphanie Bonvicini, Amours, Fayard,
  • 300 Décisions pour changer la France, XO Éditions,
  • La Crise, et après ?, Fayard,
  • Dictionnaire amoureux du Judaïsme, Plon-Fayard,
  • avec Christophe Aguiton, Claude Allègre et al., Le Sens des choses, Robert Laffont - Hyperlivre« L'hyperlivre », Orange-Innovation (consulté le ),
  • Une brève histoire de l'avenir (Édition remise à jour), Fayard,
  • Sept Leçons de vie : Survivre aux crises,
  • Tous ruinés dans dix ans ? Dette publique : la dernière chance, Fayard,
  • Demain, qui gouvernera le monde ?, Fayard,
  • Candidats, répondez !, Fayard,
  • avec Stéphanie Bonvicini, La Consolation, Fayard,
  • Urgences françaises, Fayard,
  • Pour une économie positive, Fayard,
  • Histoire de la modernité : Comment l'humanité pense son avenir, Robert Laffont,
  • avec Shimon Peres, Avec nous, après nous, Fayard, 2013
  • Devenir soi, Fayard, Documents, 2014
  • Peut-on prévoir l'avenir ?, Fayard, 2015
  • Vivement après-demain !, Fayard, 2016
  • Histoires de la mer, Fayard, 2017
  • Les Chemins de l’essentiel, Fayard, 2018
  • Comment nous protéger des prochaines crises, Fayard, 2018
  • Histoires de l'alimentation : de quoi manger est-il le nom ?, Fayard, 2019
  • L'Année des dupes : Alger, 1943, Fayard, 2019
  • L'Économie de la vie, Fayard, 2020
  • Histoires des Médias : des signaux de fumée aux réseaux sociaux, et après, Fayard, 2021
  • Il y aura d'autres jolis mois de mai, Fayard, 2021
  • Faire réussir la France, 30 réformes majeures et 250 actions urgentes, Fayard, 2021
  • Histoires et avenirs de l'éducation, Flammarion, 2022
  • Le monde, modes d’emploi : Comprendre, prévoir, agir, protéger, Flammarion, (ISBN 978-2-08-042166-1)

Biographies

Ses biographies se sont attachées à raconter la vie de personnages qui ont bouleversé l’histoire du monde par la seule force de leurs idées : Warburg, Pascal, Karl Marx, Gandhi, Diderot, et tous ceux dont il a donné une brève biographie dans Phares, tels Averroès, Aristote, Maïmonide, Thomas d’Aquin, Giordano Bruno, Charles Darwin, Hildegard von Bingen.

En 2005, dans sa biographie de Karl Marx, il estime que Raoul Villain, l'assassin de Jean Jaurès, est « anarchiste », alors qu'il était proche des ultra-nationalistes et des monarchistes. Il affirme que Staline « a été promu au secrétariat général du Parti à la mort de Lénine », alors qu'il a été nommé secrétaire général du comité central en 1922, lors d'une réunion à laquelle Lénine participait. Contrairement à ce qu'affirme Jacques Attali, August Thalheimer et Heinrich Brandler n'ont jamais été rapatriés en URSS et n'ont jamais été éliminés[45],[46].

  • Sigmund Warburg, un homme d'influence, Fayard,
  • Blaise Pascal ou le Génie français, Fayard,
  • Karl Marx ou l'Esprit du monde, Fayard,
  • Gândhî ou l'Éveil des humiliés, Fayard,
  • Phares. 24 destins[47], Fayard,
  • Diderot ou le Bonheur de penser, Fayard,

Romans

Ses romans, pour l’essentiel placés sous le signe du fantastique ou au moins d’une légère dystopie, abordent les mêmes thèmes. Ils tournent tous autour des risques que court l’humanité, avec des personnages soucieux de se cacher, de disparaître (Nouvelles, Les Portes du ciel, Le Premier Jour après moi, Il viendra, Notre vie disent-ils).

Plus récemment, il a choisi de mêler le roman policier avec la dystopie, en imaginant un personnage de commissaire récurrent, et en situant l’action dans un avenir proche.

  • La Vie éternelle, Fayard, 1989
  • Le Premier Jour après moi, Fayard, 1990
  • Il viendra - Fayard, 1994
  • Au-delà de nulle part, Fayard, 1997
  • La Femme du menteur, Fayard, 1999
  • Nouv'elles, Fayard, 2002
  • La Confrérie des Éveillés, Fayard, 2004
  • Notre vie, disent-ils, Fayard, 2014
  • Premier Arrêt après la mort, Fayard, 2017
  • Meurtres, en toute intelligence, Fayard, 2018
  • Le Livre de Raison, Fayard, 2022
  • Bienheureux soit notre monde, Flammarion, (ISBN 978-2-08-044168-3)

Mémoires

Il a, dans plusieurs livres de souvenirs, raconté quelques-uns des évènements majeurs auxquels il a été mêlé : d’abord, dans Verbatim 1, 2 et 3, il a tenu, à la demande de François Mitterrand, le journal quotidien des années de cette présidence. Il a ensuite raconté ses souvenirs de la création de la BERD dans Europe(s) et tracé un portrait de François Mitterrand dans C’était François Mitterrand, à partir des vingt ans passés à ses côtés.

  • Verbatim I, Éditions Lgf, 1986, rééd. Fayard 1993
  • Europe(s), Fayard, 1994
  • Verbatim II, Fayard, 1995
  • Verbatim III, Fayard, 1995
  • C'était François Mitterrand, Fayard, 2005

Rapports

Il est également l'auteur de nombreux rapports rédigés et demandés par les pouvoirs publics pour éclairer l'action gouvernementale de gouvernants d'orientation politique différente.

  • Pour un modèle européen d'enseignement supérieur, Éditions Stock,
  • Portraits de micro entrepreneurs, 2006, avec Muhammad Yunus
  • L'Avenir du travail, Fayard, 2007, avec Erik Orsenna, Pierre Cahuc, François Chérèque et Jean-Claude Javillier
  • 300 décisions pour changer la France, XO éditions, 2008
  • Paris et la Mer. La Seine est capitale, Fayard, 2010
  • Une ambition pour 10 ans, Éditions XO, 2010
  • Pour une économie positive, Fayard, 2013
  • La Francophonie et la Francophilie, moteurs de croissance durable, La Documentation française, 2014
  • 100 Jours pour que la France réussisse, Fayard, (ISBN 2213700745), 2016

Théâtre

  • 1999 : Les Portes du ciel créée au théâtre de Paris avec Gérard Depardieu, Jean-Michel Dupuis, Barbara Schulz, mise en scène Stéphane Hillel. Le thème est la mort de l'empereur Charles Quint, au XVIe siècle.
  • 2008 : Du cristal à la fumée créée au théâtre du Rond-Point avec Féodor Atkine, Bernard-Pierre Donnadieu, mise en scène Daniel Mesguich. Le thème est le rôle déterminant joué en par la compagnie d'assurances Allianz dans l'élaboration de la Solution finale.
  • 2016 : Présents parallèles au théâtre de la Reine Blanche, mise en scène de Christophe Barbier, avec Jean Alibert, Marianne Basler et Xavier Gallais. Cette pièce envisage un monde de 2016 où les nazis auraient gagné la guerre en 1945.

Conte pour enfants

  • Manuel, l'enfant-rêve (illustré par Philippe Druillet), Stock, 1995

Critiques et controverses

Euthanasie

Dans les années 1980, la diffusion d'extraits d'un entretien d'Attali avec Michel Salomon[48] crée un malaise dans l’opinion ; on peut y lire : « […] du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement », et envisage que « l’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures »[49]. Affirmant que « la liberté fondamentale, c’est le suicide », il prévoit : « Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable, ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante. Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. »

Ces propos, pour lesquels il a intenté et gagné plusieurs procès en diffamation à ceux qui lui reprochaient de faire l'apologie de l'euthanasie, lui sont toujours reprochés[50].

Dans son ouvrage À tort et à raison[51] Jacques Attali répond à cette accusation[52] : « […] on m'impute des idées que je n'ai jamais eues. Par exemple, je serais ou j'aurais été, l’apologue de […] l'euthanasie des retraités. Je défie quiconque de trouver dans un seul de mes textes ces idées, à condition de ne pas extraire une phrase de son contexte, pour lui faire dire le contraire de ce qu'elle dit. Et de ne pas confondre ce que je perçois comme une menace avec ce que je pourrais souhaiter. »

Affaire des ventes d'armes à l'Angola

En , il est mis en examen dans le cadre de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola. Il est ensuite relaxé[53].

Les Nouveaux Chiens de garde

En 2012, il est l'une des personnes prises comme exemple[54],[55], en qualité de prescripteur d’opinion[56], par le film documentaire français sorti en  : Les Nouveaux Chiens de garde, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique français.

Médiatisation

Sa médiatisation est critiquée par l'association Acrimed (Action critique Médias), qui publie un article intitulé « Ces économistes qui monopolisent (toujours) les débats » en [57] critiquant la présence d'Attali à la télévision publique française, de treize apparitions en une année.

Faim dans le monde

En 2022, Attali critique le battage médiatique autour d'un béluga alors que la faim dans le monde serait un problème délaissé. Il est critiqué par ceux qui considèrent qu'il ne faudrait pas opposer ces deux problèmes[58].

Accusations de plagiat

Il a été accusé de plagiat[59] au sujet de son livre Histoires du temps en 1981 (notamment par Franz-Olivier Giesbert[60]) — où trois passages, équivalents pour chacun à un paragraphe, sont empruntés à Jean-Pierre Vernant, Ernst Jünger, et Jean-Pierre Le Goff[61]. Attali s'est défendu en invoquant des guillemets qui ont sauté à la relecture[3].

En 1993, Jacques Attali gagne un procès en diffamation alors qu'on l'accuse d'avoir reproduit dans son livre Verbatim, sans l'autorisation de François Mitterrand, des phrases de ce dernier, des archives secrètes et quelques phrases du chef d'État français, qui auraient été destinées à un autre livre projeté avec Elie Wiesel[62]. Le journal Herald Tribune publie même, sur quatre colonnes à la une, un article affirmant à tort que le président Mitterrand avait demandé le retrait du livre des librairies. François Mitterrand confirme au cours d'une longue interview, publiée dans la biographie de Jacques Attali par Guy Sitbon[63] lui avoir explicitement demandé d'écrire ce livre et reconnait l'avoir relu lui-même la plume à la main[64].

Il a gagné tous les procès en diffamation qu’il a intentés sur ces sujets.

Distinctions

Décorations

Prix et hommages

Notes et références

Notes

  1. « Dérivé en -i du nom Attal, qui désigne en arabe un portefaix (`attâl). Le nom est porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. », Origine des noms propres Sur le site jeantosti.com
  2. Jacques a 13 ans
  3. (promotion Robespierre avec Philippe Séguin et Louis Schweitzer)
  4. Il a été établi que l'aménagement des bureaux de la Banque a été fait sans dépassement budgétaire et qu'aucun acte contestable n'a pu lui être reproché dans sa gestion

Références

  1. Né en 1904, décédé en 1986, Cf Un père ambitieux Sur le site contacttv.net
  2. Jacques et Bernard Attali, émission C’est de famille sur Europe 1 le
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Voir aussi

Bibliographie

  • Myriam Gaume, Jacques Attali ou L'Ordre et le Bruit, Paris, Candeau-Garnier, , 166 p. (ISBN 2-86298-006-4)
  • Guy Sitbon, Le cas Attali, Éditions Grasset, 1995
  • Rémy Rieffel, « Attali (Jacques) », dans Jacques Julliard et Michel Winock (dir.), Dictionnaire des intellectuels français : les personnes, les lieux, les moments, Paris, Le Seuil, (ISBN 978-2-02-099205-3), p. 110-111.
  • Cyril Auffret, Le Conseiller : Une biographie de Jacques Attali (Grandes enquêtes), Éditions du Toucan, 2009 (ISBN 978-2-8100-0242-9)
  • Frédérique Jourdaa, La Planète Attali, Le Seuil, 2010

Bibliographie critique

  • Laurent Mauduit, Les imposteurs de l'économie : Les économistes vedettes sous influence, Paris, Éditions Gawsewitch, , 263 p. (ISBN 978-2-35013-322-5), p. 171 à 200, The hyper Attali Company. Pocket, 2012, 263 p, (ISBN 9782266234078).

Articles connexes

  • Positive Planet
  • Groupe Baobab
  • Économie positive

Liens externes