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L'alphabet phonétique, avec l'alphabet morse et la prononciation, dans un manuel de l'US Navy (1996).
L'alphabet phonétique, dans un document de l'OACI (1955).
L'alphabet phonétique, avec l'alphabet morse et la prononciation, dans l'Aeronautical Information Manual (en) de la FAA (2020).

L'alphabet phonétique de l'OTAN est le nom que l'on donne parfois à l'alphabet radio international qui a été normalisé par l'Union internationale des télécommunications. Il est utilisé notamment par l'OACI[1] et l'OTAN mais aussi par les services de secours utilisant les fréquences radio tels que les pompiers, la police nationale, la gendarmerie, la Croix-Rouge, la protection civile, la sécurité civile, les radioamateurs, les Forces Armées (Armée de Terre, Armée de l'air et Marine), les forces spéciales (Armée de Terre, Armée de l'air et Marine), etc. Il est issu des différents alphabets radio utilisés par les forces armées des États-Unis et a remplacé les alphabets radio nationaux. Il a été généralisé par l'OTAN, d'où son nom dans le langage courant.

Historique

Pour créer le code, une série d'agences internationales ont attribué 26 mots de code de manière acrophonique aux lettres de l'alphabet anglais, de sorte que les noms des lettres et des chiffres soient aussi distincts que possible, afin d'être facilement compris par ceux qui échangent des messages vocaux par radio ou par téléphone, indépendamment des différences de langue ou de la qualité de la connexion. Les mots de code spécifiques variaient, car certains mots apparemment distincts se sont révélés inefficaces dans des conditions réelles. En 1956, l'OTAN a modifié l'ensemble des mots de code alors utilisés par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) ; cette modification est devenue la norme internationale lorsqu'elle a été acceptée par l'OACI cette année-là et par l'Union internationale des télécommunications (UIT) quelques années plus tard. Les mots ont été choisis pour être accessibles aux locuteurs du français et de l'espagnol en plus de l'anglais ; l'orthographe de quelques mots codés a été modifiée pour faciliter leur utilisation.

Mis au point par des techniciens de 31 nations à la suite d'études très approfondies et de centaines de milliers d'essais, un nouveau code avait été mis en application depuis le , dans l'aviation civile internationale qui avait fait enregistrer sur disque la prononciation correcte des mots. Lors des conférences de Genève en 1959, un accord a été réalisé pour l'emploi d'une table d'épellation officielle, valable dans les relations internationales[2],[3].

Tableau

Voici les codes et leur prononciation.

Lettre Code Prononciation[4],[5] (API)[6]
Aalfaal fah[ˈalfa]
Bbravobra vo ou bra vo[ˈbravo]
Ccharlietchah li[ˈtʃali]
Ddeltadel tah[ˈdɛlta]
Eechoèk o[ˈɛko]
Ffoxtrotfox trott[ˈfɔkstrɔt]
Ggolfgolf[ˈɡɔlf]
Hhotelho tèll[hoˈtɛl]
Iindiain di ah[ˈɪndia]
Jjuliettdjou li ètt ou djou li ètt[ˈdʒuliˈɛt]
Kkiloki lo[ˈkilo]
Llimali mah[ˈlima]
Mmikemaïk[ˈmai̯k]
Nnovemberno vèmm ber[noˈvɛmba]
Ooscaross kar[ˈɔska]
Ppapapah pah[paˈpa]
Qquebecbèk[keˈbɛk]
Rromeoro mi o[ˈromio]
Ssierrasi èr rah[siˈɛra]
Ttangotang go[ˈtaŋgo]
Uuniformyou ni form[ˈjunifɔm, ˈunifɔm]
Vvictorvik tar[ˈvɪkta]
Wwhiskeyouiss ki[ˈwɪski]
Xxrayèkss ré[ˈɛksrei̯]
Yyankeeyang ki[ˈjaŋki]
Zzuluzou lou[ˈzulu]
Nombre Code Prononciation[4] (AFI}
0zerozi ro[ˈziro]
1oneouann[ˈwan]
2twotou[ˈtu]
3three ('tree')tri[ˈtri]
4four ('fower')fo eur[ˈfoa]
5five ('fife')fa ïf[ˈfai̯f]
6sixsiks[ˈsɪks]
7sevensèv n[ˈsɛvən]
8eighteït[ˈei̯t]
9nine ('niner')naï neu[ˈnai̯na]
,decimaldè si mal[ˈdeˈsiˈmal]
00hundredhun-dred[ˈhandrɛd]
000thousandtaou zend[ˈtau̯ˈzand]

Le code « nine » est prononcé comme « niner » pour éviter la confusion avec le mot allemand « nein », qui signifie « non » et qui se prononce comme le mot anglais « nine ». Le code « five » est prononcé comme « fife » pour éviter la confusion avec « fire » (« feu » en anglais) avec un accent non rhotique ou le r final n'est pas prononcé, cela pouvant signifier un incendie.

« alfa » et « juliett » sont volontairement orthographiés de manière à être prononçables à l'international.

Variantes

En aviation, le code « delta » est remplacé par « data », « dixie » ou « david » dans certains aéroports, dont l'Aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta, pour éviter la confusion avec l'indicatif d'appel « Delta », associé à la compagnie aérienne Delta Air Lines[7],[8].

Quelquefois, le code « one » peut être remplacé par « unit », ce qui signifie « unité »[9].

Notes et références

  1. Procédures de Radiotéléphonie aéronautique pages 24 à 32
  2. Pour les mots voir actes finals: art. 33, p. VII-48 à ,33-76 ; appendice 16, p. AP-104 ; Recommandation n° 28, p. REC-61
  3. Pour les chiffres voir actes finals: art. 33, p. VII-48 à 33-77 ; appendice 16, p. AP-104; Recommandation n° 28, p. REC 61 à 63 ; REC-34
  4. 1 2 Service de l'Information Aéronautique, Radiotéléphonie « https://web.archive.org/web/20141102163739/https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/dossier/texteregle/RADIOTEL_V2.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), , 2e edition, 2006
  5. International Maritime Organisation (2005). International Code of Signals, p. 22–23. Fourth edition, London.
  6. DIN 5009:2022-06, Anhang B: Buchstabiertafel der ICAO („Radiotelephony Spelling Alphabet“)
  7. (en) Delta Air Lines, 293 p. (lire en ligne), p. 228.
  8. http://www.caa.co.uk/docs/33/CAP704.pdf
  9. « Military Alphabet - MilitarySpot.com », sur www.militaryspot.com (consulté le )

Voir aussi