AccueilFrChercher

Louis XIX
Illustration.
Louis de France, duc d'Angoulême.
Titre
Prétendant légitimiste
aux trônes de France et de Navarre

(7 ans, 6 mois et 28 jours)
Prédécesseur Charles X
Successeur Henri d'Artois,
comte de Chambord
Roi de France et de Navarre
Non proclamé
2
(20 minutes)
Prédécesseur Charles X
Successeur Henri V (non proclamé)
Louis-Philippe Ier
(roi des Français)
Dauphin de France

(5 ans, 10 mois et 17 jours)
Prédécesseur Louis-Charles
(indirect)
Charles, comte d'Artois (héritier présomptif)
Successeur Disparition du titre
Ferdinand-Philippe (prince royal)
Biographie
Titre complet Duc d'Angoulême (1775-1844)
Dauphin de France (1824-1830)
Comte de Marnes (1830-1844)
Dynastie Maison de Bourbon (branche d’Artois)
Nom de naissance Louis Antoine d’Artois,
duc d’Angoulême
Date de naissance
Lieu de naissance Versailles (France)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Görz (Autriche)
Sépulture Couvent de Kostanjevica (Slovénie)
Père Charles X
Mère Marie-Thérèse de Savoie
Fratrie Mademoiselle d'Artois dite « Sophie » (1776-1783), Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry (1778-1820), Mademoiselle d'Angoulême dite « Marie-Thérèse » (janvier 1783-juin 1783)
Conjoint Marie-Thérèse de France
Héritier Henri d'Artois,
comte de Chambord

Louis de France (1775-1844)
Monarques de France
Prétendants au trône de France

Louis-Antoine d’Artois, né le à Versailles, en France, et mort à Goritz, en Autriche (aujourd’hui Gorizia en Italie) le , petit-fils de France et duc d’Angoulême (1775-1824), puis Louis-Antoine de France, dauphin de France (1824-1830) puis comte de Marnes (1830-1844), puis en 1836 Louis de France, est un prince de la maison royale de Bourbon et un éphémère roi de France et de Navarre sous le nom de Louis XIX, fils de Charles-Philippe de France, ce dernier étant comte d'Artois et le futur roi Charles X, et de Marie-Thérèse de Savoie.

Lors des événements de la révolution de Juillet (1830), il est considéré comme le nouveau roi de France par ses partisans peu après l’abdication de son père Charles X, avant de lui-même renoncer à ses droits[1] en faveur de son neveu Henri d'Artois. Après l'avènement de Louis-Philippe et de la monarchie de Juillet, Louis s’exile en portant le titre de courtoisie de comte de Marnes. À la mort de son père (1836) jusqu'à son propre décès (1844), il devient l’aîné des Capétiens et le chef de la maison de Bourbon, prétendant à la Couronne de France et adversaire de la Maison d'Orléans.

Parmi les distinctions militaires qui lui ont été données, le duc d’Angoulême était notamment colonel général des cuirassiers et dragons, grand-amiral de France et généralissime de l’armée d'Espagne.

Jeunesse d'un prince en exil

Naissance et famille

Portrait de Louis-Antoine de Bourbon, Duc d'Angouleme, huile sur toile de Joseph Boze, 1785, Musée des Beaux-Arts de San Francisco.

Né le à Versailles, il est le fils aîné de Charles-Philippe de France, comte d’Artois (futur Charles X) (1757-1836) et de son épouse Marie-Thérèse de Sardaigne (1756-1805), de la maison de Savoie. Il est titré à sa naissance duc d’Angoulême par le roi Louis XVI. Il est ondoyé le jour de sa naissance à Versailles par Joseph de Cheylus, évêque de Cahors, en présence de Louis XVI et de Marie-Antoinette ainsi que du futur Louis XVIII et de son épouse Marie-Joséphine de Savoie[2].

Louis Antoine d'Artois est baptisé tardivement, le , le même jour que son frère Charles-Ferdinand d'Artois, dans la chapelle du château de Versailles par Jean Armand de Roquelaure, évêque de Senlis. Son parrain est le roi Louis XVI et sa marraine est la reine Marie-Antoinette[3].

Il est le dernier prieur en titre de la Maison du Temple.

Révolution et carrière militaire

Il émigre le avec son père, et rejoint l’armée de Condé en 1792 financée pour grande part par le gouvernement britannique.

En , sous le commandement de son père, le comte d'Artois, il tente de rejoindre les Vendéens avec une armée d'émigrés et d'Anglais. L'Expédition de l'île d'Yeu est un échec, mais plusieurs émigrés débarquent cependant en Vendée pour rejoindre l'armée du général Charette. Ils sont cependant accueillis froidement par les Vendéens, car l'annonce qu'un corps d'officiers émigrés avait été formé pour commander aux paysans a irrité les chefs. Le comportement « fier et dédaigneux » de la plupart des émigrés attire l'hostilité des combattants vendéens, l'officier vendéen Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière écrivant qu'on « en était venu à se détester comme si on n'avait pas été du même parti[4]. »

Le , il épouse au palais de Mittau (Russie) sa cousine Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI. Le couple n'eut pas d'enfant[N 1].

Pendant l'Empire, les communications entre le continent et l'Angleterre étant coupées, son oncle Louis XVIII charge Anne-Louis-Henri de La Fare, évêque de Nancy, de lui verser, ainsi qu'à son frère Charles Ferdinand d'Artois, le duc de Berry, des sommes importantes versées depuis des maisons de banque de Vienne pour l'entretien de sa Maison, pour les pensions de l'armée des princes et pour assurer la subsistance de ses compatriotes. Pour les mois de mars et d' le versement fut ainsi de 18 676 livres tournois (soit l'équivalent de 1 634 150 euros).

Le duc d'Angoulême en 1796.

Le duc d'Angoulême combat en Espagne aux côtés de Wellington en 1814 et combat contre les troupes du maréchal Soult. Au début de l'année 1814, la Catalogne est reconquise par les Espagnols. La guerre d’Espagne s'achève, mais à l’inverse débute pour les Hispano-Britanniques la campagne de France qui vise à renverser Napoléon. Chassé d'Espagne par l'armée de Wellington, Soult arrive à Toulouse où il décide de mettre la ville en état de défense, mais les paysans, anti-bonapartistes et effrayés, refusent de donner de la nourriture aux soldats et de fortifier la ville. Wellington essaie de contourner la ville pour interdire aux troupes de Soult une retraite vers Narbonne. Wellington laisse un corps d’armée à Saint-Cyprien et le reste de ses troupes vers Merville, où elles franchissent la Garonne. Le dimanche (jour de Pâques), la bataille s’engage. Les Anglais attaquent Saint-Cyprien, mais sont arrêtés aux actuelles allées Charles-de-Fitte. Les Écossais attaquent les Ponts-Jumeaux qui sont défendus par 300 soldats et 5 canons : c’est un nouvel échec. De plus, les Espagnols échouent eux aussi au pont Matabiau et à Jolimont. L'armée britannique arrive toutefois à rejoindre la route de Castres malgré l'inondation de l'Hers et attaque en donnant l'assaut à la redoute de la Cépière. Soult envoie des renforts dont le général Taupin, qui est tué à Jolimont, ce qui permet à Wellington d’occuper Jolimont.

Après la campagne de France, le duc rentre à Paris après l'avènement de la Restauration.

Les débuts de la Restauration

Le retour des Bourbons

Le , le comte d'Artois est accueilli chaleureusement par la population lorsqu'il entre dans Paris en arborant la cocarde blanche, symbole royaliste[5], tout en prônant la paix et l'unité : on lui fait dire « Plus de divisions, plus de divisions, la paix et la France ; je la revois, et rien n'est changé, excepté qu'il y a un Français de plus »[6],[7] mais cet engouement populaire n'est que provisoire. Le Sénat lui reconnaît le titre de lieutenant général du royaume, mais il faut l'insistance de Talleyrand et de Fouché, de retour à Paris, pour qu'il accepte sans conviction les principes du projet de Constitution, en s'abstenant toutefois de prêter serment sur le texte[8]. Il conserve le gouvernement en place en y ajoutant des maréchaux ralliés (Oudinot et Moncey) et Vitrolles, son conseiller personnel. Hostile au libéralisme, il maintient en plus de ce gouvernement un « cabinet vert », gouvernement occulte formé d'émigrés et de contre-révolutionnaires qui suscite la crainte chez les bonapartistes ralliés[9]. Le drapeau blanc est substitué au drapeau tricolore, au grand désarroi des militaires déjà heurtés par la défaite[10].

Louis XVIII, l'oncle de Louis-Antoine, débarque à Calais le . Le , la déclaration de Saint-Ouen devant les sénateurs venus à sa rencontre remet en cause le caractère souverain du peuple et renvoie à une commission le soin d'« améliorer » le texte constitutionnel du Sénat, tout en exprimant l'impossibilité d'un retour pur et simple à l'Ancien Régime[11]. Ainsi, s'il émet un certain nombre de critiques appelant à des corrections du texte, Louis XVIII promet que ses grands principes seront préservés[12]. Il se proclame « Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre », dans la continuité du titre qu'il s'était approprié à la mort du fils de Louis XVI en 1795[13]. Cette idée de continuité monarchique entre les règnes de Louis XVI, Louis XVII et Louis XVIII, comme un déni de la période révolutionnaire, est très présente dans les propos du roi[14]. Le , venant du château de Saint-Ouen il fait son entrée solennelle dans Paris par la barrière Saint-Denis et gagne le palais des Tuileries après avoir entendu chanter un Te Deum à la cathédrale Notre-Dame. Le nouveau gouvernement, qui se veut de réconciliation, est mis en place le . Les anciens émigrés y restent minoritaires[15].

Les Cent-Jours et le retour à Paris

En mars 1815, Louis-Antoine est en voyage officiel à Bordeaux avec son épouse Marie-Thérèse, lorsqu'il apprend le débarquement de Napoléon à Golfe Juan. Il lève alors, dans le Midi, une petite armée, et remporte quelques succès locaux tout en tentant de marcher sur Lyon, tandis que Marie-Thérèse tente, pour sa part, de soulever la garde. Toutes ces entreprises se soldent cependant par des échecs[16]. Le duc se voit contraint de licencier sa division et d'envisager d'émigrer.

Les solutions qui s'offrent au roi se réduisent. Certains dans son entourage espèrent un soulèvement en Vendée, mais d'autres voient dans la fuite la seule solution viable[17]. Le roi se décide à quitter Paris le , et Napoléon pénètre dans le palais des Tuileries dès le lendemain[18]. Louis XVIII passe la frontière le 23 et se retire à Gand[19]. En province, quelques actions sont menées en faveur de la royauté. Ainsi, Vitrolles tente de former un gouvernement monarchiste à Toulouse, mais est arrêté.

Le dès le début des Cent-Jours, Louis-Antoine réclame, à Donzère, l'exécution de la convention de La Palud à Grouchy, qui en réfère à Napoléon. Sur l'ordre exprès de ce dernier, le général Radet arrête le duc et l'envoie à Sète pour lui permettre de s'exiler.

Durant cette période, Louis XVIII organise un gouvernement à Gand, où quelques fidèles comme Chateaubriand le suivent[20]. Louis XVIII est néanmoins conscient que le destin de son trône est aux mains des puissances étrangères qui doivent renverser l'Empereur. C'est chose faite le à la bataille de Waterloo. Quatre jours plus tard, Napoléon Ier abdique à nouveau[21]. En profitant d'une défaite pour revenir au pouvoir, le roi, et de fait la Seconde Restauration, se retrouvent associés à un souvenir malheureux qui porte préjudice à la popularité du régime jusqu'à son terme en 1830[22].

Après le retour de la famille royale, la commune de Villeneuve-lès-Maguelonne change de nom pour Villeneuve-Angoulême en l'honneur de Louis-Antoine, en 1816.

Le duc d'Angoulême, passa par Cholet dès 1814, capitale des guerres de Vendée et revint trois ans plus tard en la cité du Mouchoir. Une visite royale qui prit la forme d'une réconciliation[23],[24].

De 1819 à 1830, Louis-Antoine préside, à la demande de Louis XVIII, la Société royale pour l'amélioration des prisons.

L'expédition d'Espagne

Portrait équestre du duc d'Angoulême.

En 1820, le roi d'Espagne Ferdinand VII, cousin du duc d'Angoulême, doit faire face à un soulèvement populaire conduit par les libéraux. Ce mouvement révolutionnaire lui reproche l'absolutisme de son pouvoir et les nombreuses répressions à l'encontre des libéraux. Ferdinand VII doit alors se soumettre, et remettre en vigueur la Constitution de 1812 et ainsi confier le pouvoir à des ministres libéraux. Dès 1822, Ferdinand VII, s'appuyant sur les thèses du congrès de Vienne, sollicite l'aide des monarques européens, rejoignant la Sainte-Alliance formée par la Russie, la Prusse, l'Autriche et la France pour restaurer l'absolutisme.


Portrait du duc d'Angoulême lors de la bataille du Trocadéro, le 31 août 1823.

En France, les ultras pressent le roi Louis XVIII d'intervenir. Pour tempérer leur ardeur contre-révolutionnaire, le duc de Richelieu fait déployer, le long des Pyrénées, des troupes chargées de protéger la France contre la prolifération du libéralisme venant d'Espagne et la contagion de la « fièvre jaune ». En septembre 1822, ce « cordon sanitaire » devient un corps d'observation, puis se transforme très vite en une expédition militaire. Après des débats passionnés à Paris, début 1823 un discours du roi Louis XVIII annonce le soutien français au roi d'Espagne. Le cours de l'emprunt public chute de 87 francs à 78 francs dans les cinq jours qui suivent son discours et les financiers sont accusés de manquer de patriotisme. Une ordonnance du préfet de Police interdit les tables du Café Tortoni de Paris[25].

L'organisation du commandement pose de nombreux problèmes. Il faut donner aux fidèles des Bourbons l'occasion de montrer leurs grades fraîchement acquis qu'ils doivent au roi, sans compromettre ni la sûreté, ni l'efficacité de l'armée. La solution retenue est habile : aux anciens émigrés et Vendéens les commandements secondaires, aux anciens généraux de la Révolution et de l'Empire les responsabilités principales. Le duc d'Angoulême, en tant que neveu du roi et héritier potentiel, est nommé commandant en chef de l'armée des Pyrénées, malgré son manque d'expérience militaire, mais il accepte de n'assurer que les honneurs de son titre et la direction politique de l'expédition, laissant à son major général, Guilleminot, général d'Empire aux compétences reconnues, le soin de prendre les décisions militaires.

Entrevue du duc et de la duchesse d'Angoulême le 1er décembre 1823 au retour d'Espagne par Étienne-Barthélémy Garnier, musée des beaux-arts de Chartres.
Entrevue du duc et de la duchesse d'Angoulême le au palais épiscopal de Chartres par Garnier.

Le duc parti de Paris le , dans la soirée, arriva à Perpignan le 22. Il y trouva le maréchal Moncey, commandant en chef du 4e corps d'armée, et le général espagnol baron d'Eroles dont le quartier-général était établi à Banyuls-dels-Aspres, entre la frontière et Perpignan.

Le 24, après avoir passé en revue une partie des troupes du 4e corps, et avoir fait exécuter de grandes manœuvres sur la plage du Canet, Louis-Antoine quitta l'ancienne capitale du Roussillon pour se rendre, en longeant la chaîne des Pyrénées, à Bayonne, où il fit son entrée le . Le , le fort Santi-Pietri tombe à son tour devant une action combinée de l'armée et de la marine. Le , ses canons, ceux du fort du Trocadero et de la flotte de Duperré bombardent la ville. Le , les constitutionnels jugent la partie perdue : les Cortès décident de se dissoudre et de rendre à Ferdinand VII le pouvoir absolu. Le , Cadix capitule. Le , plus de 4 600 Français débarquent sur les quais du port.

L'armée du roi de France tire ses derniers coups de fusil au début du mois de novembre. Le , le duc d'Angoulême quitte Madrid. Il rentre en France le , laissant derrière lui un corps d'occupation de 45 000 hommes, sous le commandement de Bourmont. L'évacuation progressive de l'Espagne ne s'achève qu'en 1828.

La victorieuse expédition d'Espagne, permet ainsi la restauration, en monarque absolu, de Ferdinand VII sur le trône d'Espagne.

Dauphin de France

Mort de Louis XVIII et avènement de Charles X

La famille royale en 1823 : (de gauche à droite) Marie-Thérèse de France, Louis-Antoine (futur Louis XIX), Henri d'Artois (futur Henri V), Charles d'Artois (futur Charles X), Louis XVIII, Louise d'Artois et Marie-Caroline de Bourbon-Siciles.

Souffrant de diabète et de la gangrène, le roi Louis XVIII s'éteint le , à l'âge de 68 ans, à quatre heures du matin, dans sa chambre du palais des Tuileries. Sans descendance c'est alors son dernier frère, le comte d'Artois, qui lui succède sur le trône à l'âge de 67 ans, devenant le roi Charles X. En tant que fils aîné du nouveau roi, Louis-Antoine devient dauphin de France, titre vacant depuis 1792.

Le nouveau souverain renoue avec la tradition du sacre à Reims, qui est prévu par la Charte de 1814, dans son article 74 : "Le Roi et ses successeurs jureront, dans la solennité de leur sacre, d'observer fidèlement la présente charte constitutionnelle"[26]. Le sacre de Charles X se tient le et, à la demande des autorités rémoises, en la cathédrale de Reims[27], selon la tradition. Le roi fait son entrée dans Reims à bord du carrosse du sacre fabriqué pour la circonstance et aujourd'hui conservé à la galerie des Carrosses du château de Versailles. La cathédrale reçoit pour la circonstance un décor spécifique : son portail un décor de couleur bleue et de style troubadour, le chœur un dais fleurdelisé[28].

À l'instar du régime de la Restauration lui-même, le sacre est conçu comme un compromis entre la tradition monarchique et la charte de 1814 : il reprend les phases principales du cérémonial traditionnel comme les sept onctions ou les serments sur les Évangiles, tout en y associant le serment de fidélité prêté par le Roi à la charte de 1814 ou encore la participation des grands princes au cérémonial comme assistants de l'archevêque de Reims. Lors de la cérémonie, Louis-Antoine, en tant que dauphin, rend hommage au roi couronné, assis sur son trône.

Rôle et activités de représentation

Portrait du dauphin Louis-Antoine.

En 1827, Charles X décida de regrouper les collections de marine d'un musée naval installé au Louvre en 1827[29]. Celui-ci prend le nom de « musée Dauphin » en l'honneur du dauphin Louis-Antoine, grand amiral de France. À la suite de la victoire navale de Navarin, il fut installé dans les quatre salles du premier étage de l'aile nord du Louvre. Son premier conservateur, Pierre-Amédée Zédé, rassembla les collections navales se trouvant à Paris, au Grand Trianon et dans les salles de sculpture et de modèles des arsenaux[30]. Pierre Zédée fit aussi aménager un atelier de construction et de restauration de modèles au sein du musée[31].

L’absence des princes pendant une vingtaine d’années exige qu’ils se fassent connaître des Français. Le nouveau dauphin et son épouse se trouvent sur les routes presque chaque année pendant quelques semaines au moins. Tous les deux ans, Marie-Thérèse se rend en cure à Vichy[32] mais elle visite aussi l’ouest de la France, la Bretagne, la Normandie, le Midi, l’Aquitaine et la Vendée. En 1828, en Lorraine, elle effectue en cure à Plombières-les-Bains et se rend en visite à Bains-les-Bains[33]. Au cours de ces voyages, la princesse représente le roi ainsi que son mari : elle doit à la fois donner une image prestigieuse et paternelle de la monarchie et s’informer de l’administration des départements du royaume.

Le roi tente aussi de se rapproche de la population par le voyage qu'il effectue dans le nord de la France en septembre 1827[34], puis par celui qu'il effectue dans l'Est de la France en septembre 1828[35],[36]. Dans ces deux voyages, il est accompagné par son fils, le dauphin.

Déchéance, exil et mort

La Révolution de Juillet

Au début de 1830, le climat politique en France est électrique. L’opposition est chauffée à blanc par sa popularité croissante face aux maladresses du ministère. L’hiver 1829-1830 a été particulièrement rigoureux, les autres saisons plutôt pluvieuses[N 2]. L'économie est morose. Dès 1828, des troubles éclatent. En ville, les revendications portent sur les questions de la cherté de la vie, des salaires insuffisants et le chômage, tandis que les émeutes dans les campagnes sont dirigées contre le départ de convois de grains ou, sur les marchés, contre les prix des céréales[37]. Des bandes de miséreux errent dans les campagnes. Des incendies d’origine inconnue, dont libéraux et ultras se rejettent mutuellement la responsabilité, plongent la Normandie dans la peur[38].

Prise de l'Hôtel de ville : le Pont d'Arcole, huile sur toile par Amédée Bourgeois, 1831, musée de Versailles.

Le , lors de l’ouverture de la session parlementaire, Charles X prononce un discours du trône dans lequel il annonce l’expédition militaire d’Alger et menace implicitement l’opposition de gouverner par ordonnances en cas de blocage des institutions[N 3]. Commençant à délibérer, la Chambre établit la liste des cinq noms qu’elle propose au roi pour la présidence : Royer-Collard, qui est nommé, suivi de Casimir Perier, Delalot, Agier et Sébastiani[N 4]. Les députés abordent ensuite la discussion du projet d’adresse élaboré par la commission nommée à cet effet, et qui est examiné les 15 et .

Le 19 mars, une ordonnance ajourne la session au , ce qui met le Parlement en vacances pour six mois[N 5]. À ce moment, le roi est déterminé à aller jusqu’au bout : « J’aime mieux monter à cheval qu’en charrette », dit-il[N 6]. La décision de Charles X suscite une véritable ébullition. Des rumeurs folles circulent. On accuse le roi et ses ministres de préparer un coup de force constitutionnel. D’autres affirment que Polignac, ancien ambassadeur à Londres et ami du Premier ministre britannique, le duc de Wellington, envisage, en cas de troubles en France, de solliciter, avec l’appui de l’Angleterre, celui des puissances étrangères dans le cas où le roi serait conduit à suspendre ou à modifier certaines dispositions de la Charte.

Lors du conseil des ministres du 6 juillet, Polignac constate que le gouvernement par ordonnances, sur la base de l’article 14 de la Charte, envisagé de longue date, est désormais le seul recours. Malgré les réserves de Guernon-Ranville, Charles X tranche en ce sens dès le lendemain. Les principales mesures sont d’ores et déjà arrêtées : nouvelle dissolution de la Chambre des députés, modification de la loi électorale, organisation de nouvelles élections, suspension de la liberté de la presse.

La publication des ordonnances le lundi 26 juillet crée la stupeur. L'opposition s’attendait à un coup de force, mais on n’imaginait pas que le roi agirait avant la réunion des Chambres prévue pour le 3 août. L’effet de surprise est donc total, alors que la plupart des opposants ne sont pas encore rentrés à Paris. Au même moment, quelques attroupements commencent à se former au Palais-Royal, place du Carrousel, place Vendôme. On crie : « Vive la Charte ! À bas les ministres ! À bas Polignac ». Des manifestants reconnaissent la voiture de Polignac qui, en compagnie du baron d’Haussez, rentre à l’hôtel des Affaires étrangères, alors sis rue Neuve-des-Capucines. Des pierres sont lancées en direction de l’équipage, une vitre est brisée dont les éclats égratignent d’Haussez, mais le cocher parvient à entrer au grand galop dans la cour de l’hôtel dont les gendarmes referment aussitôt la porte. Un début d'agitation de la capitale mais qui ne va guère loin. La nuit très calme rassure les autorités.

Tout bascule dans la nuit du 27 au 28. Au petit matin du mercredi, une foule d’étudiants, d’ouvriers, de gardes nationaux (cette milice bourgeoise, licenciée par Villèle en 1827, a conservé ses armes), d’anciens militaires parcourt les rues en criant : « Vive la Charte ! À bas les ministres !, À bas les Bourbons ! ».

Les quartiers populaires de l’est et du centre parisien se hérissent de barricades. Cette technique, destinée à tirer profit de l’étroitesse des rues et de la complicité des maisons avoisinantes, remonte à la Ligue et à la Fronde. Absente pendant les journées révolutionnaires, elle réapparaît lors des émeutes néo-jacobines de 1795 (12 germinal et 1er prairial) ainsi que lors des troubles de la rue Saint-Denis les 19 et 20 novembre 1827 et devient la stratégie par excellence du Paris révolutionnaire au XIXe siècle. L’échec de l’offensive des troupes royales la veille renforce l’insurrection. Le matin du 29, une forte colonne d’étudiants républicains et de polytechniciens en uniforme où l’on remarque le jeune Charras, renvoyé de l’École peu de jours auparavant, se forme près du Panthéon et attaque les Tuileries par la rive gauche après avoir pris d’assaut la caserne des Suisses rue de Babylone (le polytechnicien Louis Vaneau est abattu en chargeant à la tête des insurgés).

Abdication de Charles X et renonciation de Louis XIX

Louis de France dit « Louis XIX », par François Louis Gounod.

Au petit matin, deux pairs, le marquis de Sémonville et le comte d’Argout, se rendent aux Tuileries pour demander à Polignac de démissionner et d’obtenir le retrait des ordonnances. À l’issue d’une entrevue orageuse, les deux pairs d’un côté, le président du Conseil de l’autre, se précipitent vers Saint-Cloud où ils arrivent en même temps, et s’opposent devant Charles X, pendant qu’on apporte à ce dernier la nouvelle de la débandade des troupes de Marmont. Le roi, qui n’a plus confiance en Marmont confie le commandement des troupes au dauphin, Marmont restant son lieutenant.

Dans la nuit du 29, Jacques Laffitte reçoit chez lui les trois rédacteurs du National : Adolphe Thiers, Mignet, Carrel. Il ne craint pas la menace bonapartiste, car le duc de Reichstadt est en Autriche et la quasi-totalité des dignitaires de l’Empire sont ralliés à la monarchie capétienne, mais il redoute qu’avec l’arrivée imminente du duc de Mortemart, les députés ne se laissent séduire par une régence assortie de la proclamation du petit-fils de Charles X, le duc de Bordeaux Henri d'Artois, sous le nom de « Henri V », à la place du dauphin. Les quatre hommes conviennent qu’il faut prendre cette solution de vitesse en proclamant sans attendre le duc d’Orléans.

À la suite des émeutes parisiennes dites des « Trois Glorieuses », Charles X abdique le et demande à son fils de contresigner l'acte d'abdication en faveur de son petit-fils Henri d'Artois (1820-1883). Dans un premier temps, le dauphin semble s'opposer à son père, mais il finit par céder et abdique à son tour en déclarant renoncer à ses droits en faveur de son neveu[N 7]. Entre le moment où Charles X a signé l'acte d'abdication et le moment où, sur l'ordre[N 8] du roi, Louis-Antoine a contresigné le document pour renoncer à ses droits en faveur de son neveu, s'écoula un laps de temps durant lequel le dauphin fut, pour les fidèles de la Couronne, le roi légitime sous le nom de Louis XIX[39], soit le règne le plus court de l'Histoire de France[40], il durera 20 minutes, avant de transmettre ses droits à son neveu, considéré comme le roi « Henri V »[N 9] par les royalistes jusqu'à la proclamation de Louis Philippe d’Orléans comme roi des Français par les chambres le , et la famille royale part en exil le . Le prince Louis-Antoine prend alors le titre de comte de Marnes.

Second exil et dernières années

Tombeaux de Charles X C. X. ») et de Louis de France (« L. XIX ») à Kostanjevica.

À la mort de son père à Göritz (Autriche) le , Louis devient l’aîné des descendants de la famille royale selon la tradition de primogéniture mâle. La plupart des légitimistes le reconnaissent alors comme roi de France et de Navarre contre Louis-Philippe d'Orléans (les henriquinquistes lui préférant son neveu « Henri V », en vertu de l'acte d'abdication).

À sa mort en exil à Göritz le , son neveu, le comte de Chambord (1820-1883), succéda comme aîné des Capétiens et chef de la maison de France sous le nom de « Henri V ».

Il est enterré à Nova Gorica, en Slovénie.

Titulature

Titulature

  • -  : Son Altesse Royale Louis-Antoine d'Artois, petit-fils de France, duc d'Angoulême (le duché d'Angoulême était compris dans l'apanage de son père, le comte d'Artois, ce qui explique également son nom de famille : « d'Artois », car à sa naissance il était un cadet dans la famille royale) ;
  • -  : Son Altesse Royale Louis-Antoine d'Artois, fils de France, duc d'Angoulême (le roi Louis XVIII étant veuf et sans enfant depuis 1810, l'héritier présomptif de la couronne étant le comte d'Artois, Louis XVIII permit aux enfants du comte d'Artois, Louis-Antoine et son frère Charles-Ferdinand de prendre le titre de fils de France. L’Almanach royal de 1815 (confectionné[41] en ) donna le titre de fils de France au duc d'Angoulême, et lui-même prit ce titre dès le , dans une proclamation[42] à Nîmes au début des Cent-Jours) ;
  • -  : Son Altesse Royale le dauphin de France (son père le comte d'Artois devient le roi Charles X, et Louis-Antoine devient l'héritier de la couronne) ;
  • -  : Son Altesse Royale le dauphin de France, comte de Marnes (lors de l'exil de la famille royale, Louis-Antoine adopta le titre de courtoisie de comte de Marnes en référence à un château appartenant à son épouse en la commune de Marnes-la-Coquette) ;
  • -  : comte de Marnes (dans la déclaration qu'il publia à la mort de son père, Louis-Antoine déclara prendre le titre de « Louis XIX, roi de France et de Navarre », mais il restait connu comme comte de Marnes, et son neveu Henri déclarera à la mort de Louis-Antoine qu'il devenait chef de la maison de Bourbon de par la mort de « Monsieur le comte de Marnes »).

Décorations dynastiques françaises

Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Ordre du Saint-Esprit Chevalier () puis grand-maître (1836-1844) des ordres du Roi
Ordre national de la Légion d'honneur Grand-croix de l’ordre royal de la Légion d'honneur ()[43]
Ordre royal et militaire de Saint-Louis Grand-croix ()[44] puis grand-maître (1836-1844) de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
Décoration du Lys Décoration du Lys

Décorations dynastiques étrangères

Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Ordre militaire de Marie-Thérèse Grand-croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse[45]
Drapeau du Royaume des Deux-Siciles Royaume des Deux-Siciles
Ordre de Saint-Janvier Chevalier de l'illustre ordre royal de Saint-Janvier (1824)[46]
Ordre de Saint-Ferdinand et du Mérite Grand-croix de l'ordre de Saint-Ferdinand et du Mérite[46]
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Ordre de la Toison d'Or Chevalier de l'ordre de la Toison d'Or (1814, déchu en 1833[47])[48]
Ordre de Charles III Grand-croix de l'ordre de Charles III[48]
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Ordre de l'Aigle noir Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir[49]
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Ordre de Saint-André Chevalier de l'ordre de Saint-André[49]
Ordre de Saint-Georges Grand-croix de l'ordre impérial et militaire de Saint-Georges[49]
Drapeau du Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade Chevalier de l'ordre suprême de la Très Sainte Annonciade (1824)[50]
Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Ordre de la Couronne de Rue Chevalier de l'ordre de la Couronne de Rue[50]

Ascendance

Notes et références

Notes

  1. Dans sa biographie sur Marie-Thérèse, Madame Royale, André Castelot affirme, p. 146, que le duc était impuissant ; il s'agit plus vraisemblablement d'un cas de stérilité lié à l'extrême consanguinité des époux.
  2. D'après les données sur les inondations de Champion Inondations en France et les séries d'Arago et Renou cités dans Histoire humaine et comparé du climat d'Emmanuel Le Roy Ladurie.
  3. « Pairs de France, députés des départements, je ne doute pas de votre concours pour opérer le bien que je veux faire. Vous repousserez avec mépris les perfides insinuations que la malveillance cherche à propager. Si de coupables manœuvres suscitaient à mon gouvernement des obstacles que je ne peux prévoir ici, que je ne veux pas prévoir, je trouverais la force de les surmonter dans ma résolution de maintenir la paix publique, dans la juste confiance des Français et dans l’amour qu’ils ont toujours montré pour leur roi. » L’allusion à la « résolution de maintenir la paix publique » renvoie à l’article 14 de la Charte de 1814 selon lequel : « Le roi […] fait les règlements et ordonnances nécessaires pour l’exécution des lois et la sûreté de l’État. » (c’est nous qui soulignons) Charles X appuya de la voix et du geste les mots « je ne doute pas de votre concours » et « que je ne veux pas prévoir », ce qui fit rouler son chapeau au pied du trône, où se tenait le duc d’Orléans, qui ramassa le couvre-chef et le rendit au roi avec une profonde révérence. Ultérieurement, des témoins n’ont pas manqué de souligner le caractère prémonitoire de la scène.
  4. Trois de ces cinq députés — Royer-Collard, Perier, Sébastiani — sont des familiers du duc d’Orléans.
  5. La manœuvre est conforme à l’article 50 de la Charte selon lequel : « Le roi convoque chaque année les deux Chambres ; il les proroge, et peut dissoudre celle des députés des départements ; mais, dans ce cas, il doit en convoquer une nouvelle dans le délai de trois mois. » Mais c’est la première fois depuis 1814 que le roi use de cette prérogative.
  6. La phrase est parfois attribuée aussi au dauphin.
  7. D’après Blanche-Joséphine Le Bascle d'Argenteuil dans ses Souvenirs, Charles X eut du mal à convaincre son fils de signer. (Maillé 1984, p. 360)
  8. « Monseigneur, Sa Majesté vous demande de signer », dit le baron de Damas au dauphin en lui tendant l'acte d'abdication signé par Charles X, sur lequel le roi a déjà écrit : « Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu. » (Cartron 1996, p. 238)
  9. « Monsieur le dauphin ne pouvait agir dans les trois journées » [27, 28 et 29 juillet] « que comme Louis-Antoine Ier par l'abdication volontaire ou forcée de son père. On n'aurait jamais obtenu l'une du Roi en faveur de son fils et l'autre n'aurait fait de Monsieur le dauphin qu'un factieux qui aurait divisé le parti royaliste, dont la plus grande partie ne l'aurait pas suivi et il n'avait aucune popularité dans Paris. Cependant, je crois que venant rappeler les ordonnances et changer le ministère il aurait pu réussir jusqu'au vendredi matin. » [30 juillet] « On peut comprendre que le rôle qu'a pris M. le duc d'Orléans et qui était le seul possible lui ait répugné contre son père. » (Maillé 1984, p. 356)

Références

  1. « Louis XIX, roi durant cinq minutes », sur Point de Vue (consulté le )
  2. Registre des baptêmes (1775) de l'église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des Yvelines
  3. Registre des baptêmes (1785) de l'église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des Yvelines
  4. Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, Mémoires d'un officier vendéen, p. 169-170.
  5. Francis Démier 2012, p. 52
  6. Georges Lacour-Gayet (préf. François Furet), Talleyrand, Paris, Payot, (1re éd. 1930), 1453 p. (ISBN 2-228-88296-8), p. 790-792
  7. Théodore Juste, Histoire populaire du consulat, de l'empire et de la restauration, (lire en ligne), p. 102
  8. André Jardin et André-Jean Tudesq 1973, p. 14
  9. Bertrand Goujon 2012, p. 25-26
  10. Francis Démier 2012, p. 54
  11. Francis Démier 2012, p. 57
  12. Bertrand Goujon 2012, p. 28
  13. André Jardin et André-Jean Tudesq 1973, p. 15
  14. Bertrand Goujon 2012, p. 26-27
  15. Francis Démier 2012, p. 58-59
  16. Bertrand Goujon 2012, p. 65
  17. Francis Démier 2012, p. 92
  18. Francis Démier 2012, p. 95
  19. André Jardin et André-Jean Tudesq 1973, p. 27
  20. Les royalistes français encensent ce gouvernement avec une chanson : Notre père de Gand. La censure n'a pas bloqué la diffusion de cette apologie royale car les auteurs employèrent un calembour pour désigner le Roi : paire de gants au lieu de père de Gand.
  21. André Jardin et André-Jean Tudesq 1973, p. 28
  22. Bertrand Goujon 2012, p. 68
  23. Mickael Leclerc, « Histoire. La visite chaotique du duc d’Angoulême à Cholet : « Soyez exacts pour payer vos impôts » », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  24. Mickael Leclerc, « Cholet. Chronique histoire : en 1817, le retour du duc d’Angoulême à Cholet », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  25. Alfred Colling, La Prodigieuse histoire de la Bourse, Paris, Société d'éditions économiques et financières, , p. 199..
  26. « Charte constitutionnelle du 4 juin 1814 », sur conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  27. Relation complète du sacre de Charles X, avec toutes les modifications par Jean J. A. Darmaing et Précis historique du sacre de S.M. Charles X, contenant les détails de cette cérémonie par Charles J. C. Siret.
  28. François Miel, Histoire du sacre de Charles X, dans ses rapports avec les beaux-arts et les libertés publiques de la France, Paris, Panckoucke, , XVI+364 (lire en ligne)
  29. AN 0³ 1428 : Archives nationales, archives postérieures à 1789, série LH grande chancellerie de la Légion d'honneur, maison du Roi et de l'empereur, sous-série 03 maison du Roi (restauration).
  30. Alain Niderlinder, « Le musée national de la Marine et ses collections : éléments chronologiques », Neptunia, no 194, , p. 57.
  31. Alain Niderlinder, « Le musée national de la Marine et ses collections : éléments chronologiques », Neptunia, no 194, p. 55.
  32. J.-G. Guérines, « La duchesse d'Angoulême à Vichy », Le Gonfanon, no 66.
  33. René Clair, Bains-les-Bains, éd. SAEP, 1981, p. 41.
  34. Voyage du Roi au camp de Saint-Omer et dans les départements du nord, Paris, Imprimerie Royale, , 237 p. (lire en ligne)
  35. Voyage du Roi dans les départements de l'Est et au camp de manœuvres de Lunéville, Paris, Imprimerie Royale, , III+213 (lire en ligne)
  36. Farges-Mericourt (P. J.), Relation du voyage de Sa Majesté Charles X en Alsace, Strasbourg, Levrault, , 184 p.
  37. « Les révoltes frumentaires en France dans la première moitié du XIXe siècle : une analyse des rapports de sociabilité, de la distribution des rôles sexuels et de leurs impacts sur la répression des désordres / par Denis Beliveau - Sudoc », sur sudoc.fr (consulté le )
  38. Paul GONNET, « ESQUISSE DE LA CRISE ÉCONOMIQUE EN FRANCE de 1827 à 1832 », Revue d'histoire économique et sociale, vol. 33, no 3, , p. 249–292 (ISSN 0035-239X, lire en ligne, consulté le )
  39. « Saviez-vous que le règne de Louis XIX n'a duré que 20 minutes ? On vous explique ! », sur Sciencepost, (consulté le )
  40. Voir par exemple Michel-Bernard Cartron, Louis XIX, celui qui fut roi 20 minutes, Versailles, Via Romana, 2010.
  41. Almanach royal, pour les années M. DCCC. XIV et M. DCCC. XV
  42. Edmond Bonnal de Ganges, Manuel et son temps : étude sur l'opposition parlementaire sous la Restauration, Paris, Édouard Dentu, éditeur, , 512 p. (BNF 30127474, lire en ligne), p. 453.
  43. « Ordre de la Légion d'honneur - Textes officiels antérieurs à 1962 », sur www.france-phaleristique.com (consulté le )
  44. « Ordre royal et militaire de Saint-Louis », sur www.france-phaleristique.com (consulté le )
  45. « Almanach royal... : présenté à Sa Majesté par Testu », sur Gallica, (consulté le )
  46. 1 2 « Almanach royal... : présenté à Sa Majesté par Testu », sur Gallica, (consulté le )
  47. Il est déchu de sa qualité de chevalier de l'ordre de la Toison d'Or par la régente Marie-Christine de Bourbon-Siciles (1779-1849), régente du royaume d'Espagne au nom de sa fille mineure, Isabelle II. En effet, le comte de Marnes ne reconnaissait pas la modification de l'ordre successoral espagnol et à la suite du décès du roi Ferdinand VII, il reconnut comme roi d'Espagne le frère cadet de celui-ci, l'infant Charles de Bourbon (1788-1855), prétendant au trône sous le nom de Charles V.
  48. 1 2 « Almanach royal... : présenté à Sa Majesté par Testu », sur Gallica, (consulté le )
  49. 1 2 3 « Almanach royal... : présenté à Sa Majesté par Testu », sur Gallica, (consulté le )
  50. 1 2 « Almanach royal... : présenté à Sa Majesté par Testu », sur Gallica, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

  • Liste des prétendants au trône de France depuis 1792
  • Légitimisme

Bibliographie

  • Duchesse de Maillé, Souvenirs des deux Restaurations : journal inédit présenté par Xavier de La Fournière, Paris, Librairie Académique Perrin, , 435 p. (ISBN 2-262-00341-6)
  • Michel Bernard Cartron, Louis XIX : roi sans couronne, Paris, Communication & Tradition, , 362 p. (ISBN 2-911029-04-6)
  • Michel-Bernard Cartron, Louis XIX, celui qui fut roi vingt minutes, Via Romana, 2010 (ISBN 978-2-916727-72-1)
  • Michel-Bernard Cartron, Seul contre Napoléon : Les 100 jours du duc d'Angoulême, Artena, 2008
  • François de Coustin, Louis XIX, duc d'Angoulême, Perrin, 2017 (ISBN 978-2-262-07057-1)

Liens externes