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Eu
Eu (Seine-Maritime)
Le château d'Eu, où se trouve la mairie.
Blason de Eu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC des Villes Sœurs
(siège)
Maire
Mandat
Michel Barbier
2020-2026
Code postal 76260
Code commune 76255
Démographie
Gentilé Eudois
Population
municipale
6 653 hab. (2020 en diminution de 6,82 % par rapport à 2014)
Densité 371 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 53″ nord, 1° 25′ 14″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 140 m
Superficie 17,93 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Eu
(ville-centre)
Aire d'attraction Eu
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton d'Eu
(bureau centralisateur)
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Eu
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Liens
Site web ville-eu.fr

    Eu est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

    Avec Le Tréport et Mers-les-Bains, elle est l'une des trois principales villes de l'unité urbaine d'Eu qui fait entièrement partie de l'intercommunalité dénommée communauté de communes des Villes Sœurs.

    Géographie

    Situation

    Située tout au nord du département, et avec un territoire formant une protubérance sur la rive droite, Eu est un chef-lieu de canton bordé par la forêt d'Eu et traversé par la Bresle, fleuve côtier dont l'embouchure dans la Manche est à km, au Tréport.

    Eu est située à km du Tréport, à km de Mers-les-Bains, à km d'Ault, à 12 km de Friville-Escarbotin, à 13 km de Gamaches, à 22 km de Blangy-sur-Bresle, à 24 km de Saint-Valery-sur-Somme, à 25 km d'Envermeu, à 28 km de Londinières, à 31 km d'Abbeville, à 32 km de Dieppe et à 42 km de Neufchâtel-en-Bray, à 102 km de Rouen et à 179 km de la capitale.

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte topographique
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    1 : carte OpenStreetMap ; 2 : carte topographique

    Communes limitrophes

    Rose des vents Mers-les-Bains
    (Somme)
    Rose des vents
    Le Tréport N Ponts-et-Marais
    O Eu E
    S
    Étalondes Saint-Pierre-en-Val

    Hydrographie

    Eu est traversé par le fleuve côtier la Bresle, bordé de zones humides, et sur lequel un port était aménagé.

    L'ancien Canal de Penthièvre, la Busine, la Rivière morte, la Rivierrette drainent également le territoire communal.

    • La Bresle.
      La Bresle.
    • La Bresle au centre-ville.
      La Bresle au centre-ville.
    • La Busine, près de l'ancien port.
      La Busine, près de l'ancien port.
    • La teinturerie au pied du Château.
      La teinturerie au pied du Château.
    • Fontaine à la roseraie du Château.
      Fontaine à la roseraie du Château.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 856 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 27 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 786,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Milieux naturels et biodiversité

    La réserve naturelle de l'ancien port d'Eu.

    La basse forêt d'Eu présente la caractéristique[14] d'être une des très rares zones qui, au Nord de la France, a été conservée enforestée depuis la préhistoire, tout en étant sise sur une zone de limons riches. Ailleurs, hormis trois massifs du Nord-Pas-de-Calais (forêt de Mormal, forêt de Nieppe, forêt d'Hesdin), les forêts de sols riches ont toutes été déboisées au profit de l'agriculture au Moyen Âge ou pendant l'Antiquité. Il est possible et probable qu'elle contienne des arbres qui sont des descendants directs de la forêt préhistorique.

    Eu compte plusieurs sites classés :

    • L'ancien domaine royal, Logo des sites naturels français Site classé (1987)[15].
    • Emplacement sur lequel s'élève la fontaine Saint-Laurent et les terrains avoisinants Logo des sites naturels français Site classé.
    • La chapelle de Saint-Laurent et les terrains avoisinants, Logo des sites naturels français Site classé (1912)[16].

    Urbanisme

    L'habitat et les activités s'étant concentrés au fond de la vallée, autour du château d'Eu et du port, Eu fait partie, avec Le Tréport et Mers-les-Bains, d'une même agglomération, les « trois villes sœurs », à cheval sur deux départements.

    Typologie

    Eu est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[20] et 16 718 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,7 %), prairies (21,6 %), forêts (21,3 %), zones urbanisées (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Habitat et logement

    En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 4 081, alors qu'il était de 4 022 en 2014 et de 3 836 en 2009[I 1].

    Parmi ces logements, 83,6 % étaient des résidences principales, 4,5 % des résidences secondaires et 11,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 36 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Eu en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,5 %) supérieure à celle du département (4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 56,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (56,6 % en 2014), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Eu en 2019.
    Typologie Eu[I 1] Seine-Maritime[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 83,6 87,8 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 4,5 4 9,7
    Logements vacants (en %) 11,9 8,2 8,2

    Voies de communication et transports

    Une rame du tramway Eu - Mers-les-Bains / Le Tréport, peu après sa mise en service en 1902, devant la halle du marché, place de l'Hôtel-de-Ville.
    La gare en 2007.

    La ville est accessible par la rocade reliant Eu, Le Tréport et Mers-les-Bains. Cette route, envisagée dès 1947 mais ouverte seulement en en 1992, permet de dévier la circulation automobile qui passait auparavant par le centre-ville[26].

    La gare d'Eu est desservie par les trains TER Normandie et TER Picardie des lignes du Tréport - Mers à Beauvais et à Abbeville.

    Eu était autrefois également reliée à la gare de Dieppe : la ligne de Rouxmesnil à Eu a été condamnée le et partiellement transformée en sentier de randonnée : le chemin vert du Petit-Caux. De même, le tramway Eu - Mers-les-Bains / Le Tréport reliait de 1902 à 1934 la ville aux deux stations balnéaires.

    L'Aérodrome d'Eu - Mers - Le Tréport est un aérodrome agréé à usage restreint[27] utilisé pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère),

    En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[28].

    Toponymie

    Le port vers 1900.

    Le nom est attesté sous les formes Auvae (à lire peut-être Awae) au IXe siècle[29], Auga en 925 et 927[30]. On trouve, toujours pour désigner le fleuve, diverses formes présentant des variations de la consonne intervocalique : Aucia ou Auga au Xe siècle, enfin Aucum au XIIe siècle[29], Ou entre 1140 et 1150[31].

    Le nom de la commune procède d’un transfert de celui du fleuve à celui du village originel et ce même processus s'observe à plusieurs reprises en Seine-Maritime, comme pour Fécamp ou Dieppe[29]. Avant de s'appeler la Bresle, ce petit cours d'eau était connu au Moyen Âge sous le nom Ou, puis Eu. Un texte du XIIe siècle écrit par le chroniqueur Orderic Vital ne laisse pas le moindre doute : Aucum flumen quod vulgo dicitur Ou « le fleuve Aucum que le peuple appelle Ou »[32]. La forme Eu qui a prévalu est plutôt picarde, la forme Ou plutôt caractéristique des dialectes de l'Ouest (cf. Canteleu / Canteloup).

    La consonne intervocalique s'est rapidement amuïe dans la prononciation courante, ce qui peut expliquer les mauvaises latinisations des formes plus récentes. L'origine doit être le germanique *awa « eau » (cf. allemand Au, Aue « pré inondable »), à rapprocher du latin aqua. Ils remontent l'un et l'autre à l'indo-européen *akʷā- « eau ».

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Située en forêt d'Eu, sur le plateau de Beaumont dominant la vallée de la Bresle au nord et le vallon sec de Saint-Pierre-en-Val au sud-ouest, l'agglomération gallo-romaine de Briga (lieu-dit « Bois-l'Abbé ») constitue l'ancêtre de l'actuelle ville d'Eu. Les recherches archéologiques attestent l'existence d'une ville du Haut-Empire, comportant entre autres des habitations, un théâtre et un complexe monumental public implanté à l'ouest de la ville. Cet ensemble a évolué au cours des différents chantiers d'aménagement et de monumentalisation entrepris entre le début du Ier siècle et le milieu du IIIe siècle de notre ère, jusqu'à le doter d'un lieu de culte, centré autour d'un temple principal de très grandes dimensions et entouré par d'autres petits temples, d'un grand autel, d'une basilique romaine édifiée dans l'axe oriental du temple, d'un bâtiment administratif pouvant accueillir entre autres une salle de conseil et d'une grande place d'environ quatre hectares délimitée par un haut mur bordé de boutiques[33]. À son apogée au début du IIIe siècle de notre ère, Briga occupait une superficie estimée à plus de 65 ha par les prospections pédestres menées à partir de 2006, des données confirmées depuis par les prospections géophysiques[34].

    Moyen Âge

    Pierre marquant l'emplacement supposé de la bataille de 925 entre Herbert et les vikings

    Située sur la frontière avec les possessions de Charles III le Simple, à la suite du traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), Eu est transformée par Rollon en ville de garnison en 925[35].

    Rollon envoya la même année un milliers d'hommes depuis Rouen, ils s’avancèrent jusqu'à Amiens mais sont repoussés par le comte Herbert jusqu'à Eu. Les Francs prennent le château d'Eu (castrum Auga) et massacrent les derniers assiégés sur une ile fluviale voisine où ils s'étaient réfugiés[36].

    En 927 Herbert revient en allié accompagné de Charles III le Simple afin de renégocier l'alliance avec Rollon. En peu de temps la ville se relève de ses ruines et son port se développe fortement en commerçant avec la Scandinavie.

    En 996, le comté d'Eu est créé par Richard, petit-fils de Rollon, dans le but de protéger la Normandie.

    Guillaume comte d'Hiémois reçoit le comté d'Eu de son frère Richard II, il fonde en 1002 une collégiale à la ville d'Eu.

    En 1049 Guillaume le Bâtard (futur Guillaume le Conquérant) ayant appris que le comte d'Eu Robert se rapproche du roi de France pour contester ses droits à la couronne ducale de Normandie, attaque et prend le château d'Eu. En 1050 ou 1051, devenu duc de Normandie, il y aurait épousé Mathilde, une cousine éloignée, fille du puissant comte de Flandres, Baudouin. Ce lieu aurait été choisi symboliquement car la bourgade est située à la frontière desdits duché et comté[37]. Le , Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, en conflit avec son frère aîné, le duc de Normandie, traverse la Manche et arrive dans les environs d'Eu, dans l'est du duché, accompagné d'une puissante armée, semant la panique parmi les partisans de Robert Courteheuse[38].

    En 1093 Henri d'Eu devient 5e comte d'Eu, il dote la ville de l'hôpital normand et améliore le port en détournant le cours de la Bresle. En 1117, il convertit le chapitre de chanoines de la collégiale Sainte-Marie d'Eu en monastère d'Augustins. En 1120, la construction de l'abbaye est achevée.

    En 1180, Laurent O’Toole, archevêque de Dublin et légat du pape, tente de rencontrer Henri II (roi d'Angleterre et duc de Normandie) à Rouen. Il tombe malade et est recueilli par les chanoines de l’abbaye d’Eu où il meurt en odeur de sainteté le . Il est béatifié en 1186 et canonisé en 1225. La collégiale, dont les travaux débutent en 1186 à l'emplacement de la chapelle Saint-Léger, porte le nom Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Saint Laurent est le saint patron de la ville d'Eu. Une partie de ses reliques sont conservées dans la collégiale. Richard Cœur de Lion fait construire des remparts autour de la ville.

    À la suite de la confiscation (commise) de l'ensemble des possessions française de Jean sans Terre par jugement du , Philippe Auguste, un mois plus tard, commence par prendre le contrôle des places possessions du comte d'Eu : Eu, Drincourt, Mortemer et Lyons-la-Forêt[39].

    En 1305, la nouvelle paroisse Saint-Étienne est fondée, signe que la ville qui compte plus de 8 000 habitants est très prospère.

    Après les prémices de la guerre de Cent Ans entre 1340 et 1342, la ville subit de nombreuses attaques anglaises et flamandes, elle est même incendiée en 1342.

    En 1347-1348, se déclare l’épidémie de peste noire, qui tue un tiers de la population.

    En 1367, nouvelle attaque anglaise qui ravage et pille la région mais Eu tient bon. En 1399, le beffroi municipal est achevé, il est adossé à celui des chanoines.

    Le , assiégée par les Anglais, la ville capitule[40].

    En 1430, Jeanne d'Arc, faite prisonnière à Compiègne par les Anglais, est conduite à Rouen en passant par Eu ; elle y reste une nuit.

    En 1472, après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire met Eu et toute la contrée à feu et à sang.

    Le , le roi de France Louis XI fait incendier la ville de peur que ses habitants ne la livrent aux Anglais. Ce jour restera dans les mémoires sous le nom de « Mardi Piteux ». Seuls les établissements religieux sont épargnés. Cet événement stoppera le développement de la ville si longtemps qu'elle perdra son importance locale au profit des cités de Dieppe et d’Abbeville.

    Temps modernes

    En 1578, Henri le Balafré, duc de Guise, mari de Catherine de Clèves, 26e comtesse d’Eu, fait construire l’actuel château et fonde le collège des Jésuites (1580). Mais son assassinat à Blois, le , contrarie l'évolution des travaux.

    Au XVIIe siècle, les épidémies font des ravages réguliers. En juin 1636, la peste est si violente qu'elle emporte plus de deux mille habitants. La peste est si dévastatrice que la ville commande à l’orfèvre eudois Avril une Vierge votive en argent et fait le vœu, à perpétuité, d’une procession annuelle, le dimanche de la Nativité de Marie[41], pour mettre un terme à l’épidémie (cette procession est maintenue de nos jours). Conséquence directe de cette peste, l’Hôtel-Dieu est construit en 1658 sous la responsabilité des sœurs hospitalières de la Miséricorde de Jésus qui y resteront jusqu'en 1967.

    En 1660, Anne-Marie-Louise d'Orléans (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV et plus riche héritière de France, achète le comté d’Eu. Elle s’installe au château d’Eu en 1677, le transforme, aménage un jardin à la française, fait construire un petit château dans le parc et dote la ville d’un hôpital. Pour tenter d’obtenir la libération de son bien-aimé (monsieur de Lauzun), prisonnier de Louis XIV à Pignerol, la Grande Mademoiselle fait don du comté d’Eu au duc du Maine, fils légitimé du roi et de Madame de Montespan. Les fils du duc du Maine mourant sans postérité, le comté revient ensuite en 1775 à Louis de Bourbon, duc de Penthièvre, fils du comte de Toulouse (frère cadet du duc du Maine).

    Révolution française et Empire

    Époque contemporaine

    Arrivée de la Reine Victoria au château en 1843.

    Le futur roi Louis-Philippe Ier, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de Penthièvre par sa mère, hérite du château en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers du roi et de sa famille.

    À deux reprises, en 1843 et 1845, la reine Victoria du Royaume-Uni est reçue au château d’Eu, posant ainsi les bases de la future Entente cordiale franco-britannique.

    À partir de 1873, Eugène Viollet-le-Duc le remanie pour le comte de Paris, prétendant au trône. Un incendie détruit l'aile Sud en 1902. L'ancienne famille impériale du Brésil (les Orléans-Bragance) le possède de 1905 à 1954.

    La ligne du tramway Eu - Mers-les-Bains / Le Tréport est mise en service en 1902 pour relier les trois villes sœurs et assurer transport des riverains ainsi que des touristes. Avant la Première Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, à voie métrique, transporte près de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la côte d'Albâtre étaient envisagés. Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisent à un lent déclin du trafic durant les années 1920 et au début des années 1930. Le tramway arrête son exploitation à la fin de l'année 1934 non sans avoir marqué durablement la mémoire locale[42],[43].

    • Eu au tout début du XXe siècle
    • La Cavalcade du 10 avril 1908
      La Cavalcade du
    • Le Collège et la statue de Michel-Anguier
      Le Collège et la statue de Michel-Anguier
    • La place Carnot un jour de foire
      La place Carnot un jour de foire
    • La place de l'hôtel-de-ville et le tramway
      La place de l'hôtel-de-ville et le tramway
    • L'Hôtel de la gare et le tramway
      L'Hôtel de la gare et le tramway
    • Le tramway sur la route du Tréport
      Le tramway sur la route du Tréport
    • Le port
      Le port

    En 1914, l'hôpital temporaire no 20 est installé dans le château. Grâce au travail ingénieux et persévérant de Denis Sauzéat, pharmacien aide-major de 1re classe, et au précieux concours qu'il a su s'assurer avec notamment l'aide de Marie Curie et l'utilisation de la voiture du prince Pierre d'Orléans-Bragance, un poste de radiologie est installé dans l'une des salles du château. Ce poste, commencé avec les ressources les plus minimes, était muni des plus utiles perfectionnements au départ pour le front du major Sauzéat, début . Cet équipement rendra les plus grands services pour la guérison des blessés.
    C'est à Eu le que la formation militaire des Autos-canons belges est dissoute, après son tour du monde de retour depuis la Russie via les États-Unis.

    Depuis 1973, le château d'Eu est devenu musée Louis-Philippe. L'association des amis du musée Louis-Philippe du château d'Eu est créée en 1985 par la comtesse de Paris, née Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), pour promouvoir l'enrichissement de cet édifice, labellisé musée de France. Une partie de l'ancien domaine royal appartient toujours aux Orléans, héritiers d'Isabelle d'Orléans et Bragance.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

    Elle était le chef-lieu du canton d'Eu[44]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 22 à 40 communes.

    Intercommunalité

    La ville est l'un des membres fondateurs de la communauté de communes du Gros Jacques, qui prend en 2009 le nom de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime.

    Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , celle-ci intègre le sept communes issues de la communauté de communes des Villes Sœurs et devient la communauté de communes des Villes Sœurs, dont le siège est à Eu.

    Tendances politiques et résultats

    Liste des maires

    Contrairement à l'usage habituel dans les communes de France et pour des raisons faciles à comprendre, le premier magistrat de cette commune est nommé « le maire de la commune d'Eu » et non pas « le maire d'Eu ».

    Liste de maires d'Ancien Régime[45]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1758 1763 Marc-Antoine Capperon
    1766 1769 Baltazar de Vadicourt
    1770 1772 Pierre Nicolas Anceaume
    1773 1775 Baltazar de Vadicourt
    1779 1783 François de Vadicourt
    1787 1789 Jean Laurent Guignon
    Liste des maires successifs[45]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1789 1791 Jean Roger Monceaux
    1791 1792 Claude Antoine Delahuppe
    1800 1804 Jean Laurent Guignon
    1826 1830 Paul Duval de la Croix
    1835 1840 Louis François Rabion
    1840 1842 Bonaventure Leconte
    1842 1848 Louis François Rabion[Note 8] Négociant
    Conseiller général d'Eu (1833 → 1848)
    1848 1851 Gustave Delattre
    1851 1870 Octave Leconte Droite Médecin
    Conseiller général d'Eu (1861 → 1895)
    Chevalier de la Légion d'honneur[46]
    1870 1874 Marcel Richebraque Notaire
    1874 1878 Octave Delattre
    1878 1890 Marcel Richebraque Notaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    1892 mai 1929 Paul Bignon AD Armateur
    Ministre plénipotentiaire pendant la Première Guerre mondiale
    Sous-secrétaire d'État aux ports, à la Marine marchande et aux Pêches (1920 → 1921)
    Sénateur de la Seine-Inférieure (1927 → 1932)
    Député de la Seine-Inférieure
    (1902 → 1927)
    Conseiller général d'Eu (1895 → 1932)
    Président du conseil général de la Seine-Inférieure (1904 → 1932)
    mai 1929 1937 Charles Morin RG Conseiller général d'Eu (1932 → 1937)
    16 décembre 1937 1944 Henri Franchet
    1944 mai 1945 Jules Tellier
    mai 1945 mai 1953 Henri Franchet
    mai 1953 1976 Pierre Allard Notaire
    1976 juin 1995 Jean Duhornay UDF-CDS Conseiller général d'Eu (1982 → 1995)
    juin 1995 mars 2008 François Gouet[47] DVD Consultant juridique
    mars 2008 avril 2014 Marie-Françoise Gaouyer PS Infirmière,
    Conseiller général d'Eu (2008 → 2013)
    Vice-présidente du conseil général de la Seine-Maritime (2008 → 2013),
    Sénatrice de la Seine-Maritime (2013[48] → 2014)
    avril 2014[49] juillet 2020[50] Yves Derrien[51] DVD[52] Ingénieur diplômé de l'ESIEE[53]
    Ancien directeur au sein du groupe Alcatel[52]
    Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2014 → 2020)
    juillet 2020[54] - [55] En cours
    (au 20 juillet 2020)
    Michel Barbier[56] PCF Orthophoniste, gérant de société
    Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2020 → )

    Distinctions et labels

    Eu est classée 4 fleurs avec la distinction Grand Prix au Concours des villes et villages fleuris[57].

    Jumelages

    La ville d'Eu est jumelée avec[58] :

    Elle entretient des relations d'amitié avec :

    Pour le cinquantième anniversaire de jumelage avec Haan célébré les et , les maires de deux villes président une cérémonie officielle le premier soir à Eu. Élément central dans ce jumelage, l'échange entre jeunes français et allemands est alors concrétisé par une compétition sportive amicale multisports dénommée « Haaneulympiades » sur les deux jours ; une exposition est également organisée le second jour[59].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[61].

    En 2020, la commune comptait 6 653 habitants[Note 9], en diminution de 6,82 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 3803 2303 2193 4673 5433 7393 9774 3704 019
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 1564 4164 1683 8994 3795 1054 9894 6934 818
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 3985 7435 6515 8175 9635 6175 6555 5406 343
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    7 0298 0798 6268 5888 3448 0817 5717 4197 189
    2018 2020 - - - - - - -
    6 7716 653-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Depuis 2002 a lieu le festival de musique actuelles Murmure du son[63],[64].

    Économie

    • Téléphonie ;
    • Mobilier métallique ;
    • La vallée de la Bresle est le premier[65] centre de verrerie (flaconnage) au monde.
    L'Allée du cheval : vue vers la collégiale et la statue équestre de Ferdinand-Philippe d'Orléans par Carlo Marochetti.
    Le musée du verre Traditions verrières.
    Un mur du grand temple de Briga.
    Bambous géants dans le jardin jungle Karlostachys.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le Château
    • Le Musée Louis-Philippe
    • Un des intérieurs du musée.
      Un des intérieurs du musée.
    • Le Grand salon
      Le Grand salon
    • La Galerie des peintures.
      La Galerie des peintures.
    • La Galerie des Guises
      La Galerie des Guises
    • La Collégiale Notre-Dame et Saint-Laurent
    • La façade
      La façade
    • La nef
      La nef
    • Le buffet d'orgue
      Le buffet d'orgue
    • Le collège et sa chapelle
    • Portail du collège
      Portail du collège
    • Façade de la chapelle
      Façade de la chapelle
    • Fronton du portail de la chapelle
      Fronton du portail de la chapelle
    • La nef
      La nef
    • Mausolée d'Henri de Guise
      Mausolée d'Henri de Guise
    • Mausolée de Catherine de Clèves
      Mausolée de Catherine de Clèves
    • Chapelle Notre-Dame-de-l'Hôpital : collection de pots de pharmacie
    • Chapelle Saint-Laurent, Logo des sites naturels français Site classé.
    • Hôtel-Dieu.
    • Portail d'immeuble du 41bis, boulevard de la République[69], Logo monument historique Inscrit MH (1977), portail provenant de l'ancien couvent des Ursulines.
    • Ancien hôtel des évêques d'Amiens[70], du XVIIIe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (1975).
    • Théâtre Louis-Philippe[71], de la première moitié du XIXe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (1975).
    • Musée des traditions verrières : machines anciennes, histoire du verre.
    • Enceinte du Bois des Combles[72] : fortifications carolingiennes, Logo monument historique Inscrit MH (1984).
    • Monument aux morts, édifié place Mathomesnil, aujourd’hui place Charles de Gaulle grâce à une souscription des habitants et un financement communal par le sculpteur Eugène Bénet et inauguré le 25 juin 1922, le monument aux morts porte la dédicace « La ville d’Eu a ses glorieux enfants soldats de la Grande Guerre », et honore donc ceux qui sont tombés comme ceux qui ont survécu au conflit[73].
    • Forêt domaniale :
      • La forêt d'Eu s'étend sur 9 300 ha sur le plateau qui sépare les vallées de l'Yères et de la Bresle.
      • La ville antique de Briga (lieu-dit « Bois-l'Abbé »)[74] : temples, théâtre, quartier d'habitat et thermes ; Logo monument historique Classé MH (1987)[75].
      • Le Jardin Jungle Karlostachys : un parc exotique qui regroupe des milliers d’espèces végétales différentes.
    • Verrerie de Fernand Lang[76]

    Personnalités liées à la commune

    Buste de Michel Anguier à Eu.
    • Liste des comtes d'Eu
    • Henri d'Eu (vers 1075 – , abbaye d'Eu), fut comte d'Eu dans le duché de Normandie et lord d'Hastings dans le royaume d'Angleterre..
    • François Anguier, né à Eu en 1604 et mort à Paris le 8 août 1669, sculpteur. Il fut marqué par son séjour en Italie et l'influence du Bernin et a été sculpteur ordinaire de Louis XIII.
    • Michel Anguier, né le à Eu, et mort le à Paris, sculpteur. Comme son frère, il fut fortement influencé par l'école italienne (il a rencontré et travaillé avec Le Bernin). Il participa à la décoration du Val de Grâce et du château de Versailles.
    • David Bourderelle (1651-1706), sculpteur, né à Eu[77], a exécuté une série de groupes d'anges pour l'église des Invalides de Paris.
    • Louis-Philippe d'Orléans (1773-1850), roi des Français, qui y passa ses vacances étant enfant puis en fit sa résidence de campagne favorite de 1821 à 1848.
    • Le comte de Paris (1838-1894), petit-fils de Louis-Philippe et prétendant orléaniste au trône de France, entreprit après la guerre franco-allemande de 1870 la rénovation du château, qu'il avait reçu de son oncle le duc d'Aumale, sous la direction de Viollet-le-Duc puis de Louis Sauvageot après la mort de celui-ci.
    • Arthur Quentin de Gromard (1821-1896), musicien et inventeur du cécilium, né et mort à Eu.
    • Louis Philippe Sargent (1831-?), graveur sur bois, né à Eu[78].
    • Henri Frechon (1863-1925), aquarelliste, né à Eu.
    • Gaston Leroux (1868-1927), écrivain, a fréquenté le collège d'Eu, tout comme son personnage Joseph Rouletabille, le célèbre reporter, jusqu'à l'âge de neuf ans.
    • Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), née à Eu, « comtesse de Paris », épouse du prétendant orléaniste au trône de France, le « comte de Paris », Henri d'Orléans (1908-1999); son nom a été donné à la place entre la collégiale et le château.
    • Michel Gaudry (1928-2019), né à Eu, jazzman.
    • Jean-Baptiste Monnot, né à Eu en 1984, organiste.

    Eu dans les arts et la culture

    • Gravure extraite de La Normandie par M. Jules Janin, XIXe siècle.
      Gravure extraite de La Normandie par M. Jules Janin, XIXe siècle.
    • Le Château d'Eu, gravure publiée en 1843.
      Le Château d'Eu, gravure publiée en 1843.
    • Alexandre Denuelle : Vue de la galerie au château d'Eu, 1844, collection du Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum.
      Alexandre Denuelle : Vue de la galerie au château d'Eu, 1844, collection du Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum.
    • Delahuppe, Vue du château d'Eu depuis la Bresle, 1825, collection du Musée Louis-Philippe du château d'Eu.
      Delahuppe, Vue du château d'Eu depuis la Bresle, 1825, collection du Musée Louis-Philippe du château d'Eu.

    Héraldique

    Blason de Eu (Seine-Maritime) Blason
    D'argent, au lion léopardé de gueules[79] :
    Ornements extérieurs
    L'écu est timbré de la couronne murale d'or à trois tours crénelées. Il est supporté par un aigle au vol abaissé d'argent
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Anecdotes

    Le nom de la ville d'Eu se prête à quelques jeux de mots. Ainsi, la bienséance veut qu'on dise et écrive : « le maire de la ville d'Eu ». Les Eudois pouvaient ainsi prendre le train à la « gare d'Eu-la Mouillette ». Les cruciverbistes reconnaissent Eu comme étant le « trou normand » en deux lettres.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Étienne Mantel, Jonas Parétias & Laurence Marlin dir., Briga, une ville romaine se révèle, Milano, Silvana Editoriale, 2020, 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8), [lire en ligne]
    • Jules Périn, Eu et ses environs à la Belle Époque, La Vague verte, , 120 p.
    • Jean Calbrix, Mon cadavre se met en boîte à Eu, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , 220 p. (ISBN 978-2-84706-301-1, OCLC 664491850)
    • Alain Minard, La Ville d'Eu à la Belle Époque, Aquadec, 2005.
    • Suzanne Deck, La ville d'Eu. Son histoire, ses institutions (1151-1475), Paris, Champion, 1924, XXIV-315 p.
    • Désiré Lebeuf, Histoire de la ville d'Eu, Eu, Houdbert-Cordier, , 612 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Le bibliothécaire du roi, Vatou, composa en son honneur la chanson du maire d'Eu
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Références

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. 1 2 Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    7. « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    8. « Orthodromie entre Eu et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Oisemont_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Eu et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
    14. Jean-Jacques Dubois, Espaces et milieux forestiers dans le Nord de la France : tude de biogéographie historique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne, , 1 023.
    15. « L'ancien domaine royal d'Eu », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
    16. « La chapelle de Saint-Laurent à Eu », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Unité urbaine 2020 d'Eu », sur insee.fr (consulté le ).
    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Eu », sur insee.fr (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    26. Lucas Farcy, « Il y a 30 ans, la rocade des trois Villes Sœurs changeait la vie des habitants entre Eu, Le Tréport et Mers-les-Bains : Il y a 30 ans, la rocade des trois Villes Sœurs était ouverte. Cette route qui rallie le rond-point d'Étalondes à l'entrée du plateau du Vimeu a changé la vie des habitants. », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le ).
    27. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 3 : Aérodromes agréés à usage restreint (Journal officiel du 27 mai 2010, p. 9575)
    28. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    29. 1 2 3 François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150), p. 75-76
      Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
      .
    30. Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 141.
    31. Jean Adigard des Gautries, op. cit.
    32. Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, éditions Le Robert
    33. Mantel, Parétias & Marlin dir., Briga : aux confins septentrionaux de l'Empire, une ville romaine se révèle, Milano, Silvana Editoriale, , 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8, lire en ligne)
    34. Etienne Mantel, Stéphane Dubois, Jonas Parétias et Victor Viquesnel-Schlosser, « Étudier l’occupation d’une ville : les enjeux du PCR « Topographie générale et insertion territoriale de l’agglomération antique de Briga » », Archimède. Archéologie et histoire ancienne, vol. 7, , p. 217–230 (DOI 10.47245/archimede.0007.act.09, lire en ligne, consulté le )
    35. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 24.
    36. Flodoard et Francois Guizot, Chroniques féodales de 918-978, Clermont-Ferrand, Paleo, .
    37. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, , p. 91.
    38. Anne-Marie Flambard Héricher (préf. Vincent Juhel), Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siècle, vol. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, Société des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 29.
    39. Flambard Héricher 2023, p. 65.
    40. Épisodes de l'invasion anglaise. La guerre de partisans dans la Haute Normandie, 1424-1429; Bibliothèque de l'école des chartes. 1894, tome 55, pp. 259-305.
    41. Benoît Coquelin, L'Histoire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Rouen, Lestringant, , 748 p. (lire en ligne), p. 249.
    42. Hervé Bertin, Petits trains et tramways haut-normands, Le Mans, Cénomane/La Vie du Rail, , 224 p. (ISBN 2-905596-48-1 et 2902808526)
    43. Jacques Chapuis, « Le tramway d'Eu au Tréport et à Mers », Chemins de fer régionaux et urbains, no 135, (ISSN 1141-7447)
    44. 1 2 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    45. 1 2 « Les maires de Eu », sur francegenweb.org (consulté le ).
    46. « Leconte, Octave », base Léonore, ministère français de la Culture.
    47. « François Gouet n'est plus : Eudois d'origine, François Gouet a été maire de la ville, qu'il a marquée de son empreinte durant deux mandats », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    48. M. M.-H., « Marie-Françoise Gaouyer, sénatrice », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Le maire de Eu, Marie-Françoise Gaouyer (PS), également vice-présidente du conseil général de la Seine-Maritime, deviendra sénatrice au 1er octobre, à la suite de la démission annoncée hier d'Alain Le Vern, dont elle était suppléante ».
    49. « Yves Derrien enfile l’écharpe de maire à Eu : La passation de pouvoirs entre Marie-Françoise Gaouyer, maire sortant, et son opposant, Yves Derrien, s'est tenue dimanche soir, dans une ambiance déjà tendue », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Tous sont là pour assister à l'installation du conseil municipal, après la victoire, le 30 mars, de la liste de droite « Osez agir pour Eu », menée par Yves Derrien, face à celle de Marie-Françoise Gaouyer, maire socialiste sortant ».
    50. Jérôme Buresi, « Eu : L'ancien maire Yves Derrien démissionne du conseil municipal : Yves Derrien, maire de Eu sortant, battu lors du deuxième tour des élections municipales, a décidé de quitter le conseil municipal. Il ne souhaite pas être le chef de l'opposition », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le ).
    51. Jérôme Buresi, « Eu : un maire bousculé mais qui ne rompt pas : Yves Derrien, maire de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime, a souhaité apporté sa vision de son action municipale, après la démission de trois de ses adjointes », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le ).
    52. 1 2 « Un nouveau venu à droite : Ancien patron d'Alcatel, à 67 ans, Yves Derrien souhaite prendre une part active dans la vie politique locale », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    53. Répertoire des ingénieurs et scientifiques de France.
    54. Jérôme Buresi, « Elections municipales à Eu : La liste de Michel Barbier grande gagnante : La liste de gauche menée par Michel Barbier et Claudine Briffard arrive largement en tête à Eu, en Seine-Maritime. Elle obtient plus de 49% des voix. Le maire sortant est battu », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le ).
    55. : Jérôme Buresi, « Eu : Michel Barbier est le nouveau maire de la Ville d'Eu : Vendredi 3 juillet 2020 a eu lieu l'installation du nouveau conseil municipal de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime. Michel Barbier, de la liste la Ville Ensemble, a été élu maire », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le ) « C’est Yves Derrien, maire sortant et doyen des élus, qui a installé le nouveau conseil municipal. Il est constitué de 22 élus de la liste la Ville Ensemble, de 5 élus de la liste Agir pour Eu.x menée par Yves Derrien, de Stéphane Accard (Ville d'Eu dynamique) et de Françoise Duchaussoy (Bien Vivre à Eu, liste soutenue par le Rassemblement National). Michel Barbier était le seul candidat au poste de premier magistrat. Il a obtenu 22 voix, contre six bulletins blancs. Françoise Duchaussoy n'a pas souhaité prendre part au vote ».
    56. Xavier Togni, « Michel Barbier, maire de la ville d'Eu : « Je suis juste un représentant du peuple » : Élu maire de la ville d'Eu, Michel Barbier évoque son parcours et ses premiers pas dans ces nouvelles fonctions », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    57. Source : Villes et Villages fleuris
    58. Présentation - Jumelages et partenariats
    59. Jérôme Buresi, « 50 ans de jumelage entre Eu et Haan », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    60. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    61. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
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