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Abbeville
Abbeville
La place Max-Lejeune et l'hôtel de ville,
vus depuis la collégiale Saint-Vulfran.
Blason de Abbeville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
(sous-préfecture)
Arrondissement Abbeville
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Baie de Somme
(siège)
Maire
Mandat
Pascal Demarthe (UDI)
2020-2026
Code postal 80100
Code commune 80001
Démographie
Gentilé Abbevillois, Abbevilloises
Population
municipale
22 895 hab. (2020 en diminution de 2,82 % par rapport à 2014)
Densité 867 hab./km2
Population
agglomération
25 728 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 21″ nord, 1° 50′ 03″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 76 m
Superficie 26,42 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Abbeville
(ville-centre)
Aire d'attraction Abbeville
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons d'Abbeville-1 et d'Abbeville-2
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Abbeville
Liens
Site web abbeville.fr

    Abbeville /abvil/ est une commune française, sous-préfecture du département de la Somme, en région Hauts-de-France.

    Avec 22 895 habitants en 2020, elle est la 2e commune du département derrière Amiens, ainsi que la 28e de la région Hauts-de-France.

    Ancienne capitale du Ponthieu, elle faisait partie de la province puis de la région administrative de Picardie jusqu'en 2015. Elle fait partie du Parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    La commune fait aussi partie des villes et villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].

    Géographie

    Localisation

    Abbeville est située dans le Nord de la France, à 40 km au nord-ouest d'Amiens[3], 70 km d'Arras[4] et de Boulogne-sur-Mer[5], 90 km de Rouen[6], 105 km de Lille[7] et 145 km de Paris[8] à vol d'oiseau.

    Traversée par la Somme, Abbeville est une commune arrière-littorale située à seulement 25 km de la baie de Somme, de la côte picarde et de la Manche. C'est la capitale historique du comté de Ponthieu et de la Picardie maritime.

    Communes limitrophes d’Abbeville
    Grand-Laviers Buigny-Saint-Maclou Drucat
    Caours
    Cambron Abbeville Vauchelles-les-Quesnoy
    Yonval Mareuil-Caubert Épagne-Épagnette

    Hydrographie

    Abbeville, au confluent du Scardon et de la Somme, dans l'Ouest du bassin de la Somme.

    La ville est baignée par la Somme canalisée (notamment vers sa baie) , par son bras artificiel appelé canal de Transit (creusé au XIXe siècle), et par son affluent de rive droite le Scardon (qui reçoit sur le territoire communal l'apport de deux petites rivières, la Drucat et la Novion). Plusieurs zones humides existent : le marais de Saint-Gilles, le marais de Saint-Paul, la bassure de Menchecourt et la Bouvaque. Des petits cours d'eau (la Plume, le Maillefeu, le Fossé Neuf, le Doigt, le ruisseau aux Nonnains, etc.) ; certains, ayant été partiellement enterrés s'ils traversent le centre-ville, drainent le fond de vallée qui est sujet aux inondations comme en 2001 par remontée de la nappe phréatique , ce qui nécessite leur entretien régulier.

    Climat

    Une station existe depuis le . Elle est déplacée deux fois ; depuis le , elle est située près de l'aérodrome, à une altitude de 69 mètres (50,1361, 1,83389)[9].

    Abbeville est sous l'influence d'un climat océanique du fait de sa proximité avec la Manche. Les hivers, comme les étés, sont tempérés et pluvieux ; les jours de neige ne sont pas si rares (18 jours de neige par an en moyenne). Il y a 26 jours d'orage par an, avec un maximum aux mois de juillet et d'août ; les pluies sont fréquentes et réparties régulièrement dans l'année, avec une quantité de précipitations de 781,3 mm sur 128 jours. L'ensoleillement est moyen (1 678 heures par an), du fait de sa position au nord de la France et de l'influence océanique, qui permet aussi d’empêcher les températures d’être trop élevées, avec trois jours de fortes chaleurs (température supérieure ou égale à 30 °C), ou d'être trop froides, avec six jours de fortes gelées (température inférieure ou égale à −5 °C).

    Le record de chaleur est de 41,3 °C, le (lors d'une canicule)[10] ; le record de froid est de −17,4 °C, le [11] (lors d'une vague de froid). Par ailleurs, un record absolu national de pression atmosphérique a été établi le , avec 1 049,7 hPa[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Abbeville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Abbeville, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[16] et 25 728 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (43,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (34,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,6 %), terres arables (26,3 %), prairies (11,5 %), forêts (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,2 %), zones humides intérieures (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Faubourgs, hameaux et lieux-dits

    • Le parc d'Émonville tient son nom de l'un de ses propriétaires : Arthur Foulc d'Émonville, amateur de botanique qui avait acheté une partie du prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul, pour y aménager un jardin et y construire un hôtel particulier, qui abrite aujourd'hui la section « étude et patrimoine » de la bibliothèque municipale Robert-Mallet. Les vestiges du prieuré sont l'arche d'entrée, actuelle entrée principale du jardin située sur la place Clemenceau, ainsi que certains bâtiments qui composent le lycée Saint-Pierre, dont la remarquable chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul (aujourd'hui dans un état déplorable). Ce lieu est considéré par certains comme étant l'origine d'Abbeville, car il était l'emplacement du premier château des comtes de Ponthieu, que l'on nomme castrum. On suppose que ce lieu pourrait être l'emplacement de la ferme d'Abbatis villa, dépendance de l'abbaye de Saint-Riquier[22].
    • Les faubourgs de la Bouvaque et de Thuison sont situés au nord de la ville. Le parc municipal de La Bouvaque, longé par le boulevard de la République, se compose de l'étang de La Bouvaque et des prés Collart, anciens bassins de décantation de la sucrerie Béghin-Say. On trouvait à Thuison la chartreuse de Saint-Honoré fondée en 1301 par Guillaume de Mâcon, évêque d'Amiens[23]. Il s'agit d'une ancienne propriété de l'ordre du Temple vendue à ce dernier par Gérard de Villiers, le dernier maître de la province de France[24]. La vente fut confirmée par Hugues de Pairaud, alors visiteur de France[25]. Des œuvres d'art provenant de l'abbaye Saint-Honoré à Thuison se trouvent aujourd'hui dans de grands musées étrangers : l'Ermitage à Saint-Pétersbourg (L'entrée de Jésus à Jérusalem, un des panneaux mobiles du retable du maître-autel), Art Institute de Chicago.
    • Le faubourg Saint Gilles, situé au sud-est de la ville.
    • Rouvroy à l'ouest, dont le nom représente la forme picarde correspondant au français central Rouvray, toponyme signifiant « rouvraie », lieu planté de chênes, composé du mot rouvre « chêne » aujourd’hui spécialisé pour désigner le chêne rouvre, indique la présence d'un bois de chênes.
    • Mautort, à côté de Rouvroy, est un ancien fief situé entre Cambron et Abbeville. Il est à l'origine du nom noble de Mautort, qui subsiste dans le nom de famille Tillette de Mautort ou, par exemple, de Georges-Victor Demautort. Le nom tort est attesté en ancien français avec le sens de détour et Mau (du latin malus, « mauvais »). L'église Saint-Silvin de Mautort, emblématique du quartier, n'est au départ qu'une simple chapelle de marins fondée au XIe siècle et subit de nombreuses modifications au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles.
    • Menchecourt, au nord-ouest, est connu par sa sucrerie (fermée en 2008 et rasée en 2010) et par son club de football. Le faubourg est parfois appelé Quartier de la Sucrerie.
    • Porte au Bois, situé au nord-est de la ville.

    Quartiers

    Bibliothèque publique dans le parc d'Emonville

    La commune est découpée par l'INSEE en huit quartiers qui sont les suivants[26] :

    • Centre Ville Émonville ;
    • Centre Ville Saint-Vulfran ;
    • Delique Saint-Gilles ;
    • Faubourg de la Bouvaque ;
    • Faubourg de Menchecourt ;
    • La Gare - Rouvroy - La Portelette ;
    • La Porte au Bois ;
    • Ponthieu-Bagatelle.

    Voies de communication et transports

    Abbeville est desservie par deux autoroutes : l'autoroute A16, qui relie la région parisienne à la frontière belge via Beauvais, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque, et l'autoroute A28, qui part d'Abbeville en direction de Rouen, Alençon, Le Mans et Tours.

    La gare d'Abbeville, faisant partie du réseau régional TER Hauts-de-France, est desservie par les trains de la ligne Amiens – Boulogne-sur-Mer – Calais (certains de ces trains sont néanmoins en provenance ou à destination de Paris).

    Transports en commun routiers

    La commune est desservie par plusieurs lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 ; ces lignes régulières sont essentiellement à vocation scolaire, car elles sont pour la plupart inactives le dimanche et les jours fériés, et surtout pendant les vacances d'été[27]. Il existe également le réseau « Bus Abbeville Agglomération » (BAAG), qui dessert la ville et les communes limitrophes (avec trois lignes régulières, des lignes scolaires et des lignes de transport à la demande)[28].

    Toponymie

    Le nom de la ville est attesté sous diverses formes au cours des siècles : Britannia au IIIe siècle[29]; Abacivo villa au VIe siècle(Histoire des Francs, Grégoire de Tours); Bacivum palatium, Abacivum villa au VIIe siècle[29] ; Abbatis villa[30] ; Basiu, Haymonis villa au VIIe siècle ; Abbatisvilla en 1060[29] ; Abbavilla en 1100; Abbevilla au XIe siècle ; Abedvilla en 1125 ; Abatis villa en 1053[29] ; Abbatis vila en 1147 ; Abbasvilla et Abbisvilla en 1203[29] ; Abbevile en 1209 ; Abbevilla in ponticio en 1213 ; Abisvil entre 1251 et 1279[29]; Abeville en 1255, Abbeville en 1266 ; Abbisville en 1284 ; Abbeville em Pontiu au XIIIe siècle[29], Albeville en 1345 ; Aubeville en 1358 ; Albeville en 1347[29] ; Aubbeville ; Aubeville ; Abevile en 1383 ; Abbativilla en 1492 et Hableville en 1607[29].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (qui a peut-être remplacé un toponyme antérieur), le premier élément est l'ancien français abbe « abbé », d'où le sens global de « domaine de l'Abbé », la localité dépendait en effet de l’abbaye de Saint-Riquier.

    Abbekerke et Abbegem[31] en flamand (de *Abbingahem).

    Adville en picard.

    Nom jeté

    Le nom jeté des Abbevillois est « chés bourgeois d'Adville ».

    Histoire

    Biface de Menchecourt-les-Abbeville, exposé à l’Exposition universelle de 1867 - Muséum de Toulouse.

    Préhistoire

    Paléolithique

    Le sous-sol renferme de nombreux vestiges du Pléistocène. On doit à Jacques Boucher de Perthes la découverte d’une industrie lithique datant de l’Acheuléen. Cette découverte passe pour être un élément fondateur de la préhistoire en tant que science.

    Antiquité

    Bien que les recherches de Jacques Boucher de Perthes aient mis en évidence une occupation du site d'Abbeville (quartier du Menchecourt-lès-Abbeville) d'époque acheuléenne, il faut s'imaginer l'endroit à l'époque romaine comme une succession de marécages, semblables aux marais de Saint-Gilles qui subsistent aujourd'hui. Plus au nord, tout le plateau entre l'Authie et la Somme était couvert d'une forêt primaire. Les Romains avaient dû entamer ce massif forestier pour le passage de la grande voie d'Amiens au village de Ponches d'une part, et d'autre part à l'ouest par la chaussée reliant le Beauvaisis à Boulogne-sur-Mer. Le couple Abbeville / Saint-Valery-sur-Somme constitue la clef de l'énigme historique du débarquement de Maxime et de ses troupes britto-romaines au printemps 383 (Saint-Valery = Leuconos > Pors Liogan ; Abbeville = Talence > Tolente). La route en direction de Paris passe tout près du Vieux-Rouen-sur-Bresle, où a été identifié le personnage Himbaldus (Château-Hubault)[32].

    Moyen Âge

    Haut Moyen Âge

    • Au VIIe siècle, les bénédictins de Saint-Valery, Saint-Josse, Saint-Saulve de Montreuil, de Forest-Montiers, de Balance et de Valloires défrichèrent les bois qui avoisinaient leurs monastères. Le roi des Francs Dagobert Ier attribua alors à Riquier une partie de la forêt de Crécy, dont l'ermitage devint l'abbaye de Saint-Riquier : c'est l'acte de naissance du domaine abbatial d'Abbeville.
    • La première mention que l'histoire fasse d'Abbeville, dans la chronique d'Hariulphe[33], date de 831. C'était alors une petite île de la Somme, habitée par des pêcheurs qui s'y réfugiaient avec leurs barques et s'y étaient fortifiés contre les invasions barbares venues du Nord. L'abbé Angilbert y aurait fait bâtir un château pour défendre cette île qui dépendait de l'abbaye de Saint-Riquier.
    • En 992, Hugues Capet fait fortifier la ville et la donne à sa fille, Gisèle, lors de son mariage avec Hugues Ier comte de Ponthieu qui résidait alors à Montreuil.

    Moyen Âge classique

    La Vierge à l'Enfant dite Vierge d'Abbeville, vers 1270, proviendrait du couvent des Ursulines d'Abbeville.
    Paris, Musée du Louvre (1907).
    • Dès le XIIe siècle, l'abbé ouvrit aux lépreux un hospice, la maladrerie des Frères du Val, déplacée à Grand-Laviers au siècle suivant, devant l'extension urbaine. Désormais accessible aux bateaux, Abbeville devint un port de la Manche[34] sous la dépendance des abbés de Saint-Riquier. Par la suite, l'ensablement de la baie de Somme a repoussé la mer (12 km), mais la ville continua d'être un port de commerce. Abbeville devint alors la capitale du Ponthieu et s'étendit rapidement sur les deux rives de la Somme, à droite sur la pente des coteaux et à gauche dans les marais.
    • En 1095, Guy Ier comte de Ponthieu fonde l'abbaye Saint-Pierre d'Abbeville et le , il y adoube chevalier Louis le Gros.
    • À l'occasion de la première croisade (1096-1099), Abbeville fut le point de rencontre des nombreuses troupes venues des provinces du Nord. Godefroy de Bouillon les passa en revue sur l'emplacement actuel de l'église du Saint-Sépulcre.
    • Avec le développement rapide du commerce du sel (depuis Rue), de la guède (waide en picard) et de l'industrie du drap de laine, les bourgeois augmentent en nombre et en importance politique : ils demandent une charte accordée dans le courant du XIIe siècle et qui fut confirmée en 1184 par le comte Jean Ier de Ponthieu qui mourut en Palestine. Pour commémorer l'événement, ils édifient un beffroi en 1209. Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu (1220-1278), permet aux religieux de convertir une partie supplémentaire des forêts en terres labourables, permettant le développement de l'économie locale.
    • En 1214, la milice d'Abbeville prend part à la bataille de Bouvines.
    • Au milieu du XIIIe siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable.
    • En 1259, les États généraux du royaume se tinrent à Abbeville et Henri III d'Angleterre y rencontra Louis IX de France pour y signer le traité de Paris qui réglait la question des conquêtes de Philippe Auguste.
    • En 1272, le Ponthieu avec Abbeville, passe par mariage aux rois d'Angleterre, mais Philippe III le Hardi reprend la ville, prétextant qu'Édouard II d'Angleterre n'avait pas rempli son devoir de vassal. Édouard II s'étant conformé à la loi féodale, Abbeville retombe sous domination anglaise. Toutefois de nombreuses contestations s'élèvent entre les bourgeois et leurs nouveaux maîtres.

    Bas Moyen Âge

    Pendant toute la guerre de Cent Ans, la ville eut pour maîtres tantôt les Anglais, tantôt les Français causant aux habitants de la ville des souffrances considérables. Ils furent éprouvés par les impôts excessifs et de terribles épidémies. Au cours de ces décennies, la région est dévastée par les pillages, les épidémies et les loups. La ville fait ainsi appel au roi de France par deux fois, en 1406 puis en 1415.

    Touchée de près par l'expédition anglaise de 1346, Abbeville résiste aux armées anglaises, et sert de port d'attache à Jean Marant ravitaillant les Calaisiens assiégés par les Anglais.

    En 1360, elle est cédée, avec le comté de Ponthieu dont elle est la capitale, à la couronne d'Angleterre par le traité de Brétigny. Cette même année, Jean II le Bon revenant de captivité y séjourne.

    Beffroi d'Abbeville, bas-relief en bronze d'Emmanuel Fontaine à la mémoire de Ringois (inauguré en 1887).

    En 1361, Abbeville, redevenue anglaise, accueille mal ses nouveaux maîtres. Ringois, bourgeois de la ville, refusant de prêter le serment d'obéissance à Édouard III d'Angleterre, fut emmené sur le sol anglais et précipité du haut de la tour du château de Douvres dans la mer en 1368[35]. Durant cette période, une révolte de Jacques fut défaite par la milice abbevilloise aux abords de Saint-Riquier. Les soldats de Charles V s'emparèrent par surprise de la ville, mais les Anglais la reprirent peu après et elle resta en leur possession jusqu'en 1385.

    Comme les autres villes picardes, elle passe ensuite sous domination bourguignonne au terme de la bataille de Mons-en-Vimeu en 1421.

    En 1430, Henri VI d'Angleterre est reçu à Abbeville.

    En 1435, la ville est cédée à Philippe le Bon par le traité d'Arras.

    Louis XI rachète Abbeville au duc de Bourgogne en 1463 et visite la ville le de la même année. En décembre, par ses lettres patentes, il confirme les privilèges de la ville, attachés par ses prédécesseurs[36], mais en 1465, Charles le Téméraire revient sur cette cession en prenant la tête de la ligue du Bien public.

    En 1466, la municipalité édicte des règlements de sécurité recommandant de réduire ou de ne plus utiliser les matériaux inflammables (comme murs en pan de bois ou toits de chaume) dans la construction, afin de limiter le risque d'incendie. Mais elle se heurta à l'hostilité générale, et les règlements sont finalement peu appliqués[37].

    Louis XI échoue devant Abbeville en 1471, mais recouvre toute la Picardie à la mort du duc de Bourgogne en 1477.

    En 1480, puis 1483, une épidémie de peste ravage Abbeville.

    Époque moderne

    XVIe siècle

    • Le 3 octobre 1514, Louis XII épouse à Abbeville Marie, fille d'Henri VII d'Angleterre.
    • Le 23 juin 1517, François Ier vint à Abbeville avec la reine et y rencontra le cardinal Wolsey, représentant le roi d'Angleterre dans le but de former une ligue contre Charles Quint.
    • En 1523, les Anglais se rangent finalement aux côtés de Charles Quint dans les guerres de François Ier et la ville eut beaucoup à souffrir des fréquentes réquisitions. Cette même année, une épidémie de peste ravage Abbeville.
    • En 1531, François Ier effectue une nouvelle visite dans la ville.
    • Le coup le plus sérieux porté à Abbeville est la série de raids anglais menés par le duc de Suffolk sur les côtes de l'estuaire en 1544, après la chute de Boulogne-sur-Mer et Montreuil.
    • Le roi Henri II y est reçu en 1550.
    • Durant les guerres de Religion, le gouverneur qui était protestant fut massacré avec sa famille par le peuple.
    • En 1568, François Cocqueville, un chef de guerre protestant, pénètre dans le Ponthieu avec 3 000 soldats[38]. Il pille et saccage l'abbaye de Dommartin, les villes, les églises et châteaux de la région d'Authie et de Saint-Valery-sur-Somme[38]. Pourchassé par le maréchal de Brissac, Cocqueville est capturé avec plusieurs des siens et ils sont décapités sur la place du marché d'Abbeville[39].
    • La Saint-Barthélemy n'y fit aucune victime grâce à la modération de Léonor d'Orléans, duc de Longueville et gouverneur de la Picardie. Toutefois, la ville qui avait embrassé le parti de la Ligue souffrit beaucoup des guerres de Religion et elle ne fut soulagée que lorsqu'elle eut reconnu, en avril 1594, Henri IV, malgré le clergé qui persistait dans sa résistance.
    • En 1582, une nouvelle épidémie de peste sévit à Abbeville.
    • Le 18 décembre 1594, le roi de France Henri IV visite Abbeville.

    XVIIe siècle

    • Au début du XVIIe siècle, une épidémie de peste fit des ravages. Plus de 8 000 personnes périrent, dépeuplant ainsi Abbeville.
    • Le 21 décembre 1620, le roi Louis XIII visite la ville. Sa sœur Henriette-Marie y vint plusieurs fois.
    • En 1635 et 1636, la ville souffrit de la guerre contre l'Empire et l'Espagne. Ceux-ci détruisirent de nombreux villages situés aux environs. Richelieu séjourna dans la ville en octobre.
    • Une épidémie de peste sévit de nouveau durant les années 1635, 1636 et 1637.
    • En 1656, 6 000 soldats, qui avaient participé à la révolution d'Angleterre débarquent en France et prennent leurs quartiers à Abbeville qu'ils quitteront pour aller renforcer l'armée de Turenne en route pour Valenciennes. Peu de temps après, Balthazard Fargues[40] vendit la place à Don Juan d'Autriche et après avoir touché le prix, il refusa de la lui livrer, leva des troupes pour son compte et se répandit dans le Ponthieu pour rançonner les habitants. Finalement arrêté, il fut jugé et pendu sur la place Saint-Pierre le 17 mars 1665.
    • En 1657, Louis XIV vint deux fois à Abbeville avec sa mère, Anne d'Autriche.
    Action de fondation de la Manufacture royale de draps d'Abbeville datant de 1855. Considérée comme l'une des toutes premières usines textiles du monde, la manufacture a été reprise en 1849 par l'homme politique Jean-Baptiste Randoing, qui l'a transformée en société anonyme.
    Action de fondation de la Manufacture royale de draps d'Abbeville datant de 1855. Considérée comme l'une des toutes premières usines textiles du monde, la manufacture a été reprise en 1849 par l'homme politique Jean-Baptiste Randoing, qui l'a transformée en société anonyme.
    • Vers le milieu du XVIe siècle, le commerce de la waide recule devant la promotion du pastel des pays du Midi, et il fallut restructurer l'artisanat. Colbert s'y emploie, et sous Louis XIV, la ville se développe grâce à l'installation des Van Robais, fabricants de draps et de tapisseries venus des Pays-Bas, qui créent en 1665 la Manufacture royale des Rames (ateliers de draperie).
    • En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, le temple des protestants est détruit et les ouvriers de Van Robais, persécutés, émigrent ; la population décroit alors fortement.
    • En 1693, le Ponthieu devient le refuge d'un nombre considérable de Bretons et de Normands qui avaient quitté leur pays à cause de la famine, mais ils périrent presque tous de misère.

    XVIIIe siècle

    • À la fin du règne de Louis XIV, le pays était couvert de troupes ; la ville, encombrée de malades et de blessés. En 1708, après la prise de Lille, les troupes du duc de Marlborough et d'Eugène de Savoie s'avancèrent fréquemment aux portes d'Abbeville, rançonnant les fermes et les villages. L'hiver 1709 est terrible ; le peuple périt de froid, de faim et de misère. À cette époque, l'industrie est complètement tombée et l'État doit secourir les fabricants de draps.
    • En 1717, Pierre le Grand passe à Abbeville.
    Le monument La Barre.
    • En juillet 1766, le Chevalier de La Barre, accusé d'avoir, un an plus tôt, manqué au respect dû à une procession religieuse en refusant d'ôter son chapeau et d'avoir chanté des chansons impies, fut exécuté sur la place du Grand-Marché pour blasphème. Soumis à la question, il eut les jambes broyées. Son corps décapité fut finalement livré aux flammes, avec le Dictionnaire philosophique de Voltaire, sur ce même lieu. Aujourd'hui, un pavé, gravé de son nom et de la date de son exécution, est visible sur la place de l'exécution (place Max-Lejeune), près de l'hôtel de ville.
    • Le martyre du chevalier de la Barre servit à Voltaire de bannière dans son combat contre le fanatisme religieux[41].
    • Le 2 novembre 1773, la poudrière explosa tuant 150 personnes et endommageant près de 1 000 maisons.
    • Sur le plan administratif, l'Abbevillois formait une subdélégation dont les ressorts se confondaient avec ceux de la délégation du même nom (située dans la généralité d'Amiens). À la veille de la Révolution, Abbeville fut le chef-lieu d'un bailliage électoral principal (sans bailliage secondaire).

    Époque contemporaine

    Révolution française

    Il n'y eut pas d'excès notable durant les périodes de la Révolution et de la Terreur.

    • En 1793, on brûla sur la place Saint-Pierre des meubles d'églises, des images et des titres féodaux. L'église Saint-Vulfran devint le temple de la Raison.
    • Le 8 juin 1794, on y célébra une fête en l'honneur de l'Être suprême. Abbeville souffrit de la disette en 1794 et 1795.
    • Le 5 janvier 1795, l'hôtel de la Grutuze construit sous Charles VII, où siégeaient les administrateurs du district, est détruit par un incendie.
    • En 1797, création de la Société d'émulation d'Abbeville, une des plus anciennes sociétés savantes de France.
    • En 1798 et 1799, l'hiver est rigoureux et une partie de la ville[42] est inondée.

    Consulat et Empire

    • Le 18 brumaire an X, il y eut un terrible ouragan qui causa pour plus de 1 300 000 francs de dégâts dans l'arrondissement.
    • Le 29 prairial an XI, Bonaparte passe pour la première fois dans la ville. Pendant les préparatifs de l'expédition qu'il projetait contre l'Angleterre, le Premier Consul passa souvent à Abbeville en allant au camp de Boulogne.
    • En 1813, dans le cadre de la réorganisation de la cavalerie qui avait été décimée en Russie, l'arrondissement offrit au gouvernement 43 hommes montés et équipés.
    • Début 1814 l'invasion devenant chaque jour plus imminente, la garde nationale urbaine fut réorganisée dans l'ensemble de l'Empire. 30 pièces d'artillerie furent placées sur les remparts, et pour compléter le système de défense de la place on abattit les arbres des environs pour confectionner 30 000 palissades et 14 000 blindages. Le 20 février, on apprend qu'une colonne de cavalerie formant l'avant-garde du 3e corps de l'armée prussienne, commandée par le baron de Geismar arrive à Doullens, devant se diriger sur Abbeville. Aussitôt, les Abbevillois courent aux armes. 800 fusils sont mis à disposition et une vigoureuse résistance commence à se mettre en place lorsque la population apprend que cette prétendue avant-garde de l'armée prussienne comptait au plus dans ses rangs 1 500 à 2 000 hommes, tant Cosaques que lanciers saxons, qui se dirigèrent finalement en direction de Paris.
    • Début avril, après la bataille de Paris et l'abdication de Napoléon, 2 000 lanciers et cuirassiers prussiens commandés par le général Röder arrivèrent de Paris et dans les campagnes voisines et y commirent toutes sortes d'excès durant leur séjour.

    Restauration

    • Le 27 avril 1814, Louis XVIII entre dans la ville et y est reçu avec de grandes démonstrations de joie. Il logea au prieuré Saint-Pierre.
    • Durant la première Restauration, de nombreux personnages de marque et environ 10 000 hommes de troupes anglaises passèrent par Abbeville, pour retourner dans leur pays. Le duc de Berry, accompagné du 10e régiment de cuirassiers et du 108e régiment d'infanterie de ligne, y séjourna.
    • Le 21 mars 1815, le roi Louis XVIII, sur le chemin de l'exil, passe la nuit dans la ville.
    • En 1815, après la bataille de Waterloo, la ville fut de nouveau mise en défense. Toutefois à la suite de nombreuses désertions la garnison se trouva réduite à 400 hommes.

    Monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire

    • Victor Hugo fut trois fois de passage à Abbeville, en touriste :
      • en 1835, il y séjourna successivement à partir du 26 juillet (après être descendu à L'Écu de Brabant), puis les 4 et 5 août (en étant hébergé à L'Hôtel d'Angleterre) ;
      • en août et septembre 1837, arrivé d'Amiens après avoir descendu la Somme en bateau à vapeur ;
      • en 1849, quittant la ville sous la pluie le 11 septembre.
    La gare (carte postale de 1905)...
    ... et la place Saint-Pierre, à la même époque.
    • 1847 : arrivée du chemin de fer à Abbeville avec l'ouverture de la section Amiens - Abbeville de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville.
    • 1856 : inauguration de la gare d'Abbeville, toujours en service.

    Fin du XIXe siècle et Belle Époque

    • 17 août 1890, inauguration du monument à l'amiral Courbet.
    • 1896, le socialiste Jules Guesde vint faire une conférence à Abbeville. Dans la foulée, un groupe du Parti ouvrier français et une Maison du Peuple sont créés.
    • 1899, le téléphone est déjà arrivé à Abbeville mais son fonctionnement ne donne pas toute satisfaction.
    • en 1899, l'industrie abbevilloise comptait : une filature, une fabrique de linge de table, des corderies, une fabrique de poids et balances, trois fonderies, une chaudronnerie, une serrurerie pour le bâtiment, une râperie, une distillerie, etc.
    • 7 juillet 1907, inauguration du monument La Barre rassemblant de nombreux républicains et des délégués de la Libre-Pensée et des groupes socialistes.

    La Première Guerre mondiale et les conférences d'Abbeville

    Lors de la Première Guerre mondiale, la ville ne fut jamais occupée par les troupes allemandes (comme l'atteste le monument édifié sur le mont de Caubert).

    • En 1916, lors de la bataille de la Somme, elle accueillit un hôpital militaire (le 3rd Australian General Hospital). Comme Amiens et Beauvais, la commune fut partiellement détruite et les séquelles de guerre sont nombreuses aux environs, notamment en raison des munitions non explosées que l'on retrouve encore dans le sol.
    • En 1918, elle fut le siège de deux conférences franco-britanniques (conférences d'Abbeville) : celle du 25 mars, entre le maréchal Haig et les généraux Wilson et Foch, prépara la conférence de Doullens. Au cours de la seconde le 2 mai, Foch réclama l'autorité sur le front italien mais n'obtint qu'un pouvoir de coordination. C'est à la conférence d'Abbeville (1er et 2 mai 1918) alors que les armées s'affaiblissent que Foch face à Clemenceau et Lloyd George aurait envisagé un repli vers le sud pour protéger la capitale, s'il advenait que les armées françaises et anglaises soient séparées et qu'elles ne puissent plus défendre à la fois l'accès aux ports de la Manche et à Paris, l'armée anglaise devait alors se replier et résister sur la Somme. Ce qui fut évité grâce à l'aide américaine.

    Entre-deux-guerres

    • Le 3 mai 1936, les électeurs de la 1re circonscription d’Abbeville ne dérogèrent pas au large mouvement populaire. Au 2e tour, ils choisirent pour député Max Lejeune qui, à 27 ans, fut alors le plus jeune élu de la Chambre.

    Seconde Guerre mondiale

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut à nouveau en grande partie détruite par les bombardements allemands et britanniques, qui firent disparaître à jamais les anciennes maisons à pans de bois et encorbellements.

    • Le 12 septembre 1939 à Abbeville une conférence entre France et Royaume-Uni a décidé qu'il était trop tard pour envoyer des troupes pour aider la Pologne dans sa lutte contre l'Allemagne.
    • Le , massacre d'Abbeville.
    • Abbeville est prise par les Allemands de la 2e Panzerdivision du Generalmajor Rudolf Veiel le 20 mai 1940, ce qui explique l'exécution du leader fasciste flamand Joris Van Severen (même date) par des soldats français rendus furieux. Cf. point précédent.
    • En 1940, Abbeville fut le théâtre d'une contre-attaque vigoureuse des blindés français (commandés par le colonel de Gaulle) et britanniques. Les Allemands durent reculer de cinq kilomètres.
    • Abbeville fut libérée en septembre 1944 par la 1re division blindée polonaise du général Maczek, qui entra par le faubourg de Rouvroy.

    Les inondations de 2001

    Au printemps 2001, la ville, comme toute la vallée de la Somme, eut à souffrir des inondations. Celles-ci durèrent plusieurs semaines, à cause de la saturation de la nappe phréatique, conséquence d'une année à l'humidité exceptionnelle. La gare fut inaccessible, les voies ferrées étant recouvertes par plusieurs centimètres d'eau.

    Vie militaire

    Unités ayant été stationnées à Abbeville :

    • 128e régiment d'infanterie, 1906 ;
    • 3e régiment de chasseurs à cheval, 1906.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune est le chef-lieu de l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la première circonscription de la Somme.

    Elle était depuis 1801 le chef-lieu des cantons d'Abbeville-Nord et d'Abbeville-Sud[43]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle devient le bureau centralisateur de deux nouveaux cantons, le canton d'Abbeville-1 et le canton d'Abbeville-2.

    Abbeville dispose d'un tribunal d'instance et d'un conseil des prud'hommes. La commune dépend du tribunal de grande instance d'Amiens depuis la réforme de la carte judiciaire et la fermeture de son tribunal de grande instance. La commune est également dans le ressort du tribunal de commerce d'Amiens, de la cour d'appel d'Amiens, du tribunal administratif d'Amiens et de la Cour Administrative d'Appel de Douai.

    Intercommunalité

    La commune était le siège du district de l'agglomération abbevilloise, créé le 24 juin 1994, et qui s'est transformé en communauté de communes en 1994 et devient la communauté de communes de l'Abbevillois.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, et milite pour des intercommunalités puissantes, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après d'importants débats, la communauté de communes de l'Abbevillois fusionne avec la communauté de communes de la Région d'Hallencourt et la communauté de communes Baie de Somme Sud soit 51 827 habitants[44],[45], formant ainsi le la communauté d'agglomération de la Baie de Somme, dont Abbeville est désormais le siège.

    Tendances politiques et résultats

    Sources : politologue.com ; ouest-france.fr ; lexpress.fr

    Élection présidentielle

    Premier tour
    Année Candidat Candidat Candidat Population
    1995 Lionel Jospin
    PS
    25,74 % Jacques Chirac
    RPR
    19 % Édouard Balladur
    UDF
    18,32 % 17 737 inscrits
    13 301 exprimés
    2002 Jacques Chirac
    RPR
    20,47 % Lionel Jospin
    PS
    16,14 % Jean Saint-Josse
    CPNT
    14,14 % 18 176 inscrits
    12 184 exprimés
    2007 Ségolène Royal
    PS
    26,4 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    26,28 % Jean-Marie Le Pen
    FN
    14,06 % 18 081 inscrits
    13 815 exprimés
    2012 François Hollande
    PS
    31,09 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    23,2 % Marine Le Pen
    FN
    23,12 % 18 320 inscrits
    13 154 exprimés
    2017 Marine Le Pen
    FN
    28,87 % Emmanuel Macron
    EM
    23,02 % Jean-Luc Mélenchon
    LFI
    20,22 % 18 013 inscrits
    12 270 exprimés
    2022 Marine Le Pen
    RN
    31,88 % Emmanuel Macron
    LREM
    29,59 % Jean-Luc Mélenchon
    LFI
    18,65 % 17 705 inscrits
    11 178 exprimés
    Second tour
    Année Candidat Candidat Population
    1995 Lionel Jospin
    PS
    55,45 % Jacques Chirac
    RPR
    44,55 % 17 731 inscrits
    13 193 exprimés
    2002 Jacques Chirac
    RPR
    82,62 % Jean-Marie Le Pen
    FN
    17,38 % 18 167 inscrits
    13 123 exprimés
    2007 Ségolène Royal
    PS
    53,08 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    46,92 % 18 081 inscrits
    13 622 exprimés
    2012 François Hollande
    PS
    56,9 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    43,1 % 18 306 inscrits
    12 716 exprimés
    2017 Emmanuel Macron
    EM
    55,64 % Marine Le Pen
    FN
    44,36 % 18 010 inscrits
    10 952 exprimés
    2022 Marine Le Pen
    RN
    51,23 % Emmanuel Macron
    LREM
    48,77 % 17 710 inscrits
    10 836 exprimés
    Élections européennes
    • 2019 : Abbeville possède un taux de participation inférieur à la moyenne (47,69 % contre 50,12 %). La liste du Rassemblement national arrive en tête avec 33,04 % des suffrages, contre 23,31 % au niveau national. La liste de La République en marche obtient 20,06 % des voix, contre 22,41 % au niveau national. La liste de La France insoumise réalise un score de 11,32 % des voix, contre 6,31 % au niveau national. La liste d'Europe Écologie Les Verts fait un score de 7,13 % des suffrages exprimés, contre 13,48 % au niveau national. La liste des Républicains obtient 5,55 % des voix, contre 8,48 % au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5 %[46].
    Municipales

    Lors du premier tour des élections municipales de 2020, la liste menée par l'ancien député socialiste Pascal Demarthe (UDI-LR) obtient 31,23 % des suffrages exprimés. La liste d'ouverture menée par Aurélien Dovergne (Abbeville ensemble), soutenue par LREM, et qui réunit le maire sortant Nicolas Dumont (LREM) et Stéphane Decayeux (ex-LR) obtient 28,54 %.

    La liste menée par Angelo Tonolli (union de la gauche) obtient 20,05 % des suffrages exprimés et celle de Patricia Chagnon (Rassemblement national) en obtient 14,39 %. Ces quatre listes peuvent se maintenir au second tour, contrairement à celle menée par Michel Kfoury (dissident LREM), qui a obtenu 4,18 % des suffrages exprimés[47],[48].

    Au second tour de ces élections, où quatre listes sont en compétition, celle menée par Pascal Demarthe obtient la majorité des suffrages exprimés (41,67 %), devançant de 12 points celle menée par l’adjoint sortant à la culture Aurélien Dovergne (29,41 %), suivie par la liste d'union de la gauche d'Angelo Tonolli (20,53 %) et celle de la frontiste Patricia Chagnon (8,40 %). L'abstention s'est élevée à 57,53 %[49]

    Politique locale

    L'élection municipale de 2014 a été invalidée par le tribunal administratif d'Amiens, le 8 octobre 2014[50] mais validée ensuite par le Conseil d'État, le 27 mai 2015[51].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1945 Maurice Marlière
    1945 1947 Paul Bénard Garagiste, résistant
    octobre 1947 mars 1989 Max Lejeune SFIO puis
    REF puis PSD
    Ministre (1958 → 1959)
    Député de la Somme (1936 → 1942 puis 1945 → 1977)
    Vice-président de l'Assemblée nationale (1967 → 1968 et 1970 → 1971)
    Sénateur de la Somme (1977 → 1995)
    Conseiller général d'Abbeville-Sud (1945 → 1988)
    Président du conseil général de la Somme (1945 → 1988)
    Président du conseil régional de Picardie (1978 → 1979)
    mars 1989 juin 1995 Jacques Becq PS Instituteur
    Député de la 4e circonscription de la Somme (1981 → 1986 puis 1988 → 1993)
    juin 1995 mars 2008 Joël Hart RPR puis UMP Principal de collège
    Député de la Somme (1986 → 1988)
    Député de la 4e circonscription de la Somme (1993 → 1997 puis 2002 → 2007)
    Maire d'Arguel (1971 → 1995)
    mars 2008 juillet 2020[52] - [53] Nicolas Dumont[54] PS
    puis
    LREM[55]
    Conseiller régional de Picardie (2010 → 2015)
    Président de la CC de l'Abbevillois (2008 → 2016)
    Président de la CA Baie de la Somme (2017 → 2020).
    juillet 2020[56] En cours
    (au 17 juillet 2020[57])
    Pascal Demarthe[58] UDI[59] Enseignant
    Député de la Somme (2014 → 2017)
    Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → )
    Conseiller général d'Abbeville-Sud (2008 → 2015)
    Président de la CA Baie de la Somme (2020 → )

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[60] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 22 895 habitants[Note 4], en diminution de 2,82 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    18 12518 05217 66018 65419 16218 24717 58218 07219 158
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    19 30420 05819 38518 20819 38119 28319 83719 85119 669
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    20 38820 70420 37321 47220 32019 33519 34516 78019 502
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    22 00523 99925 39824 91523 78724 56724 05224 10423 231
    2020 - - - - - - - -
    22 895--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[61].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,8 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 10 476 hommes pour 12 361 femmes, soit un taux de 54,13 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[62]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2,3
    7,4
    75-89 ans
    12,8
    16,9
    60-74 ans
    18,8
    20,8
    45-59 ans
    19,2
    16,7
    30-44 ans
    15,4
    19,2
    15-29 ans
    16,7
    18,1
    0-14 ans
    14,9
    Pyramide des âges du département de la Somme en 2020 en pourcentage[63]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,7
    6,4
    75-89 ans
    9,2
    16,9
    60-74 ans
    17,8
    19,9
    45-59 ans
    19,1
    18,3
    30-44 ans
    17,5
    19,4
    15-29 ans
    18,1
    18,4
    0-14 ans
    16,4

    Enseignement

    En matière d'écoles maternelles, Abbeville héberge 11 écoles publiques et deux établissements privés[64].

    L'enseignement élémentaire est pratiqué dans dix écoles publiques et deux écoles privées[64].

    Les collèges Ponthieu et Millevoye relèvent de l'enseignement public. Le collège Notre-Dame de France est un établissement d'enseignement privé[64].

    La ville abrite notamment le lycée Boucher de Perthes (également appelé Lycée des Métiers Boucher de Perthes ou Cité Scolaire Boucher de Perthes), d'enseignement public (général, technologique, professionnel et supérieur), le lycée Saint-Pierre (enseignement privé général, technologique et professionnel) et le lycée agricole de la Baie de Somme (enseignement public professionnel et supérieur agricole et sanitaire).

    Santé

    Le centre hospitalier d'Abbeville est le principal établissement public de santé dans l'arrondissement et le second dans le département après le Centre Hospitalier Universitaire d'Amiens-Picardie. Il dessert un bassin de population de 170 000 habitants (Abbeville, le Ponthieu, le Vimeu, le Marquenterre, la Baie de Somme, les vallées de l'Authie, de la Somme et de la Bresle) et son attractivité s'étend aux communes limitrophes de la Seine-Maritime et du Pas-de-Calais.

    L'hôpital dispose des services suivants :

    • Pôle Anesthésie-Réanimation-Urgences (Le centre hospitalier d'Abbeville dispose d'un Service Mobile d'Urgence et de Réanimation et d'une unité de médecine légale de proximité)
    • Pôle Femme-Enfants (Centre d'Action Médico-Sociale Précoce, Centre d'Éducation et de Planification Familiale, Gynécologie-Obstétrique, Néonatologie, Pédiatrie)
    • Pôle Médical (Médecine cardiologique/Unité de Soins Intensifs Cardiologiques, Court séjour gériatrique, Équipe mobile de gériatrie, Hospitalisation à domicile, Médecine vasculaire et neurologique, Pneumologique, Pôle de prévention et d'éducation du patient, Soins de suite et de réadaptation)
    • Pôle Médico-Chirurgical (Chirurgie Orthopédique et Urologique, Chirurgie Viscérale et Spécialités (O.R.L., Stomatologie et Ophtalmologie), Équipe Opérationnelle d'Hygiène, Unité Médico-Chirurgicale Ambulatoire, Médecine gastroentérologique, Médecine Interne et Diabétologie, Médecine Physique et Réadaptation, Unité d'Évaluation et de Traitement de la Douleur, Unité Mobile de Soins Palliatifs)
    • Pôle Médico-Technique (Imagerie Médicale (radiologie, scanner et IRM), Laboratoire, Pharmacie et Service d'Information Médicale)
    • Pôle Psychiatrique (Psychiatrie infanto-juvénile, Psychiatrie adulte - unités d'hospitalisation, Psychiatrie adulte -hôpital de jour, Psychiatrie adulte extrahospitalière, Unité d'addictologie)
    • Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes composé de deux sites, l'EHPAD Georges Dumont et l'unité d'hébergement au Centre de Gérontologie.

    Les bâtiments actuels du centre hospitalier datent de 1979, 1989 et 1993 pour la dernière grosse étape de rénovation. Cependant, l'Agence Régionale de Santé a validé en 2014 le projet de modernisation du centre hospitalier d'Abbeville qui conduira à la restructuration de 7 700 m2 de bâtiments et la construction neuve de 14 000 m2 pour un budget de 74 millions d'euros[65].

    L'offre médicale est complétée avec la Clinique privée Saint-Isabelle offrant les services suivants : chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale et digestive, chirurgie vasculaire, chirurgie urologique, chirurgie plastique, gastroentérologie, gynécologie, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, stomatologie, anesthésie-réanimation, méphrologie dialyse, biologie médicale et imagerie médicale[66].

    La ville dispose également d'une résidence services seniors, « L'aigrette Bleue », active depuis février 2019.

    Sports

    • Association Futsal Abbevilloise.
    • Club d'aviron, Sport Nautique Abbevillois, Centre nautique Jean-Raymond-Peltier.
    • Club d'escrime, l'Association Abbevilloise d'Escrime (AAE).
    • Club de boxe, Salles Bobo-Lorcy et Benjamin-Leberton.
    • Club de cyclisme, l'Étoile Cycliste Abbevilloise.
    • Club de football, (US Abbeville, dans le quartier de Rouvroy).
    • Club de gymnastique, Abbeville Gym.
    • Club de handball, l'Abbeville EAL.
    • Club de handball féminin, l'Entente Abbeville-Feuquières.
    • Club de rugby à XV, le XV d'Abbeville, au stade Imanol-Harinordoquy (côte de la Justice).
    • Club de tennis de table, actuellement en Nationale 1.
    • École de pilotage d’avions et de planeurs, et école d'ULM (Ludair), situées à la limite d'Abbeville et de Buigny-Saint-Maclou (à l'aérodrome d'Abbeville).
    • Football, Sporting Club Abbeville Côte Picarde, équipe évoluant en Ligue régionale de football, l'US Abbeville (Rouvroy - Mautort) et l'AS Abbeville (Menchecourt - Thuison - La Bouvaque).
    • Hockey sur gazon, équipe féminine évoluant en Nationale 1.
    • Le Judo Club Abbevillois.
    • Parcours de golf de Grand-Laviers, au nord-ouest de la ville.
    • Skate-park d'Abbeville.
    • Sporting club de natation (SCA natation).
    • Stadium automobile d'Abbeville.
    • Club de karaté wado-ryu : Ippon Karaté Abbeville.

    Sécurité

    La commune est le siège de la compagnie de gendarmerie d'Abbeville qui correspond au découpage de l'arrondissement. Elle est également le siège d'une communauté de brigades composée des brigades territoriales de proximité d'Abbeville, d'Ailly-le-Haut-Clocher et d'Hallencourt, ainsi que d'un peloton motorisé.

    Abbeville dispose également d'un commissariat de police qui est compétent sur la zone police nationale correspondant au territoire communal.

    En 2018, la commune et ses alentours sont défendus par un Centre de Secours Principal composé de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Le Centre d'Incendie et de Secours dispose également d'une école des Jeunes Sapeurs-Pompiers. C'est également le C.S.P du groupement Ouest du Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Somme[67].

    Manifestations culturelles et festivités

    Little Bob Blues Bastards durant les Nuits du Blues.
    Bad Karma aux Nuits du Blues.
    Parc ornithologique du Marquenterre, en Baie de Somme.
    • La foire aux disques, dont la 3e édition a lieu le à l’espace culturel Saint-André et qui accueille une quinzaine d'exposants[68].
    Mois Événement Sujet Nombre d'éditions (2016)
    Février Abbeville Winter Groove Festival de musiques actuelles[69]. 6
    Mars Les Nuits du Blues Festival de musique de blues, avec plusieurs concerts dans les différentes salles de concert de la ville durant une semaine[70]. 22
    Avril Festival de l'oiseau et de la nature Manifestation regroupant des sorties d'observation, des conférences, des projections et des activités pédagogiques autour du thème de la nature[71]. 26
    Mai Festival international des chœurs et voix Festival regroupant des chorales professionnelles et amateurs[72]. 4
    Juin Nocturne cycliste 46
    Juin Mémorial Bruno Willecoq Course regroupant des professionnels et des amateurs. 28
    Juin Foire agricole d'Abbeville et de la Picardie Maritime
    Juillet Hip-Hop impact Festival de musique de rap et d'hip-hop[73]. 6
    Août Abbeville Summer Groove Festival en plein air[69]. 2
    Semaine du cinéma britannique d'Abbeville

    Médias

    • Le Journal d'Abbeville et du Ponthieu-Marquenterre (hebdomadaire)
    • Télé Baie de Somme
    • Radio de l'Abbevillois, webradio
    • RCF Hauts de France (Radio DAB+)[74]

    Économie

    Abbeville comporte plusieurs usines (Valéo, COMAP, Verescence, Schlumberger, Condor) mais aussi essentiellement plusieurs zones commerciales : ZA du Château d'eau (Décathlon, Gifi) mais aussi la ZA des Deux Vallées (Hyper U, Peugeot, McDonald's, Euromaster, Del Arte, Action, Kandy...) et la ZA de la Sucrerie (Intermarché, cinéma CGR, Burger King...), ainsi que la zone de la Gare (Carrefour Market, divers commerces de vêtements). Le centre-ville, quant à lui, est composé principalement de commerces (Jules, Cache-Cache...) mais aussi des restaurants, des bars et des librairies, ainsi que des banques. Le tourisme est aussi une activité importante dans la commune (office de tourisme, Syndicat mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard...). Sur la commune voisine de Vauchelles-les-Quesnoy, il y a aussi une zone commerciale : la ZAC de Vauchelles (Intersport, Bricoman, JouéClub, Ford...), qui est située juste en face et dans le même secteur que la ZA du Château d'Eau d'Abbeville.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2012, Abbeville comptait 10 508 foyers fiscaux, sur un total de 23 203. Près de 40 % d'entre eux sont des ménages composés d'une seule personne. S'y ajoute 12 % de ménages monoparentaux. Environ 51 % des foyers fiscaux sont imposés. Le revenu annuel médian est de 15 944 euros[75].

    Budget et fiscalité 2020

    En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[76] :

    • total des produits de fonctionnement : 23 008 000 , soit 985  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 21 752 000 , soit 931  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 11 367 000 , soit 487  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 11 547 000 , soit 494  par habitant ;
    • endettement : 14 639 000 , soit 627  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 16,61 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 34,32 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 53,68 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 140 [77].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Collégiale Saint-Vulfran.
    Le beffroi et le musée Boucher-de-Perthes.

    Le côté pittoresque du centre-ville, avec les rues bordées de maisons anciennes rayonnant vers Saint-Vulfran, n'est plus qu'un fantôme depuis la Seconde Guerre mondiale. Certaines bâtisses ont pourtant été préservés après « quelques » restaurations.

    Édifices religieux

    La collégiale Saint-Vulfran

    La collégiale Saint-Vulfran, parvis Saint-Vulfran, construite en 1488, chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant, elle fait la renommée de la ville. Son saint patron (fêté le 20 mars) est saint Wulfran de Fontenelle, né vers 650, à Milly-la-Forêt (Gâtinais), seigneur à la cour de Clotaire III, abbé de Fontenelle, archevêque de Sens en 682, évangélisateur de la Frise. Il mourut en 720 à Saint-Wandrille. Logo monument historique Classé MH (1840).

    L'église du Saint-Sépulcre

    • L'église Saint-Sépulcre d'Abbeville, rue Saint-Sépulcre Logo monument historique Classé MH (1907) est une collégiale gothique du XIe siècle. Elle abrite depuis 1993 trente-et-un vitraux dessinés par Alfred Manessier.
    • L'église Notre-Dame de la Chapelle, allée du Souvenir Français : clocher Logo monument historique Classé MH (1910), chaire du XVIIIe Logo monument historique Classé MH (1909). Nombreux objets Logo monument historique Inscrit MH (1981), statues : christ en croix (XVe), Dieu de Pitié (XVIe), saint Nicolas (XVIIe), saint tenant un sceptre (XVIIIe), deux évêques formant pendant (Simon Pfaff de Pfaffenhoffen, XVIIIe), sainte Geneviève et saint Louis (XIXe) ; deux tabourets d'église (XVIIe) ; buffet d'orgues (XVIIIe) ; tableaux : la Sainte Famille (XVIIe), Vierge (XIXe), stèle funéraire (XIXe).
    • L'église Saint-Gilles, rue Saint-Gilles, Logo monument historique Inscrit MH (1926).
    • L'église Saint-Silvin de Mautort, rue de l'Église.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste de Rouvroy, chaussée de Rouvroy, bâtie en brique, et qui possède un clocher à horloge excentrée.
    • Le prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Abbeville, rue Clémenceau, avec chapelle, Logo monument historique Inscrit MH (1993, Façades, toitures).
    • L'église Saint-Jacques, place Saint-Jacques, qui fut construite dans le style néo-gothique par l'architecte Victor Delefortrie. Mal entretenue, le , le conseil municipal vote sa démolition, malgré une certaine vague de contestation[78]. Ladite démolition a été achevée en mai de la même année.
    • l'église Saint-Paul, chaussée d'Hocquet (vestiges).
    • Carmel d'Abbeville, rue des Capucins.
    • La chapelle de l'Hôtel-Dieu, rue de l'Isle.
    • La chapelle de l'Hospice Général, rue Dumont.
    • La chapelle Saint-Milfort, rue Georges Deray.
    • L'ancienne abbaye Notre-Dame de Willencourt, chaussée Marchadé.
    • Le couvent des Ursulines, rue Josse Van Robais (reste portail).
    • La chapelle Jean-Paul II, rue Jean Moulin (moderne).
    • L'église protestante évangélique, chaussée du Bois.
    • La salle des témoins de Jéhovah, route de Paris.

    Le théâtre

    Construit en 1911, le théâtre municipal est l'un des rares dans la région qui possède une salle à l'italienne. Logo monument historique Inscrit MH (2003).

    Le beffroi

    Classé au Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2005), Logo monument historique Inscrit MH (1926) le beffroi est l'un des plus anciens de France, construit en 1209. Le , lors d'un bombardement, sa toiture fut endommagée et ce n'est qu'en 1986 qu'elle fut refaite. Le beffroi est l’un des cinquante-six beffrois de Belgique et de France inscrits en 2005 par le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Il accueille le musée Boucher-de-Perthes depuis 1954.

    Musée Boucher-de-Perthes

    La place Max-Lejeune au cœur d'Abbeville.

    Le musée Boucher-de-Perthes (du nom de Jacques Boucher de Perthes) est situé en partie dans l'ancien beffroi du XIIIe siècle.

    Le château de Bagatelle

    Le Château de Bagatelle est une folie construite en 1752 par Josse Van Robais. Logo monument historique Inscrit MH (1926) le Jardin régulier et le parc Logo monument historique Inscrit MH (1946).

    La Manufacture des Rames

    Logo monument historique Classé MH (1986)

    Sites préhistoriques

    Monument La Barre

    Le monument La Barre fut érigé en 1907 par souscription publique, en commémoration du martyre du chevalier de La Barre. Placé près de la gare, à côté du pont sur le canal de la Somme, le monument La Barre est un point de ralliement annuel, le premier dimanche de juillet, des défenseurs de la laïcité et des libres-penseurs.

    Autres monuments commémoratifs

    Monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale.
    • Monument aux morts de la guerre de 1870, dû à un Alsacien, Xavier Niessen, fondateur du Souvenir français[79].
    • Monument[80] à l'amiral Courbet, œuvre d'Alexandre Falguière et Antonin Mercié.
    • Monument aux morts de la Grande Guerre, Les Patrouilleurs, sculpture due à Louis Leclabart. Réalisé en pierre de Lavoux, la sculpture représente une scène de tranchées. Le monument a été inauguré en 1923 par le maréchal Foch.

    Parcs et jardins publics

    Bibliothèque municipale Robert-Mallet (ancien hôtel d'Émonville) et jardins.
    • Le jardin d'Émonville dans lequel est situé la bibliothèque municipale Robert-Mallet ainsi que le service des archives municipales doit son nom de l'un de ses propriétaires, Arthur Foulques d'Émonville, amateur de botanique qui avait acheté une partie du prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Abbeville, pour aménager un jardin et construire un hôtel particulier. L'entrée principale du jardin est un vestige du prieuré.
    • Le Carmel et ses jardins.
    • Le parc municipal de La Bouvaque.
    De nombreux oiseaux sédentaires ou migrateurs sont présents ainsi que des saulaies, des roselières…

    Autres monuments

    La gare d'Abbeville en février 2010.
    • L'hôtel de Rambures du XVIIIe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (1977).
    • L'hôtel de Buigny, Logo monument historique Inscrit MH (1933).
    • La gare d'Abbeville de style « balnéaire régional » est bâtie autour d'une ossature de bois avec parement de brique rouge, Logo monument historique Inscrit MH (1984).
    • Les bains-douches d'Abbeville, construits en 1909-1910 par la Caisse d'épargne sur les plans des architectes Greux et Marchand. Les sculptures sont de Henri Louis Leclabart (1876–1929), auteur du monument aux morts d’Abbeville et de celui du stade Delique. Logo monument historique Inscrit MH (2003).
    Hôtel de ville d'Abbeville.
    • Dans le centre-ville, une dizaine de maisons anciennes datent des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Logo monument historique Classé MH ou Logo monument historique Inscrit MH entre 1924 et 1974.
    • L'hôtel de ville, inauguré en 1960.

    Culture

    Miniature de saint Matthieu, évangéliaire de Saint-Riquier, bibliothèque municipale, ms.4.
    • Théâtre municipal, construit en 1911, Logo monument historique Inscrit MH (2003).
    • Conservatoire à rayonnement intercommunal de l'Abbevillois (musique et danse).
    • Bibliothèque municipale Robert-Mallet : elle conserve un fonds patrimonial constitué notamment à partir des collections provenant des anciens établissements monastiques des environs dont 972 manuscrits. Parmi ces derniers, se trouve un évangéliaire carolingien exécuté vers 790-800 à la cour de Charlemagne[81].
    • Musée Boucher-de-Perthes, labellisé Musée de France.
    • Société d'émulation d'Abbeville.

    Abbeville dans la littérature

    • Hélisenne de Crenne, romancière humaniste du XVIe siècle est née à Abbeville, elle est connue pour son roman sentimental Les Angoysses douloureuses qui procedent d'amours.
    • Charles-Hubert Millevoye, poète romantique abbevillois du XVIIIe siècle.
    • Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique (1769), rédigea un article Torture, dans lequel il fit un récit du martyre du Chevalier de La Barre :
    […] « Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d’un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d’esprit et d’une grande espérance, mais ayant toute l’étourderie d’une jeunesse effrénée, fut convaincu d’avoir chanté des chansons impies, et même d’avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d’Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu’on lui arrachât la langue, qu’on lui coupât la main, et qu’on brûla son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chanté, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. Ce n'est pas dans le XIIIe ou dans le XIVe siècle que cette aventure est arrivée, c'est dans le XVIIIe siècle. »
    • Victor Hugo, dans ses récits de voyages évoqua les séjours qu'il fit à Abbeville.
    • André Maurois, dans Les Silences du colonel Bramble (1918), décrit plaisamment l'esprit commerçant intact des habitants d'Abbeville dans les derniers mois de la guerre.

    Ville fleurie

    Abbeville s'est vu attribuer trois fleurs en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[82].

    Jeux

    • EPM - Échiquier de Picardie Maritime (club d'échecs).
    • PCA - Poker Club Abbeville, club qui a terminé 1er aux Championnats de France de poker par équipe (CNEC).

    Personnalités liées à la commune

    Les personnes nées à Abbeville sont visibles sur l'article ci-dessous :

    Les personnes ci-dessous ne sont pas nées à Abbeville mais ont un autre lien :

    • Roger Agache, archéologue, considéré comme l'un des pionniers de l'archéologie aérienne.
    • Rachel Baes (1912-1983), artiste-peintre belge, est inhumée au cimetière de la Chapelle d'Abbeville.
    • Jacques Becq (1924-2009), ancien maire (1989-1995) et député de la Somme (1981-1986 et 1988-1993).
    • Jacques Boucher de Perthes (1788-1868), qui fut l'un des fondateurs de l’étude de la Préhistoire. En hommage, le musée et le lycée public portent son nom.
    • René Caron (1896-1942), militaire français, protagoniste du massacre d'Abbeville le . Une rue a été renommée en son honneur.
    • L'abbé Pierre Carpentier, prêtre et figure de la résistance abbevilloise, déporté et décapité à Dortmund en Allemagne en 1943. Il fut vicaire de la paroisse Saint-Gilles d'Abbeville et s'est beaucoup investi dans le scoutisme local. Le groupe Scouts et Guides de France d'Abbeville porte son nom.
    • Jules-Désiré Caudron (1816-1877), artiste-peintre.
    • Louis et Robert Cordier, graveurs, XVIIe siècle.
    • Jacques Darras (1939), universitaire et poète.
    • Jean-François-Martial Dergny (1809-1880), prêtre et artiste-peintre, vicaire de l'église Saint-Gilles de 1833 à sa mort.
    • Louise Adélaïde Desnos (1807-1878), artiste-peintre française, y est décédée.
    • Didier Drogba (1978), footballeur franco-ivoirien, a habité à Abbeville durant son enfance ; il a également été joueur au SCA Football[83].
    • Gaston Dufresne (1886-1963), figure de la Résistance (membre du réseau Zéro France), président de l'office HLM (1928-1963), vice-président du conseil d'administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM, conseiller municipal (1945-1953) et adjoint au maire (1953-1963), décoré de plusieurs distinctions récompensant son engagement citoyen et politique (notamment chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, officier de l'Instruction publique et du mérite social, médaille de la Libération, de la Résistance belge, médaille commémorative belge). En , à l'occasion du cinquantenaire de la société coopérative d'HLM cofondée par Gaston Dufresne (il a notamment lancé la construction de logements en accession à la propriété et contribua à l'implantation de 500 de ces habitations à Abbeville), Max Lejeune, maire d'Abbeville, inaugure la rue qui porte le nom de cet infatigable militant : « nous avons voulu que son nom reste à jamais gravé dans notre cité » pour maintenir le souvenir d'« un travailleur acharné qui accomplit toujours sa tache bénévolement »[84].
    • André Dumont (1764-1838), plusieurs fois député de la Somme sous la Révolution, fut sous-préfet d'Abbeville pendant le Premier Empire.
    • Maxime Gremetz (né en 1940), ancien député de la Somme (1978-1981, 1986-1988 et 1993-2011), a grandi à Abbeville.
    • Francis Hammel (1950-2021), ancien conseiller municipal (1995-2014) et député de la Somme (1997-2002).
    • Joël Hart (né en 1945), ancien maire (1995-2008) et député de la Somme (1986-1988, 1993-1997 et 2002-2007).
    • Chantal Leblanc (1945-2015), ancienne adjointe au maire (1989-1995), conseillère municipale (1983-2008) et députée de la Somme (1978-1981).
    • Le chevalier de La Barre (1745-1766), victime de l'intolérance religieuse ; un monument le commémore.
    • Max Lejeune (1909-1995), maire de 1947 à 1989, député, ministre, sénateur.
    • Adolphe Leroy (1810-1888), dessinateur, illustrateur, lithographe.
    • Jules Gabriel Levasseur (1823-après 1878), graveur.
    • Louis XII s'est remarié à Abbeville en 1514.
    • Stanisław Maczek (1892-1994), général polonais commandant la 1re division blindée ayant libéré Abbeville en , fait citoyen d'honneur de la ville.
    • Robert Mallet, écrivain.
    • Alfred Manessier (1911-1993), peintre non-figuratif, créateur des vitraux de l'église du Saint-Sépulcre.
    • Jean Marant, marin et corsaire du XIVe siècle, qui s’illustra pendant la guerre de Cent Ans.
    • Gilbert Mathon (né en 1941 à Vitry-en-Artois), homme politique français. Conseiller municipal de Bernaville de 1977 à 1983 puis d'Abbeville de 1983 à 2007 (premier adjoint de 1989 à 1995), conseiller général d'Abbeville-Nord de 1998 à 2015 et député de la Somme de 2007 à 2012.
    • Jean Miélot ( 1472), secrétaire particulier des ducs de Bourgogne.
    • Claude Moine, plus connu sous le pseudonyme d'Eddy Mitchell (né en 1942 à Paris 9e), venait très souvent voir sa grand-mère maternelle, Jeanne Varlet, native d'Abbeville, dans sa maison de la chaussée d'Hocquet (proche du faubourg de Rouvroy), et passait ses vacances dans la ville.
    • Émile Molet (1905-1942), militaire français protagoniste du massacre d'Abbeville le .
    • Gabriel Naudé, organisateur de la bibliothèque Mazarine, est mort en 1653 à Abbeville.
    • Jean Opila (1946-2012), footballeur français, est mort à Abbeville.
    • Victor-Marie Picot (1745-1802), graveur, vécut dans le quartier Saint-Paul[85].
    • Aimé Louis Richardot, maire de Reims (de 1849 à 1850), est mort en 1884 à Abbeville.
    • Oscar-Edmond Ris-Paquot (1835-1912), artiste-peintre et critique d'art, a vécu et est mort à Abbeville.
    • Robert Tyrakowski (1944-2008), footballeur et entraîneur français, Joueur (1965-1974), entraîneur (1978-1982 et 1994-1998), coordinateur sportif (2005-2006) du SC Abbeville, qui a promu le club pour la première fois de son histoire en D2 en 1980-1981. Le terrain d'honneur du stade Paul-Delique porte son nom.
    • Najat Vallaud-Belkacem, qui vécut à Abbeville (dans le quartier des Provinces) durant son enfance.
    • Romain Huret, historien et Président de l'École des hautes études en sciences sociales
    • Joris Van Severen (1894-1940), homme politique belge, décédé lors du massacre d'Abbeville du , inhumé au cimetière de la Chapelle.

    Héraldique

    Blason de Abbeville Blason
    D'azur à trois bandes d'or à la bordure de gueules, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or[86].
    Détails
    Devise :
    • Fidelis (Je suis fidèle).

    Support :

    • branche de laurier et branche de chêne nouées d'un ruban où s'inscrit la devise.

    Ornements extérieurs :

    • croix de la Légion d'honneur. Décret du 2 juin 1948 : « Magnifique cité, victime des deux guerres mondiales, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, a été le théâtre de violents combats en 1940, lors de la bataille de la Somme. A subi de mai 1940 à la Libération, de nombreux bombardements qui ont causé la destruction de plus du tiers de ses habitations et des pertes humaines très douloureuses. Sa population durement atteinte dans sa chair et dans ses biens, n'en a pas moins fait face avec un magnifique patriotisme aux entreprises de l'occupant. Libérée le 2 septembre 1944, après de sévères combats de rues, auxquels participèrent vaillamment ses combattants volontaires infligeant des pertes sévères à l'ennemi. En toutes circonstances s'est montrée digne d'un beau passé de gloire et de fidélité à la Patrie ». (J.O. du 3 juin 1948)[87]
    Croix de guerre 1914-1918 avec palme
    Croix de guerre 1914-1918 avec palme
    • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 12 août 1920 : « Par sa situation militaire a été l'objet d'attaques réitérées de l'aviation ennemie ; malgré ses souffrances et ses deuils a conservé intacte sa foi patriotique. » (J.O. du 14 août 1920)
    • Croix de guerre 1939-1945 avec palme attribuée en même temps que la croix de la Légion d'honneur.

      Les armoiries de la commune d'Abbeville, connues par un sceau de 1290, furent modifiées par lettres patentes du roi Charles V du 19 juin 1369 qui accordait à la ville sa devise et le port sur ses armoiries du chef de France[88].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Victor Hugo, Œuvres Complètes - Voyages, Collection "Bouquins", Éditions Robert Laffont, Paris, octobre 1987, plus de 1300 pages.
    • Charles Lesueur, Abbeville pendant la Guerre de 1914-1918.
    • François César Louandre, Recherches sur la topographie du Ponthieu, avant le XIVe siècle, date inconnue.
    • François César Louandre, Biographie d'Abbeville et de ses environs, 1829.
    • François César Louandre, Histoire ancienne et moderne d’Abbeville et de son arrondissement, 1834.
    • François César Louandre, Lettres et bulletins des armées de Louis XI, adressés aux officiers municipaux d'Abbeville, avec des éclaircissements et des notes, 1837.
    • Gérald Maisse, Occupation et résistance dans la Somme, 1940-1944, Abbeville, F. Paillart, , 474 p. (OCLC 470398998, BNF 39993256, lire en ligne).
    • Robert Mallet, Les Riches heures d'Abbeville.
    • Robert Mallet, Mes souvenirs sur la vie abbevilloise.
    • Michel-Georges Micberth et François César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789 – Monographies des villes et villages de France, 1998, réimp. édit. 1883, 15 × 24, BR :
      • Tome I, 462 p. (ISBN 978-2-84435-013-8) ;
      • Tome II, 550 p. (ISBN 978-2-84435-014-5).
    • Christian Morel de Sarcus, Déluges, roman, Éditions Henry, (évocation des bombardements de 1940 et des inondations de la Somme, en 2001).
    • Ernest Prarond, Notices sur les rues d’Abbeville et sur les faubourgs, 1850 (réimpr., Lorisse, Le Livre d'histoire, 2016 (ISBN 9782758609667)).
    • Ernest Prarond, Notices historiques, topographiques et archéologiques sur l’arrondissement d’Abbeville, 1854.
    • Ernest Prarond, Abbeville à table, études gourmandes et morales, 1875.
    • Ernest Prarond, La Topographie historique et archéologique d’Abbeville, 1871-1884.
    • Ernest Prarond, La Ligue à Abbeville, 1576-1594, 1873.
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    • Henri de Wailly, La victoire évaporée : Abbeville, 1940, Paris, Perrin, , 306 p. (ISBN 978-2-262-01054-6 et 2-262-01054-4, OCLC 33211736).
    • Henri de Wailly (préf. Benoist Bihan), L'offensive blindée alliée d'Abbeville, 27 mai-4 juin 1940, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies., Grandes batailles » (no 98), (ISBN 978-2-717-86477-9 et 2-717-86477-6, OCLC 814303141).
    • Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
    • Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
    • Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région
    Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

    Articles connexes

    • Aérodrome d'Abbeville
    • Baie de Somme
    • Bains-douches d'Abbeville
    • Bataille d'Abbeville
    • Beffroi d'Abbeville
    • Carmel d'Abbeville
    • Comté de Ponthieu
    • Église Saint-Gilles
    • Église Saint-Jacques
    • Église Saint-Silvin de Mautort
    • Église Saint-Sépulcre
    • Église Saint-Vulfran
    • Exode rural dans la Somme
    • Forêt de Crécy
    • Gare d'Abbeville
    • Gare d'Abbeville-Porte-du-Bois
    • Gare de Faubourg-de-Rouvroy
    • Hippodrome de la prairie Malicorne
    • Histoire d'Abbeville
    • Liste d'églises avec clocher à horloge excentrée
    • Liste des communes de la Somme
    • Liste des comtes de Ponthieu
    • Liste des maires d'Abbeville
    • Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
    • Manufacture des Rames
    • Monument La Barre
    • Musée Boucher-de-Perthes
    • Parc d'Emonville
    • Parc municipal de La Bouvaque
    • Ponthieu
    • Prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Abbeville
    • Chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Abbeville
    • Société d'émulation d'Abbeville
    • Théâtre municipal d'Abbeville
    • Viaduc du Scardon
    • Victor Hugo en voyage

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Cartes

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    Références

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    32. voir en bibliographie et liens externes)
    33. Écrit également Hariulf.
    34. En fait, les navires de mer accostent plutôt à cette époque à Grand-Laviers, mais les marchandises peuvent être amenées par de grosses barques au cœur même de la ville, comme en témoigne le faubourg du Guindal.
    35. L'héroïsme de Ringois nous est connu par un passage des Grandes chroniques de France (Règne de Charles V. p. 97) : « Item, que le dit roy d'Angleterre, les dis gouverneur et trésorier ont requis et fait requérir à plusieurs nobles et subgiez du dit Pontieu qu'il feissent seremens d'estre avec le roy d'Angleterre, contre toutes personnes qui pevent vivre et morir, le roy de France ou autres, et en y a plusieurs qui l'on fait ainsi par doubtance, si comme l'en dit, et à ceuls qui ne le vouloient faire on saisissoit leurs terres et leurs fiefs, et tient-on communelment que Ringois d'Abbeville a esté mort, pour ce qu'il ne voust faire le dit sairement contre le roy de France, et fu menez en Angleterre, et après ce qu'il a esté longuement prisonnier détenu, sanz lui vouloir ouvrir voie de droit, ne à ses amis qui le poursivoient, on l'a fait saillir de dessus les dunes du chastel de Douvre en la mer. ».
    36. Lettres patentes de Louis XI, Crotoy, décembre 1463. (lire en ligne).
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    38. 1 2 D'après Germain-François Poullain de Saint-Foix, Histoire de l'Ordre du Saint-Esprit, vol. 1, Paris, Vve Duchesne, , p. 45-46 : « [Madame Ceton] (...) passa par Abbeville ; M. de Cossé commandoit un Corps de troupes campées près de cette Ville (...) Pendant la petite fête qu'il donna à Madame Ceton (...) on vint lui dire que le Capitaine Cocqueville, à la tête de trois mille hommes, marchoit à Saint-Valery-sur-Somme, & qu'il n'y avoit pas un moment à perdre s'il vouloit sauver cette Place. (...) il monte à cheval, marche vers Saint-Valery, reprend d'assaut cette Place, dont Coqueville venoit de s'emparer... ».
    39. D'après F.-C. Louandre, Hist. ancienne et moderne d’Abbeville (voir infra la bibliographie), p. 303.
    40. Balthazar de Méalet de Fargues, seigneur de Cincehours, capitaine-major au régiment de Bellebrune
    41. Cf. notamment l'article Torture qu'il rajouta dans son Dictionnaire philosophique à la suite de l'événement.
    42. Quartier Saint-Jacques, chaussée d'Hocquet, faubourgs des Planches et de Rouvroy
    43. 1 2 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    44. Olivier Bacquet, « Les futures communautés de communes restent à peaufiner : Il y aura bien une communauté d'agglomération d'Abbeville et une communauté de communes du Ponthieu-Marquenterre. Le sort des communes souhaitant "déménager" reste en suspens. », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne).
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    54. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Halima Najibi, « Abbeville (80) : Nicolas Dumont s'installe dans son siège de maire », Élections municipales 2014, France 3 Picardie, (consulté le ).
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