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Élections européennes de 2014 | ||||||||||||||
751 sièges du Parlement européen (Majorité absolue : 376 sièges) | ||||||||||||||
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au | ||||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 500 millions[1] | |||||||||||||
Inscrits | 388 millions[1] | |||||||||||||
Votants | 170 millions[2] | |||||||||||||
43,09 %[3] | ||||||||||||||
Jean-Claude Juncker – PPE | ||||||||||||||
PPE | ||||||||||||||
Voix | 38 610 376 | |||||||||||||
23,8 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 221 | 53 | ||||||||||||
Martin Schulz – S&D | ||||||||||||||
PSE | ||||||||||||||
Voix | 40 202 068 | |||||||||||||
24,8 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 191 | 5 | ||||||||||||
Pas de candidat – CRE | ||||||||||||||
Liste
ACRE
MPCE | ||||||||||||||
Voix | 8 612 168 | |||||||||||||
5,3 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 70 | 13 | ||||||||||||
Guy Verhofstadt – ADLE | ||||||||||||||
Liste
ALDE
PDE | ||||||||||||||
Voix | 11 652 405 | |||||||||||||
7,2 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 67 | 16 | ||||||||||||
Aléxis Tsípras – GUE/NGL | ||||||||||||||
Liste
PGE
NGLA | ||||||||||||||
Voix | 9 243 548 | |||||||||||||
5,7 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 52 | 17 | ||||||||||||
Ska Keller et José Bové – Verts/ALE | ||||||||||||||
Liste
PVE
ALE | ||||||||||||||
Voix | 12 058 475 | |||||||||||||
7,4 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 50 | 7 | ||||||||||||
Pas de candidat – ELDD[4] | ||||||||||||||
MELD | ||||||||||||||
Voix | 10 830 339 | |||||||||||||
6,7 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 48 | 17 | ||||||||||||
Non inscrits – | ||||||||||||||
5,6 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 52 | 19 | ||||||||||||
Liste arrivée en tête par État membre | ||||||||||||||
Composition du Parlement européen | ||||||||||||||
Président de la Commission européenne | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
José Manuel Barroso PPE |
Jean-Claude Juncker PPE | |||||||||||||
resultats-elections2014.eu | ||||||||||||||
Les élections européennes de 2014 ont eu lieu du 22 au afin d'élire les 751 députés européens représentant les 28 États membres de l'Union européenne au sein du Parlement européen pour un mandat de 5 ans. Il s'agit des huitièmes élections européennes depuis le premier vote au suffrage universel direct en 1979. Le scrutin est proportionnel dans chacun des États.
Pour la première fois, ces élections ont une influence directe sur le choix du président de la Commission européenne qui est élu par le Parlement sur proposition du Conseil européen et certains partis politiques européens présentent des candidats à la présidence de la Commission.
Ainsi, le groupe du Parti populaire européen ayant conservé plus de députés que le groupe des socialistes et démocrates[3], même s'il en a perdu plus de 60, Jean-Claude Juncker est proposé par le Conseil européen comme président de la Commission européenne et confirmé par le Parlement le .
Contexte
La crise de la zone euro, conséquence de la crise économique mondiale, a commencé quelques mois après les précédentes élections[5]. Les économies les plus affectées ont été celles de l'Europe du Sud : Grèce, Chypre, Italie, Espagne et Portugal, mais également l'Irlande. Alors que d'importantes mesures d'austérité ont été mises en place dans ces pays, la confiance dans l'Union européenne a drastiquement baissé. Le pourcentage de Grecs approuvant les politiques européennes est ainsi passé de 32 % en 2010 à 19 % en 2013 ; en Espagne, il a baissé de 59 % en 2008 à 27 % en 2013[6]. Dans seulement quatre des 27 États membres en 2013 la confiance en l'Union européenne est supérieure à la méfiance[7]. La défiance envers l'Union européenne touche également les économies qui se portent bien : en Allemagne, « les gens en ont assez de devoir toujours payer pour l'Europe » selon Sebastian Dullien, professeur et chercheur à l'ECRF. C'est aussi et surtout le cas des pays comme les Pays-Bas, où « les fonds de pension grâce auxquels les [habitants] préparent leur retraite ne rapportent presque plus rien » du fait des taux directeurs de la BCE maintenus bas pour soutenir les pays en difficultés, explique le chercheur Adriaan Schout[8].
Dans ce contexte, certains observateurs s'attendent à une montée en puissance de partis opposés à l’Union européenne[9] bien que leur influence devrait rester modeste comparée aux autres partis[10], d'autant plus que l'hétérogénéité de ces partis eurosceptiques les empêchent de former un véritable groupe politique. Cependant, un score élevé de ces partis entraînerait vraisemblablement une alliance des partis europhiles de droite et de gauche, ce qui conforterait les électeurs dans l'idée que les élites gouvernent[8]. Dans certains pays, notamment la France (Front national), les Pays-Bas (Parti pour la liberté) ou l'Autriche (FPÖ), des partis d'extrême droite pourraient arriver en tête des suffrages[11],[12],[13]. En Grèce, le parti de la gauche radicale SYRIZA pourrait arriver en tête[14]. À l'inverse, cette montée est absente en Espagne, où toutefois la confiance en l'UE a baissé[8]. Les sondages prédisent tout de même une victoire de la droite devant la gauche et les eurosceptiques[15].
Mode de scrutin
Généralités
Les élections européennes permettent de choisir les 751 députés qui composent le Parlement européen. Le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne prévoit que les citoyens des États de l'Union européenne peuvent voter et être élus dans l'État dans lequel ils résident, même s'ils n'en sont pas citoyens[16].
Chacun des 28 États membres de l'Union européenne fixe ses propres règles d'organisation du scrutin, pourvu que l'élection ait lieu au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel plurinominal[17] :
- en Irlande, à Malte et en Irlande du Nord, il s'agit du scrutin à vote unique transférable ;
- en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Finlande, en Suède, en Croatie, en Italie et aux Pays-Bas, l'électeur peut attribuer des voix de préférence aux candidats de son choix ;
- au Luxembourg, l'électeur peut voter pour des candidats de différentes listes ;
- dans les autres États, il s'agit d'un scrutin par liste bloquée.
La plupart des États forment une circonscription nationale mais certains ont découpé leur territoire en circonscriptions régionales. Les États peuvent prévoir la fixation d'un seuil minimal pour l'attribution des sièges, mais ce seuil ne peut être supérieur à 5 %[17].
Calendrier
Les élections ont lieu du 22 au . Dans le courant du mois de juin, les groupes politiques sont formés, un groupe devant comprendre au moins 25 députés issus d'au moins sept pays. La première session du parlement, pendant laquelle le président du parlement est élu, a lieu du 1er au [18]. Les dates de votes sont les suivantes[15] :
Jour de vote | Pays |
---|---|
Jeudi 22 mai 2014 | Pays-Bas, Royaume-Uni |
Vendredi 23 mai 2014 | Irlande, Tchéquie (1er jour) |
Samedi 24 mai 2014 | Chypre, France (outre-mer, en partie), Lettonie, Malte, Tchéquie (2e jour), Slovaquie, Italie (1er jour) |
Dimanche 25 mai 2014 | Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, Danemark, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Grèce, Italie (2e jour), Lituanie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Suède |
Répartition des sièges
État membre | 2009 | 2013[19] | 2014 |
---|---|---|---|
Allemagne | 99 | 99 | 96 |
France | 72 | 74 | 74 |
Royaume-Uni | 72 | 73 | 73 |
Italie | 72 | 73 | 73 |
Espagne | 50 | 54 | 54 |
Pologne | 50 | 51 | 51 |
Roumanie | 33 | 33 | 32 |
Pays-Bas | 25 | 26 | 26 |
Grèce | 22 | 22 | 21 |
Belgique | 22 | 22 | 21 |
Portugal | 22 | 22 | 21 |
Tchéquie | 22 | 22 | 21 |
Hongrie | 22 | 22 | 21 |
Suède | 18 | 20 | 20 |
Autriche | 17 | 19 | 18 |
Bulgarie | 17 | 18 | 17 |
Danemark | 13 | 13 | 13 |
Slovaquie | 13 | 13 | 13 |
Finlande | 13 | 13 | 13 |
Irlande | 12 | 12 | 11 |
Croatie | - | 12 | 11 |
Lituanie | 12 | 12 | 11 |
Lettonie | 8 | 9 | 8 |
Slovénie | 7 | 8 | 8 |
Estonie | 6 | 6 | 6 |
Chypre | 6 | 6 | 6 |
Luxembourg | 6 | 6 | 6 |
Malte | 5 | 6 | 6 |
Total | 736 | 766 | 751 |
Le Parlement élu lors des élections de 2009 comptait 736 députés en application du traité de Nice. En , les dispositions du traité de Lisbonne sont entrées en vigueur mais, de manière transitoire, les États qui ont vu leur nombre de sièges augmenter ont pu les occuper sans que l'Allemagne, qui perd trois sièges dans le nouveau calcul, perde ses sièges avant les élections suivantes. À l'adhésion de la Croatie en 2013, ses 12 députés viennent s'ajouter au nombre total.
Le mode de calcul prévu par le traité de Lisbonne entre pleinement en vigueur à compter des élections de 2014 : le nombre total de députés est fixé à 751 et les États membres sont représentés de manière dégressivement proportionnelle, sans qu'un État puisse avoir moins de 6 ou plus de 96 députés.
Candidats à la présidence de la Commission
Le président de la Commission européenne est proposé par le Conseil européen et approuvé par un vote majoritaire du Parlement européen[20]. Le traité de Lisbonne a introduit le fait que cette proposition se fasse « en tenant compte des élections au Parlement européen » : cette disposition est appliquée pour la première fois en 2014. Le Conseil européen des 26 et nomme le président de la Commission, qui est approuvé lors de la session du Parlement européen du 14 au . Le choix des commissaires européennes se fera du au et devra être validé par le Parlement européen[18].
En se basant sur cette nouvelle disposition, les principaux partis politiques européens ont désigné des candidats à la présidence de la Commission.
- Aléxis Tsípras (PGE).
- Martin Schulz (PSE).
- Guy Verhofstadt (ALDE et PDE).
Parti populaire européen
Le Parti populaire européen détermine son candidat à la présidence de la Commission lors d'un congrès à Dublin les 6 et . L'ancien Premier ministre du Luxembourg et président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker est opposé au commissaire européen français Michel Barnier. L'ancien Premier ministre de Lettonie Valdis Dombrovskis présente également sa candidature, jugée moins sérieuse [21]. Le , après le retrait de Valdis Dombrovskis, Jean-Claude Juncker est désigné candidat avec 61 % des voix[22].
Parti socialiste européen
L'Allemand Martin Schulz, président du Parlement européen et seul candidat, est désigné comme chef de file par le Parti socialiste européen le lors d'un congrès à Rome[23].
Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe et Parti démocrate européen
L'ALDE désigne son candidat à la présidence de la Commission le lors d'un congrès à Bruxelles. Le Belge Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE au Parlement européen et fervent fédéraliste est désigné alors que le Finlandais Olli Rehn, actuel commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, retire sa candidature[24]. Leurs partenaires du PDE se sont félicités du choix de Guy Verhofstadt par l'ALDE[25].
Le Parti démocrate européen, qui adopte un manifeste de campagne lors de son conseil du [26], annonce qu'il soutient Guy Verhofstadt le suivant[27].
Parti vert européen
Le Parti vert européen est le seul parti à organiser une primaire ouverte à l'ensemble des habitants de l'Union européenne de plus de 16 ans. À l'issue du vote de à , le tandem José Bové / Ska Keller est désigné, malgré une participation de 23 000 votants au lieu des 100 000 espérés. Sont battus : Rebecca Harms du groupe Verts/ALE au Parlement européen, et Monica Frassoni, coprésidente du Parti vert européen[28].
Parti de la gauche européenne
Le Parti de la gauche européenne a désigné Aléxis Tsípras, du parti grec SYRIZA, comme son candidat à la présidence de la Commission, lors d'un congrès organisé à Madrid le [29].
Parti pirate européen
Le Parti pirate européen présente Amelia Andersdotter, eurodéputée suédoise pour le Piratpartiet, et Peter Sunde, norvégo-finlandais, cofondateur de The Pirate Bay, à la présidence de la Commission[30].
Partis ne présentant pas de candidat
L'eurosceptique Alliance des conservateurs et réformistes européens refuse de désigner un candidat et critique la nouvelle disposition du traité de Lisbonne sur la présidence de la Commission comme « une vision des années 1950 » qui « établit un gouvernement où il n'y a pas de nation »[31].
De même, les partis nationalistes de l'Alliance européenne pour la liberté (AEL) ne choisissent pas de candidat pour la présidence de la Commission, « pour des raisons démocratiques ». L'objectif de l'AEL reste de pouvoir constituer un groupe au Parlement européen après les élections[32].
Débats télévisés
Date | Heure (heure d'été d'Europe centrale) | Institut | Participants | Lieu | Langue | Présentateurs principaux |
---|---|---|---|---|---|---|
9 avril 2014 | 17 h 10 | France 24 et RFI[33] | Juncker et Schulz | Bruxelles | Français | Caroline de Camaret (France 24) et Dominique Baillard (RFI) |
28 avril 2014 | 19 h 00 | Euronews[18] | Juncker, Schulz, Verhofstadt, et Keller | Maastricht | Anglais | Isabelle Kumar (Euronews) |
29 avril 2014 | 14 h 30 | Euranet Plus[34] | Juncker, Schulz, Verhofstadt, et Keller | Bruxelles | Anglais | Brian Mcguire (Euranet) et Ahinara Bascuñana López (Euranet) |
8 mai 2014 | 20 h 15 | ZDF et ORF | Juncker et Schulz | Berlin | Allemand | Ingrid Thurnher (ORF) et Peter Frey (ZDF) |
9 mai 2014 | 18 h 30 | EUI | Juncker, Schulz, Verhofstadt et Bové | Florence | Anglais | Tony Barber (FT), Monica Maggioni (RAI) et J. H. H. Weiler (EUI) |
13 mai 2014 | 18 h 30 | LCI et RFI[35] | Juncker et Schulz | Paris | Français | Michel Field (LCI) |
15 mai 2014 | 21 h 00 | UER[18] | Juncker, Schulz, Verhofstadt, Keller et Tsipras | Bruxelles | Anglais, français, grec | Monica Maggioni (RAI) |
19 mai 2014 | 23 h 01 | France 2[36] | Verhofstadt et Bové | Paris | Français | Yves Calvi (France 2) |
20 mai 2014 | 21 h 00 | ARD | Juncker et Schulz | Hambourg | Allemand | Andreas Cichowicz (NDR) et Sonia Seymour Mikich (WDR) |
Prévisions
Prévisions en sièges de la composition du Parlement européen basées notamment sur des sondages par État :
Source | Date | ||||||||
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GUE/NGL | S&D | Verts/ALE | ADLE | PPE | CRE | ELD | Non-inscrits | ||
« PollWatch 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) | 56 | 221 | 44 | 64 | 202 | 42 | 30 | 92 | |
Electionista | 59 | 206 | 42 | 72 | 204 | 45 | 31 | 92 | |
« PollWatch 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) | 67 | 209 | 44 | 61 | 202 | 45 | 31 | 92 | |
« PollWatch 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) | 59 | 215 | 37 | 66 | 211 | 40 | 33 | 90 | |
PollWatch 2014 | 55 | 212 | 38 | 62 | 212 | 46 | 36 | 90 | |
Der (europäische) Föderalist | 55 | 213 | 48 | 72 | 213 | 43 | 28 | 79 | |
Der (europäische) Föderalist | 51 | 212 | 45 | 72 | 219 | 39 | 27 | 87 | |
Der (europäische) Föderalist | 50 | 216 | 43 | 72 | 218 | 41 | 27 | 84 | |
« PollWatch 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) | 53 | 209 | 38 | 60 | 222 | 42 | 34 | 93 | |
Der (europäische) Föderalist | 48 | 215 | 44 | 74 | 216 | 41 | 26 | 87 | |
Der (europäische) Föderalist | 51 | 214 | 40 | 75 | 210 | 42 | 26 | 93 | |
Der (europäische) Föderalist | 48 | 213 | 45 | 78 | 213 | 38 | 27 | 89 | |
« PollWatch 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) | 49 | 205 | 41 | 63 | 216 | 39 | 39 | 99 | |
Der (europäische) Föderalist | 46 | 212 | 45 | 78 | 216 | 39 | 28 | 87 | |
Der (europäische) Föderalist | 49 | 202 | 48 | 70 | 215 | 39 | 29 | 99 |
Résultats
Les résultats de chaque parti sont classés par rapport au groupe auquel appartenait le parti dans la précédente législature. La couleur indique un changement d'affiliation pour le prochain Parlement.
Le PPE, la droite européenne, conserve la majorité au Parlement européen, ce qui permet à leur candidat Jean-Claude Juncker d'être élu président de la Commission européenne. Cependant, le PPE perd plus de 60 sièges, tandis que les sociaux-démocrates du S&D ne perdent que cinq sièges et que la Gauche unitaire en récupère 10. Ce scrutin marque également la montée des eurosceptiques, qui comptent, bien qu'il soit difficile de les dénombrer, environ 150 députés. Certaines voix se sont élevées pour affirmer qu'il s'agirait davantage d'un vote contestataire qu'un rejet massif de l'Union européenne : Olivier Costa, du CNRS, souligne que d'ailleurs, « pour la plupart, les partis qui ont remporté un vote eurosceptique n'ont pas fait campagne sur des enjeux européens mais nationaux », notamment sur le rejet des élites. La raison serait le fait que « l'euroscepticisme n'est souvent que le reflet de problèmes politiques internes »[37].
État membre | Nouveaux partis | Députés | Notes | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PPE | S&D | ADLE | Verts/ALE | CRE | GUE/NGL | ELDD | Non-inscrits | ||||||||||||||
Allemagne | 29 (CDU) 5 (CSU) |
− 5 − 3 |
27 (SPD) | + 4 | 3 (FDP) | − 9 | 11 (GRÜNE) 1 (PIRATEN) |
− 3 + 1 |
7 (LINKE) | − 1 | 1 (FW) 1 (Tierschutzpartei)[39] 1 (NPD) 1 (FAMILIE) 1 (ÖDP) 1 (PARTEI) |
+ 14 | 96 | − 3 | [40] | ||||||
France | 20 (UMP) | − 9 | 13 (PS, PRG) | − 1 | 7 (UDI, MoDem) | − 3 | 6 (EELV, MEI) | − 6 | 3 (FG) 1 (AOM) |
− 1 = |
0 (MPF) | − 1 | 24 (FN) | + 21 | 74 | = | [41] [42] | ||||
Royaume-Uni | 20 (Labour) | + 7 | 1 (LibDems) | − 10 | 3 (Green) 2 (SNP) 1 (PC) |
+ 1 = = |
19 (Conservative) 1 (UUP) |
− 6 = |
1 (SF) | = | 24 (UKIP) | + 11 | 1 (DUP) | = | 73 | = | [43] [44] | ||||
Italie | 13 (FI) 3 (NCD, UDC) 1 (SVP) |
− 18 | 31 (PD) | + 10 | 0 (IdV) | − 7 | 3 (AET) | + 3 | 5 (LN) |
− 4 | 17 (M5S) |
+ 17 | 73 | = | |||||||
Espagne | 16 (PP) 1 (UDC) |
− 8 = |
14 (PSOE) | − 9 | 1 (CDC) 1 (PNV) |
= = |
2 (EPDD) 1 (ICV) 1 (LPD)[45] 1 (PE) |
+ 1 = + 1 + 1 |
5 (IU) | + 4 | 4 (UPyD) | + 3 | + 7 | 54 | = | ||||||
Pologne | 19 (PO) 4 (PSL) |
- 6 + 1 |
5 (SLD, UP) | − 2 | 19 (PiS, PR) | + 4 | 4 (KNP) | + 4 | 51 | = | |||||||||||
Roumanie | 5 (PDL) 2 (UDMR-RMDSZ) 2 (PMP) 0 (Băsescu) 0 (PNȚ-CD) |
− 5 − 1 + 2 − 1 − 1 |
16 (PSD, UNPR, PC) | + 5 | + 1 | 0 (PRM) | − 3 | 1 (Diaconu) | + 1 | 32 | − 1 | ||||||||||
Pays-Bas | 5 (CDA) | = | 3 (PvdA) | = | 4 (D66) 3 (VVD) |
+ 1 | 2 (GL) | − 1 | 1 (CU) | = | 2 (SP) | = | 1 (SGP) |
= | 4 (PVV) | = | 1 (PvdD) |
+ 1 | 26 | = | |
Belgique | 2 (CD&V) 1 (CDH) 1 (CSP) |
− 1 = = |
3 (PS) 1 (SP.A) |
= − 1 |
3 (VLD) 3 (MR) |
= + 1 |
4 (N-VA) 1 (Groen) 1 (Ecolo) |
+ 3 = − 1 |
0 (LDD) | − 1 | 1 (VB) | − 1 | 21 | − 1 | |||||||
Tchéquie | 3 (KDU-ČSL) | + 1 | 4 (ČSSD) | − 3 | 2 (ODS) | − 7 | 3 (KSČM) | − 1 | 4 (ANO 2011)[49] 4 (TOP 09)[50] 1 (Svobodní)[51] |
+ 9 | 21 | − 1 | [52] | ||||||||
Grèce | 5 (ND) | − 3 | 2 (ELIA) | − 6 | 0 (OP) | − 1 | 6 (SYRIZA) 2 (KKE) |
+ 5 = |
0 (LAOS) | − 2 | 3 (XA) 2 (POTAMI)[53] 1 (ANEL) |
+ 6 | 21 | − 1 | |||||||
Hongrie | 11 (Fidesz-MPSZ) 1 (KDNP) |
− 2 = |
2 (MSZP) 2 (DK) |
− 2 + 2 |
1 (Együtt, PM) 1 (LMP) |
+ 1 + 1 |
0 (MDF) | − 1 | 3 (Jobbik) | = | = | 21 | − 1 | ||||||||
Portugal | 6 (PSD) 1 (CDS-PP) |
− 2 − 1 |
8 (PS) | + 1 | 3 (CDU) 1 (BE) |
+ 1 − 2 |
2 (MPT) | + 2 | 21 | − 1 | [54] | ||||||||||
Suède | 3 (M) 1 (KD) |
− 1 = |
6 (S) | = | 2 (FP) 1 (C) |
− 1 = |
3 (MP) 0 (PP) |
+ 1 − 2 |
1 (V) | = | 2 (SD) 1 (FI) |
+ 3 | 20 | = | [55] | ||||||
Autriche | 5 (ÖVP) | − 1 | 5 (SPÖ) | = | 1 (NEOS) | + 1 | 3 (GRÜNE) | + 1 | 4 (FPÖ) 0 autres |
+ 2 − 4 |
18 | − 1 | |||||||||
Bulgarie | 6 (GERB) 0 (SK) |
+ 1 − 2 |
4 (KB) | = | 4 (DPS) 0 (NDSV) |
+ 1 − 2 |
0 (Ataka) | − 2 | 2 (BBT) 1 (RB) |
+ 3 | 17 | − 1 | [56] | ||||||||
Finlande | 3 (KOK) 0 (KD) |
= − 1 |
2 (SDP) | = | 3 (KESK) 1 (SFP/RKP) |
= = |
1 (VIHR) | − 1 | 1 (VAS) | + 1 | 2 (PS) |
+ 1 | 13 | = | |||||||
Danemark | 1 (C) | = | 3 (A) | − 1 | 2 (V) 1 (B) |
− 1 + 1 |
1 (SF) | − 1 | 1 (N) | = | 4 (DF) |
+ 2 | 13 | = | [57] | ||||||
Slovaquie | 2 (KDH) 2 (SDKÚ) 1 (SMK-MKP) 1 (Most-Híd) |
= = − 1 + 1 |
4 (SMER) | − 1 | 1 (SaS) 0 (ĽS-HZDS) |
+ 1 − 1 |
1 (NOVA) | + 1 | 0 (SNS) | − 1 | 1 (OĽaNO)[58] |
+ 1 | 13 | = | |||||||
Croatie | 4 (HDZ) 1 (HSS) |
− 1 + 1 |
3 (SDP) | − 2 | 1 (HNS) | + 1 | 1 (ORaH) | + 1 | 1 (HSP-AS) | = | 0 (HL-SR) | − 1 | 11 | − 1 | |||||||
Irlande | 4 (FG) | = | 0 (Labour) | − 2 | 1 (FF) | − 2 | 3 (SF) 0 (SP) |
+ 3 − 1 |
1 (Childers) | = | 1 (Flanagan) | + 1 | 11 | − 1 | [59] | ||||||
Lituanie | 2 (TS-LKD) | – 2 | 2 (LSDP) | − 1 | 2 (LRLS) 1 (DP) |
+ 1 = |
1 (LLRA) | = | 2 (TT) | = | 1 (LVŽS) | + 1 | 11 | − 1 | |||||||
Lettonie | 4 (Vienotība) | + 1 | 1 (Saskaņa) | = | 0 (LPP/LC) | − 1 | 1 (LKS) 1 (ZZS) |
= + 1 |
1 (NA) | = | 0 (LSP) | − 1 | 8 | − 1 | |||||||
Slovénie | 3 (SDS) 2 (NSi–SLS) |
= + 1 |
1 (SD) | − 1 | 1 (DeSUS) 0 (LDS) 0 (Zares) |
+ 1 −1 − 1 |
1 (Verjamem) | + 2 | 8 | = | [62] [63] | ||||||||||
Chypre | 2 (DISY) | = | 1 (EDEK) 1 (DIKO) |
= = |
2 (AKEL) | = | 6 | = | |||||||||||||
Estonie | 1 (IRL) | = | 1 (SDE) | = | 2 (REF) 1 (KE) |
+ 1 − 1 |
1 (Tarand) | = | 6 | = | |||||||||||
Luxembourg | 3 (CSV) | = | 1 (LSAP) | = | 1 (DP) | = | 1 (Gréng) | = | 6 | = | |||||||||||
Malte | 3 (PN) | = | 3 (PL) | = | 6 | = | |||||||||||||||
Total[N 1] | Députés | ||||||||||||||||||||
PPE | S&D | ADLE | Verts/ALE | CRE | GUE/NGL | ELDD | Non-inscrits | Nouveaux partis | |||||||||||||
210 (28,0 %) | −61 | 191 (25,4 %) | -5 | 59 (7,6 %) | −24 | 52 (6,9 %) | −5 | 46 (6,1 %) | −11 | 45 (6,0 %) | +10 | 38 (5,1 %) | +7 | 41 (5,6 %) | +8 | 72 (9,6 %) | +72 | 751 | −15 |
- ↑ Résultats officiels au mercredi 28 mai.
Parité
Sur les 751 sièges du Parlement européen, la proportion de femmes est passée de 35 % à 36,9 % entre 2009 et 2014.
Pays | % | Pays | % | |
---|---|---|---|---|
Malte | 67 | Lettonie | 37 | |
Irlande | 55 | Slovénie | 37 | |
Suède | 55 | Allemagne | 36 | |
Finlande | 54 | Luxembourg | 33 | |
Espagne | 50 | Roumanie | 31 | |
Croatie | 47 | Slovaquie | 31 | |
Autriche | 44 | Belgique | 29 | |
France | 42 | Bulgarie | 29 | |
Pays-Bas | 42 | Hongrie | 29 | |
Espagne | 41 | Grèce | 24 | |
Royaume-Uni | 41 | Pologne | 24 | |
Italie | 40 | Tchéquie | 24 | |
Danemark | 38 | Chypre | 17 | |
Portugal | 38 | Lituanie | 9 |
Abstention
L'abstention s'élève en moyenne à 56,91 %. Ce taux est assez stable dans la plupart des pays par rapport aux précédentes élections. On note tout de même une hausse significative dans certains pays (+24 points en Lettonie, +7 en Estonie et en Hongrie, +9 en Tchéquie et +15 à Chypre). À l'inverse, l'abstention est en recul de 24 points en Lituanie et de plus de 6 points en Grèce. En Belgique et au Luxembourg, où le vote obligatoire est en vigueur, on compte 10 % d'abstention alors qu'à l'inverse, en Slovaquie, ce taux atteint 87 %[65].
Formation de la Commission européenne
Dès le , Jean-Claude Juncker revendique la présidence de la Commission européenne en vertu de la première place du PPE[66]. Martin Schulz déclare qu'il va lui aussi « essayer de trouver une majorité »[67].
Les leaders des sept groupes parlementaires se réunissent le et, citant le traité de Lisbonne, cinq des sept groupes signent une déclaration indiquant que Juncker devrait être nommé par le Conseil européen à la présidence de la Commission européenne. Seuls les groupes CRE et ELD refusent de signer[68]. Le même jour, le Conseil européen autorise Herman Van Rompuy, président du Conseil, à mener des consultations avec les groupes du Parlement européen en vue du sommet du .
Les gouvernements du Royaume-Uni, de la Hongrie et de la Suède se seraient opposés à la nomination de Juncker[69],[70], mais le gouvernement suédois dément par la suite avoir eu cette position[71].
Le , les principaux groupes au Parlement — dont le PPE et le S&D — soutiennent le droit de Jean-Claude Juncker à présider la future Commission[72].
Le , le Conseil européen propose finalement au Parlement européen la candidature de Jean-Claude Juncker pour la présidence de la Commission, passant outre l'opposition des gouvernements britannique et hongrois[73]. Il est élu par le Parlement européen le [74].
Élection du président de la commission européenne
Candidat | Date | Vote | ||
---|---|---|---|---|
Jean-Claude Juncker (PPE) | Pour | 422 / 751 | ||
Contre | 250 / 751 | |||
Abstention | 47 / 751 | |||
Nuls | 10 / 751 | |||
Exprimés | 729 / 751 |
Notes et références
- 1 2 « Ce que vous devez savoir sur les élections européennes », sur L'Express (consulté le ).
- ↑ « Hausse des partis populistes mais relative stabilité des forces politiques aux élections européennes », sur Fondation Robert Schuman (consulté le ).
- 1 2 « Résultats des élections », Parlement européen (consulté le ).
- ↑ Groupe dissous le 16 octobre 2014 pour des raisons statutaires (moins de 7 États membres représentés), puis recréé quatre jours plus tard.
- ↑ Mead et Blight 2014.
- ↑ (en) Gallup, « EU Leadership Approval at Record Low in Spain, Greece », (consulté le ).
- ↑ (en) « Approval of EU leadership lowest in Greece », EUobserver, (consulté le ).
- 1 2 3 Sandra Moatti, « Europe : je t'aime moi non plus », Alternatives Economiques, no 335, , p. 11-14 (lire en ligne).
- ↑ (en) « Turning right », The Economist, (consulté le ).
- ↑ (en) Sarah L. De Lange, Matthijs Rooduijn et Joost Van Spanje, Policy network, « The ‘Le Pen-Wilders’ alliance will change European politics », sur policy-network.net, (consulté le ).
- ↑ (en) « France's National Front tops EU election survey », EUobserver, (consulté le ).
- ↑ (en) Peter Cluskey, « Dutch study reveals immigration fears », The Irish Times, (consulté le ) : « ...Libéral - Labour coalition government, who are trailing in the polls behind Geert Wilders and his anti-immigrant Freedom Party in the run-up to the European elections. ».
- ↑ (de) Sensation: FPÖ neue Nummer 1 [Sensation: FPÖ new number 1], (lire en ligne).
- ↑ (en) « Greece's anti-austerity Syriza party widens lead over conservatives », Reuters, (consulté le ).
- 1 2 « 22 - 25 mai 2014 : les dates des élections européennes dans chaque État membre », sur touteleurope.eu, .
- ↑ Article 22 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne
- 1 2 « Le Parlement européen : modalités d'élection », Parlement européen (consulté le ).
- 1 2 3 4 « Calendrier 2014 : les principales dates à retenir », sur touteleurope.eu, .
- ↑ (en) Accession de la Croatie à l'Union européenne le en application du (en) Traité concernant l'accession de la République de Croatie signé le 9 décembre 2011. Les autres députés supplémentaires siègent en application du Traité de Lisbonne, entré en vigueur après les élections de 2009.
- ↑ Article 17, paragraphe 7, sous-paragraphe 1 du TUE
- ↑ Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants, « Un Letton s’immisce dans la bagarre entre Jean-Claude Juncker et Michel Barnier », La bataille de Bruxelles / Le Monde, .
- ↑ Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants, « Barnier battu, Juncker désigné comme chef de file de la droite », La bataille de Bruxelles / Le Monde, .
- ↑ « Martin Schulz élu candidat des socialistes à la présidence de la Commission européenne », sur Libération.fr, .
- ↑ Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants, « Olli Rehn se retire de la course à la présidence de la Commission », sur La bataille de Bruxelles/Le Monde, .
- ↑ « Le PDE se félicite du choix des Libéraux de présenter Guy Verhofstadt », sur PDE (consulté le ).
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- ↑ Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants, « José Bové et Ska Keller, chefs de file des Verts », sur La bataille de Bruxelles/Le Monde, .
- ↑ (en) Euronews, « European Left Party announces Alexis Tsipras as candidate for EC presidency », sur euronews.com, (consulté le ).
- ↑ European Pirates, « Un couple de Pirates à la barre de l'Union Européenne », sur europeanpirates.eu, (consulté le ).
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- ↑ « L’extrême droite européenne rejette l'idée d'un candidat commun », sur EurActiv.fr (consulté le ).
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- ↑ « [Focus] Tory EP group seeks alliance with new German anti-EU party », sur euobserver.com
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- ↑ Eliška Nová, « ANO zamíří v europarlamentu k třetí nejsilnější frakci. Nejmocnější by měli být lidovci », sur ihned.cz,
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- ↑ http://web.svobodni.cz/clanky/petr-mach-vyjednal-spolupraci-s-nigelem-faragem-a-britskou-stranou-ukip
- ↑ (en) « Elections to the European Parliament held on the territory of the Czech Republic on 23 – 24 May 2014 », Český statistický úřad (consulté le ).
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- ↑ (en) Nicholas Watt et Ian Traynor in Brussels, « David Cameron loses Jean-Claude Juncker vote | World news », sur theguardian.com, (consulté le ).
- ↑ « L'élection sans surprise de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission », sur lemonde.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Nick Mead et Garry Blight, « Eurozone crisis: are the years of pain over? », The Guardian, (lire en ligne) :
« The crisis started back in October 2009, when Greece's finance minister revealed a black hole in his country's budget »