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Jean-Louis Barrault
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Louis Barrault en 1970.
Naissance
Le Vésinet (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Décès
Paris 16e (France)
Profession comédien, metteur en scène
Films notables Drôle de drame (1937)
Les Enfants du paradis (1945)

Jean-Louis Barrault, né le au Vésinet et mort le à Paris 16e, est un comédien, metteur en scène et directeur de théâtre français.

Biographie

Jeunesse

Jean-Louis Barrault est le fils du pharmacien Jules Barrault (1876-1918) et de Marcelle Hélène Valette (1884-1939)[1]. Ancien élève du Lycée Chaptal et de l'École du Louvre, il est d'abord élève de Charles Dullin et acteur de sa troupe de 1933 à 1935. À vingt-cinq ans, sa rencontre avec Étienne Decroux le pousse à se passionner pour le mime.

Il se fait remarquer dès 1929 en exposant au Salon des humoristes une peinture nommée Poupée réaliste[2].

Carrière

Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud en 1952.

Théâtre

Grenier des Augustins

À partir de l'été 1935, Barrault anime le «Grenier des Augustins», studio et troupe expérimentale qui travaille dans le grenier du bâtiment sis au numéro 7 de la rue des Grands Augustins, près des quais de la Seine dans le quartier de Saint Germain des Prés. Ce bâtiment du XVIIe siècle avait été l'hôtel particulier de la maison de Savoie, fut ensuite subdivisé, tomba en décrépitude, et hébergeait depuis le XIXe siècle des ateliers d'artistes. Balzac y situa l’atelier du peintre de sa nouvelle Le Chef-d’œuvre inconnu, et Pablo Picasso y installa son atelier de 1937 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et c'est là qu'il produisit son célèbre tableau Guernica. Barrault y vécut de 1935 à 1936[3].

Au temps de Barrault, le numéro 7 abritait au rez-de-chaussée une salle syndicale, au 1er étage un atelier de tissage, et au grenier (troisième étage) un studio d'artistes. Le grenier avait été loué par Jean-Louis Barrault, qui avait transformé ses trois grandes salles en une salle de théâtre, une salle d'habitation commune, et un modeste studio pour lui-même. La salle principale était vaste, mesurant 12 mètres de long sur 8 de large, avec un haut plafond traversé par d'anciennes poutres en bois. Picasso dira plus tard que cette salle lui rappelait un navire, avec des passerelles, une cale et une quille - une référence aux poutres anciennes qui en composaient la charpente[4]. Barrault y hébergea en 1932 le Groupe Octobre de Jacques Prévert, et depuis ce temps, la grande salle servait à des représentations artistiques, dans une atmosphère assez bohème, comme l'a rapporté Prévert: « On montait des spectacles, et un tas de gens venaient. Aussi bien des gens qui faisaient du théâtre que d’autres... qui ne foutaient pas grand-chose. Et quelqu’un venait lire une pièce, ou des choses de ce genre... C’était un endroit très agréable et Barrault en a gardé davantage même que le souvenir, par exemple ». S’y tinrent aussi en 1936 plusieurs réunions du mouvement « Contre-attaque » dirigé par Georges Bataille avec André Breton, dont une cérémonie pour commémorer la décollation de Louis XVI[3],[5].

À côté de la grande salle, le «dortoir», une longue salle mince mesurant 14 x 4 mètres, hébergeait un assortiment de personnages transitoires qui y dormaient, mangeaient et y faisaient leurs besoins. Enfin, la troisième pièce, mesurant 8 x 4 mètres, était le studio privé de Barrault.

Autres projets

Barrault entre à la Comédie-Française en 1940 et en devient le 408e sociétaire le . Il y met en scène Le Soulier de satin et Phèdre, deux pièces qui assurent sa célébrité. Il démissionne le .

En 1946, il fonde avec sa femme Madeleine Renaud la Compagnie Renaud-Barrault et s'installe pour dix ans au Théâtre Marigny. Ils engagent André Brunot, Pierre Bertin, Catherine Fonteney, Georges Le Roy, Jean Desailly, Jacques Dacqmine, qui viennent de la Comédie-Française, ainsi que Marie-Hélène Dasté, Régis Outin, Pierre Renoir, Simone Valère, Jacqueline Bouvier-Pagnol, Gabriel Cattand, Jean-Pierre Granval, et les musiciens Pierre Boulez et Maurice Jarre. En 1954, il emménage dans le théâtre le Petit Marigny.

Avec André Frank, il crée en 1953 la revue les Cahiers Renaud Barrault, publiés aux Éditions Julliard, puis chez Gallimard.

En 1958, il fonde le « Nouveau Cartel » avec André Barsacq, Jean Mercure et Raymond Rouleau.

En 1959, il se voit confier par le ministre des Affaires culturelles, André Malraux, le théâtre de l'Odéon, qui devient L'Odéon-Théâtre de France, et dont il est le directeur. Jean-Louis Barrault y manifeste un éclectisme qui pourra lui être reproché : il monte les grandes œuvres du répertoire classique (Racine, Shakespeare), mais crée aussi des pièces contemporaines : Rhinocéros de Eugène Ionesco en 1960, Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 1963 [6], Des journées entières dans les arbres de Marguerite Duras en 1965, Les Paravents de Jean Genet en 1966 (Cette pièce, créée peu après fin de la guerre d'Algérie, fait scandale et est violemment perturbée chaque soir par des militants d'extrême-droite[7]. À l'Assemblée nationale, André Malraux, Ministre d'État chargé des affaires culturelles, prononce un discours pour s'opposer à l'interdiction de la pièce[8]). Jean-Louis Barrault continue aussi à populariser le théâtre de Paul Claudel.

Durant Mai 68, il ouvre le théâtre de l'Odéon aux étudiants, qui l'occupent pendant plus d'un mois. André Malraux ne le lui pardonne pas, et Barrault est contraint à la démission. Avec sa femme, la comédienne Madeleine Renaud, il a aussi affaire aux critiques de certains manifestants sur leur conception du théâtre, qui leur conseillent de « trouver des places à l'hospice »[9],[10].

Plaque au 18, avenue du Président-Wilson (Paris).

Il installe ensuite sa compagnie dans une salle de catch, l'Élysée Montmartre, puis dans la gare d'Orsay[11], qu'il aménage en théâtre d'Orsay et présente dans Italiques[12], et enfin au théâtre du Rond-Point. Jean-Louis Barrault y signe des créations originales à partir de sa lecture des grands auteurs (Rabelais, Ainsi parlait Zarathoustra, Zadig).

En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés[13].

En 1988, il incarne à nouveau Berlioz dans Lélio ou le retour à la vie, deuxième partie de La symphonie fantastique, enregistré sous la direction de Pierre Boulez.

Cinéma

Jean-Louis Barrault en 1943 studio Harcourt à l'époque du film Les Enfants du paradis.

Jean-Louis Barrault a été aussi un très grand acteur de cinéma.

Dans Drôle de drame de Marcel Carné (1937), il joue le rôle de William Kramps, tueur de bouchers.

Il incarne Hector Berlioz en 1942 dans La Symphonie fantastique de Christian-Jaque.

Dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné (1944), son interprétation inoubliable de Baptiste-Deburau, popularise son génie du mime.

Il joue le double rôle du docteur et d'Opale en 1961 dans Le Testament du docteur Cordelier de Jean Renoir.

En 1964, Jean-Louis Barrault joue le rôle de M. Douve, employé de mairie dans La Cité de l'Indicible Peur de Jean-Pierre Mocky d'après le roman de Jean Ray. Son personnage s'avère porter un autre rôle sous-jacent d'importance, ce qui démultiplie l'intérêt et la réussite du jeu de Jean-Louis Barrault, dans sa justesse et sa pertinence[14].

Vie privée

Jean-Louis Barrault épouse Madeleine Renaud le et s'installe avec elle, de 1940 à 1994, au 18 avenue du Président-Wilson (16e arrondissement de Paris). Une plaque leur rend hommage. Ils sont inhumés ensemble au cimetière de Passy (division 3) à Paris[15].

Il est l'oncle de Marie-Christine Barrault.

Conception du théâtre

Jean-Louis Barrault s'est toujours résolument installé dans le présent. Le théâtre est pour lui un art total, proche de la vie, qui fait au spectateur le cadeau de ces instants à saisir, dans l'immédiateté de l'émotion. La vie s'exprime d'abord par le langage du corps, qu'il a découvert grâce au mime ; Barrault se veut le disciple d'Antonin Artaud.

Cohérent avec cette philosophie, il a bien voulu rejoindre le Comité d'honneur du Festival Mimos, composé de Marcel Marceau, Jacques Lecoq, Ferruccio Soleri, Bob Wilson, Kazuo Ohno, pendant quelques années Maguy Marin puis Josef Nadj[16]. La réunion de ces personnalités exceptionnelles, très différentes l'une de l'autre, montrait que le mime avait atteint les sommets de créativité[17].

Théâtre : comédien

Théâtre de l'Atelier
  • 1931 : Volpone de Benjamin Jonson, mise en scène Charles Dullin, un domestique
  • 1931 : Tsar Lénine de François Porché, mise en scène Charles Dullin,
  • 1931 : La Vie primitive d'Étienne Decroux
  • 1932 : L'Ombre de Simone-Camille Sans, mise en scène Charles Dullin
  • 1932 : La Comédie du bonheur de Nicolas Evreinoff, mise en scène Charles Dullin
  • 1932 : Volpone de Jules Romains, mise en scène Charles Dullin
  • 1933 : Richard III de William Shakespeare, mise en scène Charles Dullin
  • 1934 : Les Coqs de Jacques Klein, mise en scène André Barsacq : Vagenère
  • 1934 : Comme il vous plaira de William Shakespeare, mise en scène Jacques Copeau
  • 1934 : Le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac, création dans une mise en scène de Marcel Herrand au Théâtre de l'Atelier, dans le rôle de Simon Dujardin
  • 1935 : Le Médecin de son Honneur de Pedro Calderón de la Barca, mise en scène Charles Dullin
  • 1935 : Autour d'une mère d'après William Faulkner : Jewel-le bâtard
  • 1936 : Un homme comme les autres d'Armand Salacrou, mise en scène Paulette Pax, théâtre de l'Œuvre
  • 1937 : Numance de Cervantes, théâtre Antoine : Morando, Le magicien, Le fleuve Duero
  • 1938 : La terre est ronde d'Armand Salacrou, théâtre de l'Atelier
  • 1938 : Le Misanthrope de Molière, mise en scène Sylvain Itkine, théâtre des Ambassadeurs : Alceste
  • 1939 : La Faim d'après Knut Hamsun, théâtre de l'Atelier : Tangen
  • 1939 : Hamlet ou Les suites de la piété filiale de Jules Laforgue, mise en scène Charles Granval, théâtre de l'Atelier : Hamlet
Comédie-Française
Théâtre Marigny
Théâtre Sarah-Bernhardt
  • Tournée aux États-Unis et Canada
Théâtre du Palais-Royal
Odéon-Théâtre de France
  • 1967 : Henry VI de William Shakespeare, théâtre de la Porte-Saint-Martin : le Cardinal de Winchester
  • 1971 : Le Personnage combattant de Jean Vauthier, mise en scène avec Roger Blin, théâtre Récamier : Le Personnage
  • 1974 : Le Suicidaire de Nikolaï Erdman, mise en scène Jean-Pierre Granval, théâtre Récamier
  • 1974 : Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, théâtre d'Orsay : Zarathoustra
  • 1974 : Oh les beaux jours de Samuel Beckett, mise en scène Roger Blin, théâtre d'Orsay : Willie
  • 1975 : Christophe Colomb de Paul Claudel, théâtre d'Orsay : Christophe Colomb
  • 1975 : Les Nuits de Paris de Restif de la Bretonne : Restif de la Bretonne
  • 1978 : Zadig ou la destinée de Voltaire, théâtre d'Orsay : L'Hermite
  • 1979 : Zadig ou la destinée de Voltaire, théâtre d'Orsay
  • 1984 : Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, théâtre Renaud-Barrault
  • 1985 : Le Langage du corps de Jean-Louis Barrault, théâtre Renaud-Barrault
  • 1985 : Le Cid de Corneille, mise en scène Francis Huster, théâtre Renaud-Barrault : le roi Don Fernand
  • 1985 : Les Oiseaux d'Aristophane, théâtre Renaud-Barrault : Pisétaire
  • 1986 : Catastrophe et Impromptu d'Ohio de Samuel Beckett, mise en scène Pierre Chabert, théâtre Renaud-Barrault
  • 1986 : Théâtre de foire d'après Alain-René Lesage et d'Orneval, théâtre Renaud-Barrault : Scaramouche
  • 1987 : La Vie offerte de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, théâtre Renaud-Barrault
Élysée Montmartre
  • 1970 : Jarry sur la butte d'après les œuvres complètes d'Alfred Jarry, mise en scène Jean-Louis Barrault

Théâtre : metteur en scène

  • 1935 : Autour d'une mère d'après le roman de William Faulkner Tandis que j'agonise, adaptation et mise en scène, théâtre de l'Atelier
  • 1936 : Le Tableau des merveilles d'après Cervantes, adaptation et mise en scène, dernier spectacle du Groupe octobre, Grenier des Grands-Augustins
  • 1937 : Numance de Cervantes, adaptation et mise en scène, théâtre Antoine
  • 1939 : La Faim d'après Knut Hamsun, adaptation et mise en scène, théâtre de l'Atelier

Comédie-Française (1940-1946)

Théâtre Marigny (1946-1956)

Étranger, festivals

Théâtre Sarah-Bernhardt (1957)

  • 1957 : Histoire de Vasco de Georges Schehadé
  • 1957 : Le Château de Franz Kafka

Théâtre du Palais-Royal (1958-1959)

  • 1958 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, livret d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy
  • 1958 : Le Soulier de satin de Paul Claudel
  • 1959 : Le Tir Clara de Jean-Louis Roncoroni

Odéon-Théâtre de France (1959-1968)

Saison 1959-1960
Saison 1960-1961
Saison 1961-1962
Saison 1962-1963
Saison 1963-1964
Saison 1964-1965
Saison 1965-1966
Saison 1966-1967
Saison 1967-1968

Élysée Montmartre

  • 1968 : Rabelais, musique de

Michel Polnareff, orchestrations : Jean Claudric.

Théâtre d'Orsay (1972-1981)

Théâtre Renaud-Barrault (1981-1991)

Publications

  • Réflexions sur le théâtre, J. Vautrain éditeur, 1949
  • A propos de Shakespeare et du théâtre, Éditions de la Parade, 1949
  • Phèdre, mise en scène et commentaires, Éditions du Seuil, 1946
  • Journal de bord : Japon, Israël, Grèce, Yougoslavie, R. Julliard, 1961
  • Le Phénomène théâtral, Clarendon press, 1961
  • Je suis un homme de théâtre, Éditions du Conquistador, 1955
  • Nouvelles réflexions sur le théâtre, préface d'Armand Salacrou, Flammarion, 1959
  • Souvenirs pour demain, Éditions du Seuil, 1972
  • Correspondance Paul Claudel - Jean-Louis Barrault, Gallimard, 1974
  • Comme je le pense, Gallimard, 1975
  • Saisir le présent, avec la collaboration de Madeleine Renaud, Robert Laffont, 1984

Filmographie

Cinéma

  • 1935 : Les Beaux Jours de Marc Allégret : René
  • 1936 : Hélène de Jean Benoît-Lévy et Marie Epstein : Pierre Régnier
  • 1936 : Sous les yeux d'occident de Marc Allégret : Haldin
  • 1936 : Mayerling d'Anatole Litvak : Un étudiant
  • 1936 : Mademoiselle docteur ou Salonique, nid d'espions de Georg Wilhelm Pabst : Le client fou
  • 1936 : Un grand amour de Beethoven d'Abel Gance : Karl van Beethoven
  • 1936 : Jenny de Marcel Carné : le Dromadaire
  • 1936 : À nous deux, madame la vie de Yves Mirande et René Guissart : Paul
  • 1937 : Drôle de drame de Marcel Carné : William Kramps, dit : Le tueur de bouchers
  • 1937 : Police mondaine de Christian Chamborant et Michel Bernheim : Scoppa
  • 1937 : Le Puritain de Jeff Musso : Francis Fériter
  • 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : Bonaparte jeune
  • 1937 : Altitude 3200 de Jean Benoît-Lévy et Marie Epstein : Armand
  • 1938 : Mirages ou Si tu m'aimes d'Alexandre Ryder : Pierre Bonvais
  • 1938 : Orage de Marc Allégret : L'Africain
  • 1938 : La Piste du sud de Pierre Billon : Olcott
  • 1939 : L'Or dans la montagne de Max Haufler : Maurice Farinet
  • 1941 : Le Destin fabuleux de Désirée Clary de Sacha Guitry : Napoléon Bonaparte
  • 1941 : Parade en sept nuits de Marc Allégret : Lucien
  • 1941 : Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe : Michel
  • 1942 : La Symphonie fantastique de Christian-Jaque : Hector Berlioz
  • 1942 : L'Ange de la nuit de André Berthomieu
  • 1942 : Étoiles de demain - court métrage documentaire de René Guy-Grand : lui-même
  • 1945 : Les Enfants du paradis de Marcel Carné : Baptiste Deburau dans les deux époques : Le Boulevard du crime et L'Homme blanc
  • 1945 : La Part de l'ombre de Jean Delannoy : Michel Kremer
  • 1945 : Lettre de Paris court métrage documentaire de Roger Leenhardt : lui-même
  • 1946 : Le Cocu magnifique de Émile-Georges De Meyst : Bruno
  • 1947 : La Rose et le Réséda court métrage d'André Michel : récitant
  • 1948 : D'homme à hommes de Christian-Jaque : Henri Dunant
  • 1950 : Vagabonds imaginaires, court métrage d'Alfred Chaumel, avec Roger Blin et Charles Dullin ; Barrault dit Le Bateau ivre[18]
  • 1950 : La Ronde de Max Ophüls : Robert Kuhlenkampf le poète
  • 1950 : Traité de bave et d'éternité - Film expérimental à partir d'archives d'Isidore Isou + des images tournées avec Daniel Gélin : lui-même
  • 1952 : Avec André Gide - Documentaire de Marc Allégret : lui-même
  • 1954 : Si Versailles m'était conté... de Sacha Guitry : Fénelon
  • 1958 : Musée Grévin - Court métrage, documentaire (21 min) de Jacques Demy : lui-même
  • 1959 : Le Testament du docteur Cordelier de Jean Renoir : le docteur Cordelier / Opale
  • 1960 : Le Dialogue des carmélites de Philippe Agostini : le mime
  • 1960 : La belle saison est proche - court métrage documentaire (20 min) de Jean Barral : lui-même
  • 1961 : Le Miracle des loups d'André Hunebelle : Louis XI
  • 1962 : Le Bonheur d'être aimée court métrage d'Henri Storck
  • 1962 : Le Jour le plus long (The Longest Day) de Ken Annakin : le père Roulland
  • 1964 : La Grande Frousse de Jean-Pierre Mocky : Douve, employé de mairie
  • 1966 : Chappaqua de Conrad Rooks : Dr. Benoit
  • 1977 : Jacques Prévert - Documentaire de Jean Desvilles : Témoignage
  • 1978 : Hommage à Charlie Chaplin - Documentaire de Moïse Maatouk : Récitant ( texte de Jean Cocteau )
  • 1980 : The Lovers' Exile de Marty Gross : Introducer (for television)
  • 1981 : Jean-Louis Barrault: Le langage du corps - court métrage documentaire de Muriel Balasch : Lui-même
  • 1982 : La Nuit de Varennes d'Ettore Scola : Nicolas Edme Restif de La Bretonne
  • 1983 : Jean-Louis Barrault, un homme de théâtre - court métrage documentaire de Muriel Balasch : Lui-même
  • 1985 : Marcel Carné, l'homme à la caméra - Documentaire de Christian-Jaque : Récitant
  • 1988 : La Lumière du lac de Francesca Comencini : le vieux

Télévision

  • 1958 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh, réalisation Jean-Paul Carrère : Le comte
  • 1964 : La Confidence fausse de Marivaux, réalisation Jacques-Gérard Cornu : Dubois
  • 1967 : La Route d'un homme court métrage de Georges Hacquard : Récitant
  • 1972 : Dans le jardin de Franc-Nohain d'Alain Frey : lui-même
  • 1976 : Christophe Colomb de Paul Claudel, réalisation Jean-Paul Carrère : Christophe Colomb
  • 1981 : Zadig ou la destinée de Voltaire, réalisation Jean-Paul Carrère : L'hermite
  • 1982 : Le Soulier de satin de Paul Claudel, réalisation Alexandre Tarta : L'annoncier
  • 1985 : Hommage à Charles Dullin de Georges Paumier : lui-même

Hommages

Inauguration de la place Jean-Louis Barrault à Tournus, le 17 janvier 2013, en présence de Marie-Christine Barrault, Julien Barrault, Alain Barrault et M. le maire.

Le 24 juin 1994, la ville d'Avignon renomme l'une de ses bibliothèques, par délibération du conseil municipal, au nom de l'homme de théâtre et de cinéma décédé cette année-là[19].

En 1994, lors de l’extension du théâtre d’Orléans, une des deux nouvelles salles, dotée de 604 places, est baptisée du nom de l’homme de théâtre[20]

2013 : la ville de Tournus, à laquelle la famille Barrault est liée depuis le XVIIIe siècle, a inauguré le une place Jean-Louis Barrault, en présence de la nièce de l'acteur, Marie-Christine Barrault, et des frères et neveux de celle-ci.

 : Mémorandum Théâtral en hommage à Jean-Louis Barrault au théâtre Le Proscenium (Paris 11°), écrit et interprété par Marie Den Baës.

Tombe de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud au cimetière de Passy (division 3).

Distinctions

Décoration

Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud-Barrault furent tous deux nommés directement officiers, lors de la toute première promotion de l'ordre le [21].

Prix

  • 1979 : Prix Plaisir du théâtre

Dans la fiction

  • Dans le téléfilm Arletty, une passion coupable (2015) d'Arnaud Sélignac, il est joué par Xavier Lafitte.

Notes et références

  1. Généalogie sur Geneastar.org.
  2. Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 81
  3. 1 2 Barrault, "Le Grenier des Grands-Augustins", in Souvenirs pour demain (Seuil, 1972, p. 92, 98 ff.
  4. Brassai, Conversations avec Picasso, Gallimard.
  5. Pour la citation de Jacques Prévert, voir “Prévert sur le Grenier des Augustins”, vidéo filmée le 14 janvier 1967, consultable sur www.ina.fr.
  6. Mise en scène de Roger Blin. Le rôle de Winnie restera comme l'un des plus célèbres de Madeleine Renaud
  7. Claude Liscia, « BARRAULT Jean-Louis, Jules », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  8. « Assemblée nationale - Grands moments d'éloquence parlementaire - André Malraux (1966) », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  9. « Festival de Cannes, théâtre de l'Odéon: la culture en ébullition en mai 68 », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  10. « Mai 68 vu par l'AFP - A l'Odéon, Barrault annonce sa "mort" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  11. L'actuel musée d'Orsay.
  12. À l'occasion de la présentation des pièces Le Suicidaire et Ainsi parlait Zaratoustra, Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 26 avril 1974.
  13. « Tous au CIEL : un combat intellectuel antitotalitaire (1978-1986) présenté par Alain Laurent », sur lesbelleslettresblog.com, .
  14. Initialement nommé La Grande Frousse d'après le roman sorti en 1943, le film est rebaptisé en 1972 du titre du roman éponyme dont il est inspiré, selon la volonté du réalisateur
  15. Cimetières de France et d'ailleurs
  16. Programmes du festival Mimos de Périgueux de 1992 à 2002. Peter Bu
  17. Michel Corvin, Dictionnaire Encyclopédique du Théâtre, Paris, Bordas, , 940 p. (ISBN 2-04-018456-2), article de Peter Bu "Mime", pp. 557/558
  18. Vagabonds imaginaires sur EncycloCiné
  19. Ville d'Avignon, « BPBiblioJeanLouisBarrault » [PDF]
  20. « La Scène nationale d’Orléans »
  21. Arrêté du 24 septembre 1957 pourtant nomination dans la première promotion de l'ordre des Arts et des Lettres. Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses, p.1002, 9 octobre 1957

Voir aussi

Bibliographie

  • Antonin Artaud, Lettres à Jean-Louis Barrault, Bordas, 1952 ;
  • Denise Bourdet, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, dans: Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957 ;
  • André Frank, Jean-Louis Barrault, Éditions Seghers, Collection Théâtre de tous les temps, 1971 ;
  • Christian Genty, Histoire du Théâtre national de l'Odéon : journal de bord, 1782-1982, Éditions Fischbacher, 1982 ;
  • Gérard Bonal, Les Renaud-Barraud, Éditions du Seuil, 2000 ;
  • Paul-Louis Mignon, Jean-Louis Barrault, Éditions du Rocher, 2003.

Articles connexes

Liens externes